Épanouissement intellectuel : enseignement primaire ou secondaire ?

Oui, je lis plutôt dans les propos de mel93 le plaisir d'enseigner, de transmettre plutôt qu'un "épanouissement intellectuel" au sens où je l'entends.

mel93 a écrit:Moi, je m'épanouis intellectuellement au collège, je préfère largement étudier l'Odyssée, les Misérables ou les Fourberies de Scapin avec des collégiens, les amener à dialoguer avec ces textes, les voir comprendre leur incroyable modernité, essayer de les convaincre que ces textes leur parlent d'eux que de préparer des lycéens à l'EAF.

Moi aussi, je découvre chaque année des choses passionnantes en préparant mes cours sur des sujets que je maîtrisais mal il y a quelques années : Préhistoire, histoire des débuts du judaïsme, Géographie de pays variés, certaines parties d'histoire médiévale, histoire de l'esclavage et du colonialisme... Et les échanges avec les élèves m'apportent beaucoup aussi, et me poussent à me documenter encore, dès que je le peux, je passe mon temps devant Arte Replay

Je suis bien plus épanouie intellectuellement et personnellement au collège que lorsque j'enseignais au lycée, mais c'est aussi parce que j'aime beaucoup moins l'histoire contemporaine que les autres périodes.

Pandorafa a écrit:

mel93 a écrit:Moi, je m'épanouis intellectuellement au collège, je préfère largement étudier l'Odyssée, les Misérables ou les Fourberies de Scapin avec des collégiens, les amener à dialoguer avec ces textes, les voir comprendre leur incroyable modernité, essayer de les convaincre que ces textes leur parlent d'eux que de préparer des lycéens à l'EAF.

Moi aussi, je découvre chaque année des choses passionnantes en préparant mes cours sur des sujets que je maîtrisais mal il y a quelques années : Préhistoire, histoire des débuts du judaïsme, Géographie de pays variés, certaines parties d'histoire médiévale, histoire de l'esclavage et du colonialisme... Et les échanges avec les élèves m'apportent beaucoup aussi, et me poussent à me documenter encore, dès que je le peux, je passe mon temps devant Arte Replay  

Je suis bien plus épanouie intellectuellement et personnellement au collège que lorsque j'enseignais au lycée, mais c'est aussi parce que j'aime beaucoup moins l'histoire contemporaine que les autres périodes.

Dans ce sens là oui, c'est vrai qu'on découvre toujours des choses en préparant ses cours (enfin certains cours).

J'ai une amie prof d'histoire-géo qui ne souhaite pas aller en lycée parce qu'elle adore l'Histoire médiévale et n'aime pas du tout l'Histoire contemporaine. En français, je pense qu'on peut faire des choses très intéressantes et très riches dès le collège, en langues c'est moins le cas il me semble, on est vite limité, mais certains collègues préfèrent le collège quand même, pas forcément pour des raisons d'épanouissement intellectuel en tout cas.

Caspar Goodwood a écrit:Oui, je lis plutôt dans les propos de mel93 le plaisir d'enseigner, de transmettre plutôt qu'un "épanouissement intellectuel" au sens où je l'entends.

Je reconnais bien volontiers le fait que je n'ai jamais espéré m'épanouir intellectuellement au travail.
Je le fais en dehors et cela me convient très bien.

Caspar Goodwood a écrit:Oui, je lis plutôt dans les propos de mel93 le plaisir d'enseigner, de transmettre plutôt qu'un "épanouissement intellectuel" au sens où je l'entends.

Je n'arrive pas à trouver du plaisir dans l'enseignement ou dans la transmission au lycée (je découvre le secondaire depuis septembre, et je suis en dépression en partie à cause de ça : du côté professionnel, je ne vois que du négatif pour le moment, bref).
En revanche, alors même qu'à l'université (j'y ai enseigné quatre ans, comme doctorant contractuel puis comme ATER) je devais faire assez souvent les mêmes cours, j'y trouvais de l'intérêt, même si la principale source d'épanouissement était la recherche (thèse, colloques, séminaires).