Stagiaires : "Le mouvement prend de l’ampleur chaque jour, et des manifestations sont à prévoir d’ici peu".

Un changement dont se seraient bien passés les professeurs stagiaires de l’Éducation nationale. Lors d’une rencontre qui s’est tenue à la fin du mois de septembre, Dorothée Moureaux, conseillère municipale d’opposition de Moissy-Cramayel – qui est par ailleurs directrice d’école – a rencontré le député Olivier Faure pour lui faire part de ses inquiétudes à propos de la situation des fonctionnaires stagiaires de l’Éducation nationale, issus du concours 2014 rénové.

Surcharge de travail

En cause, une mauvaise application des textes depuis la rentrée qui stipule que les stagiaires qui disposent déjà d’un Master 2 ou les dispensés de diplômes doivent s’inscrire au nouveau Master 2 MEEF (métier de l’enseignement, de l’éducation et de la formation). « C’est ici qu’est le problème, lance Dorothée Moureaux. Dans la circulaire de 2013, il est indiqué que pour s’inscrire au concours il faut être soit titulaire d’un Master 2 ou justifier d’une inscription en M2. » Par ailleurs, les lauréats doivent bénéficier d’une formation adaptée à leur parcours.

Et Dorothée Moureaux d’illustrer : « Cette année de formation devrait leur permettre de bénéficier d’une formation adaptée sur le terrain, pas de refaire des partiels ou encore un mémoire. Or, c’est une surcharge de travail puisqu’ils ont en charge des classes durant deux jours et demi par semaine. » En outre, Pôle emploi recrute des contractuels au niveau Master 1.
« Chantage »

Autre problème pointé du doigt par l’élue, une disparité de la mise en place de cette circulaire dans les académies. « Il y a une grande disparité entre les académies qui font une formule à la carte », estime l’élue. Pis, elle évoque également des « chantages à la titularisation si les enseignants stagiaires ne s’inscrivent pas au Master MEEF ou en DU (diplôme universitaire, ndlr) dans certaines ESPE(école supérieure du professorat et de l’éducation). »

Incohérences

Contacté, Olivier Faure explique avoir alerté la ministre et évoque « des incohérences. » Dans un courrier en date du 26 septembre, il fait part à Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l’Éducation nationale « que cette situation crée une telle tension qu’un mouvement national est en train de naître. »

Une pétition au plan national a d’ailleurs été lancée il y a 10 jours pour recenser ce mécontentement chez les professeurs stagiaires. Et Dorothée Moureaux de conclure : « Le mouvement prend de l’ampleur chaque jour, et des manifestations sont à prévoir d’ici peu. »
Moissy-Cramayel, 77