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mistougri
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Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ? - Page 21 Empty Re: Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ?

par mistougri Mer 27 Avr 2016 - 14:46
kioupsPBT a écrit:mistougri : si, si, en maths aussi, on peut improviser. Bon, je ne le fais plus, mais ça m'est arrivé !
Je le fais parfois quand il reste 10 minutes à meubler, j'invente des exercices.Je ressors souvent mes cours de l'an dernier sans les avoir trop relus avant.
Reine Margot
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Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ? - Page 21 Empty Re: Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ?

par Reine Margot Mer 27 Avr 2016 - 14:46
Cripure a écrit:

Oui, je suis un fainéant.
J'ai passé l'agrégation de lettres classiques parce que c'était facile pour moi à l'époque, vu mon niveau en langues anciennes.
Au lycée, j'étais fainéant.
Parce que j'aime ne faire que ce dont j'ai envie sur l'instant.
Je suis fainéant depuis que je suis prof. Je ne prépare aucune séance, aucune séquence. Je lis ce que j'ai envie de lire, j'en sais tellement trop pour ce que j'ai à enseigner ! Je corrige les copies comme j'ai envie de le faire, en deux jours ou en six semaines. Je n'ai pas une seule trace écrite d'une seule séance depuis septembre 88, rien de rien. Je ne remplis pas le cahier de textes, je fais deux ou trois devoirs par trimestre et par classe, point (il paraît qu'il en faut plein d'autres, ça m'est indifférent).
Mes élèves ont d'excellents résultats au Bac, malgré mon absence d'efforts pour ce brillant résultat.
J'ai la conscience parfaitement tranquille. Je suis un des piliers de mon bahut. Je ne pense pas être un boulet, mais je m'en fous, au fond.
Et je n'ai aucun compte à vous rendre.

Je suis sûre que vous faites un cours magistral affraid affraid Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ? - Page 21 2932675289 Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ? - Page 21 2932675289 :ace: :ace: :ace:

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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
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par Rendash Mer 27 Avr 2016 - 14:48
Reine Margot a écrit:
Je suis sûre que vous faites un cours magistral affraid [...]:ace:

Tandis qu'au SGUNSA, on préfère un cours mistral à tout âge :lol:
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User5899
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par User5899 Mer 27 Avr 2016 - 14:50
Reine Margot a écrit:
Cripure a écrit:

Oui, je suis un fainéant.
J'ai passé l'agrégation de lettres classiques parce que c'était facile pour moi à l'époque, vu mon niveau en langues anciennes.
Au lycée, j'étais fainéant.
Parce que j'aime ne faire que ce dont j'ai envie sur l'instant.
Je suis fainéant depuis que je suis prof. Je ne prépare aucune séance, aucune séquence. Je lis ce que j'ai envie de lire, j'en sais tellement trop pour ce que j'ai à enseigner ! Je corrige les copies comme j'ai envie de le faire, en deux jours ou en six semaines. Je n'ai pas une seule trace écrite d'une seule séance depuis septembre 88, rien de rien. Je ne remplis pas le cahier de textes, je fais deux ou trois devoirs par trimestre et par classe, point (il paraît qu'il en faut plein d'autres, ça m'est indifférent).
Mes élèves ont d'excellents résultats au Bac, malgré mon absence d'efforts pour ce brillant résultat.
J'ai la conscience parfaitement tranquille. Je suis un des piliers de mon bahut. Je ne pense pas être un boulet, mais je m'en fous, au fond.
Et je n'ai aucun compte à vous rendre.

Je suis sûre que vous faites un cours magistral affraid affraid Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ? - Page 21 2932675289 Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ? - Page 21 2932675289 :ace: :ace: :ace:
Oui, parfois. Parfois pas. L'élève de 1reS sur le cahier duquel je m'appuie pour établir la liste de bac a pris quasiment 190 pages de notes depuis septembre, je suis :shock:
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par kioupsPBT Mer 27 Avr 2016 - 14:52
mistougri a écrit:
kioupsPBT a écrit:mistougri : si, si, en maths aussi, on peut improviser. Bon, je ne le fais plus, mais ça m'est arrivé !
Je le fais parfois quand il reste 10 minutes à meubler, j'invente des exercices.Je ressors souvent mes cours de l'an dernier sans les avoir trop relus avant.

Ca m'est arrivé d'arriver en classe sans savoir du tout ce que j'allais faire. J'ouvrais le livre et c'était parti ! Ca se passait pas si mal que ça mais je n'oserai pas du tout le refaire maintenant !

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par Reine Margot Mer 27 Avr 2016 - 14:53
Cripure a écrit:
Reine Margot a écrit:
Cripure a écrit:

Oui, je suis un fainéant.
J'ai passé l'agrégation de lettres classiques parce que c'était facile pour moi à l'époque, vu mon niveau en langues anciennes.
Au lycée, j'étais fainéant.
Parce que j'aime ne faire que ce dont j'ai envie sur l'instant.
Je suis fainéant depuis que je suis prof. Je ne prépare aucune séance, aucune séquence. Je lis ce que j'ai envie de lire, j'en sais tellement trop pour ce que j'ai à enseigner ! Je corrige les copies comme j'ai envie de le faire, en deux jours ou en six semaines. Je n'ai pas une seule trace écrite d'une seule séance depuis septembre 88, rien de rien. Je ne remplis pas le cahier de textes, je fais deux ou trois devoirs par trimestre et par classe, point (il paraît qu'il en faut plein d'autres, ça m'est indifférent).
Mes élèves ont d'excellents résultats au Bac, malgré mon absence d'efforts pour ce brillant résultat.
J'ai la conscience parfaitement tranquille. Je suis un des piliers de mon bahut. Je ne pense pas être un boulet, mais je m'en fous, au fond.
Et je n'ai aucun compte à vous rendre.

Je suis sûre que vous faites un cours magistral affraid affraid Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ? - Page 21 2932675289 Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ? - Page 21 2932675289 :ace: :ace: :ace:
Oui, parfois. Parfois pas. L'élève de 1reS sur le cahier duquel je m'appuie pour établir la liste de bac a pris quasiment 190 pages de notes depuis septembre, je suis :shock:

Je plaisantais. J'ai toujours beaucoup plus appris en tant qu'élève en cours magistral quand quand le prof essayait de nous "mettre en activité"...

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InvitéCa
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Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ? - Page 21 Empty Re: Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ?

par InvitéCa Mer 27 Avr 2016 - 15:10
Dimka a écrit:Tout cela ne nous explique pas comment « pas motivé par son boulot » se transforme en « fainéant ».

Et donc de façon plus large : qu’est-ce qui justifie qu’on juge les gens sur autre chose que sur l’accomplissement de la tâche pour laquelle ils sont payés ? En quoi leurs états d’âme, leur état d’esprit, leurs motivation… importent pour savoir s’ils font bien le travail pour lequel ils sont payés ? Qu’importent qu’ils le fassent en traînant des pieds, avec mauvaise volonté, mauvaise humeur, et en y consacrant le moins de temps possible ?

Canardo a écrit:Les profs qui défendent l'idée âprement l'idée qu'un prof fainéant n'est pas forcément un boulet sont vraisemblablement eux-mêmes de gros fainéants...
Encore faudrait-il le démontrer, ou produire un semblant d’argumentaire qui pourrait justifier cette assertion. Mais passons : si c’était exact, pourquoi serait-ce un problème ? Apparemment, le terme « fainéant » te semble insultant, « gros fainéant » encore pire. Mais, pourquoi ? En quoi être fainéant empêcherait de faire correctement son boulot ? Il suffit d’être efficace. Des gens bosseurs, appliqués, enthousiastes, consciencieux, petits tâcherons qui passent des heures et des heures à produire de la merde ou à brasser du vent, ça existe aussi. Des types vaguement culpabilisants pour les gros branleurs comme moi, en attendant, j’imagine qu’ils sont toujours en train de passer leur capes, ou leur L1…

Salut Dimka.
Bien sûr, l'équivalence "pas motivé par son boulot = fainéant" est abusive mais ce que j'expliquais dans un post précédent, c'est qu'on fait quand même un métier particulier en ce sens qu'il est possible de très peu travailler et que cela passe crème. J'ai vu des collègues préparer des cours le matin même en photocopiant à la va-vite des pages de manuel, j'en ai vu d'autres avec trois notes à la fin du trimestre, des profs de français ou de maths qui n'avaient que 4 classes. Et pourtant, ils ont payés pareil donc n'ont pas de pression particulière pour en faire plus. Alors bien sûr, on pourrait rétorquer que les notes, ça ne fait pas tout, qu'il existe de très bon profs qui sont des branleurs, sans doute, mais en règle générale, c'est faux; ce sont souvent les pires. Les élèves marchent à la carotte ; à moins d'avoir des petits anges, si tu ne donnes pas des contrôles régulièrement, ils ne s’entraînent pas et ne travaillent pas chez eux ; c'est aussi simple que ça. Si on arrive avec un cours préparé au dernier moment, on maîtrise moins bien son sujet et cela s'en ressent, c'est pas un scoop. Donc pour revenir à l'idée de départ, les profs les moins motivés peuvent facilement basculer dans la fainéantise parce qu'hormis leur conscience professionnelle, rien ne les oblige vraiment à se bouger. D'ailleurs, n'importe qui l'a expérimenté: quand on est fatigué ou quand qqch nous occupe fortement l'esprit, on a tendance à se laisser aller niveau boulot; c'est humain. Là où à mon avis, ça pose problème, c'est quand c'est sur toute l'année, sur toute une carrière. C'est quand "l'accomplissement de la tâche pour laquelle ils sont payés" n'est pas fructueux. Le prof en question devient alors un vrai boulet.  

Pour le terme "fainéant", je souscris totalement à la distinction établie par Décalage-C Hier à 22:50
Il ne faut pas confondre fainéant et partisan du moindre effort je dirais.
Le premier ne fait rien et s'en fiche alors que le deuxième est consciencieux mais s'économise.

Rendash
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Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ? - Page 21 Empty Re: Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ?

par Rendash Mer 27 Avr 2016 - 15:13
Canardo a écrit: Si on arrive avec un cours préparé au dernier moment, on maîtrise moins bien son sujet et cela s'en ressent, c'est pas un scoop.

Ha non, ça c'est très con. C'est confondre le sujet et le cours, ce qui est parfaitement stupide.




Maîtriser le sujet est évidemment la base, indispensable, etc. Et ça ne se fait, évidemment, pas au dernier moment, mais sur l'ensemble des études et de la carrière.
Le cours, lui, peut être parfaitement préparé à la dernière minute, si le sujet est maîtrisé.
Si le sujet ne l'est pas, le cours peut être préparé six mois à l'avance, il ne sera pas bon pour autant ; et c'est bien le problème avec les dogmes de la "fiche de prep' " de l'ESPE, et le désir de virer du disciplinaire au profit de modules didactiques et pédagogiques.



Dernière édition par Rendash le Mer 27 Avr 2016 - 15:17, édité 1 fois
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par Lefteris Mer 27 Avr 2016 - 15:16
Reine Margot a écrit:]

Je plaisantais. J'ai toujours beaucoup plus appris en tant qu'élève en cours magistral quand quand le prof essayait de nous "mettre en activité"...
Evidemment.  Je suis d'une époque où ça se pratiquait peu, mais qu'est-ce qu'on aimait le glandage en groupe, les rares fois où on y avait droit !
Pour apprendre, il va de soi qu'un cours magistral dense permet d'apprendre plus , plus vite. On fait des "ateliers", quand on prépare des concours ?  Non, on réclame du magistral , et toujours plus... Et cest bien pour ça qu'on n'apprenait rien à l'IUFM, avec les jacasse-parties en îlots.
Les rares fois où je fais moi-même des "ateliers", je regarde faire, eh bien un travaille, les autres glandent, et le niveau sonore monte.


Dernière édition par Lefteris le Mer 27 Avr 2016 - 15:19, édité 1 fois

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Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.

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par Rendash Mer 27 Avr 2016 - 15:17
Lefteris a écrit:je regarde faire, eh bien un travaille, les autres glandent, et le niveau sonore monte.

Depuis le temps qu'on le dit, que le niveau monte yesyes
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InvitéCa
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Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ? - Page 21 Empty Re: Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ?

par InvitéCa Mer 27 Avr 2016 - 15:18
Rendash a écrit:
Canardo a écrit: Si on arrive avec un cours préparé au dernier moment, on maîtrise moins bien son sujet et cela s'en ressent, c'est pas un scoop.

Ha non, ça c'est très con. C'est confondre le sujet et le cours, ce qui est parfaitement stupide.




Maîtriser le sujet est évidemment la base, indispensable, etc. Et ça ne se fait, évidemment, pas au dernier moment, mais sur l'ensemble des études et de la carrière.
Le cours, lui, peut être parfaitement préparé à la dernière minute, si le sujet est maîtrisé.
Si le sujet ne l'est pas, le cours peut être préparé six mois à l'avance, il ne sera pas bon pour autant ; et c'est bien le problème avec les dogmes de la "fiche de prep' " de l'ESPE, et le désir de virer du disciplinaire au profit de modules didactiques et pédagogiques.


C'est vrai, j'ai manqué de nuance sur ce coup-là. Maintenant, si tu pouvais t'exprimer de manière un peu moins grossière, ce serait pas plus mal.
Décalage-C
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Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ? - Page 21 Empty Re: Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ?

par Décalage-C Mer 27 Avr 2016 - 15:18
"on fait quand même un métier particulier en ce sens qu'il est possible de très peu travailler et que cela passe crème"

Ça n'a rien de particulier au métier d'enseignant, je dirais même que pour ça c'est partout pareil. Ce qui est particulier c'est le regard de beaucoup de personnes, dont des profs, pour qui c'est plus qu'un métier : c'est une vocation, voire carrément un sacerdoce.
Pas étonnant avec cette image que le métier attire de moins en moins...
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Invité El
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Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ? - Page 21 Empty Re: Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ?

par Invité El Mer 27 Avr 2016 - 15:19
Ça va pas, non? On ne change pas un Renne qui gagne!  cheers
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par Rendash Mer 27 Avr 2016 - 15:23
Canardo a écrit:
Rendash a écrit:
Canardo a écrit: Si on arrive avec un cours préparé au dernier moment, on maîtrise moins bien son sujet et cela s'en ressent, c'est pas un scoop.

Ha non, ça c'est très con. C'est confondre le sujet et le cours, ce qui est parfaitement stupide.




Maîtriser le sujet est évidemment la base, indispensable, etc. Et ça ne se fait, évidemment, pas au dernier moment, mais sur l'ensemble des études et de la carrière.
Le cours, lui, peut être parfaitement préparé à la dernière minute, si le sujet est maîtrisé.
Si le sujet ne l'est pas, le cours peut être préparé six mois à l'avance, il ne sera pas bon pour autant ; et c'est bien le problème avec les dogmes de la "fiche de prep' " de l'ESPE, et le désir de virer du disciplinaire au profit de modules didactiques et pédagogiques.


C'est vrai, j'ai manqué de nuance sur ce coup-là. Maintenant, si tu pouvais t'exprimer de manière un peu moins grossière, ce serait pas plus mal.

T'en fais pas, tu t'habitueras vite : je comprends que ESPE puisse choquer au début, mais on s'y fait. Et puis, fallait pas lâcher des bombes en public.

Décalage-C a écrit:"on fait quand même un métier particulier en ce sens qu'il est possible de très peu travailler et que cela passe crème"

Ça n'a rien de particulier au métier d'enseignant, je dirais même que pour ça c'est partout pareil. Ce qui est particulier c'est le regard de beaucoup de personnes, dont des profs, pour qui c'est plus qu'un métier : c'est une vocation, voire carrément un sacerdoce.
Pas étonnant avec cette image que le métier attire de moins en moins...

Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ? - Page 21 2252222100

Avec, donc, ce côté missionnaire auto-proclamé d'une poignée de débiles qui n'ont rien d'autre à faire que d'aller zyeuter et commenter les pratiques de leurs collègues. C'est triste d'être obligé d'en arriver là pour se sentir un peu bien dans sa peau. L'avantage, c'est qu'on a plein de trucs à dire sur Twitter, et qu'on est du côté du manche quand il y a une réforme du collège en 2016. Chacun sa croix :lol:

elpenor a écrit:Ça va pas, non? On ne change pas un Renne qui gagne!  cheers

fleurs


Dernière édition par Rendash le Mer 27 Avr 2016 - 15:25, édité 1 fois
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par InvitéCa Mer 27 Avr 2016 - 15:24
J'ai pas compris la blague ESPE...
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par Décalage-C Mer 27 Avr 2016 - 15:30
Canardo a écrit:J'ai pas compris la blague ESPE...

L'ESPE est un lieu de formation tellement kafkaïen qu'on peut en effet l'associer à une insulte à l'intelligence et au bon sens.
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par InvitéCa Mer 27 Avr 2016 - 15:36
Je connais l'ESPE, c'était l'IUFM de mon temps et à l'époque, c'était déjà une vaste blague. Maintenant, je t'avoue que je n'ai rien compris à la formulation de l'autre matou qui qualifie allègrement les autres de "débile" sans s'apercevoir qu'il est lui-même peu fin et surtout très agressif.
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Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ? - Page 21 Empty Re: Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ?

par InvitéCa Mer 27 Avr 2016 - 15:38
Hey, mon vieux Rendash, je suis très bien dans ma peau. Je suis pas sur Twitter ni sur Facebook et j'exècre la réforme. T'as fait chou blanc, mon petit père.
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Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ? - Page 21 Empty Re: Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ?

par Rendash Mer 27 Avr 2016 - 15:45
Canardo a écrit:Je connais l'ESPE, c'était l'IUFM de mon temps et à l'époque, c'était déjà une vaste blague. Maintenant, je t'avoue que je n'ai rien compris à la formulation de l'autre matou qui qualifie allègrement les autres de "débile" sans s'apercevoir qu'il est lui-même peu fin et surtout très agressif.

Ha, mais je t'assure que si :lol:
C'est même essentiel au sens du post.

Mais faut savoir, je croyais que tu étais venu donner un coup de pied dans la fourmilière? Provoquer, faire réagir?
Si à peine entré dans la maison, tu pisses sur le tapis parce que tu le trouves moche, ne t'étonne pas de ramasser un coup de journal sur la truffe.

Canardo a écrit:Hey, mon vieux Rendash, je suis très bien dans ma peau. Je suis pas sur Twitter ni sur Facebook et j'exècre la réforme. T'as fait chou blanc, mon petit père.

Tu m'en vois ravi, mais je ne parlais pas spécialement de toi. Il est vrai que tu te conduis comme ces débiles de missionnaires auxquels je fais allusion, mais il est aussi clair dans tes propos que tu n'es pas vraiment dans le groupe des zélateurs de la réforme que je visais, et dont tout le monde ici a bien compris de qui il s'agissait (toi aussi quand tu auras pris un peu tes marques sur le forum et sur les sujets dédiés à la réforme, donc). Cela étant, tu agis comme eux, à épier et commenter les pratiques et façons de faire de tes collègues. Eux ont réussi à imposer une partie de leurs pratiques, parce qu'ils en ont eu la possibilité ; mais ils ne sont pas moins convaincus que toi d'avoir raison sur ce qu'est le métier d'enseignant et la bonne façon de le faire. Et c'est sur cette conviction que j'urine allègrement (c'est moins grossier, comme ça? Si je compisse en chantant, ça tient un juste milieu?). A eux comme à toi, je réponds, en toute simplicité, de vous mêler de vos fesses, et de vous préoccuper de vos pratiques. Là, alors, on pourra discuter, échanger, et, le cas échéant, s'écharper dans la joie et la bonne humeur.
Elaïna
Elaïna
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par Elaïna Mer 27 Avr 2016 - 15:51
Mon boulot est alimentaire. Du coup, oui, je n'ai pas envie de faire douze mille projets, trois devoirs communs par an avec mes collègues ça me paraît amplement suffisant. Par ailleurs j'adore mes collègues hein.
Oui, j'ai passé l'agrégation parce que c'était facile pour moi en sortant de l'école des chartes il y a un peu moins de dix ans (plus facile que de passer les archives ou les musées, sachant que je n'avais pas envie de passer l'ENSSIB et me retrouver dans une BU de chimie).
Et non, ce n'est pas enthousiasmant pour moi de devoir me coltiner en grande majorité des élèves semi-illettrés, qui en plus ont la grosse tête (ah mes premières SSI de cette année, un grand moment de paresse, d'inculture et d'égocentrisme qui les rend à gifler).
Je ne me sens pas vraiment utile (franchement ? tenter de parler d'aménagement du territoire ou de politique de la 3e république à des lycéens totalement incultes ?) et pas franchement épanouie.

Du coup, c'est mal, très mal, mais je n'ai pas envie de faire douze mille photocopies et quatre mille projets.

En revanche, avec mes petits collés de prépa, qui sont toujours motivés, écoutent les remarques, prennent des notes, les intègrent dans leur progression, comprennent l'humour et le second degré, ben oui, j'ai envie de m'investir. C'est ballot hein ? Je n'ai pas envie de m'investir pour des gens qui me prennent au pire pour une conne, au mieux pour une empêcheuse de bavarder en rond. Pour des gens qui aiment apprendre et me respectent, j'en ai envie.

Pour cela, l'inspectrice m'a, il y a quelques semaines, clouée au pilori - j'attends avec délices le rapport, d'ailleurs.

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Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ? - Page 21 Empty Re: Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ?

par InvitéCa Mer 27 Avr 2016 - 15:56
Disons simplement qu'on peut réagir de manière plus distinguée... Au fait, pourrais-tu préciser à qui tu t'adresses la prochaine fois? Parce que balancer un post en réponse au mien en t'adressant à d'autres personnes, ouais, c'est quand même un peu tiré par les cheveux.
A part ça, je n'ai pas la sensation d'être un missionnaire qui épie les pratiques de mes collègues (j'ai des yeux pour voir, c'est tout) mais il est sûr qu'en amenant le sujet de la fainéantise, on dirait qu'en ce qui te concerne, j'ai touché une corde sensible.
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Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ? - Page 21 Empty Re: Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ?

par KrilinXV3 Mer 27 Avr 2016 - 16:03
"Le travail est un impératif de merde". C'est ma devise. Mais moi, j'ai une chance, j'aime le mien, donc il déborde plus que de raison sur le reste de ma vie. Pour l'instant. Pas de jugement sur les collègues (enfin, j'essaie). Après, si on me demande mon avis je le donne.

Je supporte assez mal (et là je ne mentionne que des discours tenus en public et en ma présence, je ne prétends pas évaluer leurs pratiques):

_ Ceux qui sont persuadés d'être au top et qui passent leur temps à pérorer, alors qu'ils disent pas mal de conneries (peut-être que c'est une détestation liée à "l'effet miroir", car je ne suis pas particulièrement connu pour mon humilité). Je précise qu'à mon sens, cet état d'esprit n'est pas propre à une quelconque "chapelle". Chez moi, on aurait plutôt tendance à les trouver chez les anti-vous-savez-quoi/frontaux/autoritaristes, mais ce n'est pas une règle. Je me suis opposé à leur vision lors d'un fameux bonnet-casquettegate, depuis ils ne me parlent pas plus que nécessaire.

_ Ceux qui ont baissé les bras (c'est leur droit)  MAIS qui clament à droite et à gauche qu'il n'y a rien à faire avec les élèves qu'on a et qu'il faut pas s'emmerder, recrutant chaque jour de nouveaux adeptes. Ces dernières années, on en reçoit beaucoup parmi les néotits, ce qui me désole (il n'est pas impossible que je sois atteint du syndrome du vieux con). Ce genre de discours trouve beaucoup d'écho en salle des professeurs (mon petit enfer privé que je m'inflige le moins possible). Et le pire, c'est la période des pets de lapin  évaluations administratives, où certains s'offusquent un peu trop fort à mon goût (tentant même de me forcer à retirer mes écouteurs pour les entendre, me privant de Rubinstein & Schubert pendant que je fais mes photocopies  furieux ) d'une évaluation pas assez politiquement correcte.

Finalement, ceux qui font le boulot de façon alimentaire ont tendance à être mes préférés. Mais pour moi, ce n'est pas incompatible avec la conscience professionnelle (protocoles d'établissement + connaissance et respect des textes + autoformation pédagogique et scientifique).

EDIT pour précisions


Dernière édition par arth75 le Mer 27 Avr 2016 - 16:14, édité 2 fois

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Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ? - Page 21 Empty Re: Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ?

par Rendash Mer 27 Avr 2016 - 16:04
Canardo a écrit:Disons simplement qu'on peut réagir de manière plus distinguée... Au fait, pourrais-tu préciser à qui tu t'adresses la prochaine fois? Parce que balancer un post en réponse au mien en t'adressant à d'autres personnes, ouais, c'est quand même un peu tiré par les cheveux.
A part ça, je n'ai pas la sensation d'être un missionnaire qui épie les pratiques de mes collègues (j'ai des yeux pour voir, c'est tout) mais il est sûr qu'en amenant le sujet de la fainéantise, on dirait qu'en ce qui te concerne, j'ai touché une corde sensible.  

Je cite la personne quand je réponds à un post précis, en règle générale, et il me semble bien que ce c'est ce que j'ai fait. Si tu n'arrives pas à suivre la conversation, c'est ton problème, je crois : tu demandes des explications, ou tu fais avec, ça te regarde. Tout comme la tonalité de mes posts, d'ailleurs : oui, on peut réagir de façon plus distinguée. Je ne vois pas le rapport avec mes posts :lol:
Pour le reste, oui, j'imagine bien que tu te présentes les choses comme ça, comme tous ceux qui épient et commentent les façons de faire de leurs collègues : je ne connais personne qui aime à se décrire comme une fouine. Il n'en reste pas moins que si l'on veut s'ériger en commentateur et en censeur des façons de faire des autres professeurs, on devient IPR. Elle est là, ma corde sensible : ceux qui ont la prétention de jauger et juger leurs collègues. Que ce soit pour leur fainéantise supposée, ou leurs méthodes, ou que sais-je encore.
Isis39
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Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ? - Page 21 Empty Re: Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ?

par Isis39 Mer 27 Avr 2016 - 16:06
arth75 a écrit:"Le travail est un impératif de merde". C'est ma devise. Mais moi, j'ai une chance, j'aime le mien, donc il déborde plus que de raison sur le reste de ma vie. Pour l'instant. Pas de jugement sur les collègues (enfin, j'essaie). Après, si on me demande mon avis je le donne.
Je supporte assez mal:
_ Ceux qui sont persuadés d'être au top et qui passent leur temps à pérorer, alors qu'ils disent (et font) pas mal de connerie (peut-être que c'est une détestation liée à "l'effet miroir", car je ne suis pas particulièrement connu pour mon humilité).
_ Ceux qui ont baissé les bras (c'est leur droit) et qui clament à droite et à gauche qu'il n'y a rien à faire avec les élèves qu'on a et qu'il faut pas s'emmerder. Ces dernières années, on en recrute beaucoup parmi les néotits, ce qui me désole (il n'est pas impossible que je sois atteint du syndrome du vieux con). Ce genre de discours trouve beaucoup d'écho en salle des professeurs (mon petit enfer privé que je m'inflige le moins possible), et promotion oblige, le nombre de collègues de cette nature a tendance à croître.

Je partage en grande partie ton avis.
Rendash
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Bon génie

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par Rendash Mer 27 Avr 2016 - 16:07
arth75 a écrit:
Je supporte assez mal:
_ Ceux qui sont persuadés d'être au top et qui passent leur temps à pérorer, alors qu'ils disent (et font) pas mal de connerie (peut-être que c'est une détestation liée à "l'effet miroir", car je ne suis pas particulièrement connu pour mon humilité).
_ Ceux qui ont baissé les bras (c'est leur droit) et qui clament à droite et à gauche qu'il n'y a rien à faire avec les élèves qu'on a et qu'il faut pas s'emmerder. Ces dernières années, on en recrute beaucoup parmi les néotits, ce qui me désole (il n'est pas impossible que je sois atteint du syndrome du vieux con). Ce genre de discours trouve beaucoup d'écho en salle des professeurs (mon petit enfer privé que je m'inflige le moins possible), et promotion oblige, le nombre de collègues de cette nature a tendance à croître.

Finalement, ceux qui font le boulot de façon alimentaire ont tendance à être mes préférés. Mais pour moi, ce n'est pas incompatible avec la conscience professionnelle.

Peut-on enseigner en considérant ce métier comme "alimentaire" ? - Page 21 2252222100

On devrait faire une pétition sur la question.
Iphigénie
Iphigénie
Prophète

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par Iphigénie Mer 27 Avr 2016 - 16:10
Rendash a écrit:
arth75 a écrit: :lol:
Je supporte assez mal:
_ Ceux qui sont persuadés d'être au top et qui passent leur temps à pérorer, alors qu'ils disent (et font) pas mal de connerie (peut-être que c'est une détestation liée à "l'effet miroir", car je ne suis pas particulièrement connu pour mon humilité).
_ Ceux qui ont baissé les bras (c'est leur droit) et qui clament à droite et à gauche qu'il n'y a rien à faire avec les élèves qu'on a et qu'il faut pas s'emmerder. Ces dernières années, on en recrute beaucoup parmi les néotits, ce qui me désole (il n'est pas impossible que je sois atteint du syndrome du vieux con). Ce genre de discours trouve beaucoup d'écho en salle des professeurs (mon petit enfer privé que je m'inflige le moins possible), et promotion oblige, le nombre de collègues de cette nature a tendance à croître.

Finalement, ceux qui font le boulot de façon alimentaire ont tendance à être mes préférés. Mais pour moi, ce n'est pas incompatible avec la conscience professionnelle.

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On devrait faire une pétition sur la question.
Finalement, plus qu'un métier de fainéants, c'est un métier de menteurs...
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