Comment lutter quand les élèves oublient toutes les notions au fur et à mesure ?

Kilmeny a écrit:

Baldred a écrit:

valle a écrit:J'essaiais juste d'expliquer que, pour moi, ce n'est pas étonnant que les élèves doivent "apprendre le présent et le futur de sa langue" à l'école.

Inutile d'expliquer alors, je le pense aussi, mais je ne pense pas que ce soit un défaut d'apprentissage qui explique qu'ils sachent là dessus. C'est là le point de la discussion je crois.

Ils se contentent de leur ignorance.

A te lire, c'est ce que tu fais aussi.
Relis peut-être le titre du fil ?

Pourquoi retiendraient-ils quelque chose,vu que le passage au niveau supérieur est automatique, peu importe les résultats ?
Attendons de voir si les annonces du ministre changeront la donne (en tout cas, on ne peut pas faire pire que la démagogie dans laquelle baigne actuellement l'école, sous couvert de "bienveillance")

voyageur a écrit:Pourquoi retiendraient-ils quelque chose,vu que le passage au niveau supérieur est automatique, peu importe les résultats ?
Attendons de voir si les annonces du ministre changeront la donne (en tout cas, on ne peut pas faire pire que la démagogie dans laquelle baigne actuellement l'école, sous couvert de "bienveillance")

Nous n'avons je crois rien à attendre, sinon une nouvelle démagogie, sous couvert d'efficacité, en fait de tri social.

Baldred a écrit:

Kilmeny a écrit:

Baldred a écrit:

valle a écrit:J'essaiais juste d'expliquer que, pour moi, ce n'est pas étonnant que les élèves doivent "apprendre le présent et le futur de sa langue" à l'école.

Inutile d'expliquer alors, je le pense aussi, mais je ne pense pas que ce soit un défaut d'apprentissage qui explique qu'ils sachent là dessus. C'est là le point de la discussion je crois.

Ils se contentent de leur ignorance.

A te lire, c'est ce que tu fais aussi.
Relis peut-être le titre du fil ?

??????
Les arguments ad hominem n'ont jamais fait avancer les débats..

Je ne suis pas d'accord avec la théorie selon laquelle les élèves n'ont pas les bonnes méthodes pour mémoriser et qu'il faut sans cesse évaluer ou faire des rappels. Si on a besoin de faire systématiquement des rappels c'est justement parce que les élèves ne mémorisent pas sur le long terme. Et multiplier les évaluations pour maintenir en mémoire c'est plus des additions de mémorisation à court terme qu'une véritable mémorisation sur le long terme. Réactiver sans cesse la mémoire courte ne provoque pas une mémorisation à long terme.

La mémorisation sur le long terme demande plus d'efforts, nous la mobilisons quand notre cerveau y trouve un profit. C'est un mixte entre la motivation de retenir qui est consciente et l'inconscient qui doit être convaincu que le profit existe.

On retient nettement moins les numéros de téléphone qu'avant depuis que les smartphone le font à notre place.

On peut toujours expliquer et développer des méthodes mémorisation, cela ne sera pas effice car c'est totalement inutile pour suivre une scolarité actuellement en France.

D'ailleurs, en France, dès qu'on donne un exemple de problèmes de mémorisation, alors systématiquement quelqu'un va se demander si c'est vraiment utile de mémoriser ce point précis.

Si bien qu'en mathématiques, à chaque nouveau programme, on perd des propriétés qu'on devait mémoriser avant, et à la fin on remet en question la mémorisation des tables de multiplication puis celles d'addition et nous avons déjà des élèves qui ne savent plus lire des nombres au-delà de 10 000 et même 1 000...

Pour apprendre à soulever 100 g ce n'est pas vraiment utile d'être capable de soulever 100 kg. Donc les cours de musculation du cerveau ne servent à rien, car justement ça ne sert à rien au quotidien.

Quand dans notre génération, nous devions apprendre des tonnes de connaissances comme les conjugaisons ou bien des tables de multiplication alors personne n'avait besoin de nous expliquer comment on muscle le cerveau car justement pour se muscler il suffit de faire des exercices. Mais actuellement, nous formatons des mous du cerveau et on admire ceux qui ont un cerveau tout juste moyen si on le comparait avec ceux des générations antérieures. Et je ne suis pas tombé dans le "c'était mieux avant" car les études le prouvent, et PISA vient encore de prouver que l'on creuse activement et efficacement !!!


La logique voudrait que si on enseigne des méthodes mémorisation alors on donne aussi des connaissances à mémoriser plus importantes en quantité ou bien de faire ne sorte que la mémorisation à court terme soit totalement inefficace. Mais il faut un sacré courage pour lutter tout seul contre des moulins et on risque fortement de se prendre la foudre ! D'ailleurs même quand on demande de retenir quelques formules de volumes, nous avons régulièrement des parents qui se demandent si c'est normal surtout quand il s'agit d'un jeune collègue et comme j'ai plus de 20 ans d'ancienneté c'est souvent à moi de répondre que oui c'est normal et je m'abstiens de rappeler qu'à leur époque ils devaient en apprendre bien plus et bien plus jeune...

Je pense que la mauvaise réputation du "par coeur" est encore très présente. On veut totalement ignorer tout ce qui découle de cet apprentissage. On compare une somme de connaissances à une clef usb, qu'il suffit de brancher. Mais avant, quand le vocabulaire était contenu dans un dictionnaire, a-t-on envisagé un jour de se promener avec un dico pour avoir du vocabulaire ?

En Histoire-Géo, quand un élève ne fait pas vraiment de différence entre 1945 et l'antiquité, est-ce intéressant d'évoquer le moyen âge ?

On a tellement voulu faire croire que c'était idiot d'apprendre des dates qu'à la fin, on forme des idiots qui ne savent plus rien.

Ca faisait longtemps qu'on ne nous avait pas proposé de "muscler" notre cerveau...

Soirée a écrit:Ca faisait longtemps qu'on ne nous avait pas proposé de "muscler" notre cerveau...

Il en aurait peut-être un peu besoin au vu de la catastrophe actuelle.

Je pense que la métaphore de la musculation est plus simple à évoquer que la plasticité du cerveau.

Kilmeny a écrit:

Baldred a écrit:

Kilmeny a écrit:

Baldred a écrit:

Inutile d'expliquer alors, je le pense aussi, mais je ne pense pas que ce soit un défaut d'apprentissage qui explique qu'ils sachent là dessus. C'est là le point de la discussion je crois.

Ils se contentent de leur ignorance.

A te lire, c'est ce que tu fais aussi.
Relis peut-être le titre du fil ?

??????
Les arguments ad hominem n'ont jamais fait avancer les débats..

Les commentaires hâtifs et définitifs non plus, mais au moins tu manies si bien les smileys.

J'ai le même constat cette année avec ma classe de 3e, c'est désespérant puisque en 3e, le temps de revenir sur les bases est plutôt limité. Perso j'avance pour équiper ceux qui partiront en lycée général, ceux qui ne savent toujours pas retrouver un verbe dans la phrase partiront ailleurs donc je les laisse se dépatouiller sauf quand ils me demandent avec intérêt des rattrapages.
Pour les autres niveaux j'utilise la méthode 1/1/1 des sciences cognitives ( 1 jour, 1 semaine ,1mois). Pour ceux qui ne connaissent pas:
J1- leçon + exos: les élèves doivent apprendre ou au minima relire le soir la leçon et finir les exos.
J2- routine en début de cours sur la leçon d'hier + correction des exos/ éventuelles questions
J5- routine
J8- une semaine après petite évaluation
3 semaines/1 mois après : routine .
Egalement je leur demande de faire un DM gramm/ortho/conjug tous les 15 jours qui reprend des notions vues le ou les mois antérieurs ( 1 exo de chaque notion ), s'ils le font sérieusement cela permet de cimenter les bases dans la mémoire et en plus ils peuvent avoir une note sympa.
Autre chose qui aide: à la fin de chaque grosse notion ( surtout en grammaire de phrase) je leur demande de faire une carte mentale à la maison puis on met en commun, un élève explique aux autres sa carte mentale .