Les stagiaires à la rentrée 2013

D'accord, cela me rassure un peu, parce que c'est vrai que l'idée d'enseigner est ce qui motive mes études actuelles, et ce qui me console dans les phases difficiles ! Alors voir tous ces problèmes... Par ailleurs, vous abordez le niveau des élèves ; est-il vraiment si bas ? Au point que pour enseigner il faille par exemple faire de gros raccourcis disciplinaires ?
Merci beaucoup !

*toussote*

S'il est bas ? J'ai en 1ere (certes bacpro) un élève qui m'a demandé ce que c'était "pi".
Après on a parfois des perles qui nous vendent du rêve, cela arrive.

Mais si tu fouilles un peu le forum tu trouveras quelques posts, voir peut être topic, où certains se plaignent de la baisse de niveau.

Quand je vois que les élèves que je suis en cours part' en S ne gère toujours pas (en Tle) le produit en croix ... *soupir*

Généralement, je ne me plains pas de ma situation de stagiaire. Dans l'ensemble, l'équipe et les élèves sont sympas (même s'il y a à redire quant au travail personnel).

En revanche, je rejoins un peu tout le monde sur la baisse de niveau. J'ai même une élève de TSTMG qui m'a demandé, l'autre jour, ce que ça voulait dire but. Alors, à ce stade, tu ne peux plus faire grand chose.

En ce qui me concerne, je ne trouve pas vraiment de satisfaction dans le fait d'être prof, parce que pour moi, c'est loin d'être un métier gratifiant au quotidien. Je ne suis vraiment pas sûre de vouloir continuer dans cette voie.

Disons que j'ai l'impression d'avoir fait énormément de sacrifices pour rien... et je m'en veux presque d'avoir décidé d'enseigner dans le secondaire. Mais c'est la "normalienne agrégée frustrée" (oui, c'est moi qui ai eu droit à cette agréable remarque) qui parle.

Ah, c'est vous ! Toujours cool ^^. Mais peut-être pourrez-vous par la suite enseigner dans le supérieur, en prépa par exemple ! Moi qui disais à tout le monde ; je veux être prof au collège pour leur apprendre la grammaire et la langue comme il faut et me sentir utile... C'est pas pour tout de suite mais je sais déjà que je tomberai de haut ! Pourtant, enseigner le latin et le grec quand on a de la chance, ça doit être sympa quand même, les élèves sont peut-être meilleurs et motivés - ne préfère pas lire l'hypothétique réponse - ?

Moi je trouve que c'est un métier gratifiant pour certaines petites choses, même quand les gamins peuvent être horriblement dissipés, même quand on a une équipe sympa mais une tutrice et des collègues aigris et une titularisation qui semble s'éloigner d'un an, à mesure que les choses avancent.

Je vais te décevoir, Nicol@s75, mais dans mon collège (et je crois que c'est un sentiment partagé par de nombreux enseignants de lettres classiques sur le forum) les élèves ne sont absolument pas motivés. Enfin, si, leur motivation, c'est au choix, le "voyage" (apparemment, on leur doit un voyage en Italie pour les remercier d'avoir pris l'option latin...) ou les points au brevet (qu'on leur doit aussi, pas question de leur demander un quelconque travail personnel pour justifier une moyenne honorable). Ils n'ont aucun intérêt pour la langue, ils ne veulent faire que de la mythologie. Mais là encore, il ne faut pas attendre de leur part un travail personnel, en gros, ils voudraient que pendant 3h par semaine, on leur raconte de jolies histoires de dieux et de déesses.

Alors oui, mon "seul" espoir est d'arriver à enseigner en prépa relativement rapidement, parce que je pense que cela sera plus stimulant intellectuellement. Mais l'engagement décennal qui me lie à l’État me pèse de plus en plus, et je me dis que dans 5 ans, lorsqu'il prendra fin, je changerai peut-être complètement de voie.

Le niveau des élèves c'est quelque chose de remarquable, mais bon, je trouve quand même aussi le métier gratifiant (parfois)

D'accord, d'accord, j'ai bien fait de passer là ce soir ^^. Merci beaucoup pour ces quelques réponses. Bon c'est pas en une heure un dimanche que ça va changer mon envie d'être prof, mais j'ai peut-être un peu plus la réalité en face maintenant. Bon, même si je l'enseignerai sans doute jamais, je retourne travailler la syntaxe du participe grec. Merci encore, et bonne soirée

Nicol@s75 a écrit:Par ailleurs, vous abordez le niveau des élèves ; est-il vraiment si bas ? Au point que pour enseigner il faille par exemple faire de gros raccourcis disciplinaires ?
Merci beaucoup !

Il y a de très bons élèves, très vifs, qui ont envie d'apprendre davantage ; et des élèves qui arrivent en 6e avec un niveau de lecture et d'écriture du CE1 (je n'exagère pas, c'est testé par des orthophonistes), qui en 3e ne savent toujours pas trouver un adjectif dans une phrase, ni comprendre un texte simple, ni lire une consigne... Je ne peux pas dire si c'est une baisse de niveau car je n'enseigne que depuis cette année et dans mon souvenir de collégienne il y avait aussi des élèves excellents et des élèves complètement perdus. Moi j'ai toujours été bonne élève donc le niveau d'incompréhension de certains élèves me dépasse mais je ne sais pas si c'est pire qu'avant.

Nicol@s75 a écrit:Moi qui disais à tout le monde ; je veux être prof au collège pour leur apprendre la grammaire et la langue comme il faut et me sentir utile... C'est pas pour tout de suite mais je sais déjà que je tomberai de haut !

Oui, sans aucun doute. Tu vas vite te rendre compte que pour certains élèves, c'est trop tard. Leur retard est trop grand, tu ne pourras rien faire pour eux ou si peu. C'est assez triste de faire ce constat. Mais ça n'empêche pas de trouver d'autres satisfactions et d'essayer quand même de leur apprendre des bases, de leur donner confiance en eux/en l'école... et de travailler aussi avec ceux qui sont moyens, ceux qui sont bons, ceux qui veulent aller encore plus loin (et qui seront frustrés parce que tu ne peux pas toujours les satisfaire).

À bientôt peut-être !

Je pense que ça va bientôt être ça la clé, être capable de pédagogie différenciée dans les classes... Mes élèves aiment bien quand on fait ça (chacun a à manger)

visite de ma tutrice demain, un des cours pas prêt!
entre stress et "m'en foutisme"!
pas sérieux mais prêt du burn out!
semaine de stages en tous genres à venir!!
+ réu parents-profs jeudi !!

Sachant que les parents sont ch.... +++ dans mon collège!

Thom, ça me paraît vraiment utile mais pour le moment je ne sais pas le mettre en place :/

Courage Philann ! Tu auras le temps de te préparer un peu demain avant ton cours ?

Thom a écrit:Je pense que ça va bientôt être ça la clé, être capable de pédagogie différenciée dans les classes... Mes élèves aiment bien quand on fait ça (chacun a à manger)

Je commence un peu à mettre ça en place (c'est pas grand chose, pour le moment avec deux types de textes ou d'exercices). Mais j'admets que la formation sur la pédagogie différenciée qui ne devrait plus tarder pour nous, va bien me rendre service.

Et vous avez la chance d'avoir une formation là dessus !
Nous lors de notre dernière journée (je rappelle dans le privé c'est toute matière ayant eu l'externe confondu) nous l'avons abordé. Mais à dire que nous avons été formé... On a surtout lu et yeuté une vidéo.
En gros zéro explication et une nouvelle journée que je dirais comme perdue.

Bah pour moi ça consiste à préparer du travail plus long, plus difficile à ceux qui sont en avance et ou plus simple pour les autres, après l'animation en classe c'est un peu hasardeux mais bon

Plus l'année avance et plus je considère les journées de formation comme du temps perdu. Certes il y a des choses intéressantes mais soit on survole soit on fait des activités horriblement nulles (monter une séance fictive d'une séquence fictive avec des inconnus, je ne comprends pas l'intérêt -mais bon, j'ai du mal à bosser en groupe et surtout pour un cours que je ne donnerai jamais)... et de plus en plus maintenant je me rends compte avec horreur qu'au lieu d'être en formation je pourrais avancer grandement dans ma préparation de cours ! J'ai plusieurs choses à préparer pour mercredi, notamment de la remédiation et de la différenciation (que je ne pouvais pas anticiper puisque ça découle de mes évaluations d'aujourd'hui), mais je ne pense pas avoir le temps à cause de ma journée de formation demain. C'est nul !

Visite de sa tutrice un jour où il n'y a pas internet au collège alors qu'une partie de mes docs est sur dropbox...et oublier le même jour mon tel portable à la maison...ça c'est fait !!!   

Je sens que l'apéro du vendredi va débuter un lundi...parce que là grosse fatigue!!!   

 Philann !

abricotedapi a écrit:Plus l'année avance et plus je considère les journées de formation comme du temps perdu. Certes il y a des choses intéressantes mais soit on survole soit on fait des activités horriblement nulles (monter une séance fictive d'une séquence fictive avec des inconnus, je ne comprends pas l'intérêt -mais bon, j'ai du mal à bosser en groupe et surtout pour un cours que je ne donnerai jamais)... et de plus en plus maintenant je me rends compte avec horreur qu'au lieu d'être en formation je pourrais avancer grandement dans ma préparation de cours ! J'ai plusieurs choses à préparer pour mercredi, notamment de la remédiation et de la différenciation (que je ne pouvais pas anticiper puisque ça découle de mes évaluations d'aujourd'hui), mais je ne pense pas avoir le temps à cause de ma journée de formation demain. C'est nul !

Oui, bah, et encore, le pire restant les journées de formation transversale

(La crème de la crème : formation utilisation des TICE, le formateur a pas réussi à mettre le son sur sa vidéo qu'il a passé au vidéoproj, la prise jack était débranchée, et il a mis son portable en synchro pour avoir le son au lieu de brancher son portable sur le vidéo, champion le type qui forme aux tice! )

Sinon je vote pour l'apéro le lundi

J'ai appris un ou deux trucs sur les formations transversales mais je dois admettre que j'ai passé plus de temps à m'ennuyer. Mais on a du bol sur la formation disciplinaire : les formateurs sont vraiment bons (et c'est surtout grâce à eux que j'ai appris à monter une séquence).

Au passage, j'ai enfin eu ma visite-conseil (ce matin) et ça s'est très bien passé. Je suis déjà bien plus rassuré puisque je l'attendais avec impatience pour pouvoir faire le point.

sansara a écrit: Philann !

  

Thom a écrit:

abricotedapi a écrit:Plus l'année avance et plus je considère les journées de formation comme du temps perdu. Certes il y a des choses intéressantes mais soit on survole soit on fait des activités horriblement nulles (monter une séance fictive d'une séquence fictive avec des inconnus, je ne comprends pas l'intérêt -mais bon, j'ai du mal à bosser en groupe et surtout pour un cours que je ne donnerai jamais)... et de plus en plus maintenant je me rends compte avec horreur qu'au lieu d'être en formation je pourrais avancer grandement dans ma préparation de cours ! J'ai plusieurs choses à préparer pour mercredi, notamment de la remédiation et de la différenciation (que je ne pouvais pas anticiper puisque ça découle de mes évaluations d'aujourd'hui), mais je ne pense pas avoir le temps à cause de ma journée de formation demain. C'est nul !

Oui, bah, et encore, le pire restant les journées de formation transversale

(La crème de la crème : formation utilisation des TICE, le formateur a pas réussi à mettre le son sur sa vidéo qu'il a passé au vidéoproj, la prise jack était débranchée, et il a mis son portable en synchro pour avoir le son au lieu de brancher son portable sur le vidéo, champion le type qui forme aux tice! )

Sinon je vote pour l'apéro le lundi

   

:lol: 

Quand j'vous dit que c'est pas mal !

puis-je savoir combien avez-vous de visites dans l'année pour les stagiaires du secondaire?je viens de voir que certains viennent seulement d'avoir une visite conseil!!!!Nous, pour le 1er degré (en tout cas dans mon académie), les visites ont commencé fin septembre avec des bilans (tuteur + CPC)à la fin de chaque période. Nous avons en tout 4 visites de 4h des tuteurs et 3 visites de 4h des CPC

une seule pour moi (et pour mes collègues d'autres matières du secondaire aussi)