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Duplay
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Refondation : communiqué FO du 13/11/2012 Empty Refondation : communiqué FO du 13/11/2012

par Duplay Mar 13 Nov 2012 - 22:58
Suite à la réunion du 12 novembre entre le ministre et les fédérations syndicales de l'Education nationale, voici le communiqué de la Fédération FO de l’Enseignement, de la Culture et de la Formation Professionnelle.




COMMUNIQUÉ DE LA FNEC-FP-FO du 13/11/2012

Ni sur son projet de loi, ni sur les rythmes scolaires le ministre ne peut se targuer d’aucun consensus.

La FNEC FP FO avec la confédération Force Ouvrière demande une audience urgente au ministre de l’éducation nationale.


Loi d’orientation, rythmes scolaires...

Monsieur le Ministre,
renoncez à vos projets !


Le lundi 12 novembre, le ministre a reçu les fédérations syndicales de l’Education nationale. Cette réunion était prévue pour débattre du dossier des rythmes scolaires et entendre une communication du ministre sur son projet de loi d’orientation.

Le ministre a présenté un avant-projet de loi écrit, remis aux fédérations puis repris en fin de séance. Il a ensuite abordé le dossier des rythmes scolaires.

Pour la FNEC FP-FO, c’était la première réunion avec le ministre depuis celles du 15 et 16 octobre où il avait communiqué aux organisations ses intentions concernant le projet de loi et les rythmes scolaires.

Contrairement aux engagements pris, ni la fédération, ni ses syndicats nationaux, n’ont pu rencontrer le Cabinet du ministre avant communication du projet de loi.

Ni le SNUDI-FO concernant les rythmes scolaires, ni le SNETAA-FO, syndicat majoritaire dans l’enseignement professionnel, concernant la carte des formations professionnelles, ni le SNFOLC sur le dossier de l’orientation scolaire, n’ont été reçus.

Le projet de loi d’orientation

Le ministre a indiqué que son projet était encore en cours d’examen interministériel et serait présenté en janvier au Conseil des ministres.

Le ministre a présenté tous les articles de son projet de loi (une quarantaine) et sollicité les organisations.

La FNEC FP-FO, pour sa part, a refusé de s’inscrire dans une logique d’amendements du projet ministériel, elle a exprimé son point de vue et ses revendications en toute indépendance.

Sur toutes les questions majeures, Vincent Peillon confirme toutes ses intentions, il confirme et renforce l’école du socle, pilier des contre réformes, il continue la mastérisation, il annonce l’abandon aux régions de l’orientation scolaire et de la carte des formations professionnelles.

Le socle commun de compétences est confirmé et aggravé (le terme même de «compétences» est inséré, partout où il était absent, dans le code de l’éducation).

Le projet du ministre décide que la liaison école-collège, pièce maîtresse du socle, soit obligatoirement inscrite dans les projets d’établissement et d’école. Il envisage la création d’un conseil pédagogique commun et qu’un décret permette les dérogations aux statuts des personnels et aux programmes nationaux.

La carte des formations professionnelles sera arrêtée et pilotée par la région sur la base d’une convention rectorat-région. Le ministre a beau considérer avoir limité la demande très forte des régions, il se dispose à leur abandonner totalement la formation professionnelle initiale et les lycées professionnels. Force Ouvrière et la CGT s’y sont clairement opposés. Aucune réponse n’a été faite au SNETAA-FO sur ce qu’il resterait des diplômes nationaux avec cette régionalisation.

L’orientation scolaire et les Centres d’Information et d’Orientation (CIO) sont transférés aux régions, les conseillers d’orientation psychologues (COP) verront leurs missions et obligations de service passer pour partie sous la tutelle des régions sur la base d’une convention rectorat/région.

En séance le ministre a dû renoncer à tout consensus sur ce dossier, l’expression de la position intersyndicale SNES, FO, CGT, SUD ne laissant aucune place à sa manoeuvre prétendant «garantir le statut et les missions» dans les conventions rectorat-région. Le ministre devra prendre ses responsabilités. Il s’est engagé à recevoir les représentants de l’intersyndicale (SNES, FO, CGT, SUD) des COP.

Le ministre décide d’inscrire dans la loi les contrats d’objectifs tripartites (établissement, collectivités, rectorat) pour le second degré et les plans éducatifs locaux pour le 1er degré. Il s’agit clairement d’aller à la territorialisation de l’éducation nationale.

Par ailleurs, le ministre veut substituer aux cours d’enseignement artistique, des « parcours d’éducation artistique et culturelle » fondés sur un partenariat avec les collectivités locales et les associations. De même il inscrit dans sa loi la possibilité pour les régions de mettre les locaux scolaires à disposition des entreprises ou d’organismes de formation.

La FNEC FP FO a de nouveau demandé au ministre de renoncer à ses intentions maintenant confirmées dans la rédaction de son projet de loi.

Les rythmes scolaires

Le ministre maintient sa volonté de mettre en oeuvre sa réforme à la rentrée 2013 et veut une décision au plus tard fin novembre.

Le ministre a présenté une nouvelle proposition : 24 heures de classe (4 journées de 5h 15 plus 3 heures le mercredi). Le ministre soumet à la discussion les 3 heures annualisées au delà de la 24ème heure pour l’aide personnalisée et les animations pédagogiques. Il veut constituer un groupe de travail dans lequel il demande aux organisations syndicales de faire des propositions. Il envisage un cadrage national et une déclinaison locale. Le ministre n’a répondu à aucune question sur la perte de rémunération des personnels liée à une demi-journée de travail supplémentaire. Il n’a pas non plus répondu sur l’organisation des études surveillées après la classe.

Pour Force Ouvrière, il est hors de question de faire des propositions au ministre pour faire avancer sa réforme dont les personnels ne sont pas demandeurs. Force Ouvrière participera aux négociations qui vont se poursuivre et y défendra revendications et statut.

Ni sur son projet de loi, ni sur les rythmes scolaires, en dépit de tous ses efforts de communication et malgré la « bonne volonté » de certaines organisations syndicales, le ministre ne peut se targuer d’aucun consensus. Les revendications des personnels en matière de salaire, en matière de conditions de travail, en matière de statut sont contradictoires à tous ses projets. C’est ce que Force Ouvrière a exprimé.

C’est en janvier que Vincent Peillon va présenter son projet au Conseil des ministres. Cette loi d’orientation et de programmation par la confirmation et l’aggravation de l’école du socle et de ses contre-réformes, par la mise en oeuvre de l’acte III de la décentralisation appliquée à l’orientation et aux lycées professionnels constituerait un nouveau coup majeur porté au fonctionnement de l’école républicaine et au statut de fonctionnaire d’Etat de ses personnels.

En maintenant ce projet, le ministre prendrait la responsabilité d’une fracture et d’un conflit avec les personnels.
La FNEC FP FO avec la confédération Force Ouvrière demande une audience urgente au ministre de l’éducation nationale. La FNEC FP FO s’adresse à tous ses syndicats à toutes ses sections, c’est maintenant qu’il faut préparer le rapport de force, c’est maintenant qu’il faut multiplier les réunions d’informations syndicales, informer les personnels, leur proposer pétitions et motions exigeant du ministre d’abandonner le socle commun de compétences et la territorialisation de l’éducation nationale.

Monsieur le Ministre, abandonnez vos projets !



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Lefteris
Lefteris
Esprit sacré

Refondation : communiqué FO du 13/11/2012 Empty Re: Refondation : communiqué FO du 13/11/2012

par Lefteris Mar 13 Nov 2012 - 23:06
Mowgli a écrit:Suite à la réunion du 12 novembre entre le ministre et les fédérations syndicales de l'Education nationale, voici le communiqué de la Fédération FO de l’Enseignement, de la Culture et de la Formation Professionnelle.




COMMUNIQUÉ DE LA FNEC-FP-FO du 13/11/2012

Ni sur son projet de loi, ni sur les rythmes scolaires le ministre ne peut se targuer d’aucun consensus.

La FNEC FP FO avec la confédération Force Ouvrière demande une audience urgente au ministre de l’éducation nationale.


Loi d’orientation, rythmes scolaires...

Monsieur le Ministre,
renoncez à vos projets !


Le lundi 12 novembre, le ministre a reçu les fédérations syndicales de l’Education nationale. Cette réunion était prévue pour débattre du dossier des rythmes scolaires et entendre une communication du ministre sur son projet de loi d’orientation.

Le ministre a présenté un avant-projet de loi écrit, remis aux fédérations puis repris en fin de séance. Il a ensuite abordé le dossier des rythmes scolaires.

Pour la FNEC FP-FO, c’était la première réunion avec le ministre depuis celles du 15 et 16 octobre où il avait communiqué aux organisations ses intentions concernant le projet de loi et les rythmes scolaires.

Contrairement aux engagements pris, ni la fédération, ni ses syndicats nationaux, n’ont pu rencontrer le Cabinet du ministre avant communication du projet de loi.

Ni le SNUDI-FO concernant les rythmes scolaires, ni le SNETAA-FO, syndicat majoritaire dans l’enseignement professionnel, concernant la carte des formations professionnelles, ni le SNFOLC sur le dossier de l’orientation scolaire, n’ont été reçus.

Le projet de loi d’orientation

Le ministre a indiqué que son projet était encore en cours d’examen interministériel et serait présenté en janvier au Conseil des ministres.

Le ministre a présenté tous les articles de son projet de loi (une quarantaine) et sollicité les organisations.

La FNEC FP-FO, pour sa part, a refusé de s’inscrire dans une logique d’amendements du projet ministériel, elle a exprimé son point de vue et ses revendications en toute indépendance.

Sur toutes les questions majeures, Vincent Peillon confirme toutes ses intentions, il confirme et renforce l’école du socle, pilier des contre réformes, il continue la mastérisation, il annonce l’abandon aux régions de l’orientation scolaire et de la carte des formations professionnelles.

Le socle commun de compétences est confirmé et aggravé (le terme même de «compétences» est inséré, partout où il était absent, dans le code de l’éducation).

Le projet du ministre décide que la liaison école-collège, pièce maîtresse du socle, soit obligatoirement inscrite dans les projets d’établissement et d’école. Il envisage la création d’un conseil pédagogique commun et qu’un décret permette les dérogations aux statuts des personnels et aux programmes nationaux.

La carte des formations professionnelles sera arrêtée et pilotée par la région sur la base d’une convention rectorat-région. Le ministre a beau considérer avoir limité la demande très forte des régions, il se dispose à leur abandonner totalement la formation professionnelle initiale et les lycées professionnels. Force Ouvrière et la CGT s’y sont clairement opposés. Aucune réponse n’a été faite au SNETAA-FO sur ce qu’il resterait des diplômes nationaux avec cette régionalisation.

L’orientation scolaire et les Centres d’Information et d’Orientation (CIO) sont transférés aux régions, les conseillers d’orientation psychologues (COP) verront leurs missions et obligations de service passer pour partie sous la tutelle des régions sur la base d’une convention rectorat/région.

En séance le ministre a dû renoncer à tout consensus sur ce dossier, l’expression de la position intersyndicale SNES, FO, CGT, SUD ne laissant aucune place à sa manoeuvre prétendant «garantir le statut et les missions» dans les conventions rectorat-région. Le ministre devra prendre ses responsabilités. Il s’est engagé à recevoir les représentants de l’intersyndicale (SNES, FO, CGT, SUD) des COP.

Le ministre décide d’inscrire dans la loi les contrats d’objectifs tripartites (établissement, collectivités, rectorat) pour le second degré et les plans éducatifs locaux pour le 1er degré. Il s’agit clairement d’aller à la territorialisation de l’éducation nationale.

Par ailleurs, le ministre veut substituer aux cours d’enseignement artistique, des « parcours d’éducation artistique et culturelle » fondés sur un partenariat avec les collectivités locales et les associations. De même il inscrit dans sa loi la possibilité pour les régions de mettre les locaux scolaires à disposition des entreprises ou d’organismes de formation.

La FNEC FP FO a de nouveau demandé au ministre de renoncer à ses intentions maintenant confirmées dans la rédaction de son projet de loi.

Les rythmes scolaires

Le ministre maintient sa volonté de mettre en oeuvre sa réforme à la rentrée 2013 et veut une décision au plus tard fin novembre.

Le ministre a présenté une nouvelle proposition : 24 heures de classe (4 journées de 5h 15 plus 3 heures le mercredi). Le ministre soumet à la discussion les 3 heures annualisées au delà de la 24ème heure pour l’aide personnalisée et les animations pédagogiques. Il veut constituer un groupe de travail dans lequel il demande aux organisations syndicales de faire des propositions. Il envisage un cadrage national et une déclinaison locale. Le ministre n’a répondu à aucune question sur la perte de rémunération des personnels liée à une demi-journée de travail supplémentaire. Il n’a pas non plus répondu sur l’organisation des études surveillées après la classe.

Pour Force Ouvrière, il est hors de question de faire des propositions au ministre pour faire avancer sa réforme dont les personnels ne sont pas demandeurs. Force Ouvrière participera aux négociations qui vont se poursuivre et y défendra revendications et statut.

Ni sur son projet de loi, ni sur les rythmes scolaires, en dépit de tous ses efforts de communication et malgré la « bonne volonté » de certaines organisations syndicales, le ministre ne peut se targuer d’aucun consensus. Les revendications des personnels en matière de salaire, en matière de conditions de travail, en matière de statut sont contradictoires à tous ses projets. C’est ce que Force Ouvrière a exprimé.

C’est en janvier que Vincent Peillon va présenter son projet au Conseil des ministres. Cette loi d’orientation et de programmation par la confirmation et l’aggravation de l’école du socle et de ses contre-réformes, par la mise en oeuvre de l’acte III de la décentralisation appliquée à l’orientation et aux lycées professionnels constituerait un nouveau coup majeur porté au fonctionnement de l’école républicaine et au statut de fonctionnaire d’Etat de ses personnels.

En maintenant ce projet, le ministre prendrait la responsabilité d’une fracture et d’un conflit avec les personnels.
La FNEC FP FO avec la confédération Force Ouvrière demande une audience urgente au ministre de l’éducation nationale. La FNEC FP FO s’adresse à tous ses syndicats à toutes ses sections, c’est maintenant qu’il faut préparer le rapport de force, c’est maintenant qu’il faut multiplier les réunions d’informations syndicales, informer les personnels, leur proposer pétitions et motions exigeant du ministre d’abandonner le socle commun de compétences et la territorialisation de l’éducation nationale.

Monsieur le Ministre, abandonnez vos projets !



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Je l'ai reçu aussi Sad Je n'ai pas osé le mettre pour ne pas être taxé de prosélytisme syndical...
C'est pratiquement aussi angoissant que les projets Châtel-Théophile.

_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)

Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.

Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
Roumégueur Ier
Roumégueur Ier
Érudit

Refondation : communiqué FO du 13/11/2012 Empty Loi d'orientation, rythmes, CIO... Communiqué de Fo (13/11/2012)

par Roumégueur Ier Mer 14 Nov 2012 - 19:09
Voic le dernier texte :
"Le lundi 12 novembre, le ministre a reçu les fédérations syndicales de l’Education nationale. Cette réunion était prévue pour débattre du dossier des rythmes scolaires et entendre une communication du ministre sur son projet de loi d’orientation. Le ministre a présenté un avant-projet de loi écrit, remis aux fédérations puis repris en fin de séance. Il a ensuite abordé le dossier des rythmes scolaires.
Pour la FNEC FP-FO, c’était la première réunion avec le ministre depuis celles du 15 et 16 octobre où il avait communiqué aux organisations ses intentions concernant le projet de loi et les rythmes scolaires. Contrairement aux engagements pris, ni la fédération, ni ses syndicats nationaux, n’ont pu rencontrer le Cabinet du ministre avant communication du projet de loi. Ni le SNUDI-FO concernant les rythmes scolaires, ni le SNETAA-FO, syndicat majoritaire dans l’enseignement professionnel, concernant la carte des formations professionnelles, ni le SNFOLC sur le dossier de l’orientation scolaire, n’ont été reçus.
Le projet de loi d’orientation
Le ministre a indiqué que son projet était encore en cours d’examen interministériel et serait présenté en janvier au Conseil des ministres. Le ministre a présenté tous les articles de son projet de loi (une quarantaine) et sollicité les organisations. La FNEC FP-FO, pour sa part, a refusé de s’inscrire dans une logique d’amendements du projet ministériel, elle a exprimé son point de vue et ses revendications en toute indépendance.
Sur toutes les questions majeures, Vincent Peillon confirme toutes ses intentions, il confirme et renforce l’école du socle, pilier des contre réformes, il continue la mastérisation, il annonce l’abandon aux régions de l’orientation scolaire et de la carte des formations professionnelles.
 Le socle commun de compétences est confirmé et aggravé (le terme même de «compétences» est inséré, partout où il était absent, dans le code de l’éducation). Le projet du ministre décide que la liaison école-collège, pièce maîtresse du socle, soit obligatoirement inscrite dans les projets
d’établissement et d’école. Il envisage la création d’un conseil pédagogique commun et qu’un décret permette les dérogations aux statuts des personnels et aux programmes nationaux.

 La carte des formations professionnelles sera arrêtée et pilotée par la région sur la base d’une convention rectorat-région. Le ministre a beau considérer avoir limité la demande très forte des régions, il se dispose à leur abandonner totalement la formation professionnelle initiale et les lycées
professionnels. Force Ouvrière et la CGT s’y sont clairement opposés. Aucune réponse n’a été faite au SNETAA-FO sur ce qu’il resterait des diplômes nationaux avec cette régionalisation.
 L’orientation scolaire et les Centres d’Information et d’Orientation (CIO) sont transférés aux régions, les conseillers d’orientation psychologues (COP) verront leurs missions et obligations de service passer pour partie sous la tutelle des régions sur la base d’une convention rectorat-région.
En séance le ministre a dû renoncer à tout consensus sur ce dossier, l’expression de la position intersyndicale SNES, FO, CGT, SUD ne laissant aucune place à sa manoeuvre prétendant « garantir le statut et les missions» dans les conventions rectorat-région. Le ministre devra prendre
ses responsabilités. Il s’est engagé à recevoir les représentants de l’intersyndicale (SNES, FO, CGT, SUD) des COP.
 Le ministre décide d’inscrire dans la loi les contrats d’objectifs tripartites (établissement, collectivités, rectorat) pour le second degré et les plans éducatifs locaux pour le 1er degré. Il s’agit clairement d’aller à la territorialisation de l’éducation nationale.
 Par ailleurs, le ministre veut substituer aux cours d’enseignement artistique, des « parcours d’éducation artistique et culturelle » fondés sur un partenariat avec les collectivités locales et les associations. De même il inscrit dans sa loi la possibilité pour les régions de mettre les locaux scolaires à disposition des entreprises ou d’organismes de formation. La FNEC FP FO a de nouveau demandé au ministre de renoncer à ses intentions maintenant confirmées dans la rédaction de son projet de loi.
Les rythmes scolaires
Le ministre maintient sa volonté de mettre en oeuvre sa réforme à la rentrée 2013 et veut une décision au plus tard fin novembre.
Le ministre a présenté une nouvelle proposition : 24 heures de classe (4 journées de 5h 15 plus 3 heures le mercredi). Le ministre soumet à la discussion les 3 heures annualisées au delà de la 24ème heure pour l’aide personnalisé et les animations pédagogiques. Il veut constituer un groupe de travail dans lequel il demande aux organisations syndicales de faire des propositions. Il envisage un cadrage national et une déclinaison locale. Le ministre n’a répondu à aucune question sur la perte de rémunération des personnels liée à une demi-journée de travail supplémentaire. Il n’a pas non plus répondu sur l’organisation des études surveillées après la classe. Pour Force Ouvrière, il est hors de question de faire des propositions au ministre pour faire avancer sa réforme dont les personnels ne sont pas demandeurs. Force Ouvrière participera aux négociations qui vont se poursuivre et y défendra revendications et statut.
Ni sur son projet de loi, ni sur les rythmes scolaires, en dépit de tous ses efforts de communication et malgré la « bonne volonté » de certaines organisations syndicales, le ministre ne peut se targuer d’aucun consensus. Les revendications des personnels en matière de salaire, en matière de conditions de travail, en matière de statut sont contradictoires à tous ses projets. C’est ce que Force Ouvrière a exprimé.
C’est en janvier que Vincent Peillon va présenter son projet au Conseil des ministres. Cette loi d’orientation et de programmation par la confirmation et l’aggravation de l’école du socle et de ses contre-réformes, par la mise en oeuvre de l’acte III de la décentralisation appliquée à l’orientation et aux lycées professionnels constituerait un nouveau coup majeur porté au fonctionnement de l’école républicaine et au statut de fonctionnaire d’Etat de ses personnels. En maintenant ce projet, le ministre prendrait la responsabilité d’une fracture et d’un conflit avec les personnels.La FNEC FP FO avec la confédération Force Ouvrière demande une audience urgente au ministre de l’éducation nationale. La FNEC FP FO s’adresse à tous ses syndicats à toutes ses sections, c’est maintenant qu’il faut préparer le rapport de force, c’est maintenant qu’il faut multiplier les réunions d’informations syndicales, informer les personnels, leur proposer pétitions et motions exigeant du ministre d’abandonner le socle commun de compétences et la territorialisation de l’éducation nationale.
Monsieur le Ministre, abandonnez vos projets !"
kensington
kensington
Esprit éclairé

Refondation : communiqué FO du 13/11/2012 Empty Re: Refondation : communiqué FO du 13/11/2012

par kensington Mer 14 Nov 2012 - 19:39

Bon, le grand projet du ministre, l'objectif réel de cette refondation, c'est donc de mettre en place l'école du socle et les compétences.
Roumégueur Ier
Roumégueur Ier
Érudit

Refondation : communiqué FO du 13/11/2012 Empty Re: Refondation : communiqué FO du 13/11/2012

par Roumégueur Ier Mar 22 Jan 2013 - 20:29
La suite des réactions de FO sur le projet de loi d'orientation : une lettre au SNES et un tract de revendication, sur un second post.

"Montreuil le 21 janvier 2013
A Frédérique Rollet, Roland Hubert, Daniel Robin
Co-secrétaires généraux du SNES

Chers camarades,
Nous nous adressons à vous alors que les conséquences du projet de loi sur la refondation de l'école deviennent chaque jour un peu plus claires pour l'enseignement secondaire et ses personnels.
L'orientation scolaire, dossier sur lequel nous avons pris une position commune, contre son transfert et en défense du statut de fonctionnaire d'Etat des COP, n’est pas, loin s'en faut, le seul visé par les projets gouvernementaux.
Comme nous, vous savez que le socle commun de connaissances de compétences et de culture doit devenir le « principe organisateur de « l'enseignement obligatoire » et qu'en conséquence, la marche à l'école du socle est engagée, ce qui se matérialise par la mise en place d'un cycle CM2-6° et un conseil commun collège-école primaire.
Vous savez que le transfert de la carte des formations professionnelles initiales aux régions induit des politiques régionales et le développement de l'apprentissage au détriment des formations sous statut scolaire (cela concerne aussi les BTS).
Vous savez que le cadre conjoint du projet de loi Peillon et des orientations retenues pour la future loi d'orientation non seulement remet en cause toute l'architecture de l'enseignement secondaire mais induit dès 2014, une nouvelle réforme du lycée dans la continuité de la précédente. C’est prévu dans l'annexe du projet de loi et un représentant de la DGESCO a déclaré publiquement qu’elle serait « restée au milieu du gué ». En réalité c'est le baccalauréat comme examen national anonyme qui est aussi visé. Les classes préparatoires elles-mêmes sont aussi dans le viseur du gouvernement ainsi que les agrégés. Aucune rupture n'est venue avec les réformes antérieures, que ce soit au collège (livret de compétences), ou au lycée (voir ce qui se passe avec les épreuves du bac en langues vivantes ou les STI, sur lesquels nous avons pris des positions communes au cours du premier trimestre) : le projet de loi s'inscrit en totale continuité.
Le statut et les missions des personnels sont aussi sur la sellette : en témoigne le projet de référentiel de compétences professionnelles de l'enseignant qui est en cours d'élaboration, en lien avec la mise en place des ESPE dès la rentrée 2013. On retrouve dans les compétences la même logique que celle qui présidait à l'évaluation mise en place par M. Chatel, notamment avec la multiplication des activités extérieures à la classe et à la discipline. Chacun comprend de surcroît, que les échanges de service, sont incompatibles avec le maintien des décrets du 25 mai 1950.
Les projets éducatifs territoriaux ont vocation à être étendus aussi dans l'enseignement secondaire, l'année scolaire à être allongée et l'autonomie des établissements encore renforcée.
On est loin de l'augmentation de nos salaires et de l'amélioration de nos carrières !
Le projet de loi est présenté au conseil des ministres ce mercredi : c'est la raison pour laquelle nous avons appelé, avec notre fédération, à des délégations ce jour, qui sont d'ailleurs souvent unitaires.
Il y a urgence, il faut nous opposer à des projets néfastes pour l'enseignement secondaire et toutes les catégories ! Il faut exiger le retrait du projet de loi dont ils découlent. Personne ne pourra dire qu'il n'en connaissait pas les conséquences.
Nous sommes disponibles pour toute rencontre, bien entendu le plus tôt sera le mieux, dans le but d'organiser une riposte commune.
Veuillez recevoir, chers camarades, mes sentiments syndicalistes les meilleurs.
Jacques Paris"
Secrétaire Général du SNFOLC
Roumégueur Ier
Roumégueur Ier
Érudit

Refondation : communiqué FO du 13/11/2012 Empty Re: Refondation : communiqué FO du 13/11/2012

par Roumégueur Ier Mar 22 Jan 2013 - 20:32
Le dernier tract de revendication :

"23 janvier, jour du dépôt par le ministre
de la loi Peillon au conseil des ministres.
Délégations dans les IA et rectorats dans toute la France, dans la région parisienne au ministère
Une même exigence : le retrait du projet de loi Peillon


→ Les enseignants des lycées et collèges attendent une amélioration de leurs conditions de travail, l'augmentation du point d'indice bloqué depuis 2010 et l'amélioration de leurs carrières, une rupture avec les contre-réformes du gouvernement précédent.

Est-ce cela que prévoit le projet de loi ? Non !

→ Régionalisation : le transfert aux régions de la formation professionnelle initiale et de l'orientation scolaire, qui ne serait plus un service de l'Education Nationale.
→ Collèges : le « socle commun de connaissances de compétences et de culture», qui devient « le principe organisateur de l’enseignement obligatoire ». Conséquence : le Livret de compétence est maintenu, le DNB sera revu en conséquence, un conseil commun collège-école est mis en place partout, des échanges de service seront généralisés entre écoles et collège. Allons-nous rester monovalents et sur un service de 18 heures d'enseignement ?
→ Lycées : pas une virgule de la réforme Chatel n'a été abandonnée. Exemple : les nouvelles épreuves de langues sont maintenues, la réforme STI et la reconversion des professeurs (7000 concernés).
De premiers groupes de travail vont se tenir en janvier 2013 : s'agit-il de généraliser l’enseignement à la carte dans les lycées, de généraliser le CCF pour le bac, comme pour les langues vivantes ?
→ CPGE : les classes préparatoires seraient rattachées aux universités, avec pour commencer un enseignement croisé pour les élèves et les professeurs. Cela signifie aussi la fin de la gratuité pour les élèves !

→ Statut : le socle commun et l'école du socle, les services croisés entre collèges et écoles, entre université et lycées pour les agrégés, sont incompatibles avec le maintien du décret du 25 mai 1950 et la monovalence disciplinaire des professeurs.
De nouveaux référentiels de compétences professionnelles sont en cours d'élaboration, un référentiel commun de la maternelle à la terminale. Faut-il comprendre que le ministre prépare la mise en place d'une sorte de corps unique ? Si l'instruction et la transmission des connaissances ne figure pas, les références au projet, à l'interdisciplinarité, à la collaboration avec les partenaires y sont légion. On y retrouve nombre d'items qui figuraient dans le décret sur l'évaluation de M.Chatel, que nous avons réussi à faire abroger !
Que va devenir notre statut de certifié ou d'agrégés ? Début décembre le ministre a parlé d'allonger le temps de service des enseignants...
→ Dans l'enseignement primaire, la réforme des rythmes scolaires et les projets éducatifs territoriaux (PEdT) conduisent à l'inégalité entre les communes, à la confusion entre le scolaire et le périscolaire et à travailler plus pour gagner moins pour les enseignants... mais les PedT, l'autonomie renforcée des établissements et l'allongement de l'année scolaire (les 36 semaines ne sont garanties que pour 2012-2013) concernent aussi les établissements secondaires.

Le SNFOLC appelle tous les personnels à se réunir, à prendre position ensemble contre le projet de loi Peillon. Nous ne voulons :
• ni de la territorialisation de l'école,
• ni du socle et de l'école du socle,
• ni du maintien de la réforme du lycée,
• ni de l'allongement de notre temps de travail,
• ni de la baisse continue de nos salaires !

Nous voulons le maintien de notre statut national, l'augmentation de nos traitements !
Monsieur le ministre, abandonnez votre projet de loi, répondez à nos revendications !"

JEMS
JEMS
Grand Maître

Refondation : communiqué FO du 13/11/2012 Empty Re: Refondation : communiqué FO du 13/11/2012

par JEMS Mar 22 Jan 2013 - 20:34
Pour l'Alsace :

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