école naze ou c'est moi ?

survivor a écrit:

Clarinette a écrit:En français, je trouve plus parlant de partir de l'oeuvre que nous étudions en littérature.
Comme je ne trouvais pas de manuel de français qui me convienne au début de ma carrière, j'ai pris l'habitude de rédiger moi-même les leçons (sauf conjugaison, par exemple) et de les leur photocopier : ça fait gagner du temps et c'est plus facile à apprendre qu'un truc mal recopié avec des fautes. Idem en HG, par exemple.

Mais je dois reconnaître que j'ai reçu récemment quelques spécimens avec lesquels je suis plutôt d'accord, notamment leur progression grammaticale.

En maths, ils ont un livre de référence, mais qui ne va pas assez loin à mon sens, donc je supplémente énormément.

Une anecdote sur "je suis le livre page par page" : figurez-vous qu'une de mes collègues a acheté une nouvelle série de bouquins de maths, et comme elle ne bosse pas assez, elle l'a pris bêtement page après page. Or il se trouve que c'est un livre organisé thématiquement (numération, géométrie..) et non pas chronologiquement, ses élèves se sont retrouvés à faire les fractions en octobre !!! Si je ne l'avais pas arrếtée, ils en seraient maintenant à la proportionnalité !!

Excuse-moi de revenir là-dessus, mais tes interventions à l'emporte pièce traduisent quand même le fait que tu n'as pas une petite idée de ton travail, et partant, de toi-même. Tu ne manques pas une occasion d'exposer à l'assemblée ébahie le bien fondé et les bons résultats de TA pédagogie. Peut-être t'exprimes-tu mal, ou trop vite, mais vraiment, à te lire, tes propos trahissent, post après post, une suffisance qui me dérange. Et je ne crois pas être le seul à le penser. Mais peut-être ne devrais-je pas l'écrire de manière aussi franche ? Il ne s'agit nullement de t'attaquer ou de te diffamer, simplement de te faire comprendre que tu dégages l'image de quelqu'un qui semble infaillible, qui est en permanence dans le vrai, dans le juste, dans le bien. Et cela, à la longue, finit par être agaçant.

doublecasquette a écrit:L'ATELIER DE FRANÇAIS ! C'est ça, le titre que je cherchais !
Si quelqu'un peut m'expliquer comment on s'en sert (efficacement, j'entends) d'un bouquin comme ça, je lui tire mon chapeau !

Clarinette a écrit:DC, si tu participes au GRIP, c'est que tu continues à réfléchir et que tu ne trouves pas l'existant satisfaisant, non ?

Clarinette a écrit:
Et reconnais que l'exemple de la collègue et son manuel thématique est assez caractéristique de gens qui ont arrêté de travailler et de réfléchir. Et pourtant, au quotidien, je l'aide du mieux que je peux, en lui laissant tous mes docs et préps à disposition...

Thalie a écrit:

Clarinette a écrit:En français, je trouve plus parlant de partir de l'oeuvre que nous étudions en littérature.
Comme je ne trouvais pas de manuel de français qui me convienne au début de ma carrière, j'ai pris l'habitude de rédiger moi-même les leçons (sauf conjugaison, par exemple) et de les leur photocopier : ça fait gagner du temps et c'est plus facile à apprendre qu'un truc mal recopié avec des fautes. Idem en HG, par exemple.

Cqfd : Comment vont-ils apprendre à copier un texte sans faire des erreurs ?
Tous les ans, je suis de plus en plus stupéfaite de leur incapacité à noter les mots qu'ils ont sous leurs yeux (dans les questions de lecture par ex bien tapées à l'ordi). Nos 6e n'arrivent pas à noter les cours écrits au tableau car ils n'ont pas l'habitude d'écrire.

Pour parler du chien, les mots qu'on a employés s'appellent des verbes : joue, saute, bondit, dort.
L'infinitif de ces verbes est : jouer, sauter, bondir, dormir".

Oskours !

Thalie a écrit:

Clarinette a écrit:En français, je trouve plus parlant de partir de l'oeuvre que nous étudions en littérature.
Comme je ne trouvais pas de manuel de français qui me convienne au début de ma carrière, j'ai pris l'habitude de rédiger moi-même les leçons (sauf conjugaison, par exemple) et de les leur photocopier : ça fait gagner du temps et c'est plus facile à apprendre qu'un truc mal recopié avec des fautes. Idem en HG, par exemple.

Cqfd : Comment vont-ils apprendre à copier un texte sans faire des erreurs ?
Tous les ans, je suis de plus en plus stupéfaite de leur incapacité à noter les mots qu'ils ont sous leurs yeux (dans les questions de lecture par ex bien tapées à l'ordi). Nos 6e n'arrivent pas à noter les cours écrits au tableau car ils n'ont pas l'habitude d'écrire.

profecoles a écrit:

Thalie a écrit:

Clarinette a écrit:En français, je trouve plus parlant de partir de l'oeuvre que nous étudions en littérature.
Comme je ne trouvais pas de manuel de français qui me convienne au début de ma carrière, j'ai pris l'habitude de rédiger moi-même les leçons (sauf conjugaison, par exemple) et de les leur photocopier : ça fait gagner du temps et c'est plus facile à apprendre qu'un truc mal recopié avec des fautes. Idem en HG, par exemple.

Cqfd : Comment vont-ils apprendre à copier un texte sans faire des erreurs ?
Tous les ans, je suis de plus en plus stupéfaite de leur incapacité à noter les mots qu'ils ont sous leurs yeux (dans les questions de lecture par ex bien tapées à l'ordi). Nos 6e n'arrivent pas à noter les cours écrits au tableau car ils n'ont pas l'habitude d'écrire.

Tu as raison mais ...encore un problème de temps !
Si on voulait leur faire écrire, ,et bien écrire, donc corriger , éventuellement recopier, toutes les leçons, avec nos 22h, le programme (et nos fichus intervenants), nous n'aurions plus de temps pour les exercices d'application.
J'ai donc fait le choix, certainement critiquable, de leur distribuer toutes les leçons de français et de maths photocopiées et de ne leur faire recopier que les autres, qui arrivent en fin de parcours et sont plutôt une trace écrite de ce que nous avons appris, n'appelant pas d'"application" mais compréhension et mémorisation.

Clarinette a écrit:Je pense qu'il y a un moyen terme entre ne rien foutre et s'épuiser à la tâche.
Ma collègue me gonfle (nous gonfle) effectivement à être aussi négative, à dénigrer tout le temps ses élèves, leurs parents, à se plaindre de son mari, de ses enfants, de la vie en général, mais je crois qu'elle est dépressive, en fait.
Alors, pour éviter qu'elle ne parte en sucette comme il y a quelques années, pour le bien-être de l'équipe (je suis directrice, ne l'oublions pas, donc garante de la sérénité de l'école, en quelque sorte), je l'épaule du mieux que je peux depuis que je suis arrivée.
Mais je te confirme, Provence, que je pense qu'elle n'a rien à faire dans l'enseignement et tant pis si vous trouvez cela présomptueux : on a tous des collègues que l'on ne pense pas faits pour ça.

Rikki a écrit:

Et je ne suis pas sûre que le cours que j'aurais préparé moi aurait été meilleur que le cours du manuel. Encore une fois, ça dépend des manuels. Mais Sapotille dirait très justement de moi : "Rikki, elle a pas toujours le temps de mitonner des petits plats, alors, elle va chez Picard".

pk a écrit:

Clarinette a écrit:Je pense qu'il y a un moyen terme entre ne rien foutre et s'épuiser à la tâche.
Ma collègue me gonfle (nous gonfle) effectivement à être aussi négative, à dénigrer tout le temps ses élèves, leurs parents, à se plaindre de son mari, de ses enfants, de la vie en général, mais je crois qu'elle est dépressive, en fait.
Alors, pour éviter qu'elle ne parte en sucette comme il y a quelques années, pour le bien-être de l'équipe (je suis directrice, ne l'oublions pas, donc garante de la sérénité de l'école, en quelque sorte), je l'épaule du mieux que je peux depuis que je suis arrivée.
Mais je te confirme, Provence, que je pense qu'elle n'a rien à faire dans l'enseignement et tant pis si vous trouvez cela présomptueux : on a tous des collègues que l'on ne pense pas faits pour ça.

Non.

Clarinette a écrit:Je pense qu'il y a un moyen terme entre ne rien foutre et s'épuiser à la tâche.
Ma collègue me gonfle (nous gonfle) effectivement à être aussi négative, à dénigrer tout le temps ses élèves, leurs parents, à se plaindre de son mari, de ses enfants, de la vie en général, mais je crois qu'elle est dépressive, en fait.
Alors, pour éviter qu'elle ne parte en sucette comme il y a quelques années, pour le bien-être de l'équipe (je suis directrice, ne l'oublions pas, donc garante de la sérénité de l'école, en quelque sorte), je l'épaule du mieux que je peux depuis que je suis arrivée.
Mais je te confirme, Provence, que je pense qu'elle n'a rien à faire dans l'enseignement et tant pis si vous trouvez cela présomptueux : on a tous des collègues que l'on ne pense pas faits pour ça.

carolette a écrit:

Rikki a écrit:

Et je ne suis pas sûre que le cours que j'aurais préparé moi aurait été meilleur que le cours du manuel. Encore une fois, ça dépend des manuels. Mais Sapotille dirait très justement de moi : "Rikki, elle a pas toujours le temps de mitonner des petits plats, alors, elle va chez Picard".

+1

Clarinette a écrit:C'est ça ! Ou alors, on ne fait plus que français-maths, et je m'y refuse. On a un programme qui comprend d'autres matières, et il est de notre devoir de les enseigner.

Clarinette a écrit:Je pense qu'il y a un moyen terme entre ne rien foutre et s'épuiser à la tâche.
Ma collègue me gonfle (nous gonfle) effectivement à être aussi négative, à dénigrer tout le temps ses élèves, leurs parents, à se plaindre de son mari, de ses enfants, de la vie en général, mais je crois qu'elle est dépressive, en fait.
Alors, pour éviter qu'elle ne parte en sucette comme il y a quelques années, pour le bien-être de l'équipe (je suis directrice, ne l'oublions pas, donc garante de la sérénité de l'école, en quelque sorte), je l'épaule du mieux que je peux depuis que je suis arrivée.
Mais je te confirme, Provence, que je pense qu'elle n'a rien à faire dans l'enseignement et tant pis si vous trouvez cela présomptueux : on a tous des collègues que l'on ne pense pas faits pour ça.

Clarinette a écrit:pk, tu cherches juste à me contrarier ! :lol:
C'est bien toi qui as écrit tout-à-l'heure "les cons seront toujours des cons." ?

survivor a écrit:

Clarinette a écrit:C'est ça ! Ou alors, on ne fait plus que français-maths, et je m'y refuse. On a un programme qui comprend d'autres matières, et il est de notre devoir de les enseigner.

Devoir peut-être, pas une raison non plus pour ne pas s'interroger sur le bien fondé de ce devoir et ne pas le remettre en question. C'est aussi la multiplication des ces matières, et l'inflation du volume horaire qui leur est consacré, qui font que le niveau général dans les fondamentaux a baissé. A l'école primaire on fait désormais tellement de choses que le savoir est atomisé, parcellaire, sans rien de solide et d'assis, dans aucun domaine. Et sous prétexte qu'il faut bien enseigner ces matières, on se livre généralement à du saupoudrage plus qu'à autre chose. A faire un peu de tout, on en fait plus rien en profondeur. On n'abordera jamais aucun domaine de manière sérieuse et constructive si la maîtrise de la langue - garante de l'accès à la raison raisonnante - est défaillante. Il serait temps que les programmateurs comprennent qu'on ne peut tout faire et qu'il conviendrait pour l'avenir de faire des choix. En attendant, je ne peux blâmer les collègues qui les font déjà.

Clarinette a écrit:C'est sûr, il faut faire des choix.
Par exemple, je zappe l'EDD, l'APER, la formation aux premiers secours, et je réduis les TICE à l'apprentissage du traitement de texte.
Chacun fait sa sauce du mieux qu'il le peut, mais le tout est d'être conscient que les fondamentaux français-maths (je dirais même plus farnçais que maths, personnellment) sont incontournables et essentiels.

Clarinette a écrit:Mais enfin, je sais que j'écris beaucoup (ça se calmera avec le temps, mais là, je découvre à peine le forum) mais il faut un peu me lire pour comprendre.
Pour moi, vieillissant n'est pas forcément lié à l'âge, mais plutôt la routine soporifique et sans questionnement.
Et désabusé signifie qu'on pense qu'il n'y a plus rien à faire, or c'est tout le contraire que vous démontrez dans vos interventions.
Et puis, moi, à 43 ans, je ne suis plus un perdreau de l'année, hein !
Quant à cette collègue, elle est pour moi symptômatique de quelqu'un qui est néfaste en classe et que la conscience de sa propre incompétence rend encore plus amère. C'est un symbole, si tu veux, et encore, je t'en parle en termes modérés : je dois retenir certains collègues de la lyncher trois fois par jour !