Je veux conserver mon groupe classe !

Mathador a écrit:

fanette a écrit:

meevadeborah a écrit:
Eh bien il y a 53h à faire en maths : on a trois classes par niveau et il faut faire 4 groupes en 6e et en 5e d'après les stat fournies.
Nous sommes 3 profs sur l'établissement et apportons 54h.
Sauf que le chef est obligé - il n'en démord pas - d'aligner les 3 classes pour faire 4 groupes, d'où la nécessité d'être 4 profs en même temps sur certaines heures. Pour cela on envoie quelqu'un ailleurs, ça libère des heures qu'un autre prof vient faire chez nous et bingo ! On a notre 4e roue du carosse...

Ou alors, pour les maths par ex : on aligne tous les 6e en M1 et en S4. En M1, 3 des 4 groupes de 6e ont math avec prof 1, prof 2, prof 3, l'autre groupe n'a pas cours. En S4, le 4e groupe a cours avec prof 1, les autres groupes rentrent chez eux...

En ville, c'est quelque chose que je percevrais comme encore plus infernal qu'un service partagé…

Bien sûr un complément de service est plus ou moins douloureux suivant les situations.
Par chez nous c'est de pire en pire. Pour exemple, un collègue est sur 3 établissements : un collège et un lycée de la même ville et un autre collège à 1h30 de voiture. En histoire géographie.

C'est pour ça que j'avais précisé « en ville ».
S'il était question pour moi d'un complément lointain, je préférerais encore compléter hors discipline.

Je me demandais s'il ne faudrait pas remplir le registre de santé et sécurité pour y écrire les effets de cette réforme sur notre santé ? Pensez-vous que ce soit une bonne idée ou va-t-on simplement nous répondre d'aller voir un psy ou de changer de profession ?

ça me ferait rire qu'ils te disent de changer de profession, quand on voit la difficulté qu'il y a à quitter l'éducation nationale avec une rupture conventionnelle.

Je pense que tu es en droit de remplir un document qui atteste de la dégradation de tes conditions de travail, ce qui a un impact sur ta santé. Maintenant, c'est peut être un peu tôt pour y songer.

Garance a écrit:Dans Libé ce matin.

https://i.servimg.com/u/f87/13/93/95/24/04aebd10.jpg

La « formation des enseignants aux pédagogies innovantes » comme solution miracle: sans commentaire…
Tout comme le « principe du vivre-ensemble » qui consiste à fermer les yeux sur la fuite des meilleurs (ou simplement des vrais élèves) vers le privé sous contrat.

Chutney a écrit:ça me ferait rire qu'ils te disent de changer de profession, quand on voit la difficulté qu'il y a à quitter l'éducation nationale avec une rupture conventionnelle.

Je pense que tu es en droit de remplir un document qui atteste de la dégradation de tes conditions de travail, ce qui a un impact sur ta santé. Maintenant, c'est peut être un peu tôt pour y songer.

merci Chutney pour ta réponse, c'est aussi ce que je me disais.

Pour écrire dans les RSST il vaut mieux attendre la rentrée prochaine : les conditions de travail seront concrètes, vérifiables, et évidemment (encore plus) mauvaises que cette année. On pourra y écrire surtout si on a les groupes à très forts effectifs, si on a eu une dégradation de ses conditions de travail à cause des EDT, des changements de salle, des trous qui empêchent de travailler sur place dans l'EPLE quand on n'a pas "sa" salle, ou quand on a le groupe d'élèves avec tous les comportements perturbateurs qui nous font craquer (parce qu'on les sépare dans les classes lors des constitutions, mais dans les groupes comme en LV non bilangue ils sont tous réunis et c'est juste l'enfer sur terre).
Pour l'instant, on fait des suppositions. Et puis le RSST, franchement, il faut y écrire mais pour ce que ça change... c'est devenu une simple procédure sans effets réels, hélas.

Un groupe de soutien à des élèves ... c'est dix douze maximum. Au-delà c'est du grand délire. Surtout que le groupe des faibles sera aussi celui des plus agités. Concrètement, comme d'habitude, ce sera le ministère n'a rien prévu mais vous devez trouver le fonctionnement! Nos responsables chanteront leurs louanges. Et nous, nous chanterons nos misères car en plus de ne pas être payés plus, nous devrons nourrir cette usine à gaz avec plus de temps passé et des emplois du temps complètement explosés! On nous moque, on nous détruit! D'ordinaire, je suis patient, calme et paisible. Mais depuis ce délire soudain de décembre, vanté comme la solution parfaite, je ne peux plus l'entendre.

Élèves et enseignants sont encore des cobayes.