TZR, mode d'emploi ?

jean bonnot a écrit:

Klingsor a écrit:"je veux qu'on me donne au moins la possibilité d'en faire de bons, ce qui est totalement exclus au vu de nos conditions de travail"

totalement exclu ? donc en gros quoi qu'il arrive vous avez décrété que vous n'aurez pas la possibilité de bien faire votre travail.

J'ai de toute évidence manqué de clarté dans cette phrase. Je me dois de relier ce que j'ai dit ici au propos initial qui consistait à blâmer le fait de commencer du jour au lendemain avec trois niveaux différents (soit 12 heures de cours différents à préparer de façon hebdomadaire). Il est à mon sens totalement exclu de travailler dans de bonnes conditions en apprenant la veille des cours que nous avons trois niveaux.
Franchement, je serais ravi d'avoir un établissement à l'année et deux niveaux différents à travailler ! Je préfèrerais bien sûr savoir un peu à l'avance où se trouve l'établissement pour me faire une idée du type de public, mais je serais dans l'ensemble prêt à relever le défi. Si le statut de TZR se limitait à cela, alors probablement ne dirais-je rien. Enseigner est une chose déjà bien assez difficile comme cela pour ne pas en plus compliquer déraisonnablement les choses.

jean bonnot a écrit:Ceux qui ne sont pas dans la droite ligne de votre position se sont donc abandonnés à la facilité, la médiocrité, au renoncement, etc ... Si vous restez sur ce discours ne vous étonnez pas si vos collègues se sentent insultés et vous plutôt seul. Vous pensez réellement ces propos assez violents ?

Euh non, je permets volontiers aux gens de ne pas être dans la droite ligne de mes positions. A quel moment me suis-je montré si sectaire ? Je parle juste des conditions de travail qui, selon mes exigences et mes méthodes, ne sont pas satisfaisantes. Disons au surplus que je trouve assez étonnante l'abnégation avec laquelle parfois on peut raisonner. J'ai du mal à me contenter du : "c'est pas bien mais ya pas mieux alors faisons avec."

jean Bonnot a écrit: mais vous semblez incapable d'expliquer ce qu'est pour vous un "bon" cours.

Ce n'est pas le sujet. Ca doit être pour ça. La question concerne ici les conditions de travail et de préparation des cours. Ce n'est pas pour rien que nous avons (à peu près) 15 heures de décharge. Elles sont dévolues à la préparation des cours et à la correction des copies. Certains n'ont presque pas besoin de préparer les cours pour être de bons professeurs. J'en ai vus. D'autres, comme moi, ont besoin de passer par une importante étape de réflexion, de mise sur papier des différentes mécaniques du cours et d'une séquence avant de se lancer devant leurs élèves. Après, ce qu'est un bon cours, c'est une autre histoire, si je semble incapable de l'expliquer c'est peut-être parce que je ne m'y suis pas essayé ici. Quant au fait qu'une préparation trop importante peut s'avérer improductive, j'en ai parfaitement conscience, mais je ne crois pas qu'il s'agisse de cela ici. De plus, je n'ai pas encore la matière pour improviser.

Jean Bonnot a écrit:
En quoi en seriez vous empêché ? Vous avez déjà pratiqué un an sur 3 niveaux de collège.

Justement, je sais combien j'en suis incapable. Une classe mise de côté. Ils n'ont rien appris.

Jean Bonnot a écrit:
Pourriez vous m'expliquer comment il serait possible de changer l'organisation générale des affectations des enseignants sans passer par la "logistique" ?

Je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas passer par la logistique. J'ai reproché que l'ensemble soit chapeauté par la logistique, qu'elle soit seule maîtresse à bord : la logistique, et en-dehors, point de salut, qu'une fois qu'on avait résolu ce problème de logistique : Alléluja ! Bien sûr qu'il faut considérer la logistique, sans quoi les choses sont infaisables, mais ne pas s'en contenter. Il faut que les conditions de travail soient les meilleurs possibles pour les professeurs et, par conséquent pour les élèves. Que tout le monde ait un poste et que tous les élèves aient un professeur ne doit à mon humble avis pas être le seul objectif d'une société organisée et ambitieuse.

Jean Bonnot a écrit: En gros il ne faudrait pas nommer les enseignants là où il existe des besoins mais là où ils le désirent, pour le service qu'ils désirent, dans les conditions qu'ils désirent ? Ce n'est pas clair.

Comment cela pourrait-il être clair dans la mesure où je n'ai jamais proposé de système. Je n'ai pas non plus parlé de "désirs" mais de "qualités".
J'ai la faiblesse (chronique dans notre pays je crois, mais probablement ailleurs également), de critiquer un système sans en proposer un seul en guise de remplacement. Comment le pourrais-je de là où je suis. Je n'y connais rien. Je vois juste que celui-ci ne fonctionne pas.

Bonjour à tous,

Nouvellement TZR, j'ai suivi avec intérêt votre discussion, en particulier les précisions apportées par Jean Bonnot sur les frais de déplacement. Cependant, je me pose encore quelques questions.
Savez-vous si les frais de déplacement (dans le cas d'une afa) ou les issr (dans le cas de remplacements de courte durée) peuvent se cumuler au remboursement du pass navigo? Étant donné que j'habite Paris, je serais largement perdante si mon établissement d'affectation se trouvait proche de mon Rad.

Par ailleurs, vous êtes plusieurs à avoir évoqué un éventuel changement de RAD, au bout d'un an. Mais concrètement comment procéder?

Merci beaucoup.

Elsa au miroir a écrit:Étant donné que j'habite Paris, je serais largement perdante si mon établissement d'affectation se trouvait proche de mon Rad.

Pourquoi ?

Elsa au miroir a écrit:Par ailleurs, vous êtes plusieurs à avoir évoqué un éventuel changement de RAD, au bout d'un an. Mais concrètement comment procéder?

Merci beaucoup.

Faire une demande au rectorat avec copie à un syndicat dès la fin du mouvement intra.

Merci pour la réponse rapide.
Si mon établissement se trouvait dans une ville proche de mon RAD, les frais de déplacement seraient inférieurs au prix de mon pass navigo...

Will.T a écrit:

Elsa au miroir a écrit:Étant donné que j'habite Paris, je serais largement perdante si mon établissement d'affectation se trouvait proche de mon Rad.

Pourquoi ?

Elsa au miroir a écrit:Par ailleurs, vous êtes plusieurs à avoir évoqué un éventuel changement de RAD, au bout d'un an. Mais concrètement comment procéder?

Merci beaucoup.

Faire une demande au rectorat avec copie à un syndicat dès la fin du mouvement intra.

Avec le mouvement intra, il y a une date "dernier délai pour les demandes de changement de RAD"
Tu feras un courrier, dans lequel tu dis tout simplement "je souhaite changer de RAD et être rattachée là ou là"
Le rectorat ensuite décide de t'accorder ce changement, ou pas.

Bonsoir
Pour le rad la réponse est donnée
Pour le passé navigo, cela relève de la prise en charge des frais de déplacement domicile - travail (50% employeur), c'est indépendant de l'indemnité déplacement entre le rad et le lieu d'exercice

Bonsoir à tous. 
Tout d’abord, merci aux précédents membres qui sont venus échanger sur ce sujet, j'ai trouvé les discussions vraiment très utiles. 


Étant moi-même TZR néo-tit’ à la rentrée, j'ai une petite question à vous poser en espérant que vos lumières m'éclaireront (ça peut sembler être une question bête mais je ne parviens pas à me la sortir de la tête depuis trois jours); je suis affectée jusqu'au 30 avril (soit les 3/4 de l'année) dans un collège à côté de chez moi et j'en suis venue à m'interroger sur un point : suis-je vraiment libre de faire ce que je veux en ce qui concerne la progression ? Le collègue que je remplace peut-il me demander de suivre une progression préétablie pour qu’il puisse terminer l’année avec ses classes tranquillement ? J'ai l'impression qu'il a plus de légitimité que moi sur ce sujet et ça me bloque un peu pour continuer mes préparations.

Booz a écrit:je suis affectée jusqu'au 30 avril (soit les 3/4 de l'année) dans un collège à côté de chez moi et j'en suis venue à m'interroger sur un point : suis-je vraiment libre de faire ce que je veux en ce qui concerne la progression ?

Oui.

Booz a écrit:
Le collègue que je remplace peut-il me demander de suivre une progression préétablie pour qu’il puisse terminer l’année avec ses classes tranquillement ? 

Oui, il peut te demander, mais tu t'en moques, c'est toi le prof, ce sera à lui de s'adapter à son retour.

Booz a écrit:
J'ai l'impression qu'il a plus de légitimité que moi sur ce sujet et ça me bloque un peu pour continuer mes préparations.

Perspnne n'a plus de légitimité que celui qui est devant les élèves.

Merci pour cette réponse et pour sa rapidité Will !   Je vais donc continuer mes préparations (mais lundi, demain c'est le week-end et le week-end c'est sacré).

Merci à tous pour vos réponses rapides et efficaces!

J'ai été TZR durant dix ans. Avez-vous la sensation que la situation se dégrade ?

Klingsor a écrit:

Haydens a écrit:Tu travailleras beaucoup et tu t'en sortiras comme tout ceux avant nous.

J'ai travaillé beaucoup toute cette année et je ne m'en suis pas sorti.

Et bien désolée , c'est peut-être que tu tu y prends mal. Revois ton organisation, tes méthodes, travaille avec le manuel. Mais on peut raisonnablement avoir trois niveaux en français en collège et s'en "sortir", avoir même une vie en dehors! Si tu envisages de faire grève   Pour ça, il faut peut-être que tu réfléchisses sérieusement àvta poursuite dans ce métier. Mais n'oublions pas que l'herbe n'est pas forcément plus verte ailleurs. Et je rajouterai que de genre de propos " je ne peux pas faire 12 heures de cours différents " sont ceux qui font du mal à la profession.

+1 Il ne faut quand même pas exagérer. Parfois un cours moins préparé marche mieux qu'un cours sur lequel on a passé des heures. Il faut savoir lâcher du lest, prendre sur les manuels...On a l'impression que tu te cherches des excuses, ce n'est pas comme ça que tu t'en sortiras.

Et en plus, tu peux te retrouver en service partagé avec du lycée, en Zep, voire même en lp, ou à cumuler les remplacements et les niveaux. Donc, une AFA dans un collège lambda à une distance raisonnable serait déjà une bonne nouvelle. Enfin, moi c'était ma priorité quand j'étais tzr , me trouver pas trop loin, en poste à l'année, dans un établissement correct.

jean bonnot a écrit:Bonsoir
Pour le rad la réponse est donnée
Pour le passé navigo, cela relève de la prise en charge des frais de déplacement domicile - travail (50% employeur), c'est indépendant de l'indemnité déplacement entre le rad et le lieu d'exercice

On ne peut pas cumuler les deux.
L'an dernier le rectorat m'a refusé les frais de déplacements (pas d'ISSR, j'avais une AFA) parce que j'avais demandé la prise en charge de mon abonnement de train avant les remboursements des frais de transports (ULYSSE est une application à devenir chèvre.)

Olympias a écrit:J'ai été TZR durant dix ans. Avez-vous la sensation que la situation se dégrade ?

ça dépend beaucoup des matières, des académies... Quand je vois que dans mon acad', TOUS les TZR qui ont eu une AFA l'ont sur 2 voire 3 établissements, (avec parfois 40 km entre chaque établissement) et que certains se retrouvent en AFA hors-zone ... Qu'on ne peut pas refuser parce que les besoins du service, voilà voilà...

roxanne a écrit:Et en plus, tu peux te retrouver en service partagé avec du lycée, en Zep, voire même en lp, ou à cumuler les remplacements et les niveaux. Donc, une AFA dans un collège lambda à une distance raisonnable serait déjà une bonne nouvelle. Enfin, moi c'était ma priorité quand j'étais tzr , me trouver pas trop loin, en poste à l'année, dans un établissement correct.

+1 !

Pour ma petite expérience, mes cours se sont beaucoup mieux passés du moment où j'ai cessé de vouloir être la prof parfaite qui venait avec un cours chiadé. Quand j'étais trop épuisée, je n'avais plus le temps, et puis toutes façons mes chefs avaient décidé que j'étais nulle :lol: Je suis venue bcp plus relâchée en cours, les élèves l'ont senti, ça s'est mieux passé, j'ai pu transmettre plus de choses.
On sait souvent plus qu'on ne le crois - et le pire cours de ma carrière, celui qui s'est le + mal passé : je n'ai pas pu faire cours du tout, c'était avec un cours que j'avais préparé d'abord avec ma formatrice quand j'étais stagiaire puis fignolé avec l'aide-inspectrice. Tout était calculé, minuté... un vrai flop.

Merci Jean Bonnot et WonderWoman pour vos réponses concernant les frais de transport. Si vos réponses diffèrent, serait-ce parce que chaque académie à sa propre politique en matière de remboursement? L'un de vous serait-il dans l'académie de Versailles? En tous cas, si les deux remboursements ne sont pas cumulables, est-ce possible de choisir celui qui est le plus avantageux pour nous?

Non pas l'académie de Versailles, et oui tu peux prendre le plus avantageux (frais de transports pour moi, et pas le remboursement de la moitié de l'abonnement, mais je faisais 72 km aller)

oui chaque académie a ses propres règles.

J'ai travaillé un an dans l'académie de Versailles, ils ne m'ont jamais remboursé quoi que ce soit malgré les textes en ma faveur. Je vais sans soute aller au tribunal administratif avant la fin de l'année avec l'appui du SNES.

Bon courage

EU1, ni frais de transport depuis ton domicile, ni depuis ton RAD ??

Cette année, j'étais affectée dans mon RAD et dans une commune limitrophe (en AFA) et je n'ai eu droit à rien.

rien du tout malgré des relances incessantes.

Pour être précis, j'ai cru comprendre que le rectorat avait suspendu le versement de frais pour l'année en question mais que depuis, il avait repris les versements... à confirmer par des gens qui travaillent depuis 2011 dans l'aca de Versailles...

Et tu habitais loin de ton RAD?

EU1 a écrit:rien du tout malgré des relances incessantes.

Pour être précis, j'ai cru comprendre que le rectorat avait suspendu le versement de frais pour l'année en question mais que depuis, il avait repris les versements... à confirmer par des gens qui travaillent depuis 2011 dans l'aca de Versailles...

C'est scandaleux! :shock:

non, pas particulièrement mais c'est une question de principe.

Le Rectorat me doit 2000 euros, c'est sur que ce n'est pas ça qui va changer ma vie mais un droit est un droit et comme je suis breton et très têtu, j'irai jusqu'au bout