Groupe de travail agreg interne LM 2018

Bonjour à tous,

Ca fuse dans tous les sens mais quelle discussion intéressante et pleine de bons conseils ! Un grand merci aux anciens qui viennent nous guider dans cette nouvelle année de préparation. Je profite de la discussion sur interne  / externe pour poser une question qui me torture profondément. Une amie agrégée de l'externe en classiques tente de me convaincre de passer l'externe en moderne (en plus de l'interne). Or, avec le boulot à côté, un niveau mais vraiment nullissime en latin, un tout petit niveau en anglais et pas vraiment d'affinité avec la comparée, je me demande vraiment si cela ne va pas me faire m'éparpiller plus qu'autre chose... Mais quand on voit la barre d'admissibilité, cela mérite de se poser la question... J'ai promis de m'inscrire... Dans le sens où après l'échec monumental à l'interne, j'aurais bien aimé "m'entraîner" à la dissert à l'externe et voir ce que ça aurait donné (c'était Giono je crois). Surtout que j'ai eu de bons résultats durant ma préparation mais que le jour j en temps limité, j'ai vraiment du mal à gérer... Ce serait peut-être un bon moyen pour travailler cet aspect.

J'espère que comme toi Stench, je finirai par être convaincue par le programme 2018 parce que là.... pour l'instant, je fais de la grammaire : c'est carré et ça me fait du bien pour digérer mes échecs successifs.

Je sais que les années précédentes, les formateurs de l'interne (là, je ne sais pas) conseillaient en effet de s'inscrire aussi à l'externe, pensant que les candidats de l'interne avaient largement le niveau. De toute manière, à part un coup de chance, tu ne risques rien ! On dit que le niveau de l'externe a beaucoup baissé ces dernières années, en raison du formatage académique moindre au lycée et à l'université. Or ce formatage, tant décrié, est encore celui qu'on demande aux deux concours de l'agrégation. Je ne sais pas si c'est vrai (mais je l'ai aussi lu ici même, de mémoire).

Merci Natalino ! Oui je ne risque rien c'est clair... Je pense que ça va se finir en "j'y vais en touriste" (c'est d'ailleurs un truc que je ne sais pas faire...). J'ai rapidement survolé un rapport de jury de l'externe et ça a fini de m'effrayer !! Je pense que c'est une réelle option pour les candidats qui ont loupé de peu l'externe à l'époque ou qui ont continué de la passer depuis l'université ou encore qui ont de solides bases dans les matières techniques, qui sont bilingues, etc... Mais je ne suis pas sûre que ça me convienne... Enfin...

Natalino a écrit:Je sais que les années précédentes, les formateurs de l'interne (là, je ne sais pas) conseillaient en effet de s'inscrire aussi à l'externe, pensant que les candidats de l'interne avaient largement le niveau. De toute manière, à part un coup de chance, tu ne risques rien ! On dit que le niveau de l'externe a beaucoup baissé ces dernières années, en raison du formatage académique moindre au lycée et à l'université. Or ce formatage, tant décrié, est encore celui qu'on demande aux deux concours de l'agrégation. Je ne sais pas si c'est vrai (mais je l'ai aussi lu ici même, de mémoire).

Je connais quelqu'un qui a passé les deux, interne et externe, sur les conseils de son IPR qui savait qu'il visait un poste dans le supérieur (qu'il a d'ailleurs fini par obtenir). Quand j'ai obtenu l'agreg interne, très bien classé (ok, je me la pète... ), l'IPR m'a dit "personne ne viendra vous chercher", et c'est effectivement ce qui s'est produit: je n'ai pas de "réseau", je ne sais pas me vendre, et je dois manquer de gnaque...mais je en suis pas mécontent de mon poste en lycée qui me permet de faire d'autres choses à côté.

Theodora4242 a écrit:Merci Natalino ! Oui je ne risque rien c'est clair... Je pense que ça va se finir en "j'y vais en touriste" (c'est d'ailleurs un truc que je ne sais pas faire...). J'ai rapidement survolé un rapport de jury de l'externe et ça a fini de m'effrayer !! Je pense que c'est une réelle option pour les candidats qui ont loupé de peu l'externe à l'époque ou qui ont continué de la passer depuis l'université ou encore qui ont de solides bases dans les matières techniques, qui sont bilingues, etc... Mais je ne suis pas sûre que ça me convienne... Enfin...

C'est effectivement très difficile de préparer les deux.
J'ai essayé, l'an dernier, et je me suis d'autant plus investie dans l'externe que j'avais totalement - enfin, c'est ce que je croyais - loupé les écrits de l'interne.
Ça m'a épuisé et j'ai finalement renoncé à me présenter (plus que les matières techniques, sur lesquelles j'espérais limiter la casse, ce qui m'a découragé, c'est toute la partie du programme de littérature qui n'était pas au programme de l'interne).
Par contre, je pense que pour quiconque dispose d'un congé de formation, c'est vraiment une bonne idée de se présenter aux deux.

Je m'étais inscrit aux deux cette année, et je ne me suis finalement pas présenté aux épreuves de l'externe, tout simplement parce que je n'avais pas eu le temps de préparer les matières techniques.

Mais j'y pense toujours car lors de ma première tentative à l'externe, il y a dix ans (juste après mon CAPES), j'avais justement obtenu de bonnes notes sur les matières techniques (9 en grammaire, 11 en ancien français et en latin, 13 en anglais) mais je m'étais ramassé sur les dissertations (5 et 5,5).

Dans tous les cas il me faut absolument revoir la méthodologie de la dissertation car en trois tentatives à l'agrégation (une externe, deux internes), je n'ai pas dépassé le 6,75...

Coucou, rien à voir... Il y a un Atlande intitulé "Autres regards sur les Essais de Montaigne Livre III" qui enrichit l'Atlande tradi. Quelqu'un l'a-t-il lu ? Il semble organisé sous forme de problématiques, sujets de leçons (?). Merci.
Par ailleurs, l'édition du concours de L’Éducation sentimentale, a-t-elle été actualisée depuis 2002 ? Certaines notes font fortement écho à l'actualité, ou alors, c'est juste l'Histoire qui se répète... Merci.

Merci adumbrate et Alkinos. Je suis d'accord avec toi adumbrate, avec un congé de formation, c'est une bonne idée de présenter les deux.

Alkinos, quant à toi, avec tes acquis techniques, ça me semble une bonne idée de tenter les deux à nouveau, que penses-tu faire l'an prochain ? Peut-être qu'en étant plusieurs à passer aussi l'externe, on pourrait se motiver un peu... Je compte y aller pour m'entraîner à la dissertation en temps réel, c'est sûr. Je ressens la même chose que toi pour les disserts.... (ça devient très pénible quand c'est récurrent), qu'en est-il de celles que tu rends pendant l'année de préparation ? Pour ma part, je pense vraiment faire un blocage le jour j parce que j'accumule trop de notes et que je veux trop bien faire si bien que je me perds dans des détails.... (le mieux est l'ennemi du bien) et je n'ai plus du tout une vision claire de l'oeuvre ajouté au fait que je n'ai plus aucune distance. L'année où j'ai eu 14 en didactique, je n'avais rien fait dans cette matière.... c'est déconcertant...

JulieLH, cet Atlande je ne l'ai pas lu, j'ai travaillé avec agreg 2017, que j'ai vraiment trouvé bien fait. S'il est organisé par problématiques, cela peut être intéressant. Pour l'édition de l'éducation sentimentale, je ne sais pas....

Theodora, je ne sais justement pas ce que je vais faire à la rentrée.

A aujourd'hui, je suis dégoûté par les résultats obtenus l'année dernière et cette année. Donc en littérature j'ai levé le pied et je n'ai pas commencé à lire les oeuvres.

Pour l'instant je travaille grammaire et latin. La première parce que cela me fait plaisir et que c'est une bonne remise à niveau, le deuxième également pour le plaisir et parce que j'utilise une méthode dite "naturelle" (la méthode Orberg) avec laquelle j'apprends à ma fille à parler latin...

A la lecture de "Figures II" de Genette, je me rends compte que les exigences de l'agrégation tournent autour de deux axes prioritaires : la connaissance historique et la méthodologie (cf "on peut faire une mauvaise dissertation sur un bon plan, mais pas une bonne dissertation avec un mauvais plan").

Or en préparation je suis entre 8 et 12 systématiquement en dissertation, avec justement une problématisation encore fragile et des plans qui visiblement ne sont pas "dans le moule"...

Caspar Goodwood a écrit:

Natalino a écrit:Je sais que les années précédentes, les formateurs de l'interne (là, je ne sais pas) conseillaient en effet de s'inscrire aussi à l'externe, pensant que les candidats de l'interne avaient largement le niveau. De toute manière, à part un coup de chance, tu ne risques rien ! On dit que le niveau de l'externe a beaucoup baissé ces dernières années, en raison du formatage académique moindre au lycée et à l'université. Or ce formatage, tant décrié, est encore celui qu'on demande aux deux concours de l'agrégation. Je ne sais pas si c'est vrai (mais je l'ai aussi lu ici même, de mémoire).

Je connais quelqu'un qui a passé les deux, interne et externe, sur les conseils de son IPR qui savait qu'il visait un poste dans le supérieur (qu'il a d'ailleurs fini par obtenir). Quand j'ai obtenu l'agreg interne, très bien classé (ok, je me la pète... ), l'IPR m'a dit "personne ne viendra vous chercher", et c'est effectivement ce qui s'est produit: je n'ai pas de "réseau", je ne sais pas me vendre, et je dois manquer de gnaque...mais je en suis pas mécontent de mon poste en lycée qui me permet de faire d'autres choses à côté.

Oui, voilà, personne ne vient chercher les agrégés internes, même bien classés (pourtant, je me "vends" pas mal et j'ai assez souvent communiqué à certains moments, mais je n'ai rien fait depuis deux ans et, il n'y a pas à dire, en colloque, je vois quand même bien la différence de parcours entre moi et les normaliens, qui baignent dans la recherche à temps plein depuis leur M2 : ils connaissent tout le monde, ont déjà enseigné dans le supérieur, sont sollicités etc.) ... parfois, je me dis que je ferais bien de passer l'externe aussi, mais je trouve que ce serait un peu délirant comme démarche.

Je crois/espère qu'une solution serait de donner quelques cours à la fac (a priori, ils embauchent assez facilement pour quelques heures, aux premières années, en méthodologie, par exemple) pour faire partie d'un laboratoire et pouvoir reprendre publications et communications. On verrait pour la suite.

@ Alkinos. Entre 8 et 12, ça veut quand même dire qu'en principe tu assures assez pour, au moins, l'admissibilité. A la seule dissertation rendue en entrainement, j'ai eu 10.

Et quand tu vois la barre d'admissibilité de l'externe, si tu t'en sors déjà dans les matières techniques ... ça vaut la peine de tenter.

Je vois...Et je comprends parfaitement ton dégoût. Je pense que pour le moment la meilleure chose à faire est de faire ce que tu fais. Moi aussi je travaille la grammaire et je me donne du temps pour me remettre à lire les oeuvres.

Et je crois bien que tu as raison, tout est une question de "rentrer dans le moule"... Dans tous les cas, nous n'avons rien à perdre à passer les deux ou même à repasser l'interne. Et si tu aimes le latin, pourquoi ne pas la passer en classique ? Je sais qu'il y a le grec mais j'ai entendu parler d'une fille qui a loupé plusieurs fois l'interne en moderne, qui s'est mise au grec et a eu l'interne en classique....

En ce qui concerne la méthode Orberg, je viens de me renseigner et je trouve ça vraiment intéressant. Merci !

Natalino a écrit:@ Alkinos. Entre 8 et 12, ça veut quand même dire qu'en principe tu assures assez pour, au moins, l'admissibilité.

En principe, cher ami, en principe ^^

Sinon j'aurai peut-être sabré le champagne il y a quelques jours.

Tout pour moi se résume aujourd'hui à devenir inattaquable sur la méthode. Parce que être admissible "sur un malentendu" c'est bien, mais si c'est pour me ramasser à l'oral faute de méthode, bof bof...

Je vous admire tout de vouloir tenter l'externe... pour ma part c'est à exclure, le latin étant (à l'époque), un réel handicap pour moi. Refaire du latin signifierait repartir complètement de zéro.
Mon niveau en anglais reste correct... mais refaire de l'ancien français (soit des montagnes de par coeur), reprendre la littérature médiévale et en plus Rabelais, c'est trop, beaucoup trop...

sifi a écrit:Je vous admire tout de vouloir tenter l'externe... pour ma part c'est à exclure, le latin étant (à l'époque), un réel handicap pour moi. Refaire du latin signifierait repartir complètement de zéro.

Oui et non. Il y a dix ans, déjà, je savais que les correcteurs pour le latin à l'agrégation avaient pour consigne de noter "light" afin de tenir compte du fait que de nombreux candidats commençaient le latin l'année du concours. Donc cette notion de handicap pour le latin est à relativiser.

En revanche, concernant la quantité de travail, oui, c'est irréfutable...

Vous me faites envie avec l'externe... Dans une autre vie. Quand on a l'interne, peut-on passer l'externe ? @Alkinos Ne lâche rien, c'est le chemin qui est important... pas le but.

JulieLH a écrit:@Alkinos Ne lâche rien, c'est le chemin qui est important... pas le but.

Certes, mais passer un concours aussi exigeant et épuisant pour l'honneur, je le sens moyen...

Sinon, oui, tu peux tout à fait passer l'externe en ayant déjà l'interne.

? Quel honneur ? Je parlais du plaisir de lire les bouquins. Il y a plein de personnes qui ne comptent plus le nombre de fois qu'elles le passent. D'ailleurs quand quelqu'un me dit que cela fait trois fois, je me dis juste qu'elle a plus de chance de l'avoir que sa voisine qui commence...

Merci Julie de répéter que c'est le chemin qui est important, c'est vraiment primordial de ne pas l'oublier. J'avais aussi beaucoup aimé quand tu avais dit que tu envisageais l'agreg sur plusieurs années ; il faut se donner du temps et pour certains se "pardonner" d'avoir échoué mais on finira par y arriver si on continue comme ça, c'est certain. Je pense qu'on peut passer l'externe après l'interne...

Sifi, moi aussi je suis une naufragée du latin (et de l'ancien français aussi, j'ai d'ailleurs une licence de philo), juste par curiosité, si tu ne la connais pas, va voir la méthode dont parle Alkinos, ça m'aurait tellement aidé au collège et au lycée...

Je te comprends totalement Alkinos, surtout que c'est pas un truc qu'on peut passer incognito comme le permis par exemple... beaucoup de gens sont forcément au courant (dont la hiérarchie) et au 10 ème collègue à qui tu répètes que tu n'es pas admissible pour la troisième fois, tu finis par pas te sentir très bien, on est d'accord.... Mais comme au loto, 100% des gagnants ont tenté leur chance..., alors qu'est-ce qu'on risque vraiment ?

Disons que j'estime ne pas avoir besoin du prétexte du concours pour lire des livres.

Donc si je me lance dans la préparation, c'est pour être reçu. Je ne crache pas sur les bénéfices annexes (intellectuels, personnels, plaisir, etc.) mais 2 à 3h de boulot par jour c'est un sacrifice que je suis prêt à envisager pour la réussite, pas juste pour "passer en touriste".

C'est vrai. Moi aussi j'ai investi cela en moyenne pour que dalle...

Oui, effectivement, j'ai entendu plusieurs fois qu'il est très difficile de l'obtenir du premier coup, qu'il faut tenter et retenter... pour moi ce sera la première fois (pour l'interne, après un échec cuisant à l'externe en 2003), et j'ai beau me dire que je dois la préparer sans espoir, pour voir où j'en suis, etc... je me dis toujours qu'on ne sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher...

Et encore. L'année dernière, j'étais en CLM donc l'agrégation avait constitué ma bouée de sauvetage "mentale". Je travaillais six à huit heures par jour. L'ajournement avait été une sacré claque alors.

J'ai remis le couvert cette année en me disant, effectivement, qu'il fallait envisager le concours sur plusieurs années.

Sauf qu'en ayant eu connaissance de mes résultats, je constate que non seulement je n'ai pas eu de meilleurs notes cette année que l'année dernière, mais en plus j'ai trouvé le moyen de régresser en didactique.

C'est bien plus cette absence de progrès qui me décourage que la quantité de travail.

Je sais Alkinos, moi aussi j'ai régressé cette année (et pas qu'un peu !), je sais que c'est très difficile à encaisser (surtout vu la situation que tu nous décris) puisque le concours semble être au-dessus de toute logique ; mais comme tu le disais tout à l'heure, c'est une question de "moule" donc c'est souvent quitte ou double malheureusement. Rien ne dit que ça ne marchera pas à l'avenir. Je connais beaucoup de collègues qui se sont acharnés longtemps et pour qui ça a finit par payer. Il y en a plusieurs qui ont tenté 7 fois mais ils l'ont finalement eue et je trouve que ce sont de très belles victoires.

Ces échecs sont là pour nous apprendre des choses, même si on a du mal à digérer et pas forcément envie de rempiler. Rien ne nous oblige, c'est ce que je me dis, à s'investir autant que les années passées, et surtout, cela ne préjuge pas de la réussite ou de l'échec à la fin de l'année.

En tout cas, je trouve cela très bien qu'on puisse en parler ici, ça ne peut faire que du bien pour repartir sur des bases saines pour 2018 (ou décider de ne pas repartir)

Sifi, il faut y croire je pense, même si on se prend un sacré coup en fin d'année... C'est primordial pour garder de l'énergie.

Je suis Breton, donc je suis têtu.

Je les aurai à l'usure