Nouveau Bac : le gouvernement confirme avoir choisi une certification externe à l'EN pour évaluer les langues.

Il existe donc un débat chez les linguistes pour savoir si l'anglais ne serait pas un pidgin, mélange de saxon et de français. Sa simplicité grammaticale (du moins dans forme courante du global English ou globisch), et pas seulement l'actuelle domination politique, économique et donc culturelle des Etats-Unis d'Amériques, expliquerait sa facilité d'apprentissage, ce qui est le propre des pidgins.

C'est quand même très ironique à une époque où les IPR nous rabâchent l'importance du culturel en cours de langue et après on nous balance ce genre de tests avec 0% de culturel dedans. Je comprends l'intérêt du TOEIC/TOEFL pour une entreprise, de l'enjeu du Cambridge pour des secondes euros mais généraliser ces tests ultra-formatés à des lycéens... Je suis très perplexe sur l'intérêt réel. Je n'arrive même pas à voir à qui ça pourrait profiter en dehors des tests Cambridge (mais ça ne doit pas être un lobby si puissant quand même!!!).

De toute façon, ça va commencer par les langues, matières fragmentées, sans dialogue entre elles et sans réels représentants, et puis des organismes externes vont venir se mêler des autres matières.

Ergo a écrit:

Il existe donc un débat chez les linguistes pour savoir si l'anglais ne serait pas un pidgin, mélange de saxon et de français. Sa simplicité grammaticale [...] expliquerait sa facilité d'apprentissage, ce qui est le propre des pidgins.

N'importe quoi, en effet... En revanche, le contenu de l'ouvrage en question ressemble bien à un pidgin de la linguistique.

Ce monsieur sera bien gentil de venir corriger mes copies pour se rendre compte que la grammaire de l'anglais est si simple que mes élèves font plusieurs fautes par phrase ( usage des temps, des déterminants...).

Forster a écrit:

De toute façon, ça va commencer par les langues, matières fragmentées, sans dialogue entre elles et sans réels représentants, et puis des organismes externes vont venir se mêler des autres matières.

Crois bien qu'il y a des profs d'autres matières qui lisent attentivement ce fil et comprennent le précédent ainsi créé.

Les épreuves de maths du brevet et du bac ayant perdues toute signification quant au niveau du candidat, je le vois venir le moment où on va faire semblant de découvrir que le bac S seul ne permet plus de suivre en sciences en prépa ou à la fac, et où va trouver la miraculeuse solution qui consiste à exiger dans les attendus une évaluation certificative externe.

Le début de la vente à la découpe, comme dit plus haut.

Bon, les sciences sont moins avancées que les langues dans le processus, essentiellement parce qu'il n'y a pas d'organisme certificateur payant déjà sûr les rangs, mais...

(Sinon, on pourrait remuscler les épreuves de maths et physique du bac, cesser de regarder le taux de réussite à l'examen comme une preuve de réussite du système, et dissuader les élèves ayant des résultats trop justes en sciences de s'embarquer dans une filière scientifique. Mais ça supposerait d'avoir vraiment la volonté de redynamiser le système -et parfois de s'opposer aux parents- et pas de l'achever.)