Transports scolaires interdits, dois-je y aller ?

Chez moi, par exemple. Un bus scolaire le matin et retour le soir pour une ville de 4000 habitants. C'est le seul transport public de la journée hors saison.

@beaverforever : Merci à toi pour ce billet plein de lucidité

Les urgences de Nancy voient affluer le nombre de personnes: fractures du poignet etc.. coût pour la SS. Et je ne parle que du coût immédiat et de l'inconfort pour les blessés, les soignants.
Il y a des personnes qui n'ont pas le choix, mais d'autres, tous les autres ?

Ca me rappelle (et aux profs d'allemands ici peut-être également?) un article sur les scandales des blessés (plusieurs dizaines dont des gamins) pendant les chasses aux Krampus en Autriche et le médecin -tyrolien je crois- qui relativisait, ouais ouais, moi aussi j'ai fait les chasse au krampus, ça va quoi, on a plus de blessés pendant la saison de ski (preuve que la relativisation est une belle... généralisation en elle-même)

Je ne connais pas , c'est quoi le Krampus ?

Nokh a écrit:Ca me rappelle (et aux profs d'allemands ici peut-être également?) un article sur les scandales des blessés (plusieurs dizaines dont des gamins) pendant les chasses aux Krampus en Autriche et le médecin -tyrolien je crois- qui relativisait, ouais ouais, moi aussi j'ai fait les chasse au krampus, ça va quoi, on a plus de blessés pendant la saison de ski (preuve que la relativisation est une belle... généralisation en elle-même)

Ah ! la bienveillance à la sauce autrichienne

Clecle78 a écrit:Je pense que ceux qui estiment la présence des collègues indispensables, soit sont personnel de direction [...]

Je réfute cette accusation  
Je ne suis pas dans cette situation aujourd'hui (partie de la France où il fait plutôt 14° ce matin), mais j'aurais pratiqué ce qui a déjà été évoqué ici : à défaut de pouvoir prendre la décision de fermer l'établissement, l'envoi d'un message pour dire aux parents de garder leurs enfants chez eux autant que possible, et aux professeurs de ne pas prendre de risques. Pas de menace de suppression d'un trentième, pour les collègues qui me disent souhaiter rattraper les heures je fais les modifications d'EDT. J'ai bénéficié de ces conditions de travail quand j'étais professeure dans les Hautes-Pyrénées, j'avais apprécié.

On a aussi le cas, d'autres années, des transports qui fonctionnent le matin et des élèves qui ne peuvent plus rentrer chez eux quand ils s’interrompent en milieu de journée (nos élèves prennent des lignes régulières). Ces élèves, de toute façon, n'écoutent plus rien dès que le premier flocon tombe, voire font pression pour qu'on les laisse partir en milieu d'heure et de ce fait empêchent le cours de se tenir. Ce dont on peut difficilement les blâmer, leur stress étant légitime et fondé. Outre les CDE qui habitent sur place, il y a aussi le problème du recteur qui est en plein centre d'une grande ville et semble ignorer que nombre des élèves et des professeurs dont il a la charge habitent à la campagne et sur des plateaux particulièrement sujets aux problèmes de verglas les très rares jours où ces problèmes se posent ici. Ça arriverait deux mois chaque année, je comprendrais les réticences à fermer, mais ici ça n'arrive pas tous les ans, et en 15 ans de métier je n'ai encore jamais vu que ça puisse concerner plus de deux ou trois jours d'école dans l'année. Donc en gros on est à une moyenne d'un jour par an, c'est loin d'être la fin des haricots de perdre une journée de cours par an, qui sera de toute façon d'autant plus perdue que c'est la pagaille alors que chacun pourrait travailler ou se reposer tranquillement chez lui.

LadyOlenna, en l'absence de consignes officielles, ça me paraît être la sagesse même.

Clecle78 a écrit:Je ne connais pas , c'est quoi le Krampus ?

Un père fouettard monstrueux qui fouette pour de vrai (statistiquement apparemment plus les femmes que les hommes du public des défilés).

LadyOlenna a écrit:

Clecle78 a écrit:Je pense que ceux qui estiment la présence des collègues indispensables, soit sont personnel de direction [...]

Je réfute cette accusation  
Je ne suis pas dans cette situation aujourd'hui (partie de la France où il fait plutôt 14° ce matin), mais j'aurais pratiqué ce qui a déjà été évoqué ici : à défaut de pouvoir prendre la décision de fermer l'établissement, l'envoi d'un message pour dire aux parents de garder leurs enfants chez eux autant que possible, et aux professeurs de ne pas prendre de risques. Pas de menace de suppression d'un trentième, pour les collègues qui me disent souhaiter rattraper les heures je fais les modifications d'EDT. J'ai bénéficié de ces conditions de travail quand j'étais professeure dans les Hautes-Pyrénées, j'avais apprécié.

Je n'ai pas voulu généraliser, je faisais allusion aux participants à la discussion et notamment à Ganbatte, qui  est bien personnel de direction. 
Pour  ce qui est de fermer les établissements ça ne semble pas être la même doctrine partout,  visiblement.

J'habite à quelques minutes de mon établissement en voiture. J'avais prévu d'aller travailler à pieds mais vu la pluie qu'il tombait, j'ai préféré la voiture surtout qu'en sortant de chez moi, tout allait bien. Je ne me suis rendu compte que cela glissait que sur le parking du lycée en descendant de la voiture. J'ai donc choisi d'éviter les escaliers extérieurs et de ne pas aller dans ma salle habituelle. Donc, cours au CDI pour deux élèves. Je dois retourner au lycée à 13 h : pour combien d'élèves ? Mystère. Mes terminales habitent dans la ville du lycée pour la plupart mais n'étaient pas très motivés, hier pour venir aujourd'hui, surtout que nous venons d'apprendre que le lycée fermait à 14 h.

Sinon, quand même, je voudrais revenir sur l'argument du choix du lieu d'habitation donné plus haut. À supposer que tous les profs soient titulaires de leurs postes pour des durées suffisantes pour justifier de faire déménager toute une famille avec tout ce que ça implique, et à supposer qu'un salaire de prof suffise pour se loger à proximité immédiate (pour ne pas dépendre des transports ou de la voiture) de tous les établissements scolaires, lequel des deux membres d'un couple doit-il renoncer à travailler pour qu'aucun des deux ne dépende des transports pour se rendre au travail ? Traditionnellement c'est plus souvent sur les femmes que ça retombe... ça ne va pas résoudre les difficultés de recrutement dans une profession féminisée à quelque chose comme 70%...

J'ai toujours eu la chance d'avoir des chefs raisonnables : tu peux venir, tu viens, sinon tant pis.
Pas de rattrapage, pas de retrait sur salaire.
De toute façon, pas d'élèves ou presque alors...

LadyOlenna a écrit:

Clecle78 a écrit:Je pense que ceux qui estiment la présence des collègues indispensables, soit sont personnel de direction [...]

Je réfute cette accusation  
Je ne suis pas dans cette situation aujourd'hui (partie de la France où il fait plutôt 14° ce matin), mais j'aurais pratiqué ce qui a déjà été évoqué ici : à défaut de pouvoir prendre la décision de fermer l'établissement, l'envoi d'un message pour dire aux parents de garder leurs enfants chez eux autant que possible, et aux professeurs de ne pas prendre de risques. Pas de menace de suppression d'un trentième, pour les collègues qui me disent souhaiter rattraper les heures je fais les modifications d'EDT. J'ai bénéficié de ces conditions de travail quand j'étais professeure dans les Hautes-Pyrénées, j'avais apprécié.

Les perdirs n'ont pas vraiment l'excuse des routes gelées.
Ce que tu fais me paraît être le plus raisonnable.

Je ne suis pas certaine qu'on puisse étalbir un protocole national, étant donné que la météo et les conditions de transport sont justement très locales. On ne peut pas dire non plus "Pas de bus ? Prenez votre voiture", étant donné que nous ne sommes, ce me semble, pas soumis à l'obligation d'avoir le permis et un véhicule.

Je rejois Valle surle fait qu'on ne puisse pas calquer les consignes pour les élèves à celles pour les enseignants. Nous sommes au travail, ce qui est à prendre en compte, ce sont les conditions pour les autres travailleurs.
Ca n'empêche pas qu'à mon sens, le mot d'ordre devrait être "on ne prend pas de risque". A la fois pour des raisons de protection des travailleurs (que nous sommes), de santé publique (laissons les services des urgences tranquiles) et même d'argent public : c'est quand même plus raisonnable d'éviter de dépenser l'argent de la sécurité sociale et d'avoir un arrêt maladie. Par dessus-tout, ne pas se mettre en danger por le travail devrait être une évidence.
Le droit de retrait ne peut pas jouer, dans ce cas ?

Clecle78 a écrit:

LadyOlenna a écrit:

Clecle78 a écrit:Je pense que ceux qui estiment la présence des collègues indispensables, soit sont personnel de direction [...]

Je réfute cette accusation  
Je ne suis pas dans cette situation aujourd'hui (partie de la France où il fait plutôt 14° ce matin), mais j'aurais pratiqué ce qui a déjà été évoqué ici : à défaut de pouvoir prendre la décision de fermer l'établissement, l'envoi d'un message pour dire aux parents de garder leurs enfants chez eux autant que possible, et aux professeurs de ne pas prendre de risques. Pas de menace de suppression d'un trentième, pour les collègues qui me disent souhaiter rattraper les heures je fais les modifications d'EDT. J'ai bénéficié de ces conditions de travail quand j'étais professeure dans les Hautes-Pyrénées, j'avais apprécié.

Je n'ai pas voulu généraliser, je faisais allusion aux participants à la discussion et notamment à Ganbatte, qui  est bien personnel de direction. 
Pour  ce qui est de fermer les établissements ça ne semble pas être la même doctrine partout,  visiblement.

Pas de soucis @Clecle78, je tenais juste à clarifier ma position
Disons que je considère que ça fait partie des "accommodements nécessaires" qu'on avait évoqués sur un autre fil, toujours celui au sujet des heures perdues pour les interventions. @Ganbatte avait expliqué (en gros, pardon si je simplifie) que, si on veut vraiment appliquer scrupuleusement les textes, on ne ferait aucun de ces accommodements qui facilitent le quotidien d'un établissement. Pour moi, on est typiquement dans ce cas de figure en ne comptabilisant pas un service non fait à cause des conditions climatiques.

Passage en distanciel chez nous demain : on nous demande de mettre du travail sur Pronote.

En lycée, je ne sais pas, mais en collège, c'est effectivement très faisable : à défaut d'avancer dans le cours, c'est toujours l'occasion de donner des exercices de révision.

Bon ceci dit on attend toujours la photo de @pseudo-intello qui prouve qu'elle n'a pas pu aller travailler

La photo !

Il semblerait que le rectorat ait recommandé le passage en distanciel chez nous, mais notre cde a préféré nous adresser un message alambiqué que nous avons compris comme une vive incitation à venir quand même (d’autant que ça a été dit explicitement à plusieurs collègues). Résultat ce matin: presque pas d’élèves, pas contents parce que les autres bahuts de la ville ont annulé les cours et pas le nôtre, une majorité de collègues présents, dont un qui est reparti blessé après une chute... Le cde a engueulé une collègue en lui demandant ce qu’elle faisait là alors qu’il s’attendait à ce qu’elle ne vienne pas (mais... ???)
Bon, en même temps on était aussi le seul établissement du coin l’an passé à faire cours en mars pendant les épreuves de spé...

Clecle78 a écrit:La photo !

(Je ne sais pas pourquoi l'IA a décidé que "bloquée chez elle" correspondait à un pseudo-intello masculin).

LadyOlenna a écrit:Bon ceci dit on attend toujours la photo de @pseudo-intello qui prouve qu'elle n'a pas pu aller travailler

Pseudo-intello n'est pas en service le mercredi matin.

Clayd34 a écrit:Bonsoir à tous !

Vigilance orange pour cause de verglas demain (pluies verglaçantes etc), le préfet a interdit les transports. L'année dernière mon collège a fermé, cette année en lycée, rien. Or, le verglas ça ne rigole pas, la semaine dernière neige, je me suis déplacé pour 4 élèves par classe. Dois-je donc me rendre au travail demain ? On préserve la vie des élèves mais pas celle des enseignants ?

mp !

"D'un point de vue professionnel, je pense que les enseignants sont trop craintifs. Quel est l'effet concret d'un retrait d'un trentième sur un enseignant en dehors de la perte financière ? "

Réponse : si pas de traitement =perte d'une journée d'AGS donc effet sur promotion, sur nombre de trimestres entiers donc effet sur pension de retraite, non ? Les PE ne peuvent pas rattraper d'heures en tout cas ...

valle a écrit:

Clecle78 a écrit:La photo !

(Je ne sais pas pourquoi l'IA a décidé que "bloquée chez elle" correspondait à un pseudo-intello masculin).

Merci @valle pour le fou rire

Vous rigolez mais mon fils s'est retrouvé bloqué la semaine dernière sur la nationale 10. C'était vraiment flippant (il m'a raconté ça aujourd'hui seulement parce qu'il sait que je suis une grande angoissée). Heureusement qu'il était à deux pas de chez sa belle mère.

Sd a écrit:

"D'un point de vue professionnel, je pense que les enseignants sont trop craintifs. Quel est l'effet concret d'un retrait d'un trentième sur un enseignant en dehors de la perte financière ? "

Réponse : si pas de traitement =perte d'une journée d'AGS donc effet sur promotion, sur nombre de trimestres entiers donc effet sur pension de retraite, non  ? Les PE ne peuvent pas rattraper d'heures en tout cas ...

Mmoui menfin, on pinaille sur l'épaisseur du cheveu là... La situation que j'envisage c'est un enseignant qui envoie paître ponctuellement un CDE sur le ton "retirez moi un trentième si ça vous fait plaisir, même pas peur". Pas de ne pas venir un jour sur deux. (Parce que là se serait une autre limonade.)