reconversion prof de lettres

Bonjour !

Juste pour dire que je partage toutes les conclusions de ce fil alors que je n'ai que... 26 ans. Je suis certifiée.
J'ai l'impression d'être dégoûtée par mes conditions de travail, pas mon métier dans son coeur. J'ai adoré mes passages en lycée. Mais TZR, j'ai eu le sentiment de m'époumoner pendant 3 ans pour demander un support acceptable ; et pourtant, je suis en région parisienne. Quand on ne m'envoyait pas dans des coins chauds, on me refilait 22h, 4 niveaux,très loin... avec comme raison : "vous êtes jeune".  je me suis accrochée. Je me suis epuisée. Là j'ai pris une dispo pour passer l'agreg. Je vois les internes et j'ai l'impression de faire partie d'un même "corps " et d'être fière !  Je pensais à la base repasser le concours du privé mais en appelant les syndicats du privé je m'aperçois que la mobilité dans le privé n'est pas celle que l'on vante ; c'est bouché en lettres. On ne mute pas comme on veut. Le flou !

Bref !!! Je ressens la même chose que vous sauf que moi j'aurais aimé faire ce métier longtemps !  Je l'aimais !bonne reconversion à vous

Anouck Rivière a écrit:Bonjour !

Juste pour dire que je partage toutes les conclusions de ce fil alors que je n'ai que... 26 ans. Je suis certifiée.
J'ai l'impression d'être dégoûtée par mes conditions de travail, pas mon métier dans son coeur. J'ai adoré mes passages en lycée. Mais TZR, j'ai eu le sentiment de m'époumoner pendant 3 ans pour demander un support acceptable ; et pourtant, je suis en région parisienne. Quand on ne m'envoyait pas dans des coins chauds, on me refilait 22h, 4 niveaux,très loin... avec comme raison : "vous êtes jeune".  je me suis accrochée. Je me suis epuisée. Là j'ai pris une dispo pour passer l'agreg. Je vois les internes et j'ai l'impression de faire partie d'un même "corps " et d'être fière !  Je pensais à la base repasser le concours du privé mais en appelant les syndicats du privé je m'aperçois que la mobilité dans le privé n'est pas celle que l'on vante ; c'est bouché en lettres. On ne mute pas comme on veut. Le flou !

Bref !!! Je ressens la même chose que vous sauf que moi j'aurais aimé faire ce métier longtemps !  Je l'aimais !bonne reconversion à vous

Bonsoir, je suppose que tu passes l'agrégation externe ? Je pensais passer l'interne pour tout au moins me soulager du nombre d'heures (on est maintenant souvent entre 20 et 22h avec 4 ou 5 classes bref...) mais la dispo n'est pas possible pour la passer. C'est très contraignant de ce fait car les congés formations sont longs à obtenir et les mi-temps annualisés pas forcément adaptés...
J'avoue que je ne sais pas bien vers quoi aller. Je regardes les postes de la fonction publique mais c'est souvent assez loin de chez moi et avec des compétences que je n'ai pas l'impression d'avoir comme je n'ai d'expérience que l'enseignement. J'ai d'ailleurs parfois l'impression qu'être enseignant aujourd'hui, c'est être éducateur spécialisé et ce n'est pas ce que je veux être.

Tessa103 a écrit:J'avoue que je ne sais pas bien vers quoi aller. Je regardes les postes de la fonction publique mais c'est souvent assez loin de chez moi et avec des compétences que je n'ai pas l'impression d'avoir comme je n'ai d'expérience que l'enseignement.

Les fameuses listes de compétences… j'ai tendance à les voir comme des listes au père Noël de tout ce qu'on aimerait avoir chez la nouvelle recrue.
Et parfois un peu plus larges que ce qui sert vraiment: ma fiche de poste demande de maîtriser l'anglais lu, écrit et parlé mais je n'ai toujours pas écrit ni prononcé la moindre phrase en anglais pour le boulot en plus d'un an sur le poste.
Ceci dit, c'est mon affectation de néo-titulaire, j'imagine qu'on est un peu plus exigeant envers les candidats au détachement… quand on peut se le permettre.

Mathador a écrit:

Tessa103 a écrit:J'avoue que je ne sais pas bien vers quoi aller. Je regardes les postes de la fonction publique mais c'est souvent assez loin de chez moi et avec des compétences que je n'ai pas l'impression d'avoir comme je n'ai d'expérience que l'enseignement.

Les fameuses listes de compétences… j'ai tendance à les voir comme des listes au père Noël de tout ce qu'on aimerait avoir chez la nouvelle recrue.
Et parfois un peu plus larges que ce qui sert vraiment: ma fiche de poste demande de maîtriser l'anglais lu, écrit et parlé mais je n'ai toujours pas écrit ni prononcé la moindre phrase en anglais pour le boulot en plus d'un an sur le poste.
Ceci dit, c'est mon affectation de néo-titulaire, j'imagine qu'on est un peu plus exigeant envers les candidats au détachement… quand on peut se le permettre.

En effet, tu as raison.... Et je m'intéresse de plus en plus au concours de contrôleur des finances publiques. Pour autant je n'ai qu'une maitrise en lettres et un bac L. J'avais cependant des aptitudes dans les matières scientifiques et j'aime bien le droit.
Est- ce envisageable ?

Le contexte diffère entre un concours et un détachement: lors d'un concours tu te positionnes sur une carrière, pas sur un poste particulier (je mets de côté le cas très particulier des enseignants-chercheurs).
Le traitement par l'administration peut changer lui aussi: j'ai passé 2 ans en école d'ingénieurs pour être titularisé, alors que les détachés sont accueillis directement sur le poste.
En ce qui concerne le concours CFIP, je suppose que tu as déjà consulté le fil sur le ministère des Finances, et auquel je participe ? J'en ai retenu que le bon plan, si on doit partir de zéro, est de prendre la compta (que tu pourras choisir en interne si tu retentes le concours après ta réintégration). En maths l'épreuve est facile pour un matheux ou un physicien, mais je pense qu'il te resterait pas mal de choses à travailler (tu peux regarder le site https://19enmaths.fr/ de notre collègue @Modulo pour te faire une idée).

Tessa103 a écrit:

Anouck Rivière a écrit:Bonjour !

Juste pour dire que je partage toutes les conclusions de ce fil alors que je n'ai que... 26 ans. Je suis certifiée.
J'ai l'impression d'être dégoûtée par mes conditions de travail, pas mon métier dans son coeur. J'ai adoré mes passages en lycée. Mais TZR, j'ai eu le sentiment de m'époumoner pendant 3 ans pour demander un support acceptable ; et pourtant, je suis en région parisienne. Quand on ne m'envoyait pas dans des coins chauds, on me refilait 22h, 4 niveaux,très loin... avec comme raison : "vous êtes jeune".  je me suis accrochée. Je me suis epuisée. Là j'ai pris une dispo pour passer l'agreg. Je vois les internes et j'ai l'impression de faire partie d'un même "corps " et d'être fière !  Je pensais à la base repasser le concours du privé mais en appelant les syndicats du privé je m'aperçois que la mobilité dans le privé n'est pas celle que l'on vante ; c'est bouché en lettres. On ne mute pas comme on veut. Le flou !

Bref !!! Je ressens la même chose que vous sauf que moi j'aurais aimé faire ce métier longtemps !  Je l'aimais !bonne reconversion à vous

Bonsoir, je suppose que tu passes l'agrégation externe ? Je pensais passer l'interne pour tout au moins me soulager du nombre d'heures (on est maintenant souvent entre 20 et 22h avec 4 ou 5 classes bref...) mais la dispo n'est pas possible pour la passer. C'est très contraignant de ce fait car les congés formations sont longs à obtenir et les mi-temps annualisés pas forcément adaptés...
J'avoue que je ne sais pas bien vers quoi aller. Je regardes les postes de la fonction publique mais c'est souvent assez loin de chez moi et avec des compétences que je n'ai pas l'impression d'avoir comme je n'ai d'expérience que l'enseignement. J'ai d'ailleurs parfois l'impression qu'être enseignant aujourd'hui, c'est être éducateur spécialisé et ce n'est pas ce que je veux être.

Effectivement, l'agrégation externe.
Je me suis fait agresser par un élève, l'an dernier, dans un des coins chauds où je travaillais. J'espérais que l'administration me repositionnerait sur un poste plus tranquille comme j'avais demandé après ce qui s'est passé mais que nenni... on m'a remis en zone violence...
Je partage ce point de vue sur le rôle d'éducateur, du moins au collège. J'exècre le collège pour cette raison. . Au lycée, il y a quand même un tri ; c'est plus mon énergie. Mais je suis fatiguée qu'on me réponde que je suis jeune, donc que je dois galérer ! Donc hop 20h et 4 niveaux. Dans mes bahuts j'ai vu bcp d'agrégées de lm à mi temps avec un autre job à côté (journalisme, adjoint en mairie , permanence syndicale.... )

Anouck Rivière a écrit:

Tessa103 a écrit:

Anouck Rivière a écrit:Bonjour !

Juste pour dire que je partage toutes les conclusions de ce fil alors que je n'ai que... 26 ans. Je suis certifiée.
J'ai l'impression d'être dégoûtée par mes conditions de travail, pas mon métier dans son coeur. J'ai adoré mes passages en lycée. Mais TZR, j'ai eu le sentiment de m'époumoner pendant 3 ans pour demander un support acceptable ; et pourtant, je suis en région parisienne. Quand on ne m'envoyait pas dans des coins chauds, on me refilait 22h, 4 niveaux,très loin... avec comme raison : "vous êtes jeune".  je me suis accrochée. Je me suis epuisée. Là j'ai pris une dispo pour passer l'agreg. Je vois les internes et j'ai l'impression de faire partie d'un même "corps " et d'être fière !  Je pensais à la base repasser le concours du privé mais en appelant les syndicats du privé je m'aperçois que la mobilité dans le privé n'est pas celle que l'on vante ; c'est bouché en lettres. On ne mute pas comme on veut. Le flou !

Bref !!! Je ressens la même chose que vous sauf que moi j'aurais aimé faire ce métier longtemps !  Je l'aimais !bonne reconversion à vous

Bonsoir, je suppose que tu passes l'agrégation externe ? Je pensais passer l'interne pour tout au moins me soulager du nombre d'heures (on est maintenant souvent entre 20 et 22h avec 4 ou 5 classes bref...) mais la dispo n'est pas possible pour la passer. C'est très contraignant de ce fait car les congés formations sont longs à obtenir et les mi-temps annualisés pas forcément adaptés...
J'avoue que je ne sais pas bien vers quoi aller. Je regardes les postes de la fonction publique mais c'est souvent assez loin de chez moi et avec des compétences que je n'ai pas l'impression d'avoir comme je n'ai d'expérience que l'enseignement. J'ai d'ailleurs parfois l'impression qu'être enseignant aujourd'hui, c'est être éducateur spécialisé et ce n'est pas ce que je veux être.

Effectivement, l'agrégation externe.
Je me suis fait agresser par un élève, l'an dernier, dans un des coins chauds où je travaillais. J'espérais que l'administration me repositionnerait sur un poste plus tranquille comme j'avais demandé après ce qui s'est passé mais que nenni... on m'a remis en zone violence...
Je partage ce point de vue sur le rôle d'éducateur, du moins au collège. J'exècre le collège pour cette raison. . Au lycée, il y a quand même un tri ; c'est plus mon énergie. Mais je suis fatiguée qu'on me réponde que je suis jeune, donc que je dois galérer ! Donc hop 20h et 4 niveaux. Dans mes bahuts j'ai vu bcp d'agrégées de lm à mi temps avec un autre job à côté (journalisme, adjoint en mairie , permanence syndicale.... )

Bonne chance et plein de réussite dans ton concours alors.
C'est vrai que les conditions actuelles sont délétères. Nos chefs font du chantage à la mission, je n'en peux plus.

Mathador a écrit:Le contexte diffère entre un concours et un détachement: lors d'un concours tu te positionnes sur une carrière, pas sur un poste particulier (je mets de côté le cas très particulier des enseignants-chercheurs).
Le traitement par l'administration peut changer lui aussi: j'ai passé 2 ans en école d'ingénieurs pour être titularisé, alors que les détachés sont accueillis directement sur le poste.
En ce qui concerne le concours CFIP, je suppose que tu as déjà consulté le fil sur le ministère des Finances, et auquel je participe ? J'en ai retenu que le bon plan, si on doit partir de zéro, est de prendre la compta (que tu pourras choisir en interne si tu retentes le concours après ta réintégration). En maths l'épreuve est facile pour un matheux ou un physicien, mais je pense qu'il te resterait pas mal de choses à travailler (tu peux regarder le site https://19enmaths.fr/ de notre collègue @Modulo pour te faire une idée).

En effet, j'ai commencé à regarder le forum.
Mon parcours en lettres ne sert que très peu de concours j'ai l'impression, c'est assez décourageant. Je vais regarder ce que ça donne la compta pour le concours externe de la CFIP en catégorie B.

@Anouck Rivière : tu es encore très jeune, tu peux assez facilement envisager une autre carrière que l'EN. Il est plus difficile de partir lorsqu'on a beaucoup à perdre. Réfléchis bien avant d'obtenir l'agrégation qui, certes, te permet de gagner davantage et de faire moins d'heures de cours mais ne change pas grand chose à la réalité du métier. J'ai croisé des agrégés qui se retrouvaient d'autant plus coincés qu'ils ne voulaient pas perdre leur statut (ou leur paye).

Saloum a écrit:@Anouck Rivière : tu es encore très jeune, tu peux assez facilement envisager une autre carrière que l'EN. Il est plus difficile de partir lorsqu'on a beaucoup à perdre. Réfléchis bien avant d'obtenir l'agrégation qui, certes, te permet de gagner davantage et de faire moins d'heures de cours mais ne change pas grand chose à la réalité du métier. J'ai croisé des agrégés qui se retrouvaient d'autant plus coincés qu'ils ne voulaient pas perdre leur statut (ou leur paye).

L'agrégation allège la peine, mais ne la supprime pas. IL est plus difficile d'être détaché, j'en ai fait l'expérience. Quand la réforme du collège et ses conséquences sur tous les niveaux à détruit -et définitivement, la suite l'a confirmé- ma discipline, j'ai essayé de partir. Plein de détachements m'étaient interdits parce qu'ils ne se font qu'à grille indiciaire similaire. Le seul qui convenait vraiment n'a pas été accepté. Je suis donc resté parce que j'étais déjà HC, bossant pas loin, et que je n'allais pas partir sous les ponts parce que mon métier ne m'intéressait plus. Ca aurait été un coup de tête, un caprice, et je suis resté pour la gamelle, comme 99 % des mes compatriotes je pense. Si j'avais eu une boule de cristal en état de fonctionnement, j'aurais évité de me reconvertir ou alors j'aurais utilisé mon énergie de l'agreg à préparer autre chose. Mais avec des si, on mettrait Lutèce en amphore...

Lefteris a écrit:

Saloum a écrit:@Anouck Rivière : tu es encore très jeune, tu peux assez facilement envisager une autre carrière que l'EN. Il est plus difficile de partir lorsqu'on a beaucoup à perdre. Réfléchis bien avant d'obtenir l'agrégation qui, certes, te permet de gagner davantage et de faire moins d'heures de cours mais ne change pas grand chose à la réalité du métier. J'ai croisé des agrégés qui se retrouvaient d'autant plus coincés qu'ils ne voulaient pas perdre leur statut (ou leur paye).

L'agrégation allège la peine, mais ne la supprime pas. IL est plus difficile d'être détaché, j'en ai fait l'expérience. Quand la réforme du collège et ses conséquences sur tous les niveaux à détruit -et définitivement, la suite l'a confirmé- ma discipline, j'ai essayé de partir. Plein de détachements m'étaient interdits parce qu'ils ne se font qu'à grille indiciaire similaire. Le seul qui  convenait vraiment n'a pas été accepté.   Je suis donc resté parce que j'étais déjà HC, bossant pas loin, et que je n'allais pas partir sous les ponts parce que mon métier ne m'intéressait plus. Ca aurait été un coup de tête, un caprice, et je suis resté pour la gamelle, comme 99 % des mes compatriotes je pense. Si j'avais eu une boule de cristal en état de fonctionnement, j'aurais évité de me reconvertir ou alors j'aurais utilisé mon énergie de l'agreg à préparer autre chose. Mais avec des si, on mettrait Lutèce en amphore...

Contre toute attente de nombreux agrégés souhaitent quitter l'EN, 4 autour de moi. C'est étonnant après avoir tant sacrifié pour obtenir ce concours.

julianna7 a écrit:Contre toute attente de nombreux agrégés souhaitent quitter l'EN, 4 autour de moi. C'est étonnant après avoir tant sacrifié pour obtenir ce concours.

C'est vrai , j'en connais aussi, et même certains ont sauté le pas. C'est relativement récent, fut un temps ou cela aurait été pris pour une fantaisie, même quand je suis rentré -tardivement- dans l'EN. Si je n'avais pas été aussi avancé dans la carrière (par reclassement à équivalence), donc ayant plus à perdre qu'à gagner, et aussi plus près de la fin, j'aurais tout mis en oeuvre pour repartir.
Je pense que les 10 -12 dernières années ont vu une dégradation accélérée du métier, et j'irai presque jusqu'à dire en outre une vraie guerre contre les enseignants, contre les disciplines également.

julianna7 a écrit:Contre toute attente de nombreux agrégés souhaitent quitter l'EN, 4 autour de moi. C'est étonnant après avoir tant sacrifié pour obtenir ce concours.

Je suis agrégée et prépare également ma reconversion. Quitter sa région natale et sa famille en raison de la disparition croissante de postes dans sa discipline, passer les concours dans l’académie où il y en a le plus et se retrouver TZR pendant au moins 10 ans car la barre des postes fixes augmente de plus en plus (tous comme les contractuels), ce n’est pas supportable.

A un moment, après des études où j’ai mis tous mes loisirs de côté car je devais travailler, j’ai envie d’avoir une vie personnelle qui ne dépend pas de décisions aléatoires de gestionnaires du rectorat. Et pourtant, c’est le métier de ma vie et je me suis battue pour le faire, venant d’un milieu extrêmement modeste. Mais c’est soit ça, soit ma santé y passera.

Une guerre contre les enseignants, c'est exactement ça. On détruit tout, les classes, les disciplines, le temps libre, le salaire, la dignité ... Ce métier est conscieusemrnt massacre sous les applaudissements d'une societé vindicative et jalouse. Pour survivre 40 ans il faudra se soumettre ou se démettre.

Tessa103 a écrit:

Mathador a écrit:Le contexte diffère entre un concours et un détachement: lors d'un concours tu te positionnes sur une carrière, pas sur un poste particulier (je mets de côté le cas très particulier des enseignants-chercheurs).
Le traitement par l'administration peut changer lui aussi: j'ai passé 2 ans en école d'ingénieurs pour être titularisé, alors que les détachés sont accueillis directement sur le poste.
En ce qui concerne le concours CFIP, je suppose que tu as déjà consulté le fil sur le ministère des Finances, et auquel je participe ? J'en ai retenu que le bon plan, si on doit partir de zéro, est de prendre la compta (que tu pourras choisir en interne si tu retentes le concours après ta réintégration). En maths l'épreuve est facile pour un matheux ou un physicien, mais je pense qu'il te resterait pas mal de choses à travailler (tu peux regarder le site https://19enmaths.fr/ de notre collègue @Modulo pour te faire une idée).

En effet, j'ai commencé à regarder le forum.
Mon parcours en lettres ne sert que très peu de concours j'ai l'impression, c'est assez décourageant. Je vais regarder ce que ça donne la compta pour le concours externe de la CFIP en catégorie B.

Je ne suis pas complètement d'accord: la connaissance de la Princesse de Clèves (cassdédi à Sarko) ne t'aidera pas beaucoup en elle-même, mais tu as en revanche acquis des compétences générales qui t'aideront ne serait-ce que pour les épreuves rédactionnelles (note de synthèse & cie).
Et cela pourra aussi t'aider pour certains postes spécialisés (par exemple, en ce moment, mon administration a publié un poste de rédacteur en chef sur la PEP).

julianna7 a écrit:Contre toute attente de nombreux agrégés souhaitent quitter l'EN, 4 autour de moi. C'est étonnant après avoir tant sacrifié pour obtenir ce concours.

Pour ceux qui sont titulaires et qui se reconvertissent dans le public, ce n'est pas une perte sèche: il est tenu compte de leur indice plus élevé.
Et quand on baigne dans le monde EN, on ne se rend pas forcément compte que même la paye des agrégés est en réalité lamentable. Les néo-titulaires de mon corps (dont les externes sont titularisés à bac+4) gagnent plus que les agrégés néo-titulaires, et l'écart se creuse puisque l'indemnité maison de mon corps est progressive et la prime Grenelle est dégressive.
À ce stade, quand on a un projet solide de reconversion, l'investissement passé dans l'agrégation est un coût irrécupérable dont il ne faut rationnellement plus tenir compte.

Il est tenu compte de leur indice plus élevé même si on a démissionné et qu'on devient contractuel du public..? Ou bien tu parles uniquement du cas détachement ou concours ?

Seulement le cas du détachement longue durée ou de l'obtention du concours lorsqu'on est encore titulaire du corps des agrégés, et dans les limites usuelles (pour les lauréats d'un concours, le grade pour l'indice administratif et le corps pour l'indice de rémunération).
Si on démissionne entre temps, il n'y a pas de reprise automatique pour les contractuels du public (donc l'indice est généralement négocié), et pour ceux qui obtiennent un nouveau concours l'éventuelle reprise se fait en durée de services (et les services en A comptent donc tous de la même façon).

Mathador a écrit:

Tessa103 a écrit:

Mathador a écrit:Le contexte diffère entre un concours et un détachement: lors d'un concours tu te positionnes sur une carrière, pas sur un poste particulier (je mets de côté le cas très particulier des enseignants-chercheurs).
Le traitement par l'administration peut changer lui aussi: j'ai passé 2 ans en école d'ingénieurs pour être titularisé, alors que les détachés sont accueillis directement sur le poste.
En ce qui concerne le concours CFIP, je suppose que tu as déjà consulté le fil sur le ministère des Finances, et auquel je participe ? J'en ai retenu que le bon plan, si on doit partir de zéro, est de prendre la compta (que tu pourras choisir en interne si tu retentes le concours après ta réintégration). En maths l'épreuve est facile pour un matheux ou un physicien, mais je pense qu'il te resterait pas mal de choses à travailler (tu peux regarder le site https://19enmaths.fr/ de notre collègue @Modulo pour te faire une idée).

En effet, j'ai commencé à regarder le forum.
Mon parcours en lettres ne sert que très peu de concours j'ai l'impression, c'est assez décourageant. Je vais regarder ce que ça donne la compta pour le concours externe de la CFIP en catégorie B.

Je ne suis pas complètement d'accord: la connaissance de la Princesse de Clèves (cassdédi à Sarko) ne t'aidera pas beaucoup en elle-même, mais tu as en revanche acquis des compétences générales qui t'aideront ne serait-ce que pour les épreuves rédactionnelles (note de synthèse & cie).
Et cela pourra aussi t'aider pour certains postes spécialisés (par exemple, en ce moment, mon administration a publié un poste de rédacteur en chef sur la PEP).

julianna7 a écrit:Contre toute attente de nombreux agrégés souhaitent quitter l'EN, 4 autour de moi. C'est étonnant après avoir tant sacrifié pour obtenir ce concours.

Pour ceux qui sont titulaires et qui se reconvertissent dans le public, ce n'est pas une perte sèche: il est tenu compte de leur indice plus élevé.
Et quand on baigne dans le monde EN, on ne se rend pas forcément compte que même la paye des agrégés est en réalité lamentable. Les néo-titulaires de mon corps (dont les externes sont titularisés à bac+4) gagnent plus que les agrégés néo-titulaires, et l'écart se creuse puisque l'indemnité maison de mon corps est progressive et la prime Grenelle est dégressive.
À ce stade, quand on a un projet solide de reconversion, l'investissement passé dans l'agrégation est un coût irrécupérable dont il ne faut rationnellement plus tenir compte.

Merci de tes encouragements.
Je vais commencer à cibler les concours qui m'intéressent et les épreuves pour pouvoir ensuite franchir le pas et passer les concours.

Phylia a écrit:Bonsoir !
J'ai décidé de franchir le pas et de demander mon détachement pour une autre Fonction Publique qui est prête à m'embaucher quand je le souhaite (je reste assez vague à dessein, car trop reconnaissable, sinon). Les démarches à effectuer, du côté de mon administration d'accueil sont simples (lettre de motivation et CV à la DRH qui me connaît depuis des années). Côté EN, en revanche, je ne sais par où commencer et trouve des infos contradictoires de part et d'autre.
Quelqu'un parmi vous ayant effectué un détachement saurait-il m'expliquer à qui et comment adresser ma demande à l'EN ?
Autres questions : combien de temps cela prend-il pour obtenir une réponse de l'EN ? En cas de refus pour "nécessité de service", quels sont les recours possibles ?
Merci à ceux qui pourront m'aider à y voir clair !
PS : Je demande un détachement pour la rentrée de janvier 2024.

Je m'auto-cite pour donner des nouvelles, si jamais ça peut intéresser des collègues dans une situation similaire.
J'ai contacté par mail ma DPE qui m'a indiqué, dès le lendemain, de lui envoyer ma demande qu'elle transmettra à la DRH. C'est elle aussi qui me communiquera la réponse.
J'ai aussi envoyé la demande à l'adresse trouvée sur la page dédiée du site de l'éducation nationale : detachesfranceseconddegre@education.gouv.fr . Là, sans surprise, pas encore de réponse.

Mathador a écrit:

julianna7 a écrit:Contre toute attente de nombreux agrégés souhaitent quitter l'EN, 4 autour de moi. C'est étonnant après avoir tant sacrifié pour obtenir ce concours.

Pour ceux qui sont titulaires et qui se reconvertissent dans le public, ce n'est pas une perte sèche: il est tenu compte de leur indice plus élevé.
Et quand on baigne dans le monde EN, on ne se rend pas forcément compte que même la paye des agrégés est en réalité lamentable. Les néo-titulaires de mon corps (dont les externes sont titularisés à bac+4) gagnent plus que les agrégés néo-titulaires, et l'écart se creuse puisque l'indemnité maison de mon corps est progressive et la prime Grenelle est dégressive.
À ce stade, quand on a un projet solide de reconversion, l'investissement passé dans l'agrégation est un coût irrécupérable dont il ne faut rationnellement plus tenir compte.

Voilà, un exemple concret : je suis l'équivalent d'un agrégé échelon 7 et je gagne de l'ordre de 5000€/mois avant impôts. Mes collègues ne me croient pas quand je leur donne ma première paie d'agrégée : 1400€. Venez au MinEFi !

Niht a écrit:

Mathador a écrit:

julianna7 a écrit:Contre toute attente de nombreux agrégés souhaitent quitter l'EN, 4 autour de moi. C'est étonnant après avoir tant sacrifié pour obtenir ce concours.

Pour ceux qui sont titulaires et qui se reconvertissent dans le public, ce n'est pas une perte sèche: il est tenu compte de leur indice plus élevé.
Et quand on baigne dans le monde EN, on ne se rend pas forcément compte que même la paye des agrégés est en réalité lamentable. Les néo-titulaires de mon corps (dont les externes sont titularisés à bac+4) gagnent plus que les agrégés néo-titulaires, et l'écart se creuse puisque l'indemnité maison de mon corps est progressive et la prime Grenelle est dégressive.
À ce stade, quand on a un projet solide de reconversion, l'investissement passé dans l'agrégation est un coût irrécupérable dont il ne faut rationnellement plus tenir compte.

Voilà, un exemple concret : je suis l'équivalent d'un agrégé échelon 7 et je gagne de l'ordre de 5000€/mois avant impôts. Mes collègues ne me croient pas quand je leur donne ma première paie d'agrégée : 1400€. Venez au MinEFi !

Je me tue à le dire, merci. Je gagnais en 12 ans de métier ce que j'ai perçu par la suite  agrégé HC (docn pas tout de suite)  ,pour avoir fait un reconversion dans le mauvais sens ( et sans retour malgré mes essais). Certes avec des primes et indemnités,  et j'aurai environ 200 € de plus à la retraite comme enseignant, grâce à l'échelle B ( que tout le monde n'aura peut-être pas). Mais j'ai intérêt à vivre longtemps pour me rembourser de toute ce que j'aurai perdu en activité  
Conclusion : candidats EN , passez votre chemin (même le goût de la matière, qui induit tant de sacrifices,  est foulé aux pieds), jeunes brebis égarées malgré tout, préparez  vite votre reconversion, sur deux ou trois ans,le temps de se retourner.