Pour quelle(s) raison(s) souhaite(ri)ez-vous vous reconvertir ?

pour fuir le naufrage (je sais, je ne suis pas courageuse, juste écoeurée).

Pyramide d'accord sur ce boulot qui pompe tout l'énergie disponible (enfin certains arrivent à faire autre chose, chapeau). J'en suis la preuve (à part pdt les vacances en se débrouillant honteusement pour ne pas avoir de copies du tout...) !

J'ai coché la surcharge de travail, mais à vrai ce ne que que les copies qui me pèsent dans les exemples proposés.

*

*

aposiopèse a écrit:j'ai coché plusieurs cases mais je dirais qu'en gros, ce qui me pèse, c'est surtout l'idée de faire davantage de l'éducation que de l'instruction, face à un troupeau d'élèves avachis qui viennent là pour s'amuser à bordéliser un cours et demandent 3 fois par heure : "à quoi ça sert d'apprendre ça ? à quoi ça sert de faire du français ?"

Idem ! Mais la routine de ce métier me pèse aussi énormément ! D'ailleurs, les deux sont liés : je me suis passionnée pour mes études de lettres avec cette impression, d'année en année passées à la fac, d'acquérir plus de connaissances, d'humanité, de liberté, de raisons de vivre, grâce à la littérature. Il a fallu que je commence à travailler après le concours pour lentement déchanter: je trouve que voir le monde à travers la lorgnette du collège est tout à fait déprimant. J'ai l'impression de me battre contre un mur, de régresser intellectuellement, de répéter sans cesse la même chose, de tout revoir à la baisse et d'accepter d'odieux compromis. Je n'ai pas dû réussir à me couler dans le rôle du transmetteur et j'ai du mal avec l'idée que le prof doit désormais être un éducateur spécialisé. Un jour, je cèderai à cette envie de reprendre des études (de celles qui "ne servent à rien" mais qui seules valent le coup pour moi ! )

helrip a écrit:(...) je me suis passionnée pour mes études de lettres avec cette impression, d'année en année passées à la fac, d'acquérir plus de connaissances, d'humanité, de liberté, de raisons de vivre, grâce à la littérature. Il a fallu que je commence à travailler après le concours pour lentement déchanter: je trouve que voir le monde à travers la lorgnette du collège est tout à fait déprimant. J'ai l'impression de me battre contre un mur, de régresser intellectuellement, de répéter sans cesse la même chose, de tout revoir à la baisse et d'accepter d'odieux compromis. Je n'ai pas dû réussir à me couler dans le rôle du transmetteur et j'ai du mal avec l'idée que le prof doit désormais être un éducateur spécialisé. Un jour, je cèderai à cette envie de reprendre des études (de celles qui "ne servent à rien" mais qui seules valent le coup pour moi ! )

Tes mots sont très justes et je trouve le travail au collège très déprimant pour toutes ces raisons. Et dire que quand j'étais étudiante je n'avais qu'une hâte, c'était de travailler à plein temps et maintenant je ne rêve que de reprendre ces fameuses études qui ne servent à rien ou même entamer celles qui servent (un peu) à quelque chose!

sérafina a écrit:

pyramide a écrit:C'est psychologique, mon boulot me pompe tout mon temps de cerveau disponible.
Plus sérieusement, j'écris mais je ne me sens pas assez libérée pour démarcher, me battre, et accessoirement reprendre mes études (passer le concours du CEEA, en autres).
J'admire ceux qui peuvent gérer deux activités en parallèle, je ne suis pas bonne à ça.

J'ai cru longtemps que je pouvais y arriver, et je le faisais, vraiment, je menais mes deux activités de front. J'étais épuisée, au bord de la rupture, mais très fière de moi.
Et puis... je me suis rendue compte que j'avais oublié une donnée de taille, dans mon équation : ma famille. Mes enfants, mon namoureux. Les amis. L'essentiel, en fait. Je me suis réveillée à temps, et j'ai compris : on ne peut pas tout faire en même temps. La prise de conscience est parfois douloureuse, certains jours, ceci dit...

Et comment fais-tu maintenant pour tout concilier?
(C'est là que devrait intervenir le mari riche ou l'héritage inattendu...) :Descartes:

Comment fait-on pour se reconvertir ?

mask a écrit: Et comment fais-tu maintenant pour tout concilier?
(C'est là que devrait intervenir le mari riche ou l'héritage inattendu...) :Descartes:

Ah oui, dans un monde idéal... :lol:
Je ne concilie plus rien, j'ai quasiment arrêté l'écriture. Pas toujours facile à accepter.
Et toi, tu écrivais, aussi : tu continues ?

sérafina a écrit: Je ne concilie plus rien, j'ai quasiment arrêté l'écriture. Pas toujours facile à accepter.

Ce n'est pas forcément définitif...
En quelques années les contextes peuvent changer.

Pour pouvoir être malade tranquillement.

sérafina a écrit:

mask a écrit: Et comment fais-tu maintenant pour tout concilier?
(C'est là que devrait intervenir le mari riche ou l'héritage inattendu...) :Descartes:

Ah oui, dans un monde idéal... :lol: Mais j'ai épousé un ouvrier du bâtiment, alors question salaire...
Je ne concilie plus rien, j'ai quasiment arrêté l'écriture. Pas toujours facile à accepter.
Et toi, tu écrivais, aussi : tu continues ?

J'écrivais:roll: ... Hum, c'est un bien grand mot, je n'ai pas du tout ton nombre de publications ni ton succès. Et j'ai tjs considéré cela comme un loisir, n'ayant ni assez de talent, ni de volonté pour en vivre. je ne voudrais surtout pas que ça devienne une obligation. Et pour te répondre, non, je n'écris plus -ou pas-, mes derniers textes datent de la naissance de mon fils et sont purement pour moi, pour me souvenir. Actuellement, je tente de me reconvertir (on verra bien) et cela demande déjà bien assez d'énergie...
Tu pourras toujours profiter des grandes vacances pour rédiger des romans, sinon, tes fans vont être en manque...

Mes fans ? :lol: :lol:
Et non, les vacances, c'est encore pire, question gestion du temps : il faut occuper deux enfants 14h par jour...
Mais ce n'est pas grave, dans 15 ans, j'aurai tout mon temps !

Bonne chance pour la reconversion, mask.