Harcèlement scolaire : des parents publient le journal intime de leur fille qui s'est suicidée.

De fait les sanctions, quand il y en a, sont douces, et très souvent on leur substitue une leçon de morale et bla bla bla. Il est insupportable de voir puni un gosse qui pète un câble et balance un bourre- pif alors que l'autre s'en tire effectivement à bon compte. Comment un tel gamin pourra- t- il trouver ensuite la force de se défendre ?

VicomteDeValmont a écrit:C'est terrible mais le véritable problème c'est la place minable qu'on fait aux élèves brillants dans nos établissements. C'est contre l'éducation nationale qu'ils devraient porter plainte.

Un jour, pendant un conseil de classe de première, alors que tout le monde louait les qualités d'une élève, le prof d'EPS l'a lourdement critiquée en l'accusant "d'être trop intello" (textuellement). Bon, ok, c'est un exemple heureusement singulier mais c'est dire que parfois on trouve ces réactions même chez des gens supposés être adultes...

stench a écrit:

VicomteDeValmont a écrit:C'est terrible mais le véritable problème c'est la place minable qu'on fait aux élèves brillants dans nos établissements. C'est contre l'éducation nationale qu'ils devraient porter plainte.

Un jour, pendant un conseil de classe de première, alors que tout le monde louait les qualités d'une élève, le prof d'EPS l'a lourdement critiquée en l'accusant "d'être trop intello" (textuellement). Bon, ok, c'est un exemple heureusement singulier mais c'est dire que parfois on trouve ces réactions même chez des gens supposés être adultes...

À vomir... Il préférait les élèves trop débiles ou trop incultes?

gnafron2004 a écrit:Le problème étant que, la plupart du temps (mais pas toujours...), on ne se rend compte de rien...

Mon fils a pleuré ce matin en cours parce que des gamins le chambraient (réaction disproportionnée mais bon bref). Je lui ai demandé ce qu'avait dit le prof "Rien, il n'a pas vu"

maldoror1 a écrit:

stench a écrit:

VicomteDeValmont a écrit:C'est terrible mais le véritable problème c'est la place minable qu'on fait aux élèves brillants dans nos établissements. C'est contre l'éducation nationale qu'ils devraient porter plainte.

Un jour, pendant un conseil de classe de première, alors que tout le monde louait les qualités d'une élève, le prof d'EPS l'a lourdement critiquée en l'accusant "d'être trop intello" (textuellement). Bon, ok, c'est un exemple heureusement singulier mais c'est dire que parfois on trouve ces réactions même chez des gens supposés être adultes...

À vomir... Il préférait les élèves trop débiles ou trop incultes?

C'est une réaction assez fréquente chez les profs (et pas forcément d'EPS )

DesolationRow a écrit:Pour avoir été harcelé quand j'étais au collège, je n'ose même pas imaginer ce que cela donne aujourd'hui, avec le Net, les téléphones portables, etc.

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PabloPE a écrit:C'est une réaction assez fréquente chez les profs (et pas forcément d'EPS )

Oui, trop "intello" ou trop "scolaire", pour ceux qui en plus de leur sérieux ont le malheur de ne pas être brillants.

J'ai eu un élève autiste. Un jour où je faisais cours sur justice / force, il est venu me raconter à la fin du cours ce qui se passait au collège, ce qu'une petite bande de petits crétins lui avaient fait subir pendant ses années collège. Il m'a dit qu'il s'en était plaint au principal du collège, qui n'avait rien fait. Alors un jour, voyant qu'aucun adulte ne réagissait, il a cassé la g* d'une petite frappe dans le vestiaire. Conclusion : il n'a plus jamais été embêté. Morale de l'histoire : il avait perdu toute confiance dans les adultes et dans la justice, il venait m'expliquer ça pour me dire que la justice, c'était bidon et que seule la force permettait de s'en sortir. Difficile de lui donner tort en de telles circonstances...

Ignatius Reilly a écrit:De fait les sanctions, quand il y en a, sont douces, et très souvent on leur substitue une leçon de morale et bla bla bla.

Ou on forme à la méthode PIKAS pour ne pas prendre le problème à bras-le-corps

Hope a écrit:Témoignage qui me rappelle des souvenirs... J'étais moi aussi tête de classe, plongée dans mes bouquins, plutôt timide, pas à la mode...

Idem. C'est la loi du plus fort face à cette cruauté, il y a ceux qui arrivent à passer outre et ceux qui sombre. Je ne peux que la comprendre, et même lorsqu'un harceleur se fait ''punir'' par le principal, l'élève devient une balance et la situation ne s'améliore pas forcément.

Mes pensées à celle qui a perdu l'espoir si précieux dans ces cas et à ses parents

Grande question que je n'ai jamais résolue quand j'étais prof (même si je n'ai jamais repérer de hercèlement de façon directe): comment intervenir quand on s'aperçoit qu'un élève est harcelé sans attirer de représailles sur lui?

Reine Margot a écrit:Grande question que je n'ai jamais résolue quand j'étais prof (même si je n'ai jamais repérer de hercèlement de façon directe): comment intervenir quand on s'aperçoit qu'un élève est harcelé sans attirer de représailles sur lui?

Trouver plusieurs victimes pour qu'il ne sache pas qui ''a parlé'', si le cas est isolé je ne vois pas...

VicomteDeValmont a écrit:C'est terrible mais le véritable problème c'est la place minable qu'on fait aux élèves brillants dans nos établissements. C'est contre l'éducation nationale qu'ils devraient porter plainte.

avant tout, c'est contre les harceleurs qu'il faut porter plainte... j'ai un peu de mal à comprendre pourquoi certains parents n'osent pas le faire alors que purée, c'est la santé voire la vie des harcelés qui est en jeu.

stench a écrit:

VicomteDeValmont a écrit:C'est terrible mais le véritable problème c'est la place minable qu'on fait aux élèves brillants dans nos établissements. C'est contre l'éducation nationale qu'ils devraient porter plainte.

Un jour, pendant un conseil de classe de première, alors que tout le monde louait les qualités d'une élève, le prof d'EPS l'a lourdement critiquée en l'accusant "d'être trop intello" (textuellement). Bon, ok, c'est un exemple heureusement singulier mais c'est dire que parfois on trouve ces réactions même chez des gens supposés être adultes...

Ton collègue est un sombre crétin.

Une de mes profs m'avait dit que j'étais "trop scolaire", je l'ai gardé longtemps au travers de la gorge. Je n'ai jamais compris comment un prof pouvait reprocher à un élève de faire ce qu'il lui demande.

Qui regarde le film sur la 3 ?

Reine Margot a écrit:Une de mes profs m'avait dit que j'étais "trop scolaire", je l'ai gardé longtemps au travers de la gorge. Je n'ai jamais compris comment un prof pouvait reprocher à un élève de faire ce qu'il lui demande.

De même, on m'a également reproché de ne pas bavarder :shock:

Soir a écrit:

Reine Margot a écrit:Une de mes profs m'avait dit que j'étais "trop scolaire", je l'ai gardé longtemps au travers de la gorge. Je n'ai jamais compris comment un prof pouvait reprocher à un élève de faire ce qu'il lui demande.

De même, on m'a également reproché de ne pas bavarder :shock:

Croyez-moi ou non, mais la première fois, en seconde, qu'un prof a dit à ma mère que je bavardais en classe, elle a pleuré! De joie!
"Trop scolaire", on me l'a souvent reproché aussi. Avec le manque de participation.

marie91270 a écrit:Qui regarde le film sur la 3 ?

Un peu....L.´EN n'en sort pas grandie...

Reine Margot a écrit:Grande question que je n'ai jamais résolue quand j'étais prof (même si je n'ai jamais repérer de hercèlement de façon directe): comment intervenir quand on s'aperçoit qu'un élève est harcelé sans attirer de représailles sur lui?

Expliquer au harcelé qu'il peut (DOIT) porter plainte contre les petits salopards qui le harcèlent. Et qu'il ne lâche pas le morceau. Leur coller au train une bonne sanction judiciaire qui leur pourrira la vie autant qu'elle a pourri la vie de leur victime.
En off, lui conseiller de se mettre aux arts martiaux et d'apprendre dare-dare à mettre des bourre-pifs...
Mon mari a été harcelé au collège et n'a eu la paix que le jour où il a montré qu'on pouvait aussi s'en sortir par la force. C'est moche mais les petits salopards, ils sont lâches et ils ont peur. J'aurais aimé être capable de le faire, moi aussi, à l'époque...

marie91270 a écrit:

Soir a écrit:

Reine Margot a écrit:Une de mes profs m'avait dit que j'étais "trop scolaire", je l'ai gardé longtemps au travers de la gorge. Je n'ai jamais compris comment un prof pouvait reprocher à un élève de faire ce qu'il lui demande.

De même, on m'a également reproché de ne pas bavarder :shock:

Croyez-moi ou non, mais la première fois, en seconde, qu'un prof a dit à ma mère que je bavardais en classe, elle a pleuré! De joie!
"Trop scolaire", on me l'a souvent reproché aussi. Avec le manque de participation.

Je ne supporte que très mal ce "trop scolaire".... en conseil, on râle contre les élèves pas assez scolaires, pas assez motivés, qui nous agacent.... et l'élève qui fait ce qu'on lui demande, qui reste dans le cadre, est "trop scolaire". Je comprends que c'est un raccourci pour parler d'un élève qui, s'il a vu en mathématiques un exercice avec un triangle ABC et qui a réussi à faire le dit exercice, en est incapable si le professeur reprend le même exercice avec un triangle nommé cette fois-ci DEF. Mais ça m'énerve.

Et le harcèlement... j'ai l'impression qu'on est impuissants. J'ai fait une formation, intéressante, tout ce que vous voulez. On  nous a bien dit qu'on ne verrait pas tout. Ca n'a pas manqué : un des élèves d'une de mes classes se faisait harceler. Il n'en parlait pas, et je n'ai rien vu. Solution envisagée par la mère, qui voyait bien qu'on faisait ce qu'on pouvait : changement de collège.

Entendu dans la bouche d'un médecin scolaire : "c'est une caricature d'élève" pour évoquer un premier de la classe de 4e bilangue avec lunettes qui venait de se faire bousculer lors d'une sortie scolaire par un élève ayant des problèmes (lui).

Je n'ai pas tenu pour le téléfilm. Me suis arrêtée après la scène dans la classe où la prof insultée laisse parler Marion et ne dit rien.

Reine Margot a écrit:Une de mes profs m'avait dit que j'étais "trop scolaire", je l'ai gardé longtemps au travers de la gorge. Je n'ai jamais compris comment un prof pouvait reprocher à un élève de faire ce qu'il lui demande.

C'était aussi une sombre crétine. Corrigé !

C'était une femme, et très populaire dans notre classe, je l'aimais bien mais au début il y avait eu quelques frictions.

marie91270 a écrit:Qui regarde le film sur la 3 ?

je regarde et je suis vraiment peiné...

je trouve ce téléfilm vraiment très bien fait.

Elaïna, on doit les prendre en charge, ces élèves. On ne peut pas simplement les renvoyer vers la police ou vers l'autodéfense. C'est compliqué mais c'est à nous (au sens large : enseignants, AED, CPE, CDE, infirmier scolaire, etc.) de nous en occuper.
J'ai eu une élève harcelée. On a réglé ça collectivement. On ne l'a pas "faite parler", on a perçu le problème en échangeant, au détour de conversations, sur de petits évennements ayant eu lieu dans chacun de nos cours. Pour régler le problème, les harceleuses ont été reçues par le CPE, collées pendant plusieurs semaines et une sensibilisation a eu lieu. Je ne dis pas que c'est la recette miracle mais dans ce cas là, ça a fonctionné. L'élève harcelée n'a pas eu à "dénoncer".
Ceci dit, même en dénonçant, on n'est pas toujours écouté : j'ai été harcelée (je suis jeune donc ça ne date pas tant que ça) et malgré mes appels à l'aide, personne n'a rien fait. Ca a duré 3 ans, c'était entre le CE2 et le CM2. Il a fallu que j'écrive à la directrice (mon instit de l'époque) que je ne reviendrai pas le jeudi pour qu'elle agisse (un peu).
Bref, tout ça pour dire que c'est un problème compliqué mais c'est à nous de le prendre à bras le corps.
Je regarderai le film demain, en replay. Trop crevée ce soir.

je suis vraiment touché, je pleure...