Pourquoi précise-t-on de quelqu'un qu'il est agrégé ?

Oh ils le font ne t'en fais. En fait, j'essaie de trouver un normalien de ma promo qui veut enseigner dans le secondaire et là je ne vois pas. Dans le supérieur, en CPGE et en tant que PRAG, oui il y en a pas mal et des gens motivés, passionnés avec un réel savoir bref typiquement le genre de professeur que vous voulez pour vos enfants. Dans le secondaire je ne vois pas.

Par contre des auditeurs entrés en L3/M1 et qui voulaient enseigner dans le secondaire, là oui. Il y en avait quelques uns. Pas beaucoup cependant. Vraiment pas beaucoup. Et quasiment aucun ne l'a fait après le M2R : tout ceux qui ont pu ont fait une thèse, certains se demandant même s'ils n'allaient pas fuir l'enseignement.

Elaïna a écrit:

frdm a écrit:

Marcel Khrouchtchev a écrit:Il y a les normaliens et les autres.

Les polytechniciens ? A part cela, je ne vois personne .

Les chartistes, bordel.

Connais pas...

JPhMM a écrit:

Moses2 a écrit:

Marcel Khrouchtchev a écrit:Il y a les normaliens et les autres.

Normaliens qui ont pourtant moins de mérite à réussir l'agrégation puisqu'ils bénéficient de meilleures conditions intellectuelles et matérielles que les autres candidats.

Il faudrait les lobotomiser pour rétablir l'égalité intellectuelle ?

Évidemment JP: elle est faite pour quoi la réforme des collèges 2016?

DesolationRow a écrit:

Reine Margot a écrit:Une ancienne amie, normalienne et agrégée, avait suivi cette formation CIES, plein de jeunes enseignants-chercheurs se mettaient au fond de l'amphi pour faire autre chose, alors dès le début du cours le formateur faisait mettre le dernier rang devant, comme à l'école.... :lol:

J'ai un souvenir ému d'une formation (si je ne me trompe pas, de docimologie sous la houlette de l'inénarrable M. Watrelot) où une amie, brillantissime et d'une correction absolue, en temps normal, était arrivée, s'était installée au second rang, avait mis ses écouteurs, pris la Somme contre les gentils, et lu pendant trois heures sans bouger.

J'ai fait une formation de docimologie au CIES (à Molitor) assurée par un professeur de SES, mais je n'avais pas noté le nom (que je ne connaissais pas à l'époque). Vu qu'on est du même coin et des mêmes années à pas beaucoup près, je suppose que c'était lui... ça alors.

Il y a fort à parier, en effet...

Marcel Khrouchtchev a écrit:Il y a les normaliens et les autres.

Et chez les normaliens il y a les ulmiens et les autres !

Spoiler:

Marcel Khrouchtchev a écrit:Attention, je ne remets en aucune façon la supériorité intellectuelle des normaliens, je les respecte et les admire au plus haut point.
Ce que je disais visait simplement à dire qu'il y a des hiérarchies plus ou moins implicites partout, même parmi les agrégés (et parmi les normaliens, il y a Ulm et il y a Lyon...)

Et à l'ENSET, on sent le pâté ?

ben2510 a écrit:

Marcel Khrouchtchev a écrit:Attention, je ne remets en aucune façon la supériorité intellectuelle des normaliens, je les respecte et les admire au plus haut point.
Ce que je disais visait simplement à dire qu'il y a des hiérarchies plus ou moins implicites partout, même parmi les agrégés (et parmi les normaliens, il y a Ulm et il y a Lyon...)

Et à l'ENSET, on sent le pâté ?

Plutôt le cambouis non ?

Et il y a aussi le pauvre agrégé de base, seul agrégé de sa matière là où il officie, que ses collègues envient et qui ne mentionne jamais son agrégation, qu'on houspille de questions de détails sur sa matière et qui répond des idioties parce qu'il en a assez qu'on lui fasse payer son statut de privilégié voire le thésard agrégé que ses élèves prennent pour un prof de plus en plus éloigné, ce qui est parfois vrai mais que l'administration un peu envieuse, décridibilise à coups de "que voulez-vous il s'occupe de sa thèse", le docteur agrégé qui ne trouve pas de poste en fac parce qu'il n'a pas fait tout comme il faut (mauvais sujet, mauvaise thèse, pas envie d'aller à l'autre bout de la France). dans mon expérience, il y a beaucoup d'agrégés qui taisent leur "titre (ou pas)" plutôt que de s'en vanter. N'ai-je pas vu ici même un fil ou un collègue calculait par le menu la bêtise supposée d'un collègue, qui, agrégé sur le tard, aurait mal calculé son coup (et son coût) puisque selon ce collègue très doué en arithmétique, il est inutile d'obtenir ce concours sur le tard puisque le changement de corps bloque l'accès à la hors classe. Chacun son truc.
Après la mention "agrégé de l'université" sur une publication, c'est comme le bandeau "lauréat du prix machintruc": un argument de marketing pour cible à l'érudition précaire. Une vulgarisation, en somme.

Bouboule a écrit:

ben2510 a écrit:

Marcel Khrouchtchev a écrit:Attention, je ne remets en aucune façon la supériorité intellectuelle des normaliens, je les respecte et les admire au plus haut point.
Ce que je disais visait simplement à dire qu'il y a des hiérarchies plus ou moins implicites partout, même parmi les agrégés (et parmi les normaliens, il y a Ulm et il y a Lyon...)

Et à l'ENSET, on sent le pâté ?

Plutôt le cambouis non ?

Pas faux  :lol:  :lol:  :lol:  :lol:
J'en ai appris des trucs en mécanique auto ces années-là !

Sulfolobus a écrit:Oh ils le font ne t'en fais. En fait, j'essaie de trouver un normalien de ma promo qui veut enseigner dans le secondaire et là je ne vois pas. Dans le supérieur, en CPGE et en tant que PRAG, oui il y en a pas mal et des gens motivés, passionnés avec un réel savoir bref typiquement le genre de professeur que vous voulez pour vos enfants. Dans le secondaire je ne vois pas.

Par contre des auditeurs entrés en L3/M1 et qui voulaient enseigner dans le secondaire, là oui. Il y en avait quelques uns. Pas beaucoup cependant. Vraiment pas beaucoup. Et quasiment aucun ne l'a fait après le M2R : tout ceux qui ont pu ont fait une thèse, certains se demandant même s'ils n'allaient pas fuir l'enseignement.

Quand, en 2008, j'étais auditrice libre de la prépa agreg d'Ulm (l'année où je ne l'ai pas eue, d'ailleurs , comme quoi, conditions privilégiées ou pas, ça dépend aussi beaucoup de son travail personnel), le discours officiel était "quand vous serez devant une classe de secondes, vous ferez comme ci comme ça". Mais très vite le conseil était "fuyez, pauvres fous !" certains caïmans faisaient plus ou moins tout pour nous donner des perspectives différentes.
Cela dit il y en a un bon paquet, de la même fournée que moi, qui enseignent maintenant en lycée. Je me demande si la proportion a évolué depuis

frdm a écrit:

Elaïna a écrit:

frdm a écrit:

Marcel Khrouchtchev a écrit:Il y a les normaliens et les autres.

Les polytechniciens ? A part cela, je ne vois personne .

Les chartistes, bordel.

Connais pas...

Dommage. Un jour les chartistes domineront le monde. Mais pas demain, y'a colloque sur la naissance de l'arobase dans les manuscrits du XVIe siècle.

Elaïna a écrit:

frdm a écrit:

Elaïna a écrit:

frdm a écrit:

Les polytechniciens ? A part cela, je ne vois personne .

Les chartistes, bordel.

Connais pas...

Dommage. Un jour les chartistes domineront le monde. Mais pas demain, y'a colloque sur la naissance de l'arobase dans les manuscrits du XVIe siècle.

 Les chartistes ont le sens des priorités  
Des normaliens qui enseignent dans le secondaire, rien que dans mon lycée il y en a quatre.
Quand on veut rester à Paris, faire autre chose qu'une thèse, faire quatre enfants rapidement, voyager au bout du monde, glander à lire ce qu'on a envie de lire, apprendre des langues bizarres, faire de la musique  (liste non exhaustive), on reste dans le secondaire parfois.

Sinon entendu plusieurs fois quand je trainais dans des établissement où les agrégés étaient des objets rares et où j'étais discrète sur le sujet"T'es agrégée ? Ah on dirait pas ! " C'était supposé être un compliment. J'ai pas trop compris.

Florestan, je déconne à peine


plus sérieusement, je suis très heureuse que des normaliens et autres élèves de grandes écoles enseignent dans le secondaire. A l'inverse, une jeune collègue m'a beaucoup agacée l'an dernier en parlant de moi à des collègues "chartiste ? docteur ? au lycée ? oh la pauvre !" J'avais l'impression d'avoir une conduite indigne à ses yeux.

Mais j'ai pris ta réflexion au sérieux Elaïna, j'imagine sans peine (et tu es de plus en plus vulgaire ma chérie ).

Elaïna a écrit:

Sulfolobus a écrit:Oh ils le font ne t'en fais. En fait, j'essaie de trouver un normalien de ma promo qui veut enseigner dans le secondaire et là je ne vois pas. Dans le supérieur, en CPGE et en tant que PRAG, oui il y en a pas mal et des gens motivés, passionnés avec un réel savoir bref typiquement le genre de professeur que vous voulez pour vos enfants. Dans le secondaire je ne vois pas.

Par contre des auditeurs entrés en L3/M1 et qui voulaient enseigner dans le secondaire, là oui. Il y en avait quelques uns. Pas beaucoup cependant. Vraiment pas beaucoup. Et quasiment aucun ne l'a fait après le M2R : tout ceux qui ont pu ont fait une thèse, certains se demandant même s'ils n'allaient pas fuir l'enseignement.

Quand, en 2008, j'étais auditrice libre de la prépa agreg d'Ulm (l'année où je ne l'ai pas eue, d'ailleurs , comme quoi, conditions privilégiées ou pas, ça dépend aussi beaucoup de son travail personnel), le discours officiel était "quand vous serez devant une classe de secondes, vous ferez comme ci comme ça". Mais très vite le conseil était "fuyez, pauvres fous !" certains caïmans faisaient plus ou moins tout pour nous donner des perspectives différentes.
Cela dit il y en a un bon paquet, de la même fournée que moi, qui enseignent maintenant en lycée. Je me demande si la proportion a évolué depuis

C'est très partagé, chez les normaliens, actuellement. Disons qu'une proportion assez importante, se rendant compte qu'elle n'a pas envie d'aller enseigner dans le secondaire, emprunte une voie autre que la recherche. Mais il y a, fort heureusement, encore de nombreux normaliens qui veulent enseigner, idéalement en CPGE ou en fac, mais que la perspective de passer, plus ou moins longtemps, par le secondaire, ne rebute pas.
C'est le boulot des caïmans d'expliquer aux normaliens que faire une thèse, c'est passionnant, mais qu'il faut savoir ce que cela implique, et que la carrière universitaire, aujourd'hui, est à envisager avec prudence. Cela ne signifie pas les dissuader d'enseigner, mais leur donner les informations pour qu'ils fassent un choix éclairé.

ben2510 a écrit:

Marcel Khrouchtchev a écrit:Attention, je ne remets en aucune façon la supériorité intellectuelle des normaliens, je les respecte et les admire au plus haut point.
Ce que je disais visait simplement à dire qu'il y a des hiérarchies plus ou moins implicites partout, même parmi les agrégés (et parmi les normaliens, il y a Ulm et il y a Lyon...)

Et à l'ENSET, on sent le pâté ?

Ca sent moins bon qu'à Lyon en tous cas.
Et au sujet des normaliens en lycee, rien que dans ma matiere nous sommes 3 (dont un ulmien, que nous vénérons, bien entendu).

florestan a écrit: Mais j'ai pris ta réflexion au sérieux Elaïna, j'imagine sans peine  (et tu es de plus en plus vulgaire ma chérie ).

Mais-heu ! moi qui suis la distinction même !!

je boude, pisque c'est comme ça.
(bon, non, en fait, j'ai conseil de classe).

ben2510 a écrit:

Marcel Khrouchtchev a écrit:Attention, je ne remets en aucune façon la supériorité intellectuelle des normaliens, je les respecte et les admire au plus haut point.
Ce que je disais visait simplement à dire qu'il y a des hiérarchies plus ou moins implicites partout, même parmi les agrégés (et parmi les normaliens, il y a Ulm et il y a Lyon...)

Et à l'ENSET, on sent le pâté ?

Plutôt la binouze, car, comme le dit le poète : "Nous soooommeuh les gars de l'ENSETeeeeuuuh, nous aaaallons boire toute la nuit, toute la nuit, touteeeuh laaaaa nuiiiit..."

Sphinx a écrit:

ben2510 a écrit:

Marcel Khrouchtchev a écrit:Attention, je ne remets en aucune façon la supériorité intellectuelle des normaliens, je les respecte et les admire au plus haut point.
Ce que je disais visait simplement à dire qu'il y a des hiérarchies plus ou moins implicites partout, même parmi les agrégés (et parmi les normaliens, il y a Ulm et il y a Lyon...)

Et à l'ENSET, on sent le pâté ?

Plutôt la binouze, car, comme le dit le poète : "Nous soooommeuh les gars de l'ENSETeeeeuuuh, nous aaaallons boire toute la nuit, toute la nuit, touteeeuh laaaaa nuiiiit..."

J'ai lu quelque part que les réseaux de neurones suivaient les mêmes lois que les troupeaux de gnous et qu'il était important, pour la performance globale du système, d'éliminer régulièrement les plus faibles : c'est le rôle de tout l'alcool ingurgité par les étudiants de haut niveau.

Elaïna a écrit:Cela dit il y en a un bon paquet, de la même fournée que moi, qui enseignent maintenant en lycée. Je me demande si la proportion a évolué depuis

Tu peux y enseigner et ne pas l'avoir voulu ou y enseigner momentanément pour avoir autre chose (une CPGE par exemple).

La situation en sciences est aussi un peu différente : il est plus facile aussi de faire autre chose que de l'enseignement après l'ENS ou après une thèse sans agreg. Ça ne pousse pas à la passer.

frdm a écrit:Et au sujet des normaliens en lycee, rien que dans ma matiere nous sommes 3 (dont un ulmien, que nous vénérons, bien entendu).

Ah, tu veux dire qu'il y a un vrai normalien dans ton lycée

Bah moi aujourd'hui j'ai vu un grand généticien, qui m'a dit :
"- Vous enseignez à Ulm ? [je précise que je ne suis pas normalienne...]
- non
- Vous êtes dans quelle université ?
- je suis en lycée
- Vous êtes agrégée et vous n'enseignez pas à l'université ???"
Comme quoi d'ailleurs il y a des gens que l'agreg intéresse, puisque quand je lui ai dit que j'étais prof, ça ne lui a pas suffi, il a voulu savoir si j'étais agrégée... je précise que je le vois en tant que patiente, pour ma fille, pas du tout dans un contexte de recherche...

Graisse-Boulons a écrit:

Sphinx a écrit:

ben2510 a écrit:

Marcel Khrouchtchev a écrit:Attention, je ne remets en aucune façon la supériorité intellectuelle des normaliens, je les respecte et les admire au plus haut point.
Ce que je disais visait simplement à dire qu'il y a des hiérarchies plus ou moins implicites partout, même parmi les agrégés (et parmi les normaliens, il y a Ulm et il y a Lyon...)

Et à l'ENSET, on sent le pâté ?

Plutôt la binouze, car, comme le dit le poète : "Nous soooommeuh les gars de l'ENSETeeeeuuuh, nous aaaallons boire toute la nuit, toute la nuit, touteeeuh laaaaa nuiiiit..."

J'ai lu quelque part que les réseaux de neurones suivaient les mêmes lois que les troupeaux de gnous et qu'il était important, pour la performance globale du système, d'éliminer régulièrement les plus faibles : c'est le rôle de tout l'alcool ingurgité par les étudiants de haut niveau.

Le texte qui raconte ça est affiché dans toutes les facs de maths (ça a été imposé dans les maquettes par le ministère, sous la pression des brasseurs).

lene75 a écrit:

frdm a écrit:Et au sujet des normaliens en lycee, rien que dans ma matiere nous sommes 3 (dont un ulmien, que nous vénérons, bien entendu).

Ah, tu veux dire qu'il y a un vrai normalien dans ton lycée

Bah moi aujourd'hui j'ai vu un grand généticien, qui m'a dit :
"- Vous enseignez à Ulm ? [je précise que je ne suis pas normalienne...]
- non
- Vous êtes dans quelle université ?
- je suis en lycée
- Vous êtes agrégée et vous n'enseignez pas à l'université ???"
Comme quoi d'ailleurs il y a des gens que l'agreg intéresse, puisque quand je lui ai dit que j'étais prof, ça ne lui a pas suffi, il a voulu savoir si j'étais agrégée... je précise que je le vois en tant que patiente, pour ma fille, pas du tout dans un contexte de recherche...

Un collègue avait raconté également que les médecins qui le soignaient lui demandaient s'il était agrégé, ce qui m'est arrivé aussi. Bon, c'est un peu moche mais c'est quelque chose qu'ils respectent d'évidence.

C'est parce qu'ils n'osent pas demander aux gens s'ils sont docteurs
Remarque celui qui m'a posé la question est professeur, mais probablement pas agrégé

lene75 a écrit:C'est parce qu'ils n'osent pas demander aux gens s'ils sont docteurs
Remarque celui qui m'a posé la question est professeur, mais probablement pas agrégé

Il probable qu'il soit agrégé de médecine : c'est comme ça qu'étaient recrutés les PU-PH dans le monde médical jusqu'à une époque récente (il me semble qu'elle a été supprimée, toutefois)