[F3] TEMOIGNAGE. un enseignant en NSI stagiaire pose sa démission à la veille de la rentrée

Qui ont comme point commun une procédure de formation et/ou vérification des acquis plus expéditives qu'un concours disciplinaire suivi d'une année de stage.
Ce qui n'empêche pas certains des collègues d'avoir largement les compétences requises.

Enaeco a écrit:Le témoignage des démissionnaires ou des frustrés du système est souvent égocentré et dans l'émotion. On peut difficilement leur reprocher tant la situation est violente à vivre.

Les journalistes ne vont pas non plus creuser la question du pourquoi de ce "système qui date, qui n'est plus en phase avec la société d'aujourd'hui" à opposer avec le système actuel qui malgré ses défauts est censé permettre aux français d'avoir un accès au système éducatif homogène et de permettre à ses agents un peu de mobilité.
On ne peut pas dire que ce soit un franc succès mais un recrutement académique n'irait pas dans ce sens là.

Autre argument qui a été évoqué : dans les académies très demandées, il y a moins de postes que d'heureux lauréats du concours.
Un concours académique conduirait à refuser des candidats "au niveau" (mais comme ça, ils n'ont même pas besoin de démissionner...).

En revanche, je m'interroge sérieusement sur le nombre de candidats qui ne se présentent pas à un concours de l'enseignement parce qu'il n'est pas académique. Stat malheureusement inaccessible...

Pour ce qui est du niveau de recrutement à bac+5 il ne faudrait pas oublier que beaucoup de candidats des années 90 étaient des candidats à bac+4, maîtrise, plus prépa concours, donc +5. Et à l'époque, étant donné le nombre des candidats, l'obtention du concours immédiatement n'était pas la règle.

Pour le recrutement des PE, j'avais posé la question plus haut, le recrutement a-t-il été passé au niveau académique, comme le suggère notre malheureux néotitulaire, ou l'a-t-il toujours été ?

Toujours pour le recrutement académique des PE, ce n'était pas non plus la solution facile pour obtenir son académie. Dans les années 90 mon académie était largement excédentaire en candidats et ceux qui souhaitaient avoir le concours rapidement allaient le passer dans des académies voisines déficitaires pour ensuite attendre de revenir dans leur académie. Sur mes quatre amies de fac qui ont passé le concours pour être PE, trois l'ont fait dans des académies voisines (par contre il est vrai qu'elles ont choisi l'académie où elles présentaient le concours, pas de mouvement national).

Pour ce qui est de l'information des candidats concernant les mutations, désolé, mais "à mon époque" il n'y avait aucune information officielle non plus, simplement nous étions tous au courant et pourtant les journalistes n'en faisaient pas des choux gras à chaque rentrée. Donc, dire qu'ils n'étaient pas courant, il ne faut pas exagérer (une fois de plus, le lauréat malheureux précise que sa mère est enseignante depuis 30 ans).

Il y a bien longtemps (avant 1969), il y avait une école normale d'instituteurs par département, qui recrutait au niveau troisième, la préparation au baccalauréat se faisait à l'EN et la formation durait 4 ans. Le recrutement a ensuite été reporté après le bac (je suis une des dernières à avoir passé le concours en fin de 3ème, concours commun 3ème - seconde - première -terminale, boursière ensuite jusqu'au bac, où j'étais censée rejoindre l'EN). Une fois titulaire (dans le département où on avait passé le concours), il fallait pour obtenir une mutation (un exeat du département ...), trouver un instituteur avec qui échanger son poste. Et donc évidemment la difficulté du concours (le nombre de candidats) dépendait grandement du département où on le passait. Mais à cette époque là, le Bac était académique, et sa difficulté, etc., etc.
Ensuite ... tout a changé.

Voltaire a écrit:Il y a bien longtemps (avant 1969), il y avait une école normale d'instituteurs par département, qui recrutait au niveau troisième, la préparation au baccalauréat se faisait à l'EN et la formation durait 4 ans. Le recrutement a ensuite été reporté après le bac (je suis une des dernières à avoir passé le concours en fin de 3ème, concours commun 3ème - seconde - première -terminale, boursière ensuite jusqu'au bac, où j'étais censée rejoindre l'EN). Une fois titulaire (dans le département où on avait passé le concours), il fallait pour obtenir une mutation (un exeat du département ...), trouver un instituteur avec qui échanger son poste. Et donc évidemment la difficulté du concours (le nombre de candidats) dépendait grandement du département où on le passait. Mais à cette époque là, le Bac était académique, et sa difficulté, etc., etc.
Ensuite ... tout a changé.

Des copines de lycée sont devenues institutrices après leur bac, concours et entrée à l'école Normale. La réforme est arrivée au début des années 80, un cousin a du passer son DEUG en même temps que ses cours à l'Ecole Normale.
J'écoutais récemment à la radio, une jeune PE stagiaire. Dans l'académie de Nice, il fallait au moins 14,5 pour être admise.
Il n'est pas toujours facile de muter non plus pour les PE. Une niece à mis des années avant de changer de département ( celui d'a côté) ou son conjoint a été muté ( eaux et forêt). Il a fallu des problèmes de santé pour qu'elle l'obtienne cette année ( 1 heure de route × 2) .
Son conjoint avait la contrainte de devoir habiter sur place.

L'article cité par Gauvain31 page 1 a de nouveau été publié le 29/12/2022 dans la section "Retro. Témoignage", qui regroupe "des actualités qui ont marqué l'année 2022".

https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/retro-temoignage-nous-sommes-de-plus-en-plus-denigres-un-enseignant-stagiaire-a-pose-sa-demission-la-veille-de-la-rentree-2673504.html