Le déroutant sujet de philo au concours de Normale sup : "expliquer".

Une amie ayant passé le concours de l'ENS il y a une douzaine d'années avait eu connaissance d'un sujet facétieux à l'oral: "le sexe des anges"

Je me souviens à l'agreg de LM du resté fameux "je me traverse (...)"..
Et d'un "être normal" en prépa.

Bon, un sujet de concours d'entrée à l'éns c'est quand même fait pour faire le tri, pas pour rassurer les parents...

Il faudrait demander l'avis de BHL...

Spoiler:

Jean-charles a écrit:Il faudrait demander l'avis de BHL...

:Gné:

Ce sujet à déplier me rappelle un beau sujet de colle de littérature sur lequel j'avais fait mes dents à l'époque: "Le pli".

Je ne parviens pas à voir ce que ce sujet a de particulier.

Orlanda a écrit:Je ne parviens pas à voir ce que ce sujet a de particulier.

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Sujet très banal vu le programme, - les journalis... les gens qui travaillent dans les journaux ne conçoivent pas que tout se ramène en philo à des notions sur lesquelles les références et positions possibles sont bien connues et limitées.
Si vraiment "Oedipe" est sorti à l'écrit de l'ENS, alors là par contre ça me paraît beaucoup plus discutable, car cela relève de la fine allusion culturelle, même s'il y a des analyses philosophiques à foison sur la référence en cause.

Oedipe, c'est en rapport avec la connaissance? Ou la transgression de la loi?

Et " le pli"

Oui, cela demande explissitation.

[quote=

Et " le pli"  [/quote]

Eh bien: "le pli" comme la lettre, le genre épistolaire. Mais également évocation de certains jeux poétiques savants: le poème comme éventail chez Mallarmé par exemple.
Et si un texte est un tissu, qu'en est-il de son "pli"? Et comme expliquer c'est déplier...
Beau sujet, quand on creuse, en fait.

Oups, je crois que j'ai mal (expli-)cité la question de Reine Margot...

MrBrightside a écrit:

PauvreYorick a écrit:

Dalathée2 a écrit:"La philosophie".

Fait et refait aussi !

Comme beaucoup je ne vois pas pourquoi ce sujet provoque un tel tollé... venant, si j'ai bien compris, des étudiants eux - mêmes! Oh, les gars, vous n'avez pas passé deux ans sur des sujets-notions et un an à réfléchir sur la science? Comprends pas. 
Mais puisqu'en bonus nous partageons nos sujets marquants, je me souviens de mon angoisse lors de mon premier devoir "sur table" en hypokhagne : "surface et profondeur". 

« Surface et profondeur », agreg 1994

Je savais que mon professeur d'hypokhagne était exceptionnel 

Surface et profondeur », agreg 1994

Ah ben avec la réforme du collège ,ça deviendra:
piscine-philo:
un parcours en surface puis un parcours en profondeur.

Y aura des protestations je vous préviens. :lol:

C'est la réforme du lycée qui va être merveilleuse.  Je pense qu'il y a de fortes chances que les philosophes atterrissent dans le même tiroir que les LC - oh, pour les rencontres ce sera formidable, mais organiser un EPI "philo-chanson-francaise-specialite-Stromae"... 

EPI "la vie en cabane"

JPhMM a écrit:EPI "la vie en cabane"

Oh, Thoreau? 

Wittgenstein aussi ...

Au moins, on est sûr qu'il n'y avait pas d'erreur dans l'énoncé.
La relecture de l'énoncé a dû demander de nombreux efforts. :gratte:

Je me souviens d'un sujet de prépa : la pesanteur.

Et, en colle : la mer.

"Expliquer" ne me semble pas particulièrement déroutant. J'imagine assez facilement le même terme au cœur d'un sujet de littérature, d'ailleurs : qu'est-ce qu'expliquer un texte ?

Ruthven a écrit:Wittgenstein aussi ...

Anachorèse moderne.

Iphigénie a écrit:

Surface et profondeur », agreg 1994

Ah ben avec la réforme du collège ,ça deviendra:
piscine-philo:
un parcours en surface puis un parcours en profondeur.

Y aura des protestations je vous préviens. :lol:

Et surtout des morts.
Je pense que beaucoup d'élèves auront du mal à valider la compétence "respirer sous l'eau".

Bonsoir,

Bouboule a écrit:http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/le-deroutant-sujet-de-philo-au-concours-de-normale-sup-13405/

Ce n’est pas le première fois, on a déjà eu la même chose avec le bac, non ? Ce qui est déroutant, c’est qu’on médiatise de plus en plus les commentaires de candidats qui fleurissent sur Twitter après les épreuves…, le tout avec des journalistes types madame Michu donnant son avis sur des choses qu’elle ne connaît pas (et avec des épreuves comme la philo ou les maths, c’est facile de faire passer n’importe quoi pour extraordinaire). Je veux dire : moi aussi, en sortant d’épreuves, j’ai toujours râlé et dis pas mal de conneries avec mes potes, ça défoule et par nature, on est souvent frustré dans ces moments-là. Et une plateforme qui propose de s’exprimer en cent quarante caractère est le lieu idéal pour ça. Mais de là à y trouver le moindre intérêt médiatique…

Et la mentalité qui sourd : ne faudrait-il donc plus de sujet compliqué, déroutant, surprenant ? On s’empare de bougonnements de candidats (qui sont eux, légitimes : c’est normal qu’un candidat râle) pour en faire des sujets de sociétés, eux, illégitimes, et − je trouve − inconscients de leurs propres enjeux (que peut devenir une société ou un pays qui refuse la complexité, le déroutant ou l’inattendu ?).