[Privé] Appel à témoignages : quelles sont vos conditions de travail dans l'enseignement privé ?

Astuce a écrit:Les élèves n’ont donc pas le volume horaire hebdomadaire réglementaire requis dans chaque discipline et l'ORS des enseignants n'est pas respectée. Il faudrait donc pour assurer la continuité du service public et la pérennité du contrat d'association avec l'état, ajouter des heures effectives d'enseignement à l'emploi du temps de la classe.

Oui, j'ai calculé : les élèves perdent 20 minutes par semaine dans ma matière !

Et contacter les inspecteurs ?

Les inspecteurs le savent. Je l'avais même répété à mon ipr lors de mon rv de carrière. Ils s'en foutent.

Philomène87 a écrit:Les inspecteurs le savent. Je l'avais même répété à mon ipr lors de mon rv de carrière. Ils s'en foutent.

Mouais… Bon, je vais donc optimiser mon temps lors de ces heures de rattrapage.

Sans équipe solide avec qui faire front, c'est malheureusement la seule solution, pour se préserver.

Philomène87 a écrit:Les inspecteurs le savent. Je l'avais même répété à mon ipr lors de mon rv de carrière. Ils s'en foutent.

Je ne pense pas qu'on puisse dire qu'ils s'en foutent. C'est bien sûr de notoriété publique et tous les IPR que je connais le déplorent mais le blocage vient de l'absence de volonté du ministère et des recteurs.

Vieux_Mongol a écrit:

Philomène87 a écrit:Les inspecteurs le savent. Je l'avais même répété à mon ipr lors de mon rv de carrière. Ils s'en foutent.

Je ne pense pas qu'on puisse dire qu'ils s'en foutent. C'est bien sûr de notoriété publique et tous les IPR que je connais le déplorent mais le blocage vient de l'absence de volonté du ministère et des recteurs.

Les IPR s'en fichent en effet, j'avais soulevé le problème dans un établissement précédent, il n'y a aucune volonté d'appliquer les textes officiels, j'ai l'impression que le privé fait ce qu'il veut, regarder ce qu'il s'est passé avec la mixité et l'ancien ministre.

Oui, mais je le répète, cette volonté vient des étages au-dessus.

Je trouve que l’ambiance est plus sympa, familiale et conviviale avec moins de stress inutile et de bassesses mais je pense que ça varie énormément d’un établissement à l’autre. Difficile de tirer une loi générale. C’est lié également à la taille des établissements publics que j’ai connus (grands) et à mon collège privé actuel (petit, « à taille humaine »)

En tout cas, ce système des 50 minutes est épuisant ! Je me retrouve avec des semaines de 22h et des journées de 6/7h de cours ! Je ne sais pas si je vais réussir à tenir la cadence toute l'année. Des collègues sont déjà en arrêt.

lialia7374 a écrit:En tout cas, ce système des 50 minutes est épuisant ! Je me retrouve avec des semaines de 22h et des journées de 6/7h de cours ! Je ne sais pas si je vais réussir à tenir la cadence toute l'année. Des collègues sont déjà en arrêt.

Ce système me fait penser à ce qui existe dans nombre de lepa privé.  Les enseignants doivent rattraper les heures de stage en déduisant les heures consacrées au suivi de ces stages : visites, aides au dossier, etc.
J'ai pu en discuter avec certains lors des corrections ou des oraux d'examen. Il y a pas mal d'arrêts très vite dans l'année et donc c'est contre-productif. Un d'entre eux , pour tenir, diminuait son temps de travail à chaque fois qu'il changeait d'échelon. Selon lui, il pouvait se le permettre car il avait un gîte rural à côté et donc pouvait mieux s'en occuper pour améliorer ses finances.

Ajonc35 a écrit:
Ce système me fait penser à ce qui existe dans nombre de lepa privé.  Les enseignants doivent rattraper les heures de stage en déduisant les heures consacrées au suivi de ces stages : visites, aides au dossier, etc.
J'ai pu en discuter avec certains lors des corrections ou des oraux d'examen. Il y a pas mal d'arrêts très vite dans l'année et donc c'est contre-productif. Un d'entre eux , pour tenir, diminuait son temps de travail à chaque fois qu'il changeait d'échelon. Selon lui, il pouvait se le permettre car il avait un gîte rural à côté et donc pouvait mieux s'en occuper pour améliorer ses finances.

C'est tout à fait ça : contre-productif.

Il y a une pléthore de temps partiel dans cet établissement. Je ne comprenais pas pourquoi. Maintenant, si...
Certains collègues se prennent beaucoup moins la tête côté cours et évaluations mais c'est normal. Ils ne s'en sortent pas sinon.

Je suis dépitée. J'ai intégré cet établissement pour avoir de meilleures conditions de travail (c'était compliqué l'année dernière). Ça ne change rien au final...

lialia7374 a écrit:

Ajonc35 a écrit:
Ce système me fait penser à ce qui existe dans nombre de lepa privé.  Les enseignants doivent rattraper les heures de stage en déduisant les heures consacrées au suivi de ces stages : visites, aides au dossier, etc.
J'ai pu en discuter avec certains lors des corrections ou des oraux d'examen. Il y a pas mal d'arrêts très vite dans l'année et donc c'est contre-productif. Un d'entre eux , pour tenir, diminuait son temps de travail à chaque fois qu'il changeait d'échelon. Selon lui, il pouvait se le permettre car il avait un gîte rural à côté et donc pouvait mieux s'en occuper pour améliorer ses finances.

C'est tout à fait ça : contre-productif.

Il y a une pléthore de temps partiel dans cet établissement. Je ne comprenais pas pourquoi. Maintenant, si...
Certains collègues se prennent beaucoup moins la tête côté cours et évaluations mais c'est normal. Ils ne s'en sortent pas sinon.

Je suis dépitée. J'ai intégré cet établissement pour avoir de meilleures conditions de travail (c'était compliqué l'année dernière). Ça ne change rien au final...

En souligné, des stratégies pour se protéger et ne pas se mutiler financièrement pour les enseignants. Contre-productif une seconde fois pour les élèves.
Si avec 5 classes tu fais 6 dst par trimestre, avec 6 classes tu essaies de tenir 5. Normal. ( chiffres fictifs, c'est juste pour que ça tombe rond)

Ajonc35 a écrit:

lialia7374 a écrit:

Ajonc35 a écrit:
Ce système me fait penser à ce qui existe dans nombre de lepa privé.  Les enseignants doivent rattraper les heures de stage en déduisant les heures consacrées au suivi de ces stages : visites, aides au dossier, etc.
J'ai pu en discuter avec certains lors des corrections ou des oraux d'examen. Il y a pas mal d'arrêts très vite dans l'année et donc c'est contre-productif. Un d'entre eux , pour tenir, diminuait son temps de travail à chaque fois qu'il changeait d'échelon. Selon lui, il pouvait se le permettre car il avait un gîte rural à côté et donc pouvait mieux s'en occuper pour améliorer ses finances.

C'est tout à fait ça : contre-productif.

Il y a une pléthore de temps partiel dans cet établissement. Je ne comprenais pas pourquoi. Maintenant, si...
Certains collègues se prennent beaucoup moins la tête côté cours et évaluations mais c'est normal. Ils ne s'en sortent pas sinon.

Je suis dépitée. J'ai intégré cet établissement pour avoir de meilleures conditions de travail (c'était compliqué l'année dernière). Ça ne change rien au final...

En souligné, des stratégies pour se protéger et ne pas se mutiler financièrement pour les enseignants. Contre-productif une seconde fois pour les élèves.
Si avec 5 classes tu fais 6 dst par trimestre, avec 6 classes tu essaies de tenir 5. Normal. ( chiffres fictifs, c'est juste pour que ça tombe rond)

Je crois que je vais opter pour ces stratégies... Pour les élèves aussi...

J'ai la chance d'être dans un lycée avec une équipe à peu près soudée. On a essayé de nous faire passer cette idée de cours de 50 minutes, on a refusé en bloc. Lettre signée par les 3/4 des collègues (je dirais tous les collègues titulaires sauf ceux ayant des responsabilités).
Argument 1 : les élèves n'auront pas leur taff d'heures, ça ne passera pas auprès du rectorat, ni des parents qui seront furieux quand on leur expliquera que les spés n'auront que 5h30 au lieu de 6h en terminale pour préparer le bac (pour des parents exigeants voulant que leur enfant aille en prépa c'est radical) ; donc les 5 minutes perdues doivent être rattrapées dans notre matière avec nos élèves, et tous les élèves doivent avoir leur taff, pas juste les faibles
Argument 2 : on n'est pas avec des collégiens qui ne peuvent pas se concentrer 55 minutes ; on les prépare au supérieur où ils auront des cours de 2 à 3h. Si vous passez à 50 minutes, on veut enchaîner systématiquement 2 créneaux pour cet objectif de préparation au supérieur.
Argument 3 : ça fait encore plus de créneaux horaires à placer dans les emplois du temps, ça risque de ne pas être tenable

Arguments internes lors de notre HIS : 20-22 séances à préparer au lieu de 18, ça va être l'enfer, on ne va pas tenir le rythme ; chaque heure on perd 5 minutes au début, on va encore moins avancer ; on n'arrivera jamais à finir les programmes pour le bac

(car on a fait une HIS... bon, à l'époque, on ne savait pas que ça s'appelait HIS, et c'est un enseignant non syndiqué qui a lancé le truc, mais peu importe!)

Le chef n'a pas osé passer en force devant l'unanimité de l'équipe...

Pat B a écrit:J'ai la chance d'être dans un lycée avec une équipe à peu près soudée. On a essayé de nous faire passer cette idée de cours de 50 minutes, on a refusé en bloc. Lettre signée par les 3/4 des collègues (je dirais tous les collègues titulaires sauf ceux ayant des responsabilités).
Argument 1 : les élèves n'auront pas leur taff d'heures, ça ne passera pas auprès du rectorat, ni des parents qui seront furieux quand on leur expliquera que les spés n'auront que 5h30 au lieu de 6h en terminale pour préparer le bac (pour des parents exigeants voulant que leur enfant aille en prépa c'est radical) ; donc les 5 minutes perdues doivent être rattrapées dans notre matière avec nos élèves, et tous les élèves doivent avoir leur taff, pas juste les faibles
Argument 2 : on n'est pas avec des collégiens qui ne peuvent pas se concentrer 55 minutes ; on les prépare au supérieur où ils auront des cours de 2 à 3h. Si vous passez à 50 minutes, on veut enchaîner systématiquement 2 créneaux pour cet objectif de préparation au supérieur.
Argument 3 : ça fait encore plus de créneaux horaires à placer dans les emplois du temps, ça risque de ne pas être tenable

Arguments internes lors de notre HIS : 20-22 séances à préparer au lieu de 18, ça va être l'enfer, on ne va pas tenir le rythme ; chaque heure on perd 5 minutes au début, on va encore moins avancer ; on n'arrivera jamais à finir les programmes pour le bac

(car on a fait une HIS... bon, à l'époque, on ne savait pas que ça s'appelait HIS, et c'est un enseignant non syndiqué qui a lancé le truc, mais peu importe!)

Le chef n'a pas osé passer en force devant l'unanimité de l'équipe...

Belle exemple de lutte collective qui porte ses fruits.
Tout seul on va vite, ensemble on va plus loin...

Pat B a écrit:J'ai la chance d'être dans un lycée avec une équipe à peu près soudée. On a essayé de nous faire passer cette idée de cours de 50 minutes, on a refusé en bloc. Lettre signée par les 3/4 des collègues (je dirais tous les collègues titulaires sauf ceux ayant des responsabilités).
Argument 1 : les élèves n'auront pas leur taff d'heures, ça ne passera pas auprès du rectorat, ni des parents qui seront furieux quand on leur expliquera que les spés n'auront que 5h30 au lieu de 6h en terminale pour préparer le bac (pour des parents exigeants voulant que leur enfant aille en prépa c'est radical) ; donc les 5 minutes perdues doivent être rattrapées dans notre matière avec nos élèves, et tous les élèves doivent avoir leur taff, pas juste les faibles
Argument 2 : on n'est pas avec des collégiens qui ne peuvent pas se concentrer 55 minutes ; on les prépare au supérieur où ils auront des cours de 2 à 3h. Si vous passez à 50 minutes, on veut enchaîner systématiquement 2 créneaux pour cet objectif de préparation au supérieur.
Argument 3 : ça fait encore plus de créneaux horaires à placer dans les emplois du temps, ça risque de ne pas être tenable

Arguments internes lors de notre HIS : 20-22 séances à préparer au lieu de 18, ça va être l'enfer, on ne va pas tenir le rythme ; chaque heure on perd 5 minutes au début, on va encore moins avancer ; on n'arrivera jamais à finir les programmes pour le bac

(car on a fait une HIS... bon, à l'époque, on ne savait pas que ça s'appelait HIS, et c'est un enseignant non syndiqué qui a lancé le truc, mais peu importe!)

Le chef n'a pas osé passer en force devant l'unanimité de l'équipe...

Bravo ! J'aurais aimé qu'il se passe la même chose dans mon établissement.. J'ai toujours connu ce dernier avec des séances à 50 minutes. Personne n'est gagnant (enfin je parle des élèves ou des profs..).
A ceux à qui on veut imposer cela dans leur établissement, surtout luttez contre, rapidement et unanimement. Après, on n'en sort plus

Proflambdada a écrit:

Bravo ! J'aurais aimé qu'il se passe la même chose dans mon établissement.. J'ai toujours connu ce dernier avec des séances à 50 minutes. Personne n'est gagnant (enfin je parle des élèves ou des profs..).
A ceux à qui on veut imposer cela dans leur établissement, surtout luttez contre, rapidement et unanimement. Après, on n'en sort plus

Comment gérez-vous la chose dans votre établissement ?

Vécu ces "heures de rattrapage" : soutien personnalisé, ateliers en tout genre ... Bien sûr, cela allait aussi avec l'heure de vie de classe hebdomadaire obligatoire.
Cerise sur le gâteau, en plus de tout cela on surveillait les récrés et la cantine à tour de rôle.

Scarabée a écrit:Vécu ces "heures de rattrapage" : soutien personnalisé, ateliers en tout genre ... Bien sûr, cela allait aussi avec l'heure de vie de classe hebdomadaire obligatoire.
Cerise sur le gâteau, en plus de tout cela on surveillait les récrés et la cantine à tour de rôle.

Je suppose que vous êtes partis de cet établissement ?

lialia7374 a écrit:

Scarabée a écrit:Vécu ces "heures de rattrapage" : soutien personnalisé, ateliers en tout genre ... Bien sûr, cela allait aussi avec l'heure de vie de classe hebdomadaire obligatoire.
Cerise sur le gâteau, en plus de tout cela on surveillait les récrés et la cantine à tour de rôle.

 Je suppose que vous êtes partis de cet établissement ?

Avec fracas, en arrêt maladie suite à une absence totale de soutien de ma direction et une certaine malveillance. Comme quoi, on est bien remercié pour tout ce bénévolat

Scarabée a écrit:

lialia7374 a écrit:

Scarabée a écrit:Vécu ces "heures de rattrapage" : soutien personnalisé, ateliers en tout genre ... Bien sûr, cela allait aussi avec l'heure de vie de classe hebdomadaire obligatoire.
Cerise sur le gâteau, en plus de tout cela on surveillait les récrés et la cantine à tour de rôle.

 Je suppose que vous êtes partis de cet établissement ?

Avec fracas, en arrêt maladie suite à une absence totale de soutien de ma direction et une certaine malveillance. Comme quoi, on est bien remercié pour tout ce bénévolat

Ras le bol de ce bénévolat ! On nous impose pour le dernier jour avant les vacances un événement sportif qui rassemble tout l’établissement. Je ne suis pas allée à la réunion d’information. J’ai prévenu les organisateurs par mail. Reproches de la part de mon cde : je n’aurais prévenu personne (ce qui est complètement faux).

lialia7374 a écrit:Ras le bol de ce bénévolat ! On nous impose pour le dernier jour avant les vacances un événement sportif qui rassemble tout l’établissement. Je ne suis pas allée à la réunion d’information. J’ai prévenu les organisateurs par mail. Reproches de la part de mon cde : je n’aurais prévenu personne (ce qui est complètement faux).

C'est très classique dans le privé, le bénévolat est une institution malheureusement, tout cela est illégal mais difficile de lutter tout seul...

Estelle60 a écrit:

lialia7374 a écrit:Ras le bol de ce bénévolat ! On nous impose pour le dernier jour avant les vacances un événement sportif qui rassemble tout l’établissement. Je ne suis pas allée à la réunion d’information. J’ai prévenu les organisateurs par mail. Reproches de la part de mon cde : je n’aurais prévenu personne (ce qui est complètement faux).

C'est très classique dans le privé,  le bénévolat est une institution malheureusement,  tout cela est illégal mais difficile de lutter tout seul...

Je suis d’accord. Aujourd’hui, je ne cherche pas à lutter mais surtout à me préserver.

Nous souhaitons constituer une liste à la prochaine élection du CSE dans mon collège privé, savez vous si un AESH peut faire parti de notre liste, merci.

Estelle60 a écrit:Nous souhaitons constituer une liste à la prochaine élection du CSE dans mon collège privé,  savez vous si un AESH peut faire parti de notre liste, merci.

Normalement oui.
Attention, il y a différentes listes pour l'élection du CSE : Une avec les enseignants, l'autre avec le personnel OGEC. Vérifier sur quelle liste un AESH peut se présenter