Littérature ou non, avouez vous vos goûts à tout le monde?

Non seulement j'en lis, mais en plus j'en fais lire et étudier!

Tolkien : Bilbo en 5ème et Le Retour du Roi en 3ème.

Howard : une nouvelle géniale de Conan en 5ème pour le genre policier en partant du programme de base sur le Moyen Age et ses survivances contemporaines : le Dieu dans l'urne.

Lovecraft en 4ème!   

Et sinon, la SF est un genre majeur (je fais lire et étudier, toujours en 3ème, Barjavel, La Nuit des temps et/ou Huxley Le Meilleur des mondes).

Après, comme dans tous les autres genres, il y a de toute façon, les oeuvres majeures (souvent devenus des classiques), les oeuvres mineures et les produits...

Quant à l'assumer, où est le problème? Un snobinard le restera s'il entend le vouloir et si c'est une personne intelligente, il te demandera quel(s) plaisir(s) te procurent ces lectures-là et si tes arguments sont convaincants saura s'ouvrir à de nouveaux univers littéraires.

florestan a écrit:

Seifer a écrit:Stephen King mal vu ? Ce n'est pas le ressenti que j'ai pu avoir, même un génie que j'avais eu en prof en première année avait, à plusieurs reprises, mentionné Stephen King. C'est au même niveau que des Tolkien ou K. Dick qui sont aujourd'hui admis comme des références.

Je connais des profs de prépa qui ne veulent même pas en entendre parler.

Des pisse-vinaigre qui ne les ont généralement même pas lus! Un authentique professeur de littérature ne peut que tomber d'admiration devant le boulot intertextuel de Tolkien (ou alors c'est qu'il est neuneu ou obtus).

K. Dick, tout de même! Bon, Stephen King, c'est encore une autre question mais je trouve la dimension psychanalytique de ses romans fascinante.

Dwarf a écrit:

florestan a écrit:

Seifer a écrit:Stephen King mal vu ? Ce n'est pas le ressenti que j'ai pu avoir, même un génie que j'avais eu en prof en première année avait, à plusieurs reprises, mentionné Stephen King. C'est au même niveau que des Tolkien ou K. Dick qui sont aujourd'hui admis comme des références.

Je connais des profs de prépa qui ne veulent même pas en entendre parler.

Des pisse-vinaigre qui ne les ont généralement même pas lus! Un authentique professeur de littérature ne peut que tomber d'admiration devant le boulot intertextuel de Tolkien (ou alors c'est qu'il est neuneu ou obtus).

K. Dick, tout de même! Bon, Stephen King, c'est encore une autre question mais je trouve la dimension psychanalytique de ses romans fascinante.

Ah oui alors !

florestan a écrit:
qui décide de ce qui est littérature admise ou pas?

Les oeuvres elles-même : elles s'imposent en tant que telle, par le style, le thème, la profondeur et l'universalité du propos. Mais l'originalité ne suffit pas, c'est un fait.

coindeparadis a écrit:Actuellement, les seules personnes que je côtoie me regardent de travers parce que je lis ou que je vais à un concert de "musique sans parole". Même lire le menu de la cantine "ça les gave". Alors j'avoue juste lire un article du journal local ou la météo. Et je tais tout le reste. C'est frustrant de ne pouvoir être soi-même.

Ce qui te frustre, c'est de ne pas t'assumer comme étant toi, nuance!   SOIS toi-même. Qu'attends-tu donc du regard des autres?   

Dwarf a écrit:
Et sinon, la SF est un genre majeur (je fais lire et étudier, toujours en 3ème, Barjavel, La Nuit des temps et/ou Huxley Le Meilleur des mondes).

Après, comme dans tous les autres genres, il y a de toute façon, les oeuvres majeures (souvent devenus des classiques), les oeuvres mineures et les produits...

Quant à l'assumer, où est le problème? Un snobinard le restera s'il entend le vouloir et si c'est une personne intelligente, il te demandera quel(s) plaisir(s) te procurent ces lectures-là et si tes arguments sont convaincants saura s'ouvrir à de nouveaux univers littéraires.

J'ai un gros faible pour les dystopies: Brave New World de Huxley, 1984 d'Orwell, Fahrenheit 451 de Bradbury etc... Ils sont d'ailleurs très bien écrits et il y a du bon et du moins bon dans n'importe quel genre.

lumeeka a écrit:
J'ai un gros faible pour les dystopies: Brave New World de Huxley, 1984 d'Orwell, Fahrenheit 451 de Bradbury etc... Ils sont d'ailleurs très bien écrits et il y a du bon et du moins mon dans n'importe quel genre.

Oui : des moyens géniaux de nous renvoyer à nous-mêmes en tant que sociétés (surtout quand le fond de ce qu'ils ont annoncé se concrétise...   ).

Dwarf a écrit:

lumeeka a écrit:
J'ai un gros faible pour les dystopies: Brave New World de Huxley, 1984 d'Orwell, Fahrenheit 451 de Bradbury etc... Ils sont d'ailleurs très bien écrits et il y a du bon et du moins mon dans n'importe quel genre.

Oui : des moyens géniaux de nous renvoyer à nous-mêmes en tant que sociétés (surtout quand le fond de ce qu'ils ont annoncé se concrétise...   ).

+1

Pour en revenir à la question de départ, je constate que la littérature tient une très, très petite place dans les conversations (ou alors je ne fréquente pas les bonnes personnes). Tout le monde s'en tamponne un peu de nos lectures non? Il n'y donc pas tellement d'occasions d'"avouer" nos mauvais goûts littéraires.

J'ai eu de copains qui parlaient de ce qu'ils lisaient. On se prêtait souvent des livres. Aucun n'était prof à part moi...

Oui moi aussi, mais les conversations en salle des profs par exemple tournent très rarement autour de la littérature. Je suis peut-être exagérément pessimiste.

Caspar Goodwood a écrit:Oui moi aussi, mais les conversations en salle des profs par exemple tournent très rarement autour de la littérature. Je suis peut-être exagérément pessimiste.  

Question de collègues, je suppose. J'ai des échanges très intéressants avec une partie des miens, par exemple.

Sans doute... L'ambiance dans mon collège n'a rien de littéraire, comme en témoigne ma participation active à "j'hallucine" ou encore "nos collègues nous agacent". Il se peut aussi que je n'ai pas tant envie que ça de partager mes goûts littéraires, c'est possible, même si j'aimerais bien pouvoir parler de Trollope ou de Barbara Pym de temps en temps.

Caspar Goodwood a écrit:Sans doute... L'ambiance dans mon collège n'a rien de littéraire, comme en témoigne ma participation active à "j'hallucine" ou encore "nos collègues nous agacent". Il se peut aussi que je n'ai pas tant envie que ça de partager mes goûts littéraires, c'est possible, même si j'aimerais bien pouvoir parler de Trollope ou de Barbara Pym de temps en temps.

Courage! Nous ne sommes pas responsables des collègues que nous avons.   (sans compter que nous devons sans doute les désobliger à notre manière   ) En outre, tu as le forum ou d'autres ressources pour pouvoir assouvir ta soif d'échanges. Mais j'en conviens, rien ne remplace le contact direct!  

Je dois te rassurer ainsi que le forum dans son ensemble: je vais bien (grâce entre autres à notre défouloir internautique commun).  

Caspar Goodwood a écrit:Je dois de te rassurer ainsi que le forum dans son ensemble: je vais bien (grâce entre autres à notre défouloir internautique commun).   

   

Cripure a écrit:

Cath a écrit:J'avoue mes goûts : j'aime les polars, surtout anglo-saxons (encore que je viens de lire pour la première fois un Karine Giebel qui ne m'a pas déplu).
Pas moyen par contre avec les Thilliez, et autres Lévy.
Je trouve ça irrémédiablement mauvais.

King, par contre...  

D'ailleurs un nouveau roman sort dans quelques jours !

Encore ? !! Ca fait 3 en un an !
Ma parole, il est en panne et il fait comme dans Sac d'os ?

Edit Et en plus, dans les deux liens, ça fait trois livres annoncés !

Il doit avoir des nègres, c'est pas possible.

Ouh la jalouse!   

Caspar Goodwood a écrit:Ouh la jalouse!   

  

Il faut dire qu'il n'a que ça à faire. Et que sa femme s'occupe de toute l'intendance (c'est lui qui le dit dans son bouquin sur l'écriture).
C'est vrai que ça énerve un peu !

Quand on est millionnaire ça aide de toute façon.

Mon cher Anthony Trollope, romancier anglais du XIXe a écrit 47 romans, la plupart très longs, ainsi que des nouvelles et des récits de voyage, tout en ayant un poste important dans la Royal Mail. Il écrivait tous les matins de cinq heures à sept ou huit heures avec un nombre de mots à atteindre tous les quarts d'heure...mais lui aussi avait une femme et de nombreux domestiques.

florestan a écrit:
Lisez vous de la littérature de genre et le reconnaitrez vous devant votre directeur de thèse, l'IG qui doit décider de l'attribution d'un poste en prépa, Jean-Paul Brighelli ou Alain Finkielkraut ?

Non seulement je le reconnais, mais je me suis battue pour pouvoir faire mon mémoire de Maîtrise sur Tolkien, il y a une quinzaine d'années. Mes profs de littérature ont tous dit non. J'ai fini par trouver un prof de comparée qui a accepté.
Je considère que mes preuves intellectuelles, je les ai faites. Je continue de lire pour le boulot, mais aussi pour me détendre, des choses légères, drôles, palpitantes et sans prétention. Un temps pour tout.
Je veux même bien avouer que je lis des bouquins de cuisine comme des romans, de la première à la dernière page, ou des numéros d'Elle. Je n'ai pas l'impression que ça altère mes facultés.   

Caspar Goodwood a écrit:Quand on est millionnaire ça aide de toute façon.

Mon cher Anthony Trollope, romancier anglais du XIXe a écrit 47 romans, la plupart très longs, ainsi que des nouvelles et des récits de voyage, tout en ayant un poste important dans la Royal Mail. Il écrivait tous les matins de cinq heures à sept ou huit   heures avec un nombre de mots à atteindre tous les quarts d'heure...mais lui aussi avait une femme et de nombreux domestiques.

  
Je l'ai découvert il y a quelques années, avec la série des Palliser en bibliothèque, dans une édition déjà ancienne, mais la seule existante (je ne lis pas l'anglais   ).
Depuis, plusieurs autres romans sont parus, mais j'attends toujours le passage en poche pour les acheter (un nouveau le 23 mai   ), c'est un régal, et d'une grande modernité de pensée, très loin des clichés sur l'époque victorienne.

J'aime beaucoup Barbara Pym !

V.Marchais a écrit:

florestan a écrit:
Lisez vous de la littérature de genre et le reconnaitrez vous devant votre directeur de thèse, l'IG qui doit décider de l'attribution d'un poste en prépa, Jean-Paul Brighelli ou Alain Finkielkraut ?

Non seulement je le reconnais, mais je me suis battue pour pouvoir faire mon mémoire de Maîtrise sur Tolkien, il y a une quinzaine d'années. Mes profs de littérature ont tous dit non. J'ai fini par trouver un prof de comparée qui a accepté.
Je considère que mes preuves intellectuelles, je les ai faites. Je continue de lire pour le boulot, mais aussi pour me détendre, des choses légères, drôles, palpitantes et sans prétention. Un temps pour tout.
Je veux même bien avouer que je lis des bouquins de cuisine comme des romans, de la première à la dernière page, ou des numéros d'Elle. Je n'ai pas l'impression que ça altère mes facultés.   

C'est comme les calembours : le signe d'un esprit qui digère.   

Et sinon, il faudra que tu me fasses lire ton mémoire!   

Oh oui Véronique, moi aussi je voudrais lire ce mémoire, j'ai un Tolkienphile à la maison.

coindeparadis a écrit:Quel académicien disait qu'on pouvait arriver à Madame Bovary en passant par Harlequin ?

Je me retrouve dans cette citation. Si vous saviez comment j'en suis arrivée à la lecture des grands classiques!!!
Ado, j'ai commencé à lire les Barbara Cartland de ma mère. Quand j'ai eu fini de lire ce qu'elle avait dans sa bibliothèque, je lui ai demandé de me conseiller des livres du même genre. Elle m'a alors donné la série Angélique d'Anne et Serge Golon. Là, je me suis passionnée pour le siècle de Louis XIV, ses maîtresses (Mme de Montespan), l'affaire des Poisons...Je suis donc allée à la bibliothèque pour chercher à approfondir cette période et je me suis retrouvée avec le Siècle de Louis XIV de Volaire et les Lettres de Mme de Sévigné entre les mains.