Re: Prof contractuelle sans AUCUNE expérience

Caspar :

Oui bien sûr. Je note. Merci !

Oui, pour que tu imagines, les 6èmes sont souvent des bébés (aucun second degré mais attachants souvent, il faut leur dire quel stylo prendre, écrire de quelle couleur etc). Les 5èmes sont encore dans l'affectif et motivés même si plus agités parfois. Les 4ème, c'est souvent l'âge bête (même si tout cela change avec les années...), ricanements etc, il ne faut pas être parano. Et parfois en 3ème, ils sont (un tout petit peu) plus matures et moins rebelles...
EN 6ème c'est : ils participent pour beaucoup, presque debouts pour lever la main et les 3ème..... Beaucoup plus mous !
C'est un résumé mais oui, ils évoluent beaucoup entre 10 ans et 15 ans ;=) Incomparable.

Les rythmes et les objectifs sont différents entre une classe de 6e et une classe de 4e et c’est normal.
Dicter le cours en 6e me semble compliqué. En 4e, en revanche, on peut écrire beaucoup moins au tableau. Les attentes en matière de cartographie, de rédaction, d’analyse de document sont différente, il doit y avoir une progression sur le collège.Il faut mieux varier les manières de faire selon les séances, même si tu peux avoir un rituel de début de cours.

KAMKAM a écrit:Chomsky Merci pour tes messages encourageants.
Il y a clairement dans mon message de la perplexité dû à ce continent inconnu qu'est l'enseignement. Je trouve ca tout à fait normal d'arriver avec des questions .

J'ai assisté à un cours aujourd'hui. Franchement la classe est hyper bien tenue par une prof qui a de l'expérience donc c'est normal. Trois qui s'activent vraiment et le reste calme et silencieux, hormis les bavardages. Quelques Chut de la prof et c'était ok pour elle. Demain j'assiste à la journée entière je prends au vol les chapitres des sixième cinquième quatrième.

J'ai surtout regardé le contenu du cours. C'est un cours pauvre, clairement. Une notion abordée en une heure en gros. Elle m'a dit de viser bas car le niveau est bas. Je vais commencer à rédiger mes cours en m'aidant des documents eduscol et pas que.

Je vais commencer le cours de la manière suivante :

- Rappel oral du cours précédent, de ce que les élèves auront retenu.
- Introduction de la nouvelle notion du cours puis définition et exemple
- Mise pratique par un exercice : soit lire une carte et rédiger trois cinq lignes de résumé, soit un autre exercice mais oral. J'alternerai entre le calme de l'écriture et l'oralité.
-Petite dictée de cinq huit lignes pour résumer le cours et leur faire travailler l'orthographe. J'y tiens vraiment à ca.

Et je vais prendre cette méthode pour les sixième les cinquième et les quatrième. Peut-être plus de rédaction pour les quatrième.
Enfin proposition d'oral, d'un exposé sur une notion qui jette une lumière sur une séquence de cours.
Ya plus qu'à rédiger tout ca maintenant!

Bien sûr toute critique est la bienvenue !

Merci beaucoup !

5-8 lignes de "cours" semble trop long en 6e-5e. Pars plutôt sur 2-3 lignes. Et il faut écrire au tableau. Je dicte qu'en 3e, parfois en 4e sur des choses simples, et encore en écrivant tous les mots un peu compliqués au tableau, et les titres.
L'idéal est que tu partes de ton exercice, de questions là dessus et tu finis par une plus large qui fait finalement office de cours. En corrigeant, tu rajoutes simplement quelques éléments, du vocabulaire. Mais c'est eux qui construisent la trame globale.

KAMKAM a écrit:Chomsky Merci pour tes messages encourageants.
Il y a clairement dans mon message de la perplexité dû à ce continent inconnu qu'est l'enseignement. Je trouve ca tout à fait normal d'arriver avec des questions .

J'ai assisté à un cours aujourd'hui. Franchement la classe est hyper bien tenue par une prof qui a de l'expérience donc c'est normal. Trois qui s'activent vraiment et le reste calme et silencieux, hormis les bavardages. Quelques Chut de la prof et c'était ok pour elle. Demain j'assiste à la journée entière je prends au vol les chapitres des sixième cinquième quatrième.

J'ai surtout regardé le contenu du cours. C'est un cours pauvre, clairement. Une notion abordée en une heure en gros. Elle m'a dit de viser bas car le niveau est bas. Je vais commencer à rédiger mes cours en m'aidant des documents eduscol et pas que.

Je vais commencer le cours de la manière suivante :

- Rappel oral du cours précédent, de ce que les élèves auront retenu.
- Introduction de la nouvelle notion du cours puis définition et exemple
- Mise pratique par un exercice : soit lire une carte et rédiger trois cinq lignes de résumé, soit un autre exercice mais oral. J'alternerai entre le calme de l'écriture et l'oralité.
-Petite dictée de cinq huit lignes pour résumer le cours et leur faire travailler l'orthographe. J'y tiens vraiment à ca.

Et je vais prendre cette méthode pour les sixième les cinquième et les quatrième. Peut-être plus de rédaction pour les quatrième.
Enfin proposition d'oral, d'un exposé sur une notion qui jette une lumière sur une séquence de cours.
Ya plus qu'à rédiger tout ca maintenant!

Bien sûr toute critique est la bienvenue !

Merci beaucoup !

Je ne comprends pas l'expression "(...) silencieux , hormis les bavardages" Prof contractuelle sans AUCUNE expérience - Page 4 3795679266

Proflambdada a écrit:Oui, pour que tu imagines, les 6èmes sont souvent des bébés (aucun second degré mais attachants souvent, il faut leur dire quel stylo prendre, écrire de quelle couleur etc). Les 5èmes sont encore dans l'affectif et motivés même si plus agités parfois. Les 4ème, c'est souvent l'âge bête (même si tout cela change avec les années...), ricanements etc, il ne faut pas être parano. Et parfois en 3ème, ils sont (un tout petit peu) plus matures et moins rebelles...
EN 6ème c'est : ils participent pour beaucoup, presque debouts pour lever la main et les 3ème..... Beaucoup plus mous !
C'est un résumé mais oui, ils évoluent beaucoup entre 10 ans et 15 ans ;=) Incomparable.

Aucun rapport mais ça m'amuse beaucoup de lire ces descriptifs car j'y retrouve l'évolution seconde-terminale. Les secondes sont toujours contents ("on va travailler sur Athènes - OUAIS !! - On va travailler sur Rome - OUAIS !!! - On va faire l'étude de cas sur la Réunion - TROP COOL ! - On va faire un croquis - OUAIIIIIIS madame vous avez vu mes crayons tout neufs ??? - On va voir les croisades - OUAIIIIIIISSSSSSS Madame moi une fois j'ai vu un vieux film sur les croisades c'est Kingdom of Heaven vous connaissez ? hein hein hein ? (oui, je l'ai vu au cinéma, jeune freluquet) - MADAAAAAAMEUUUU vous avez vu mon schéma ? il est beau hein ? Vous avez vu j'ai bien colorié hein ?"). Les terminales c'est moins marrant quand même, les interactions se limitant souvent à "c'est noté ?" ou la variante "c'est quel coef ?".

Le "c'est noté ?", j'y ai le droit en seconde et à chaque fois que je demande du travail !!
Je dis que je me réserve le droit de ramasser tout ou partie des travaux à la fin de l'heure !

Elaina : Tu les prêtes, tes secondes ? Moi j’ai le modèle blasé comme des 3e, la mise à jour a dû foirer… «Madame, c’est quand qu’on fait de la vraie histoire ? »

Mitcindy a écrit:Le "c'est noté ?", j'y ai le droit en seconde et à chaque fois que je demande du travail !!
Je dis que je me réserve le droit de ramasser tout ou partie des travaux à la fin de l'heure !

Question systématique aussi en lycée. Je réponds par : "pourquoi, si ce n'est pas le cas tu ne bosses pas ?"
Évidemment le gamin est obligé de répondre que si, et on enchaîne

Lyorane a écrit:

Mitcindy a écrit:Le "c'est noté ?", j'y ai le droit en seconde et à chaque fois que je demande du travail !!
Je dis que je me réserve le droit de ramasser tout ou partie des travaux à la fin de l'heure !

Question systématique aussi en lycée. Je réponds par : "pourquoi, si ce n'est pas le cas tu ne bosses pas ?"
Évidemment le gamin est obligé de répondre que si, et on enchaîne

Pareil au collège Prof contractuelle sans AUCUNE expérience - Page 4 558662839

Jenny a écrit:Elaina : Tu les prêtes, tes secondes ? Moi j’ai le modèle blasé comme des 3e, la mise à jour a dû foirer… «Madame, c’est quand qu’on fait de la vraie histoire ? »

Oh les relous...
Pour le coup j'ai en général de la chance, même quand ils sont chiants, mes secondes sont motivés par tout.

Déjà en 6e, certains étaient blasés... Razz

Les secondes je trouve que c'est quitte ou double, selon les classes ça peut être très sympa pu au contraire horrible. Je n'en ai pas depuis deux ans et ça ne me manque pas vraiment même si en anglais le programme et ses "axes" sont plutôt intéressants.

KAMKAM a écrit:

Je vais commencer le cours de la manière suivante :

- Rappel oral du cours précédent, de ce que les élèves auront retenu.
- Introduction de la nouvelle notion du cours puis définition et exemple
- Mise pratique par un exercice : soit lire une carte et rédiger trois cinq lignes de résumé, soit un autre exercice mais oral. J'alternerai entre le calme de l'écriture et l'oralité.
-Petite dictée de cinq huit lignes pour résumer le cours et leur faire travailler l'orthographe. J'y tiens vraiment à ca.

Et je vais prendre cette méthode pour les sixième les cinquième et les quatrième. Peut-être plus de rédaction pour les quatrième.
Enfin proposition d'oral, d'un exposé sur une notion qui jette une lumière sur une séquence de cours.
Ya plus qu'à rédiger tout ca maintenant!

Bien sûr toute critique est la bienvenue !

Merci beaucoup !

Je trouve ça bien de ritualiser, surtout pour des élèves en difficulté, mais j'ai tendance à penser que tu ne vas pouvoir appliquer ce déroulé de façon systématique pour toutes les séances (je ne suis pas prof d'histoire mais de français), sinon ça va vite devenir ennuyeux.

Cela t'a déjà été dit mais tu ne peux pas faire la même chose pour trois niveaux différents.

Enfin je pense comme les autres qu'il vaudrait mieux ne pas affirmer grand-chose au sujet d'une pseudo "autorité naturelle" tant que tu n'as pas fait cours. Personnellement, j'ai mis les huit années que passées en REP en début de carrière à construire mon "ethos de professeur"...

Non mais hey, de toute façon, le prof le plus dragonnesque et le plus chevronné peut se trouver bordélisé par une classe. Franchement j'ai déjà vu des piliers d'établissement à la réputation bien établie se trouver en difficulté comme un petit stagiaire tout frais débarqué de l'IUFM. L'éthos de professeur, vaste blague.

Des sixièmes blasés, oh la louze...
Moi ce que j'aime avec mes secondes c'est que quand on parle avec eux, ils veulent encore être vétérinaire pour sauver les éléphants d'Afrique, océanographe, pilote d'avion de chasse, acteur, chanteur etc. Franchement parler avec eux c'est rafraîchissant, plus qu'avec des terminales dont l'ambition chez nous est en général de faire une école de commerce sans prépa (faudrait quand même pas se fatiguer) pour... bah faire du commerce quoi.

Même le professeur le plus aguerri ne peut pas déterminer à l'avance si la mayonnaise va prendre ou pas. Avec certaines classes, ça peut être top et pour d'autres, être l'enfer: horaire du cours, binôme ou groupe de camarades qui ne fonctionne pas, changement d'enseignant et ses habitudes à renouveler etc.

Des collègues en fin de carrière et pourtant très stricts se sont vus bordéliser alors qu'ils n'avaient pas changé de méthode. Rien ne peut prédisposer de ce qui va se passer.

Elaïna a écrit:Non mais hey, de toute façon, le prof le plus dragonnesque et le plus chevronné peut se trouver bordélisé par une classe. Franchement j'ai déjà vu des piliers d'établissement à la réputation bien établie se trouver en difficulté comme un petit stagiaire tout frais débarqué de l'IUFM. L'éthos de professeur, vaste blague.

Des sixièmes blasés, oh la louze...
Moi ce que j'aime avec mes secondes c'est que quand on parle avec eux, ils veulent encore être vétérinaire pour sauver les éléphants d'Afrique, océanographe, pilote d'avion de chasse, acteur, chanteur etc. Franchement parler avec eux c'est rafraîchissant, plus qu'avec des terminales dont l'ambition chez nous est en général de faire une école de commerce sans prépa (faudrait quand même pas se fatiguer) pour... bah faire du commerce quoi.

Entièrement d'accord. Même après plus de 30 ans d'enseignement en LP, rien ne garantit que le cours va bien se passer. J'ai toujours la boule au ventre dès la première heure de cours mais heureusement ça s'atténue en cours de journée.

KAMKAM a écrit:Je suis encore plus surprise par les profs qui mettent toute leur énergie au service de la cause de l'éducation. C'est quelque part grandement louable de leur part, mais ce n'est clairement pas mon optique . Je me dis que si j'enseigne pour les deux ou trois qui suivent ce sera déjà pas mal. Je suis dénuée de toute ambition professionnelle au sein de cette institution je précise.

J'espère que quand je vais voir mon médecin, il met toute son énergie à me soigner.

Lire ce que j'ai graissé me laisse pantoise à tous points de vue. Prof contractuelle sans AUCUNE expérience - Page 4 2790680366

Prof contractuelle sans AUCUNE expérience - Page 4 2790680366

L'ambition professionnelle n'a rien à voir avec les propos qui précèdent.

Pour moi il y a chaque année un classe (parfois plus évidemment) avec qui ça se passe mal. Je suis TZR avec de l'expérience, donc je sais gérer mes classes dans l'ensemble, j'ai enseigné dans tout types d'établissements (collèges) et même dans les endroits tranquilles, y'en a toujours une avec qui c'est pénible. C'est le cas être année. Le degré de pénibilité sepend en général de la sociologie de l'établissement.
Cette année j'ai une 5e à surveiller comme du lait sur le feu et une troisième très très peu travailleuse et très très très bavarde, alors que je suis dans un établissement rural très très tranquille.
Je dis une classe ar je les ai une heure/semaine.
Pourquoi cela ? Notre propre fatigue, un feeling qui passe mal ? L'horaire peut jouer aussi, selon ce qu'ils ont avant/après, si c'est leur dernière heure de cours... Bref on n'a pas forcément la main dessus. D'ailleurs les collègues qui ont les élèves plusieurs heures par semaine disent parfois que telle classe à telle heure ça va, mais qu'à telle heure ça ne va pas du tout. Évidemment au plus la journée et la semaine avancent au plus c'est difficile.
Cela ne veut pas dire que l'on est bordelisé mais que les heures sont plus pénibles, plus fatiguantes et que la discipline prendra plus de temps. Ce sont des heures qui demandent davantage de ressources.
Alors quand c'est une ou deux heures dans un service ça se gère. Mais quand c'est plus c'est difficile.

Himpy a écrit:Pour moi il y a chaque année un classe (parfois plus évidemment) avec qui ça se passe mal. Je suis TZR avec de l'expérience, donc je sais gérer mes classes dans l'ensemble, j'ai enseigné dans tout types d'établissements (collèges) et même dans les endroits tranquilles, y'en a toujours une avec qui c'est pénible. C'est le cas être année. Le degré de pénibilité sepend en général de la sociologie de l'établissement.
Cette année j'ai une 5e à surveiller comme du lait sur le feu et une troisième très très peu travailleuse et très très très bavarde, alors que je suis dans un établissement rural très très tranquille.
Je dis une classe ar je les ai une heure/semaine.
Pourquoi cela ? Notre propre fatigue, un feeling qui passe mal ? L'horaire peut jouer aussi, selon ce qu'ils ont avant/après, si c'est leur dernière heure de cours... Bref on n'a pas forcément la main dessus. D'ailleurs les collègues qui ont les élèves plusieurs heures par semaine disent parfois que telle classe à telle heure ça va, mais qu'à telle heure ça ne va pas du tout. Évidemment au plus la journée et la semaine avancent au plus c'est difficile.
Cela ne veut pas dire que l'on est bordelisé mais que les heures sont plus pénibles, plus fatiguantes et que la discipline prendra plus de temps. Ce sont des heures qui demandent davantage de ressources.
Alors quand c'est une ou deux heures dans un service ça se gère. Mais quand c'est plus c'est difficile.

C'est vrai que notre avantage Himpy, c'est que nous, on les voit qu'une fois par semaine et on a la semaine pour s'en remettre s'ils nous ont saoulée! En revanche quand c'est l'horaire qui joue contre nous, on va se coltiner cette attitude toute l'année et c'est épuisant. J'ai remarqué que la dernière heure du jeudi était souvent critique, bien pire que celle du vendredi...

Le topic a été nettoyé de la logorrhée trollesque d'un hurluberlu qui est venu, a vu et n'est pas reviendu (parce qu'on l'a bien aidé).