Qui fait grève le mardi 18 octobre ?

J'ai entendu 6%.
Une tisane et au lit.

Oui mais dans l'EN, cela veut dire quoi ? C'étaient essentiellement les PLP qui avaient le plus d'intérêt de se mobiliser or nous ne représentons pas grand-chose.
Il faut par contre s'interroger sur nos méthodes de communication. Où sont, à part Jean-Remi, les représentants syndicaux de l'EN, y compris celui de mon syndicat. Seul Jean Remi fait le job. Je ne suis même pas capable de nommer le dirigeant de mon syndicat, à l'exception de Martinez qui se moque éperdument de la CGT Educ Action ?

Il faut relativiser le pourcentage des grévistes quand on sait comment il est calculé:

Les CDE font remonter les chiffres à 9h puis à 14h des personnels absents qui sont rapportés non pas aux enseignants attendus à ce moment là mais au nombre d'enseignants de l'établissement.
Le ministère fait ensuite ses stats à partir de quelques établissements "représentatifs".

La grève a donc surtout une importance au niveau local: l'équilibre des forces entre défenseurs de l'intérêt collectif vs stratégies individuelles et personnes dociles pour la représentation au CA, les discussions autour de la DHG...

Il me semble que les manifs ont peu rassemblé. Je n'ai pas passé la soirée à écouter mais je n'ai pas entendu d'explication par les carburants. En province, on va manifester en voiture. Actuellement, on économise l'essence. C'est mon cas. Je vis à 30km de mes écoles, et la manifestation était à 60km. Je n'y suis pas allée, car je voudrais avoir assez de carburant pour arriver aux vacances. Et je pense ne pas être seule dans de cas.
Mais ça n'explique pas le si faible taux de grévistes.

Du côté de mon LP, nous étions près de 70 % d'enseignants à faire grève et à nous mobiliser, c'est totalement exceptionnel ! Nous avons été rejoints par les collègues des LP voisins où là encore la mobilisation a été suivie (entre 50% et 70% de collègues en grève en moyenne). Nous avions sollicité les médias locaux : France 3 région s'est déplacée et a réalisé un reportage filmé (avec interviews) qui a été diffusé ce soir. Des élèves nous ont rejoints et ont exprimé aux médias leur crainte de voir cette réforme passée. Puis, ensuite, on a enchaîné par une AG entre LP pour préparer la suite de la mobilisation. Aujourd'hui n'était que le commencement. Allez, les collègues, on ne lâche rien et on continue à se battre !

Jacq a écrit:Oui mais dans l'EN, cela veut dire quoi ? C'étaient essentiellement les PLP qui avaient le plus d'intérêt de se mobiliser or nous ne représentons pas grand-chose.
Il faut par contre s'interroger sur nos méthodes de communication. Où sont, à part Jean-Remi, les représentants syndicaux de l'EN, y compris celui de mon syndicat. Seul Jean Remi fait le job. Je ne suis même pas capable de nommer le dirigeant de mon syndicat, à l'exception de Martinez qui se moque éperdument de la CGT Educ Action ?

D'une part Martinez a dit un mot sur les LP :

Philippe Martinez :
« Tous les syndicats des lycées professionnels dans l'éducation appellent mardi à une grève. Ça ne s'est pas vu depuis 40 ans que tous les syndicats des lycées professionnels appellent à la grève en même temps. » pic.twitter.com/3M2OXTPvFc

— Du pognon pour les profs! (@Ithyphallique) October 13, 2022

D'autre part, on voit Sophie Vénétitay (Snes-FSU) au moins autant que Girard sur les plateaux TV.

Détendez vous ,

Bahut 1 : on doit être 3 grévistes sur 30 (collège parisien)
Bahut 2 : ben je crois que je dois bien être le seul après vérif' (idem mais contexte particulier),

donc ce n'était pas le grand soir mais ça n'a rien d'étonnant....

plein de à tous/toutes car vacances dans 2 jours et demi.

Chez nous comme d'habitude 8 grévistes pour une centaine de profs.
Nous sommes donc effectivement assez payés.

Dans mon collège, aucun gréviste, même pas moi. Première fois depuis.... toujours que je n'y vais pas.
Je trouve en général que "c'est beau puisque c'est inutile" mais là, non. C'est juste inutile. Les stratégies à 3 bandes me fatiguent.
Tant pis, je ferai la prochaine, sans doute.

C'est toujours plus beau quand c'est inutile @Baldred...

Sur ce, je vais relire Cervantès, chapitre VIII.

Ha@_x a écrit:C'est toujours plus beau quand c'est inutile @Baldred...

Sur ce, je vais relire Cervantès, chapitre VIII.

Merci cher Maître , c'est en effet encore plus beau quand la citation est exacte, je vais aller me coincer l'oreille dans la porte du four.

Baldred a écrit:Merci cher Maître , c'est en effet encore plus beau quand la citation est exacte, je vais aller me coincer l'oreille dans la porte du four.

Ah non ! Ne fais pas ça ! J'aime te savoir entier !

Bon et puis pour les citations exactes, ça va ! On est pas devant élèves ...

Bon ce matin je découvre que je fais partie d'une élite triée sur le volet, les 6% de grévistes. Et pour parfaire ma joie, que je me suis bien planté le pdg de Total n'avait pas eu une augmentation de 52% contre 7% pour ses troupes : les 52% étaient son augmentation pour 2021 suite au trou du même ordre qu'il avait eu en 2020. Pas sa négociation pour l'an prochain, pas faite encore pas son CA.
Heureusement que je n'avais pas fait grève pour ce seul motif, bien que ça avait compté. Il faut vraiment que je vérifie mieux les infos ça fait partie de mon job après tout, vexé je suis.

Pour le reste, désormais, avec l'échec total de cette grève sauf le dossier LP, plus rien à espérer : la majorité écrasante de nos collègues soit s'estiment assez payés, soit sont tellement mal payés qu'ils ne peuvent plus marquer leur désaccord. Encore un témoignage radio ce matin (RTL) d'une jeune collègue quasi quadra arrivant à peine à 2000 euros nets et rappelant, "mais heureusement, on ne fait pas ce métier pour l'argent"; ce serait bien d'envisager que pour certains, l'argent est nécessaire et que tout le monde ne peut pas se permettre de jouer les franciscains, par exemple un seul salaire à 2000 euros nets dans une famille aujourd'hui, c'est vraiment compliqué j'imagine. J'aurais aimé que même ceux qui estiment avoir assez pour qu'on les paie un quart de moins qu'avant ne fassent pas de leur cas la règle, je reste persuadé que c'est aussi ce qui permet de nous spolier aussi longuement et facilement.

Bonjour à tous.
J'ai une question. Existe-t-il un texte interdisant des aménagements d'emploi du temps lors de grève ?
Merci. (peu de grévistes et des petits arrangements agaçants quand des collègues perdent un jour de salaire pour les salaires de tous)

Andma a écrit:Bonjour à tous.
J'ai une question. Existe-t-il un texte interdisant des aménagements d'emploi du temps lors de grève ?
Merci. (peu de grévistes et des petits arrangements agaçants quand des collègues perdent un jour de salaire pour les salaires de tous)

Bonjour.

De quelques petits arrangements agaçants parles-tu ?

Si c'est déplacer tes heures de cours sur un autre jour, c'est illégal.
Si c'est un collègue qui occupe le trou que tu crées par ton absence, rien ne l'interdit puisque tu n'assures pas ton cours.

Enaeco a écrit:

Andma a écrit:Bonjour à tous.
J'ai une question. Existe-t-il un texte interdisant des aménagements d'emploi du temps lors de grève ?
Merci. (peu de grévistes et des petits arrangements agaçants quand des collègues perdent un jour de salaire pour les salaires de tous)

Bonjour.

De quelques petits arrangements agaçants parles-tu ?

Si c'est déplacer tes heures de cours sur un autre jour, c'est illégal.
Si c'est un collègue qui occupe le trou que tu crées par ton absence, rien ne l'interdit puisque tu n'assures pas ton cours.

Et qui finira sa journée plus tôt…j’avais un collègue spécialiste de ça : jamais gréviste mais qui se faisait une journée aux p’tits oignons. Désolée mais je trouve qu’on n’est pas loin du casseur de grève.

Je comprends l'idée.

Qu'est-ce qu'il y a d'agaçant ? en quoi est-ce un "cassage de grève" ?
Un trou, ça représente des désagréments internes, qui sont gérés en interne. Le système actuel (grève d'un jour, peu suivie) ne le justifie pas vraiment.
A part si on veut pousser les collègues à se mettre en grève au motif de la journée pourrie qui se profile si on ne la fait pas, je ne vois pas l’intérêt.

Baldred a écrit:

Ha@_x a écrit:C'est toujours plus beau quand c'est inutile @Baldred...

Sur ce, je vais relire Cervantès, chapitre VIII.

Merci cher Maître , c'est en effet encore plus beau quand la citation est exacte, je vais aller me coincer l'oreille dans la porte du four.

La citation exacte : « c’est bien plus beau lorsque c’est inutile ».

Enaeco a écrit:Je comprends l'idée.

Qu'est-ce qu'il y a d'agaçant ? en quoi est-ce un "cassage de grève" ?
Un trou, ça représente des désagréments internes, qui sont gérés en interne. Le système actuel (grève d'un jour, peu suivie) ne le justifie pas vraiment.
A part si on veut pousser les collègues à se mettre en grève au motif de la journée pourrie qui se profile si on ne la fait pas, je ne vois pas l’intérêt.

En quoi le collègue qui ne fait pas la grève aura-t-il une journée pourrie? Je cherche mais ne vois vraiment pas.  

LemmyK a écrit:

Enaeco a écrit:Je comprends l'idée.

Qu'est-ce qu'il y a d'agaçant ? en quoi est-ce un "cassage de grève" ?
Un trou, ça représente des désagréments internes, qui sont gérés en interne. Le système actuel (grève d'un jour, peu suivie) ne le justifie pas vraiment.
A part si on veut pousser les collègues à se mettre en grève au motif de la journée pourrie qui se profile si on ne la fait pas, je ne vois pas l’intérêt.

En quoi le collègue qui ne fait pas la grève aura-t-il une journée pourrie? Je cherche mais ne vois vraiment pas.  

Faits 1 : journée pourrie quand on ne fait pas grève = élèves absents (transports en grève aussi, autres raisons...), ceux qui sont là râlent parce qu'ils ne veulent pas travailler, le travail se fait en pointillés (si on le fait normalement il faudra que les absents rattrapent à leur retour et ils ne le feront pas, et si on ne fait pas le boulot prévu ça n'a pas de sens puisque l'on n'est pas en grève), tout se fait au ralenti au milieu des jérémiades, rien ne fonctionne vraiment (vie sco, cantine...), oui journée pourrie.
Faits 2 : quand on est gréviste, on n'aime pas beaucoup se rendre compte que les collègues regroupent leurs heures et se font un super edt qui les arrange de même que les élèves, parce qu'une grève c'est fait pour gêner; en agissant de la sorte ça ne gêne pas vraiment, c'est plutôt le contraire, ça arrange. Ce n'est pas le but recherché, et c'est rageant.
Je pense d'ailleurs que si nos revendications en partie n'aboutissent pas, c'est parce que les grèves que nous faisons n'ont qu'un impact modéré sur les élèves donc les familles.

DesolationRow a écrit:

Baldred a écrit:

Ha@_x a écrit:C'est toujours plus beau quand c'est inutile @Baldred...

Sur ce, je vais relire Cervantès, chapitre VIII.

Merci cher Maître , c'est en effet encore plus beau quand la citation est exacte, je vais aller me coincer l'oreille dans la porte du four.

La citation exacte : « c’est bien plus beau lorsque c’est inutile ».

LemmyK a écrit:

Enaeco a écrit:Je comprends l'idée.

Qu'est-ce qu'il y a d'agaçant ? en quoi est-ce un "cassage de grève" ?
Un trou, ça représente des désagréments internes, qui sont gérés en interne. Le système actuel (grève d'un jour, peu suivie) ne le justifie pas vraiment.
A part si on veut pousser les collègues à se mettre en grève au motif de la journée pourrie qui se profile si on ne la fait pas, je ne vois pas l’intérêt.

En quoi le collègue qui ne fait pas la grève aura-t-il une journée pourrie? Je cherche mais ne vois vraiment pas.  

Je pense principalement à la gestion des élèves qui n'ont pas cours et surtout à la vie scolaire qui se retrouve avec davantage de travail. Pour peu que certains d'entre eux se mobilisent également.
Plus de détails/exemples dans le post de zigmag17.

Concernant la gêne occasionnée par la grève, il est difficile d'avoir un impact dans le secondaire sur les grèves d'un jour. Si l'idée est de mettre le bazar, c'est sur les écoles qu'il faut agir.

J'avoue avoir regroupé des heures de certains collègues présents hier. D'habitude je ne le fais pas mais nous n'avions aucun AED hier. Mon collègue et moi sommes responsables de la sécurité des élèves : nous avons passé la journée à surveiller la cour, les permanences et à faire le portail. Donc dès qu'on a pu permettre aux élèves de quitter l'établissement plus tôt, nous l'avons fait.

LadyOlenna a écrit:J'avoue avoir regroupé des heures de certains collègues présents hier. D'habitude je ne le fais pas mais nous n'avions aucun AED hier. Mon collègue et moi sommes responsables de la sécurité des élèves : nous avons passé la journée à surveiller la cour, les permanences et à faire le portail. Donc dès qu'on a pu permettre aux élèves de quitter l'établissement plus tôt, nous l'avons fait.

C'est pas bien! Tu périras en Enfer !

zigmag17 a écrit:Je pense d'ailleurs que si nos revendications en partie n'aboutissent pas, c'est parce que les grèves que nous faisons n'ont qu'un impact modéré sur les élèves donc les familles.

Bien évidemment !
Et tu es gentille avec modéré...

LadyOlenna a écrit:J'avoue avoir regroupé des heures de certains collègues présents hier. D'habitude je ne le fais pas mais nous n'avions aucun AED hier. Mon collègue et moi sommes responsables de la sécurité des élèves : nous avons passé la journée à surveiller la cour, les permanences et à faire le portail. Donc dès qu'on a pu permettre aux élèves de quitter l'établissement plus tôt, nous l'avons fait.

Ce témoignage est révélateur.
Une grève de prof ça dérange qui ? Les gamins sont contents, les parents râlent un peu parce qu'il manque (encore) des cours mais ça ne change pas grand chose à leur organisation et le rectorat se frotte les mains en comptant ses économies.

Personnellement, quand je fais grève, ça me coute du travail. J'ai plusieurs niveaux et à moins d'un gros coup de chance, je ne perds pas les "mêmes heures" et je dois faire un effort pour re-synchroniser mes classes (non pas que je sois gêné d'avoir manqué une partie du programme par mon absence).
Pour ceux qui ne font pas grève, ça peut aussi être source de désagréments (on vient d'en parler un peu plus haut).