Comment gérer un élève violent ?

Je suis d'accord avec Randoschtroumf. Je ne veux pas t'affoler, Douki, mais quand je lis les crises de larmes, l'angoisse à la seule idée de reprendre, "elle se sent vidée", je dis très fermement qu'il faut la protéger. Tout de suite.
De tout coeur avec vous.

Randoschtroumf a écrit:C'est bien que ta femme ne soit pas isolée.
J'insiste vraiment sur la déclaration d'accident, à faire au plus vite. Si l'arrêt de ta femme soit se prolonger, la reconnaissance d'accident du travail permet le maintien à plein traitement.
Il faut absolument qu'elle voit son médecin demain. Après les vacances, ce sera trop tard.

+1
La priorité à un moment c'est de préserver sa santé, on n'a pas à se mettre en danger pour l'institution (qui ne remettra aucune médaille pour cela).
Les vacances approchant, l'enseignant consciencieux a tendance à se dire qu'il va "tenir jusqu'aux vacances", mais c'est une erreur: aucune corrélation ne sera faite si l'état empire après la rentrée et qu'aucun arrêt maladie ou déclaration d'accident du travail n'a été effectué.
Il ne faut jamais oublier à quel point on est seul en cas de problème, l'attitude de l'inspectrice, elle aussi mordue, le prouve.

*Ombre* a écrit:Je suis d'accord avec Randoschtroumf. Je ne veux pas t'affoler, Douki, mais quand je lis les crises de larmes, l'angoisse à la seule idée de reprendre, "elle se sent vidée", je dis très fermement qu'il faut la protéger. Tout de suite.
De tout coeur avec vous.

+ 1 aussi, déclaration d'accident incluse. Toute ma sympathie à ton épouse, Douki.

doukipudonktan a écrit: C'est pour cela que j'aurais aimé le dépôt d'une plainte, juste pour un rappel à la loi, mais mon épouse s'y refuse.

Si ta femme a des scrupules, en raison des droits de l'enfant en question, ou de son devoir d'enseignante ou que sais-je, dis-lui qu'elle a aussi des devoirs envers les autres enfants, et envers elle-même. Son refus ne sert à personne. Pas même à l'enfant violent. Il n'est de toute façon pas en état de profiter de sa scolarité. Et le laisser faire ne sert qu'à le mettre dans une bulle de toute puissance qui finira tôt ou tard par éclater. Il faut le ramener à la réalité avant qu'il ne soit trop tard. A ce stade, porter plainte est probablement le meilleur service à lui rendre.
Et surtout, surtout, ta femme n'est pas responsable de cette situation. C'est l'institution qui est folle. Pas elle. Quant au sentiment d'échec, qui ne l'aurait pas? Mais cet échec n'est pas de son fait. S'il est assez bon pour soigner autre chose que des rhumes, un médecin perdra forcément des patients au cours de sa carrière. C'est un fait. Statistiquement, au cours de leur carrière, tous les professeurs ont des élèves qui tournent mal. On ne sauve pas tout le monde. L'échec, il faut en prendre note, le reconnaitre, le signaler et remettre le problème à ceux qui peuvent le traiter. C'est ça, l'attitude la plus responsable dans une situation intolérable.

Courage à ta femme, Douki : elle supporte l'inacceptable... Comme les autres, je pense qu'elle devrait se protéger avant tout. Notre pire ennemi est souvent notre conscience professionnelle qui nous fait accepter des choses aberrantes !

*Ombre* a écrit:Je suis d'accord avec Randoschtroumf. Je ne veux pas t'affoler, Douki, mais quand je lis les crises de larmes, l'angoisse à la seule idée de reprendre, "elle se sent vidée", je dis très fermement qu'il faut la protéger. Tout de suite.
De tout coeur avec vous.

+1. Je ressens la même chose en ce moment après une agression. J’ai fait un dépôt de plainte, une déclaration d’accident de service et une demande de protection fonctionnelle.
C’est important effectivement pour être à plein traitement.

Bon courage à vous.

Oh, Jenny, j'espère que tu vas bien. Courage pour la suite.

Et je partage l'opinion des membres de ce fil, Douki. Ta femme doit se protéger en portant plainte. Elle protégera en même temps les autres élèves.

Je pense que si on a choisi le métier de professeur, on n'a pas choisi en même temps celui d'assistant social, ou de psychologue, ou d'infirmier psychiatrique. Et aucune formation, à part de longues études, ne saurait aider à gérer des enfants dans de telles difficultés.

Jenny, Je pense que tu as fait tout ce qu'il fallait administrativement. Maintenant il va falloir réussir à passer outre, et cela, je ne sais pas si c'est facile.

Merci Ipomee et Aphrodissia. Pour l’instant, j’essaie de me reposer, il faudra en effet sans doute du temps pour que je me sente en sécurité dans une salle de classe…

Jenny...

Jenny a écrit:Merci Ipomee et Aphrodissia. Pour l’instant, j’essaie de me reposer, il faudra en effet sans doute du temps pour que je me sente en sécurité dans une salle de classe…

Cela me rend triste. Bon courage Jenny.

@Jenny