- lisette83Érudit
Pour avoir de nombreux amis sortant de grandes écoles et qui ont dû rebondir plusieurs fois dans leur vie professionnelle, malgré des moments d'inquiétude, jamais ils n'ont imaginé entre dans l'enseignement. Je pense d'ailleurs que leurs indemnités de chômage dépassaient de loin un salaire d'enseignant.
Après s'il s'agit de changer de région et de revendre des biens immobiliers avec encore un crédit, nous l'avons fait juste pour aller prendre l'air ailleurs...
Après s'il s'agit de changer de région et de revendre des biens immobiliers avec encore un crédit, nous l'avons fait juste pour aller prendre l'air ailleurs...
- Marie LaetitiaBon génie
Ahaaahha... Pardon, c'est nerveux. :|lisette83 a écrit:Pour avoir de nombreux amis sortant de grandes écoles et qui ont dû rebondir plusieurs fois dans leur vie professionnelle, malgré des moments d'inquiétude, jamais ils n'ont imaginé entre dans l'enseignement. Je pense d'ailleurs que leurs indemnités de chômage dépassaient de loin un salaire d'enseignant.
Après s'il s'agit de changer de région et de revendre des biens immobiliers avec encore un crédit, nous l'avons fait juste pour aller prendre l'air ailleurs...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- LeclochardEmpereur
Indemnités de chômage : Tu as trouvé la raison pour laquelle les gens ne se jettent pas sur le premier job venu et qu'ils peuvent se permettent d'attendre. C'est pas le cas dans les pays qui nous entourent (sauf l'Italie peut-être).lisette83 a écrit:Pour avoir de nombreux amis sortant de grandes écoles et qui ont dû rebondir plusieurs fois dans leur vie professionnelle, malgré des moments d'inquiétude, jamais ils n'ont imaginé entre dans l'enseignement. Je pense d'ailleurs que leurs indemnités de chômage dépassaient de loin un salaire d'enseignant.
Après s'il s'agit de changer de région et de revendre des biens immobiliers avec encore un crédit, nous l'avons fait juste pour aller prendre l'air ailleurs...
Quand tu as débuté ton crédit il y'a deux ou trois ans et que le marché immobilier est dépressif, tu es presque sûr de devoir encore de l'argent après la vente de la maison car tu as payé beaucoup d'intérêts et remboursé peu de capital avec un crédit long. (Ils sont en IDF).
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- LefterisEsprit sacré
Le problème est faussé si l'on compare au privé : on peut dire tout et son contraire.
Il faut comparer public avec public, ce qui permet de comprendre pourquoi les concours d'enseignants sont et seront boudés.
Un étudiant s'engageant dans 5 ans d'études minimum ( plutôt 6 , si on ne décdroche pas le concours de suite, ou si l'on redouble, plutôt 7 pour l'agreg) peut faire autre chose de mieux.
Ou au moins autant avec 3 ou 4 ans d'études. On peut décrocher un concours généraliste de l'administration en en passant plusieurs , avec une toute autre perspective.
Je ne vois pas vraiment l'intérêt de devenir enseignant (sauf à haut niveau) quand on est scientifique , et qu'on peut entrer comme ingénieur dans divers secteurs de la FP Et quand on est littéraire , on est effectivement coincé .. sauf à bifurquer avant , ce que font les étudiants désormais.
Restent les gens comme moi, qui étaient déjà littéraires, (pas bons à rien , mais mauvais dans tout le reste
) et dont c'est un des moyens de reconversion.
Mais pour le reste, je vois les amphis se vider
Il faut comparer public avec public, ce qui permet de comprendre pourquoi les concours d'enseignants sont et seront boudés.
Un étudiant s'engageant dans 5 ans d'études minimum ( plutôt 6 , si on ne décdroche pas le concours de suite, ou si l'on redouble, plutôt 7 pour l'agreg) peut faire autre chose de mieux.
Ou au moins autant avec 3 ou 4 ans d'études. On peut décrocher un concours généraliste de l'administration en en passant plusieurs , avec une toute autre perspective.
Je ne vois pas vraiment l'intérêt de devenir enseignant (sauf à haut niveau) quand on est scientifique , et qu'on peut entrer comme ingénieur dans divers secteurs de la FP Et quand on est littéraire , on est effectivement coincé .. sauf à bifurquer avant , ce que font les étudiants désormais.
Restent les gens comme moi, qui étaient déjà littéraires, (pas bons à rien , mais mauvais dans tout le reste

Mais pour le reste, je vois les amphis se vider

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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Le grincheuxSage
C'est un faux problème. La règle de base lorsque tu prends un crédit immobilier, c'est d'avoir des remboursements moins onéreux que le loyer équivalent, ce qui te permet de mettre le bien en location pour aller ailleurs.Leclochard a écrit:Indemnités de chômage : Tu as trouvé la raison pour laquelle les gens ne se jettent pas sur le premier job venu et qu'ils peuvent se permettent d'attendre. C'est pas le cas dans les pays qui nous entourent (sauf l'Italie peut-être).lisette83 a écrit:Pour avoir de nombreux amis sortant de grandes écoles et qui ont dû rebondir plusieurs fois dans leur vie professionnelle, malgré des moments d'inquiétude, jamais ils n'ont imaginé entre dans l'enseignement. Je pense d'ailleurs que leurs indemnités de chômage dépassaient de loin un salaire d'enseignant.
Après s'il s'agit de changer de région et de revendre des biens immobiliers avec encore un crédit, nous l'avons fait juste pour aller prendre l'air ailleurs...
Quand tu as débuté ton crédit il y'a deux ou trois ans et que le marché immobilier est dépressif, tu es presque sûr de devoir encore de l'argent après la vente de la maison car tu as payé beaucoup d'intérêts et remboursé peu de capital avec un crédit long. (Ils sont en IDF).
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Le carnet du Grincheux, Chroniques de misanthropie ordinaire
http://grincheux.de-charybde-en-scylla.fr/
Ma vie, mon œuvre
http://www.systella.fr/
- lisette83Érudit
Vous avez raison et c'est là où on mesure le décalage après 20 ou 25 ans de carrière à niveau d'études équivalent, cela fait peur pour nous...
C'est sûr qu'il y a plus de périodes d'incertitudes en début de carrière , de stages en entreprises plutôt mal rémunérés mais très vite le différentiel est énorme et c'est exponentiel. Après bien sûr il faut sortir d'une école reconnue et montrer ses compétences.(c'était une réponse à Marie-Laetitia!)
Pour le crédit immobilier, tout à fait d'accord, il ne faut surtout pas qu'un achat devienne un fil à la patte...
C'est sûr qu'il y a plus de périodes d'incertitudes en début de carrière , de stages en entreprises plutôt mal rémunérés mais très vite le différentiel est énorme et c'est exponentiel. Après bien sûr il faut sortir d'une école reconnue et montrer ses compétences.(c'était une réponse à Marie-Laetitia!)
Pour le crédit immobilier, tout à fait d'accord, il ne faut surtout pas qu'un achat devienne un fil à la patte...
- Le grincheuxSage
Et à 40 balais, on te répond que tu es trop vieux ou trop diplômé. Je pense sincèrement que tu n'as aucune idée de la tête du marché de l'emploi actuellement.lisette83 a écrit:Vous avez raison et c'est là où on mesure le décalage après 20 ou 25 ans de carrière à niveau d'études équivalent, cela fait peur pour nous...
C'est sûr qu'il y a plus de périodes d'incertitudes en début de carrière , de stages en entreprises plutôt mal rémunérés mais très vite le différentiel est énorme et c'est exponentiel. Après bien sûr il faut sortir d'une école reconnue et montrer ses compétences.(c'était une réponse à Marie-Laetitia!)
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- CathEnchanteur
Et je ne te dis pas si tu en as 50...
- Marie LaetitiaBon génie
C'est gentil de nous plomber encore plus le moral...Cath a écrit:Et je ne te dis pas si tu en as 50...

M'en fous, l'homme vivra alors à mes crochets avec mon mirobolant salaire de prof, lui cultivera des patates à la campagne, pour changer des pâtes...

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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- LeclochardEmpereur
Ce qui n'arrive pas souvent quand on achète pour soi car on préfère prendre le crédit le plus court possible en augmentant au taquet les remboursements. Et puis il faut trouver le locataire et se loger soi-même si on considère que les revenus ont baissé dans le cas qui nous occupe. Bref, c'est pas facile.Le grincheux a écrit:C'est un faux problème. La règle de base lorsque tu prends un crédit immobilier, c'est d'avoir des remboursements moins onéreux que le loyer équivalent, ce qui te permet de mettre le bien en location pour aller ailleurs.Leclochard a écrit:Indemnités de chômage : Tu as trouvé la raison pour laquelle les gens ne se jettent pas sur le premier job venu et qu'ils peuvent se permettent d'attendre. C'est pas le cas dans les pays qui nous entourent (sauf l'Italie peut-être).lisette83 a écrit:Pour avoir de nombreux amis sortant de grandes écoles et qui ont dû rebondir plusieurs fois dans leur vie professionnelle, malgré des moments d'inquiétude, jamais ils n'ont imaginé entre dans l'enseignement. Je pense d'ailleurs que leurs indemnités de chômage dépassaient de loin un salaire d'enseignant.
Après s'il s'agit de changer de région et de revendre des biens immobiliers avec encore un crédit, nous l'avons fait juste pour aller prendre l'air ailleurs...
Quand tu as débuté ton crédit il y'a deux ou trois ans et que le marché immobilier est dépressif, tu es presque sûr de devoir encore de l'argent après la vente de la maison car tu as payé beaucoup d'intérêts et remboursé peu de capital avec un crédit long. (Ils sont en IDF).
Quand on achète pour louer à autrui, on fait le raisonnement inverse, on étale dans le temps le crédit, on emprunte le max afin de déduire les intérêts, l'idéal étant que le locataire paye intégralement les mensualités.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- Le grincheuxSage
C'est un choix et j'ai toujours agi comme cela en partant du principe que nul ne connaît l'avenir. En prenant des crédits courts, tu pars du principe que tu habiteras toujours au même endroit. C'est, pardonne-moi, complètement idiot.Leclochard a écrit:Ce qui n'arrive pas souvent quand on achète pour soi car on préfère prendre le crédit le plus court possible en augmentant au taquet les remboursements. Et puis il faut trouver le locataire et se loger soi-même si on considère que les revenus ont baissé dans le cas qui nous occupe. Bref, c'est pas facile.Le grincheux a écrit:C'est un faux problème. La règle de base lorsque tu prends un crédit immobilier, c'est d'avoir des remboursements moins onéreux que le loyer équivalent, ce qui te permet de mettre le bien en location pour aller ailleurs.Leclochard a écrit:Indemnités de chômage : Tu as trouvé la raison pour laquelle les gens ne se jettent pas sur le premier job venu et qu'ils peuvent se permettent d'attendre. C'est pas le cas dans les pays qui nous entourent (sauf l'Italie peut-être).
Quand tu as débuté ton crédit il y'a deux ou trois ans et que le marché immobilier est dépressif, tu es presque sûr de devoir encore de l'argent après la vente de la maison car tu as payé beaucoup d'intérêts et remboursé peu de capital avec un crédit long. (Ils sont en IDF).
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- adrifabNiveau 10
Ca n`agace personne cette faute d`orthographe dans le titre ?? Moi si.
- lisette83Érudit
Ce n'est pas une faute: "Etudiant , (toi) qui entres "
- lisette83Érudit
Actuellement tous nos amis et proches ont effectivement une stabilité dans de grandes entreprises qui font qu'ils ont plus en regard leur retraite que les risques de chômage, c'est un autre problème.Le grincheux a écrit:Et à 40 balais, on te répond que tu es trop vieux ou trop diplômé. Je pense sincèrement que tu n'as aucune idée de la tête du marché de l'emploi actuellement.lisette83 a écrit:Vous avez raison et c'est là où on mesure le décalage après 20 ou 25 ans de carrière à niveau d'études équivalent, cela fait peur pour nous...
C'est sûr qu'il y a plus de périodes d'incertitudes en début de carrière , de stages en entreprises plutôt mal rémunérés mais très vite le différentiel est énorme et c'est exponentiel. Après bien sûr il faut sortir d'une école reconnue et montrer ses compétences.(c'était une réponse à Marie-Laetitia!)
Pour le crédit immobilier, tout à fait d'accord, il ne faut surtout pas qu'un achat devienne un fil à la patte...
Il est vrai cependant que je ne souhaite à personne de se retrouver sur le marché de l'emploi et je vous souhaite bon courage, il faut garder espoir.
- dandelionDoyen
Moi je veux bien croire que tout aille mal, mais alors pourquoi les magasins sont-ils pleins d'objets toujours plus chers? Il y a bien des gens qui achètent. Il y a aussi beaucoup de gens qui partent en vacances, qui ont un portable par personne dans la famille, une télé dans chaque pièce (il suffit de demander à nos élèves pour être édifiés). Quand je travaillais en école d'ingénieur, les élèves obtenaient des salaires en sortie d'école qui étaient supérieurs à mon salaire d'agrégée avec dix ans d'ancienneté et un avancement plus que correct (et franchement leurs études étaient une promenade de santé comparées aux miennes). Quand je compare avec mon mari, j'ai effectué des études sans doute plus sélectives que lui, et nos salaires n'ont plus rien à voir (et si je prends en compte les primes, la participation, c'est un autre monde). Je crois quand même que l'on en est à ce que les jeunes préfèrent faire serveurs ou travailler dans un call-center plutôt que de devenir enseignants. Ils savent bien ce que sont nos conditions de travail.
J'ose le dire: j'aime mon métier, je pense que j'ai souvent fait la différence avec les enfants, mais je regrette d'avoir choisi ce métier là, sans vraiment réfléchir à ce qui m'attendait, simplement parce que j'étais une très bonne élève et qu'il était naturel que j'aille en prépa et devienne enseignante. Je croyais embrasser un métier de liberté, mais dans l'EN ce n'est pas le cas. Avec la liberté, les salaires étaient acceptables, sans, ils sont indignes.
J'ose le dire: j'aime mon métier, je pense que j'ai souvent fait la différence avec les enfants, mais je regrette d'avoir choisi ce métier là, sans vraiment réfléchir à ce qui m'attendait, simplement parce que j'étais une très bonne élève et qu'il était naturel que j'aille en prépa et devienne enseignante. Je croyais embrasser un métier de liberté, mais dans l'EN ce n'est pas le cas. Avec la liberté, les salaires étaient acceptables, sans, ils sont indignes.
- JohnMédiateur
+1Mehitabel a écrit:OMG, elle est où la cornette de bonne soeur, parce que là on y estmais je veux croire que dans le monde de l’éducation, le sens du service public et l’accompagnement des jeunes passe avant l’aspect financier. Je ne prends donc pas cette donnée comme une fatalité et je ne tiendrais peut être plus ce discours dans quelques années mais je préfère voir cela simplement comme un inconvénient d’un domaine dans lequel je peux m’épanouir. Ce qui est peut-être plus difficile aujourd’hui à trouver qu’un métier avec de bonnes rémunérations.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- Le grincheuxSage
Quand tu travaillais en école d'ingénieurs... La situation s'est retournée en trois ou quatre ans, violemment. Par ailleurs, pour avoir installé des outils pour des call centers, je pense que tu n'as aucune idée de ce que c'est comme boulot. Même chez MacDo, le turn over est inférieur. C'est dire.dandelion a écrit:Moi je veux bien croire que tout aille mal, mais alors pourquoi les magasins sont-ils pleins d'objets toujours plus chers? Il y a bien des gens qui achètent. Il y a aussi beaucoup de gens qui partent en vacances, qui ont un portable par personne dans la famille, une télé dans chaque pièce (il suffit de demander à nos élèves pour être édifiés). Quand je travaillais en école d'ingénieur, les élèves obtenaient des salaires en sortie d'école qui étaient supérieurs à mon salaire d'agrégée avec dix ans d'ancienneté et un avancement plus que correct (et franchement leurs études étaient une promenade de santé comparées aux miennes). Quand je compare avec mon mari, j'ai effectué des études sans doute plus sélectives que lui, et nos salaires n'ont plus rien à voir (et si je prends en compte les primes, la participation, c'est un autre monde). Je crois quand même que l'on en est à ce que les jeunes préfèrent faire serveurs ou travailler dans un call-center plutôt que de devenir enseignants. Ils savent bien ce que sont nos conditions de travail.
Et pour avoir discuté avec des employés de call-centers, ils feraient bien autre chose s'il y avait autre chose à faire. Parce que c'est encore pire que le livreur de sushi dans une banlieue moisie.
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- lisette83Érudit
Je pense que vous avez tendance à noircir la situation...
- JohnMédiateur
J'ai le même ressenti, à une nuance près : dans les call centers et les restaurants, la situation est tendue aussi. Je n'aurais pas tout de même pas dit que les jeunes préfèrent ces métiers à celui d'enseignant.Moi je veux bien croire que tout aille mal, mais alors pourquoi les magasins sont-ils pleins d'objets toujours plus chers? Il y a bien des gens qui achètent. Il y a aussi beaucoup de gens qui partent en vacances, qui ont un portable par personne dans la famille, une télé dans chaque pièce (il suffit de demander à nos élèves pour être édifiés). Quand je travaillais en école d'ingénieur, les élèves obtenaient des salaires en sortie d'école qui étaient supérieurs à mon salaire d'agrégée avec dix ans d'ancienneté et un avancement plus que correct (et franchement leurs études étaient une promenade de santé comparées aux miennes). Quand je compare avec mon mari, j'ai effectué des études sans doute plus sélectives que lui, et nos salaires n'ont plus rien à voir (et si je prends en compte les primes, la participation, c'est un autre monde). Je crois quand même que l'on en est à ce que les jeunes préfèrent faire serveurs ou travailler dans un call-center plutôt que de devenir enseignants. Ils savent bien ce que sont nos conditions de travail.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
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- Le grincheuxSage
Moi, je pense que l'herbe est toujours plus verte dans le pré du voisin.lisette83 a écrit:Je pense que vous avez tendance à noircir la situation...
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- Marie LaetitiaBon génie
Garder espoir, ah non merci! L'espoir, une belle saleté. Depuis plusieurs années nous vivons au jour le jour. L'espoir, je préfère ne plus en parler. Je prends plutôt des assurances contre l'avenir, quand tout va bien. Et les autres moments, comme maintenant, on essaie juste de ne pas couler.lisette83 a écrit:
Il est vrai cependant que je ne souhaite à personne de se retrouver sur le marché de l'emploi et je vous souhaite bon courage, il faut garder espoir.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- LefterisEsprit sacré
Tout à fait d'accord : j'ai fait ce métier pour la liberté, pour ne plus subir certaines choses, et ça se paye en salaire. Je prends en charge , comme mes collègues, des adolescents que personne, je dis bien personne, ne voudrait avoir en face de soi. Je le dis malgré le politiquement correct ambiant, et d'autant plus que j'ai vu des stagiaires beaucoup plus jeunes que moi utiliser en aparté les termes "insupportables", "antipathiques", et reconsidérer leur avenir. Quand on voit un M2 tenter des concours de catégorie C après un stage, ça interroge quand même.dandelion a écrit:Je croyais embrasser un métier de liberté, mais dans l'EN ce n'est pas le cas. Avec la liberté, les salaires étaient acceptables, sans, ils sont indignes.
Ca vaut largement qu'on nous foute la paix. Maintenant, la stratégie des têtes pensantes me semble particulièrement cynique : "ceux qui sont dans la nasse ne pourront pas tous partir, ils sont "captifs" donc aggravons sans hésiter la situation, sans payer plus. On verra plus tard..."'.
Ceci dit , la liberté, il faut aussi savoir le prendre...
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Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LeclochardEmpereur
Merci pour ma pomme.Le grincheux a écrit:C'est un choix et j'ai toujours agi comme cela en partant du principe que nul ne connaît l'avenir. En prenant des crédits courts, tu pars du principe que tu habiteras toujours au même endroit. C'est, pardonne-moi, complètement idiot.Leclochard a écrit:Ce qui n'arrive pas souvent quand on achète pour soi car on préfère prendre le crédit le plus court possible en augmentant au taquet les remboursements. Et puis il faut trouver le locataire et se loger soi-même si on considère que les revenus ont baissé dans le cas qui nous occupe. Bref, c'est pas facile.Le grincheux a écrit:C'est un faux problème. La règle de base lorsque tu prends un crédit immobilier, c'est d'avoir des remboursements moins onéreux que le loyer équivalent, ce qui te permet de mettre le bien en location pour aller ailleurs.


Maintenant, je suis à 100% d'accord avec toi sur le fait qu'il faut se garder une marge ou qu'il faut penser à la revente au moment de l'achat.
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- LeclochardEmpereur
A propos des magasins pleins d'objets, de ceux qui partent en vacances, au ski etc.. cela ne prouve pas que la situation du pays soit bonne globalement. Il y a évidemment encore un minorité qui tire très bien son épingle du jeu mais beaucoup des objets auxquels on pense sont une apparence de luxe : Que vaut une voiture allemande ? Pas forcément grand chose d'occasion. Que valent les portables ? ... Non le véritable luxe est ailleurs: emplacement et taille du logement, qualité de la nourriture, choix des vacances, capacité à offrir les meilleures écoles à ses enfants..dandelion a écrit:Moi je veux bien croire que tout aille mal, mais alors pourquoi les magasins sont-ils pleins d'objets toujours plus chers? Il y a bien des gens qui achètent. Il y a aussi beaucoup de gens qui partent en vacances, qui ont un portable par personne dans la famille, une télé dans chaque pièce (il suffit de demander à nos élèves pour être édifiés). Quand je travaillais en école d'ingénieur, les élèves obtenaient des salaires en sortie d'école qui étaient supérieurs à mon salaire d'agrégée avec dix ans d'ancienneté et un avancement plus que correct (et franchement leurs études étaient une promenade de santé comparées aux miennes). Quand je compare avec mon mari, j'ai effectué des études sans doute plus sélectives que lui, et nos salaires n'ont plus rien à voir (et si je prends en compte les primes, la participation, c'est un autre monde). Je crois quand même que l'on en est à ce que les jeunes préfèrent faire serveurs ou travailler dans un call-center plutôt que de devenir enseignants. Ils savent bien ce que sont nos conditions de travail.
J'ose le dire: j'aime mon métier, je pense que j'ai souvent fait la différence avec les enfants, mais je regrette d'avoir choisi ce métier là, sans vraiment réfléchir à ce qui m'attendait, simplement parce que j'étais une très bonne élève et qu'il était naturel que j'aille en prépa et devienne enseignante. Je croyais embrasser un métier de liberté, mais dans l'EN ce n'est pas le cas. Avec la liberté, les salaires étaient acceptables, sans, ils sont indignes.
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- lisette83Érudit
Maintenant chacun voit son luxe où il veut, mais un salaire à la hauteur de la formation permettrait un peu plus de "luxe" quel qu'il soit, si l'on en revient au débat initial. Jamais je n'aurais incité mes enfants à être enseignants (d'ailleurs l'idée ne les a même pas effleurés), alors qu'il n'y a pas si longtemps cela restait une promotion sociale.
- JPhMMDemi-dieu
Certes, mais la question est celle du salaire décent, non du salaire luxueux.lisette83 a écrit:Maintenant chacun voit son luxe où il veut
Chacun met-il la décence où il veut ?


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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
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