- DanskaOracle
olive27400 a écrit:Fabrice25 a écrit:Reste qu'en attendant, personne n'a encore expliqué l'intérêt pour un professeur de venir dans un établissement sans élèves ?
Comment savoir qu'il n'y a pas d'élève avant!
La semaine passée, il y avait déjà une vigilance orange et certains circuits de transports scolaires supprimés, j'avais que 2 à 5 absents.
Mais je reviens sur les arguments du type : je vais pas venir pour 2 élèves. On fixe à combien le seuil ? Parfois des groupes optionnels sont à faible effectif. On peut donc les supprimer ?
Par contre, je suis d'accord. Si on demande du distanciel, on ne fait pas de présentiel. Même pendant le confinement, on ne demandait pas de faire les 2 en même temps car c'est impossible.
Pour clore pour ma part, quand on voit la pub pour la maif où un prof court à travers champs malgré sa panne de voiture ou son accident pour rejoindre son école, on en est loin. Serait-ce une publicité mensongère ?
Comment ? Il existerait des publicités qui ne reflètent pas exactement la réalité ? Extraordinaire !
- lene75Prophète
\""Poupoutch a écrit: tous cas, en cas de pépin, j'espère que tous les collègues se souviendront qu'il faut faire constater les éventuelles blessures et faire un dossier d'accident de trajet.
D'après BFM, en cas d'accident de trajet, on peut exercer une action en responsabilité civile contre son employeur, et, si l'accident n'a pas lieu sur le trajet mais sur le lieu de travail, la "faute inexcusable" peut être reconnue devant les tribunaux, l'employeur ayant une obligation de résultat en termes de sécurité.
https://www.bfmtv.com/economie/emploi/vie-de-bureau/neige-verglas-un-salarie-peut-il-exiger-de-teletravailler_AV-202401160677.html
De mon côté, les transports n'étant pas interdits ici, j'envisage de ne pas envoyer ma fille, dans la mesure où notre escalier est, à l'heure qu'il est, une véritable patinoire, même les arbres brillent, leur tronc étant entièrement recouvert d'une couche de glace, je n'avais jamais vu ça : que se passe-t-il si le bus se retrouve coincé ou ne peut pas assurer le trajet retour ? Je ne le sais que trop bien puisque ça s'est déjà produit d'autres années et ne me sens pas du tout de prendre la route dans de telles conditions pour aller la récupérer. La CDE de son établissement n'en a visiblement pas dormi de la nuit : elle nous a envoyé un message à 21h hier soir pour nous dire qu'en l'absence de consignes officielles elle ne pouvait pas fermer l'établissement et un autre à 5h du matin pour dire que les cours étaient maintenus, qu'il n'y avait pas d’interdiction de circulation, mais appeler chacun, élèves comme professeurs, à la plus grande prudence et à faire passer leur sécurité avant tout. Aucune nouvelle de mon établissement, en revanche. Silence total.
Sans vouloir faire mon AOC, les établissements privés du coin ont annoncé leur fermeture dès hier soir. Ce qui a le triple avantage de ne faire prendre de risques à personne (même aux chauffeurs de ramassage scolaire dont les courses sont de ce fait annulées), de ne pas désorganiser les cours, et de permettre aux parents d'avoir un certificat de fermeture pour leur employeur pour poser une jour de garde d'enfant, ce qui n'est pas le cas quand le bus ne passe pas.
Je suis pour ma part bien contente de ne pas avoir cours aujourd'hui.
- PrezboGrand Maître
Poupoutch a écrit:Eh bien il m'est arrivé plusieurs fois, lorsque je bossais à 80km de chez moi, dans un établissement accessible uniquement par des petites routes qui n'étaient pas salées, d'appeler en cas d'alerte orange pour dire que je ne viendrais pas, parce que je ne voulais pas risquer l'accident, et on ne m'a jamais retiré le moindre trentième ni demandé de rattraper mes heures. Et de même, le jour où je suis arrivée 4h en retard parce que j'avais explosé un pneu en sortant de mon garage, on ne m'a rien demandé non plus. Comme d'ailleurs la fois où (avant que la ligne de train soit fermée), je suis arrivée avec plus de deux heures de retard à cause d'un incident sur la voie. Et ce, sans jamais me demander un justificatif.Ganbatte a écrit:Clecle78 a écrit:Parce que c'est un cas de force majeure tout simplement.J'ai répondu sur les heures. Pas possible a l'échelle d'un énorme rétablissement. A distance c'est plus simple et moi s dangereux, tout simplement.
Et pourtant, il me semble parfaitement normal de rattraper ses heures le jour où la voiture ne démarre pas. Ce qui est un cas de force majeure aussi, on ne pouvait pas le prévoir, on n'a pas de solution immédiate.
Et dans les deux cas, deux collègues dépendaient de moi car je les emmenais tous les jours.
Mais j'avais des chefs bienveillants, qui savaient que je n'étais pas du genre à tirer au flanc, et qui se contentaient de me faire confiance.Mais il ne s'agit pas de flemme, il s'agit de ne pas avoir envie de mettre sa vie en jeu pour un travail et ça ne me semble pas délirant non plus. Dans le cadre d'une alerte orange, comme c'est le cas dans pas mal de départements demain et jeudi, il est conseillé de limiter au maximum les déplacements. Alors dans la mesure où on ne sait pas toujours ce qu'on va trouver en route, en particulier quand on est loin de son établissement, il vaut parfois mieux jouer la prudence. En tous cas, en cas de pépin, j'espère que tous les collègues se souviendront qu'il faut faire constater les éventuelles blessures et faire un dossier d'accident de trajet.Ganbatte a écrit:LadyOlenna a écrit:Moi je dis la photo seule ça suffit pas
Parce que n'importe qui peut prendre une photo de n'importe où ou de n'importe quand.
Donc un CDE responsable demande une photo AVEC le journal du jour dessus, AVEC la tête du professeur concerné, et AVEC les coordonnées GPS. Parce que sinon on n'est pas sûr !
On peut penser ce qu'on veut du procédé (perso ça ne me viendrait même pas à l'esprit...), reste que considérer que la seule alternative, c'est une confiance aveugle, parce que tout de même, imaginer qu'un cadre puisse avoir la flemme un jour est complètement délirant, est au delà de ma foi.
Bon, chez nous, c'est plus simple : l'établissement est fermé jusqu'à vendredi matin, avec pour consigne "les cours pourront être assurés via Pronote". Ce qui est curieux, c'est que dans le département, certains établissements restent ouverts tandis que d'autres ont fermé, et que ça a manifestement été laissé à l'appréciation du CDE...
Sur l'argument du "ça ne se passe pareil dans les autres établissements"...Il y a des chefs plus ou moins pragmatiques et bienveillants, certes, mais les établissements ne sont pas tous dans la même situation. Tous ne sont pas du rural isolé avec 95% des élèves venant en transports scolaires. D'ailleurs les transports en commun usuels ne sont à ma connaissance pas annulés.
On peut toujours dire qu'on peut dissuader les gens de sortir de chez eux même à pied, certes, parce qu'ils risquent de chuter dans la rue. J'ai peut-être une vision faussée parce que j'ai grandi dans une région (et à une époque) où la neige et le verglas étaient une banalité l'hiver (et où les gens étaient équipés et s'adaptaient).
- Fesseur ProGuide spirituel
Patinoire ici comme prévu.
Impossible de rouler pour l'instant.
Impossible de rouler pour l'instant.
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Pourvu que ça dure...
- Lord StevenExpert
Je vais travailler à pied. J'ai à peine mis un pied sur le trottoir que j'ai failli glisser. Au bout de 10 mètres j ai choisi de faire demi-tour, les voitures dans la rue sont recouvertes de glace... Je verrai dans une demi heure quand le soleil sera levé, mais comme je n'ai cours que 2 heures avec la même classe, j'ai quelques doutes...
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If you play with a cat, you should mind his scratch
- DanskaOracle
Les grands axes sont dégagés ici, mais j'ai 7 élèves devant moi... Super utile.
- PoupoutchModérateur
L'objet de mon propos était de dire qu'on pouvait tomber sur des chefs bienveillants, pas de faire une généralité... L'inverse, je le sais bien, est également possible.Prezbo a écrit:Poupoutch a écrit:Eh bien il m'est arrivé plusieurs fois, lorsque je bossais à 80km de chez moi, dans un établissement accessible uniquement par des petites routes qui n'étaient pas salées, d'appeler en cas d'alerte orange pour dire que je ne viendrais pas, parce que je ne voulais pas risquer l'accident, et on ne m'a jamais retiré le moindre trentième ni demandé de rattraper mes heures. Et de même, le jour où je suis arrivée 4h en retard parce que j'avais explosé un pneu en sortant de mon garage, on ne m'a rien demandé non plus. Comme d'ailleurs la fois où (avant que la ligne de train soit fermée), je suis arrivée avec plus de deux heures de retard à cause d'un incident sur la voie. Et ce, sans jamais me demander un justificatif.Ganbatte a écrit:Clecle78 a écrit:Parce que c'est un cas de force majeure tout simplement.J'ai répondu sur les heures. Pas possible a l'échelle d'un énorme rétablissement. A distance c'est plus simple et moi s dangereux, tout simplement.
Et pourtant, il me semble parfaitement normal de rattraper ses heures le jour où la voiture ne démarre pas. Ce qui est un cas de force majeure aussi, on ne pouvait pas le prévoir, on n'a pas de solution immédiate.
Et dans les deux cas, deux collègues dépendaient de moi car je les emmenais tous les jours.
Mais j'avais des chefs bienveillants, qui savaient que je n'étais pas du genre à tirer au flanc, et qui se contentaient de me faire confiance.Mais il ne s'agit pas de flemme, il s'agit de ne pas avoir envie de mettre sa vie en jeu pour un travail et ça ne me semble pas délirant non plus. Dans le cadre d'une alerte orange, comme c'est le cas dans pas mal de départements demain et jeudi, il est conseillé de limiter au maximum les déplacements. Alors dans la mesure où on ne sait pas toujours ce qu'on va trouver en route, en particulier quand on est loin de son établissement, il vaut parfois mieux jouer la prudence. En tous cas, en cas de pépin, j'espère que tous les collègues se souviendront qu'il faut faire constater les éventuelles blessures et faire un dossier d'accident de trajet.Ganbatte a écrit:LadyOlenna a écrit:Moi je dis la photo seule ça suffit pas
Parce que n'importe qui peut prendre une photo de n'importe où ou de n'importe quand.
Donc un CDE responsable demande une photo AVEC le journal du jour dessus, AVEC la tête du professeur concerné, et AVEC les coordonnées GPS. Parce que sinon on n'est pas sûr !
On peut penser ce qu'on veut du procédé (perso ça ne me viendrait même pas à l'esprit...), reste que considérer que la seule alternative, c'est une confiance aveugle, parce que tout de même, imaginer qu'un cadre puisse avoir la flemme un jour est complètement délirant, est au delà de ma foi.
Bon, chez nous, c'est plus simple : l'établissement est fermé jusqu'à vendredi matin, avec pour consigne "les cours pourront être assurés via Pronote". Ce qui est curieux, c'est que dans le département, certains établissements restent ouverts tandis que d'autres ont fermé, et que ça a manifestement été laissé à l'appréciation du CDE...
Sur l'argument du "ça ne se passe pareil dans les autres établissements"...Il y a des chefs plus ou moins pragmatiques et bienveillants, certes, mais les établissements ne sont pas tous dans la même situation. Tous ne sont pas du rural isolé avec 95% des élèves venant en transports scolaires. D'ailleurs les transports en commun usuels ne sont à ma connaissance pas annulés.
On peut toujours dire qu'on peut dissuader les gens de sortir de chez eux même à pied, certes, parce qu'ils risquent de chuter dans la rue. J'ai peut-être une vision faussée parce que j'ai grandi dans une région (et à une époque) où la neige et le verglas étaient une banalité l'hiver (et où les gens étaient équipés et s'adaptaient).
L'établissement où je bosse actuellement et qui est fermé est un établissement situé en centre-ville, avec beaucoup d'élèves qui viennent en transports en commun. Il y a plusieurs établissements fermés dans la métropole lilloise qui dépendent majoritairement des transports en commun.
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- sookieGrand sage
Prezbo a écrit:Poupoutch a écrit:Eh bien il m'est arrivé plusieurs fois, lorsque je bossais à 80km de chez moi, dans un établissement accessible uniquement par des petites routes qui n'étaient pas salées, d'appeler en cas d'alerte orange pour dire que je ne viendrais pas, parce que je ne voulais pas risquer l'accident, et on ne m'a jamais retiré le moindre trentième ni demandé de rattraper mes heures. Et de même, le jour où je suis arrivée 4h en retard parce que j'avais explosé un pneu en sortant de mon garage, on ne m'a rien demandé non plus. Comme d'ailleurs la fois où (avant que la ligne de train soit fermée), je suis arrivée avec plus de deux heures de retard à cause d'un incident sur la voie. Et ce, sans jamais me demander un justificatif.Ganbatte a écrit:Clecle78 a écrit:Parce que c'est un cas de force majeure tout simplement.J'ai répondu sur les heures. Pas possible a l'échelle d'un énorme rétablissement. A distance c'est plus simple et moi s dangereux, tout simplement.
Et pourtant, il me semble parfaitement normal de rattraper ses heures le jour où la voiture ne démarre pas. Ce qui est un cas de force majeure aussi, on ne pouvait pas le prévoir, on n'a pas de solution immédiate.
Et dans les deux cas, deux collègues dépendaient de moi car je les emmenais tous les jours.
Mais j'avais des chefs bienveillants, qui savaient que je n'étais pas du genre à tirer au flanc, et qui se contentaient de me faire confiance.Mais il ne s'agit pas de flemme, il s'agit de ne pas avoir envie de mettre sa vie en jeu pour un travail et ça ne me semble pas délirant non plus. Dans le cadre d'une alerte orange, comme c'est le cas dans pas mal de départements demain et jeudi, il est conseillé de limiter au maximum les déplacements. Alors dans la mesure où on ne sait pas toujours ce qu'on va trouver en route, en particulier quand on est loin de son établissement, il vaut parfois mieux jouer la prudence. En tous cas, en cas de pépin, j'espère que tous les collègues se souviendront qu'il faut faire constater les éventuelles blessures et faire un dossier d'accident de trajet.Ganbatte a écrit:LadyOlenna a écrit:Moi je dis la photo seule ça suffit pas
Parce que n'importe qui peut prendre une photo de n'importe où ou de n'importe quand.
Donc un CDE responsable demande une photo AVEC le journal du jour dessus, AVEC la tête du professeur concerné, et AVEC les coordonnées GPS. Parce que sinon on n'est pas sûr !
On peut penser ce qu'on veut du procédé (perso ça ne me viendrait même pas à l'esprit...), reste que considérer que la seule alternative, c'est une confiance aveugle, parce que tout de même, imaginer qu'un cadre puisse avoir la flemme un jour est complètement délirant, est au delà de ma foi.
Bon, chez nous, c'est plus simple : l'établissement est fermé jusqu'à vendredi matin, avec pour consigne "les cours pourront être assurés via Pronote". Ce qui est curieux, c'est que dans le département, certains établissements restent ouverts tandis que d'autres ont fermé, et que ça a manifestement été laissé à l'appréciation du CDE...
Sur l'argument du "ça ne se passe pareil dans les autres établissements"...Il y a des chefs plus ou moins pragmatiques et bienveillants, certes, mais les établissements ne sont pas tous dans la même situation. Tous ne sont pas du rural isolé avec 95% des élèves venant en transports scolaires. D'ailleurs les transports en commun usuels ne sont à ma connaissance pas annulés.
On peut toujours dire qu'on peut dissuader les gens de sortir de chez eux même à pied, certes, parce qu'ils risquent de chuter dans la rue. J'ai peut-être une vision faussée parce que j'ai grandi dans une région (et à une époque) où la neige et le verglas étaient une banalité l'hiver (et où les gens étaient équipés et s'adaptaient).
Dans ma ville, les bus ne passent pas, il n'y a que le tramway. Et moi aussi, j'ai connu des hivers plus rigoureux avec des épisodes de neige et de verglas qui étaient beaucoup plus fréquents, mais rien à voir avec les pluies verglaçantes de ce matin, il n'y a rien de pire, je préfère largement 5 cm de neige.
J'avais deux heures de cours, on a eu un mail du chef nous disant de ne pas faire d'imprudence, j'ai donc pris la décision de ne pas y aller. Et si c'est possible, je rattraperai mes heures.
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On est belle et on ne se tait pas, on n'est jamais trop vieille pour quoique ce soit
- DicloniaExpert
Hermiony a écrit:Ici, c'est simple, la direction nous a dit de ne pas venir. Collège rural, 95% de nos élèves viennent en bus.
C'est la première année qu'on a une direction qui prend cette décision.
J'ai toujours eu soit "venez quand même", soit " faites comme vous pouvez".
Même chose par ici : habituellement, on nous fait venir, parce que , si si ! il faut !
et une fois sur place, après avoir mis une heure à 20 à l'heure au lieu de 10/15 mn en temps normal... bah... rentrez chez vous, y'a pas d'élèves !
Cette année, note du rectorat : préserver la sécurité des élèves, du personnel enseignant et non enseignant.
- Clecle78Bon génie
Ça a l'air dingue ! Ici il fait 14 degrés déjà ce matin. Le contraste est saisissant.
- lucBNiveau 9
Ici, collège fermé sur décision du Chef. Pas de transports scolaires. Il y a deux semaines, je n'avais qu'un tiers des effectifs pour cause de neige ; le Chef a pris la bonne décision, je pense, surtout pour une matinée.
- CasparProphète
Diclonia a écrit:Hermiony a écrit:Ici, c'est simple, la direction nous a dit de ne pas venir. Collège rural, 95% de nos élèves viennent en bus.
C'est la première année qu'on a une direction qui prend cette décision.
J'ai toujours eu soit "venez quand même", soit " faites comme vous pouvez".
Même chose par ici : habituellement, on nous fait venir, parce que , si si ! il faut !
et une fois sur place, après avoir mis une heure à 20 à l'heure au lieu de 10/15 mn en temps normal... bah... rentrez chez vous, y'a pas d'élèves !
Cette année, note du rectorat : préserver la sécurité des élèves, du personnel enseignant et non enseignant.
C'est exactement ce qui m'est arrivé il y aune dizaine d'années: collège fermé pour les élèves à cause de fortes chutes de neige mais aucune précision pour les personnels sur le site du rectorat. Le cde nous a obligés à venir dans un collège sans élèves pour nous dire à peine arrivés qu'on pouvait rentrer chez nous ou "en profiter pour se concerter et faire des réunions pédagogiques", avec le recul je me dis qu'e j'aurais dû au minimum faire une remarque mais non, je suis reparti sagement chez moi. C'était un cde qui avait une partie de sa carrière dans des pays chauds et qui devenait complètement zinzin au moindre flocon de neige alors qu'il était plutôt placide habituellement.
- Clecle78Bon génie
Sur BFM on note un afflux de blessés aux urgences ce matin.
- IridianeFidèle du forum
olive27400 a écrit:Fabrice25 a écrit:Reste qu'en attendant, personne n'a encore expliqué l'intérêt pour un professeur de venir dans un établissement sans élèves ?
Pour clore pour ma part, quand on voit la pub pour la maif où un prof court à travers champs malgré sa panne de voiture ou son accident pour rejoindre son école, on en est loin. Serait-ce une publicité mensongère ?
Ahah mais encore heureux qu’on en est loin, sinon ce serait vraiment pathétique ! C’est honteux ce que tu dis là en fait.
Mail de la fac ce matin, on nous conseille de faire cours à distance.
- joebar69Fidèle du forum
Clecle78 a écrit:Sur BFM on note un afflux de blessés aux urgences ce matin.
Avec ce qu'il advient des services publics, en général, et de l’Hôpital en particulier, je pense que les mesures de restriction de déplacement, prises par les préfet.e.s, vont s'accentuer dans un avenir proche.
Par chez moi, le déneigement des routes est réalisé par les agricult.eur.rice.s du coin, d'astreintes, à cette époque de l'année (il n'y a plus de service de la DDE). On leur a livré, il y a quelques années, des rampes-pelles de déneigement à monter sur leur tracteur, ainsi que des chaînes pour les pneumatiques et du sel de route ; je ne sais pas par contre s'ils-elles sont indemnisé.e.s pour ces missions.
- lene75Prophète
Ça a déjà été dit plus haut, mais ce que je note, c'est combien nos heures de cours deviennent subitement indispensables, quitte à nous faire prendre des risques démesurés, alors que tout le reste de l'année personne n'en a rien à cirer et qu'elles sautent pour un oui ou pour un non. Idem pour les beaux discours sur les inégalités : qui sont les élèves qui peuvent venir ? Ceux qui habitent à côté et ont donc déjà en temps normal des conditions plus confortables que ceux qui prennent les bus.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- EdithWGrand sage
Nuance, ce ne sont pas les cours qui sont importants, mais notre présence justifiant d'un travail effectif (c'est bien connu, quand on n'est pas dans nos classes, on ne fiche rien).
- kioupsPBTHabitué du forum
Clecle78 a écrit:Ça a l'air dingue ! Ici il fait 14 degrés déjà ce matin. Le contraste est saisissant.
Ici aussi, mais avec des températures bien négatives prévues demain matin. Et comme il a beaucoup plu, ça risque de glisser...
_________________
- Spoiler:
- 2004-2005 : stagiaire en lycée (seconde)
2005-2006 : stagiaire (again !) en collège (4ème)
2006-2008 : TZR en collège à l'année (5-4-3 PP 5ème puis 6-5)
2008-2011 : collège 1 (6-5-3, PP 6ème puis 5ème)
2011-2012 : collèges 2 et 3 (6-4, PP 6ème)
2012-2017 : collège 2 (un peu de tout, PP 6ème)
2017 : agreg interne
2017-2018 : lycée 1 (1S, 1STI2D, seconde)
2018-2019 : lycée 1 (1S, TS, TSTI2D, PP 1S et TS)
- Clecle78Bon génie
En tout cas le prof qui aura glissé sur le verglas ne pourra pas assurer ces fameux cours si indispensables. C'est vraiment ballot.
- lucBNiveau 9
Effectivement. Sinon, je n'en reviens pas de certains propos sur ce fil.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Un jour, il y a longtemps, il a neigé, vraiment. Et moi, naïf, je prends mon train et je marche 15 minutes dans 10 centimètres de neige pour atteindre le lycée. Et, là, seulement là, je comprends qu'il y a entre 1 et 2% des élèves dans l'établissement, qu'ils s'occupent tous seuls, qu'ils n'ont aucune intention de travailler et que, de toute façon, mes élèves ne sont pas là. J'erre dans les couloirs déserts et prends progressivement conscience de l'étendue cruelle de ma sottise. Après plusieurs minutes, je finis par croiser le chef d'établissement qui me dit, benoitement, qu'on a pas vraiment besoin de moi ici et que, si je voulais, je pouvais rentrer chez moi. On aurait pu avoir l'impression qu'il avait quelques scrupules à me demander de me rendre dans une salle de classe vide pour... faire cours. Par miracle, la caténaire n'avait pas encore cédée et j'ai pu revenir à la maison.
Bilan de cette "journée neige" :
- aucun élève n'a appris quoique ce soit ce jour là;
- j'ai perdu une journée dans les transports que j'aurais pu consacrer à d'autres activités utiles à l'Éducation nationale, comme me reposer;
- j'ai ruiné un paire de chaussures;
- j'ai eu de la chance que cela se termine aussi bien (le même jour un collègue a planté sa voiture sur le parking du lycée qui n'était pas dégagé).
Depuis, quand les transports scolaires sont interdits, je reste chez moi et j'envoie un courriel avec en substance "en raison des conditions climatiques, je ne viendrai pas au lycée aujourd'hui". Cela arrive une fois tous les trois ans en moyenne et on ne m'a jamais retiré de trentième.
Sur la question morale de cette pratique, je comprends qu'elle soit condamnable d'un point vue déontologique (une règle a été enfreinte), mais cela ne me semble pas soutenable d'un point de vue conséquentialiste (venir n'a aucune conséquence positive et que des conséquences négatives).
Sur le jugement social porté par cette pratique, je pense que c'est le bal des hypocrites : on a exigé de Météo France qu'elle crée un système d'alerte pour pouvoir la blâmer si un événement météorologique n'a pas été bien anticipé, du coup les prévisionnistes sont bretelles et ceinture et dès que quelque chose paraît un peu sérieux, ils sortent leur alerte orange, du coup le préfet est coincé, il est brettelles, ceintures, parapluie et ombrelle, il sort son interdiction de circulation des transports scolaires, en conséquence les CDE sont coincés à leur tour car ils savent qu'il n'y aura pas cours mais qu'ils doivent accueillir les élèves et que pour ne pas contrarier le DASEN, ils ne doivent jamais, au grand jamais, fermer leur établissement, d'où cette position bien hypocrite de ne pas dire aux agents de rester chez eux, sans exiger expressément qu'ils se rendent dans l'établissement. Pour les enseignants, ils pourraient sans doute faire un effort supplémentaire pour se rendre dans l'établissement mais ils savent parfaitement qu'ils n'y trouveront pas les conditions minimum de travail. D'où la grande mansuétude des CDE et l'absence de sanction qui est une acceptation de facto que les enseignants ne se rendent pas en cours dans ces conditions particulières.
D'un point de vue professionnel, je pense que les enseignants sont trop craintifs. Quel est l'effet concret d'un retrait d'un trentième sur un enseignant en dehors de la perte financière ? Rien. On pourrait même voir cela comme une transaction : je ne fais pas cette tâche qui ne me convient pas, tu me retires un trentième, nous sommes quittes. De même, quel est l'effet concret d'un blâme sur la carrière d'un enseignant à part de l'encre ajoutée sur une feuille de papier ? Il en faut bien plus pour déclencher une CAPA disciplinaire. Il n'y a ni honte ni stigmate à associer à la perte d'un trentième pour travail non fait, la souffrance morale traditionnellement liée à cet échange est un outil de domination qui nous pousse à nous mettre en danger (directement dans le cas des routes verglacées, progressivement par le syndrome d'épuisement professionnel). Prenez moi tous les trentièmes que vous voulez, je m'en moque comme de ma première chemise.
D'un point de vue personnel, je trouve qu'il est souhaitable que notre société évolue vers une plus grande prise en compte des besoins des habitants et de leur sécurité. Les alertes orange et les interdictions de transports scolaires sont des signes que l'on protège les élèves et qu'on met leur sûreté au-dessus de l'impératif de travail scolaire. Pour une fois qu'on se soucie de leur bien être, je m'en réjouis.
Bilan de cette "journée neige" :
- aucun élève n'a appris quoique ce soit ce jour là;
- j'ai perdu une journée dans les transports que j'aurais pu consacrer à d'autres activités utiles à l'Éducation nationale, comme me reposer;
- j'ai ruiné un paire de chaussures;
- j'ai eu de la chance que cela se termine aussi bien (le même jour un collègue a planté sa voiture sur le parking du lycée qui n'était pas dégagé).
Depuis, quand les transports scolaires sont interdits, je reste chez moi et j'envoie un courriel avec en substance "en raison des conditions climatiques, je ne viendrai pas au lycée aujourd'hui". Cela arrive une fois tous les trois ans en moyenne et on ne m'a jamais retiré de trentième.
Sur la question morale de cette pratique, je comprends qu'elle soit condamnable d'un point vue déontologique (une règle a été enfreinte), mais cela ne me semble pas soutenable d'un point de vue conséquentialiste (venir n'a aucune conséquence positive et que des conséquences négatives).
Sur le jugement social porté par cette pratique, je pense que c'est le bal des hypocrites : on a exigé de Météo France qu'elle crée un système d'alerte pour pouvoir la blâmer si un événement météorologique n'a pas été bien anticipé, du coup les prévisionnistes sont bretelles et ceinture et dès que quelque chose paraît un peu sérieux, ils sortent leur alerte orange, du coup le préfet est coincé, il est brettelles, ceintures, parapluie et ombrelle, il sort son interdiction de circulation des transports scolaires, en conséquence les CDE sont coincés à leur tour car ils savent qu'il n'y aura pas cours mais qu'ils doivent accueillir les élèves et que pour ne pas contrarier le DASEN, ils ne doivent jamais, au grand jamais, fermer leur établissement, d'où cette position bien hypocrite de ne pas dire aux agents de rester chez eux, sans exiger expressément qu'ils se rendent dans l'établissement. Pour les enseignants, ils pourraient sans doute faire un effort supplémentaire pour se rendre dans l'établissement mais ils savent parfaitement qu'ils n'y trouveront pas les conditions minimum de travail. D'où la grande mansuétude des CDE et l'absence de sanction qui est une acceptation de facto que les enseignants ne se rendent pas en cours dans ces conditions particulières.
D'un point de vue professionnel, je pense que les enseignants sont trop craintifs. Quel est l'effet concret d'un retrait d'un trentième sur un enseignant en dehors de la perte financière ? Rien. On pourrait même voir cela comme une transaction : je ne fais pas cette tâche qui ne me convient pas, tu me retires un trentième, nous sommes quittes. De même, quel est l'effet concret d'un blâme sur la carrière d'un enseignant à part de l'encre ajoutée sur une feuille de papier ? Il en faut bien plus pour déclencher une CAPA disciplinaire. Il n'y a ni honte ni stigmate à associer à la perte d'un trentième pour travail non fait, la souffrance morale traditionnellement liée à cet échange est un outil de domination qui nous pousse à nous mettre en danger (directement dans le cas des routes verglacées, progressivement par le syndrome d'épuisement professionnel). Prenez moi tous les trentièmes que vous voulez, je m'en moque comme de ma première chemise.
D'un point de vue personnel, je trouve qu'il est souhaitable que notre société évolue vers une plus grande prise en compte des besoins des habitants et de leur sécurité. Les alertes orange et les interdictions de transports scolaires sont des signes que l'on protège les élèves et qu'on met leur sûreté au-dessus de l'impératif de travail scolaire. Pour une fois qu'on se soucie de leur bien être, je m'en réjouis.
- SaltaojosHabitué du forum
Ce matin il n'y a eu que 2 profs dans mon collège, car nous habitons tous assez loin. Les transports scolaires sont annulés aujourd'hui et demain, le CDE lui-même nous a dit de ne pas prendre de risques en voiture (ici il n'y a pas de transports en commun). Je n'y suis pas allée malgré le peu de neige ce matin : pas envie d'être bloquée au bahut à midi à cause des pluies verglaçantes de la matinée... eh oui, il faut penser au retour !
Je n'ai pas accès au nombre d'élèves présents mais on doit être, comme d'habitude, autour de 25 ou 30 au lieu de 300. Je ne vois pas pourquoi on se forcerait à prendre des risques pour si peu d'élèves.
P.S. en moins de 10 ans de carrière j'ai déjà eu 2 accidents de trajet le matin en partant au boulot. La 1re fois, c'était à cause du verglas : voiture épave, malus pour l'assurance pendant longtemps, obligation de trouver une voiture d'occasion en très peu de temps et donc d'utiliser ma maigre épargne de l'époque, et blessures corporelles évidemment. Plus jamais je ne me remets en danger, surtout après ma dernière inspection et ses répercussions négatives.
Je n'ai pas accès au nombre d'élèves présents mais on doit être, comme d'habitude, autour de 25 ou 30 au lieu de 300. Je ne vois pas pourquoi on se forcerait à prendre des risques pour si peu d'élèves.
P.S. en moins de 10 ans de carrière j'ai déjà eu 2 accidents de trajet le matin en partant au boulot. La 1re fois, c'était à cause du verglas : voiture épave, malus pour l'assurance pendant longtemps, obligation de trouver une voiture d'occasion en très peu de temps et donc d'utiliser ma maigre épargne de l'époque, et blessures corporelles évidemment. Plus jamais je ne me remets en danger, surtout après ma dernière inspection et ses répercussions négatives.
- lene75Prophète
Clecle78 a écrit:En tout cas le prof qui aura glissé sur le verglas ne pourra pas assurer ces fameux cours si indispensables. C'est vraiment ballot.
Ça nous est arrivé une fois. Une collègue qui avait glissé sur le verglas (dans l'enceinte de l'établissement) s'était blessée au genou et avait été immobilisée 2 mois. Sacré foutoir, surtout pour les terminales dont les parents étaient assez tendus. Pourtant à l'époque il n'y avait pas autant de pénurie de remplaçants qu'aujourd'hui, mais déjà à l'époque ça avait été difficile de la remplacer.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Clecle78Bon génie
Je pense que ceux qui estiment la présence des collègues indispensables, soit sont personnel de direction, soit ne courent pas de risque lié à la neige ou au verglas pour se rendre au travail, tout simplement et qu'ils sont incapables de prendre en considération le fait que tout le monde n'est pas logé a la même enseigne. La mode est aussi au flicage de prof même chez certains collègues, malheureusement.
- NokhNiveau 4
Au-delà du verglas, il va falloir une vraie réflexion qui n'émane pas des CDE au cas par cas et au petit bonheur la chance car les épisodes climatiques dangereux vont se multiplier (et accessoirement, parce qu'il faut arrêter avec la bagnole et que dans pas mal d'endroits péri-urbains impécunieux, les transports scolaires font office de transport public).
@Prezbo je note que tu viens à peu près du même coin que moi. J'ai passé mon permis avec une belle couche de neige sur la partie départementale du trajet (sans glace sous la neige parce que ça c'est vraiment traître)
@Prezbo je note que tu viens à peu près du même coin que moi. J'ai passé mon permis avec une belle couche de neige sur la partie départementale du trajet (sans glace sous la neige parce que ça c'est vraiment traître)
- Clecle78Bon génie
Chez moi, par exemple. Un bus scolaire le matin et retour le soir pour une ville de 4000 habitants. C'est le seul transport public de la journée hors saison.
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