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JohnMédiateur
http://www.slate.fr/story/77556/prof-le-plus-vieux-metier-du-mondeLe puissant Syndicat national des enseignants du second degré (SNES), bien décidé à mener bataille contre la nouvelle réforme des retraites, avance une donnée édifiante: pour les enseignants nés en 1950, l’âge moyen de départ à la retraite reste de 60 ans, mais pour ceux nés en 1978, par exemple, il sera de plus de 66 ans. Imaginant que les réformes continuent à repousser l'âge de la retraite, les profs craignent de finir d’enseigner pour leur 70 ans. C'est le chiffre repoussoir entendu dans les manifs (c'était déjà le cas en 2003).
La réforme des retraites a-t-elle particulièrement ciblé le métier d’enseignant, au point de rallonger de six ans, voire dix, les carrières? Pas uniquement. C’est en fait la conjonction de deux tendances —la logique des réformes de retraites en effet et surtout l’arrivée tardive sur les estrades des écoles des jeunes enseignants — qui conduit le SNES à envisager l’âge de 70 ans comme un futur, proche, possible (effrayant!) pour les enseignants partant en retraite.
Les profs commencent en effet à enseigner assez tard: 27 ans pour le premier degré et 28 ans pour le second, indique le ministère de l’Éducation nationale. La «mastérisation» a élevé le niveau de la qualification pour devenir professeur (bac + 5), ce concours est parfois réussi après plusieurs essais successifs, ou après des tentatives d’exploration vers d’autres métiers.
L’image saisit tout de suite: 70 ans pour enseigner devant une classe de quatrième, cela parait indubitablement âgé. Même si on n’est pas prof soi-même. Et ceci parce qu’enseignant, surtout au collège, nous apparaît de plus en plus comme un métier difficile. La crise de la transmission, réelle ou fantasmée, est passé par là.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Génial, Ségolène Royal sait comment faire: elle va proposer la retraite à 68 ans, et comme ce sera moins pire que ce qui était redouté, cela permettra au SNES une "abstention offensive" laissant passer le texte.
- JohnMédiateur
Je suis surtout étonné que le Snes, après avoir milité pour la materisation, se rende compte seulement maintenant que les enseignants entrent de plus en plus tard sur le marché du travail.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
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- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
John a écrit:Je suis surtout étonné que le Snes, après avoir milité pour la materisation, se rende compte seulement maintenant que les enseignants entrent de plus en plus tard sur le marché du travail.
Après, pour être objectif, il faut reconnaître que le SNES militait parallèlement pour un système de pré-recrutement sur le modèle des IPES.
ZenxyaGrand sage
J'ai assisté à la rénovation du lycée. Des rampes d'accès ont été installées pour l'ensemble des bâtiments.
J'ai pensé à plus de commodité pour les élèves en fauteuils roulants mais, au plus ça va, au plus je me dis que quand nous aurons besoin du déambulateur cela nous sera très pratique.
J'ai pensé à plus de commodité pour les élèves en fauteuils roulants mais, au plus ça va, au plus je me dis que quand nous aurons besoin du déambulateur cela nous sera très pratique.
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Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres - La Boétie
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- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Zenxya a écrit:J'ai assisté à la rénovation du lycée. Des rampes d'accès ont été installées pour l'ensemble des bâtiments.
J'ai pensé à plus de commodité pour les élèves en fauteuils roulants mais, au plus ça va, au plus je me dis que quand nous aurons besoin du déambulateur cela nous sera très pratique.
:lol!:
ysabelEnchanteur
le côté positif, nous serons sourds... quand on en aura assez du bruit, nous débrancherons notre sonotone 
Plus sérieusement, actuellement pour être en retraite à taux plein, je devrai bosser jusqu'à un peu plus de 66 ans.
Plus sérieusement, actuellement pour être en retraite à taux plein, je devrai bosser jusqu'à un peu plus de 66 ans.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- JohnMédiateur
Et si les élèves sont insolents, on pourra les menacer d'un coup de canne 
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arcencielGrand Maître
Pareil.ysabel a écrit:le côté positif, nous serons sourds... quand on en aura assez du bruit, nous débrancherons notre sonotone
Plus sérieusement, actuellement pour être en retraite à taux plein, je devrai bosser jusqu'à un peu plus de 66 ans.
- JohnMédiateur
Pareil pour le sonotone ou pour l'âge de la retraite ? 
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doublecasquetteEnchanteur
John a écrit:Et si les élèves sont insolents, on pourra les menacer d'un coup de canne
De déambulateur, c'est plus gros, ça fait plus mal !
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
J'ai commencé à travailler à mi-temps à 19 ans, mais je pense que d'ici ma retraite, les règles auront changé.
User17706Bon génie
Hélas, il faut être très sourd pour que ça marcheysabel a écrit:le côté positif, nous serons sourds... quand on en aura assez du bruit, nous débrancherons notre sonotone
Roumégueur IerÉrudit
arcenciel a écrit:Pareil.ysabel a écrit:le côté positif, nous serons sourds... quand on en aura assez du bruit, nous débrancherons notre sonotone
Plus sérieusement, actuellement pour être en retraite à taux plein, je devrai bosser jusqu'à un peu plus de 66 ans.
Pareil, pour moi c'est 67 ans pour le taux plein (autant dire que... ça va pas être possible!)
- User21714Expert spécialisé
Il ne faut pas mélanger l'âge légal de départ (actuellement 62 ans) et l'âge auquel on aura le maxi de retraite grâce à la totalité des annuités.
Pour mon cas perso, ancien instit, j'ai droit à partir à 57 ans, mais je serai loin d'avoir toutes mes annuités, le taux de remplacement sera d'environ 62% (pourcentage en brut du salaire correspondant au dernier indice obtenu au moins 6 mois avant le départ).
Après, c'est un choix que l'on peut faire en connaissance de cause, en ce qui me concerne, ce sera "salut, bon vent!"
Le danger pour la suite est de 2 ordres:
1- Le recul autoritaire de l'âge légal, 65 ans par exemple, et pourquoi pas 67 ans comme en Allemagne sous prétexte de l'allongement de l'espérance de vie (on nous l'a déjà fait, ça marche bien...).
2- Pour la FP, la remise en cause de tout ou partie du "privilège" des 6 mois dans le dernier indice afin de se rapprocher du privé, par exemple, prendre en compte les 10, 15, 20, 25 meilleures années. Cela signifierait immédiatement une perte importante sur le taux de remplacement.
Je ne peux que parler des syndicats du 1er degré, mais je me souviens que, adhérent au vieux SNI-PEGC, ancêtre du SE-UNSA, lorsque le statut des PE avait été mis en place (grande conquête syndicale, selon le National de l'époque), j'avais émis des doutes sur cette grande avancée sociale: augmentation de l'échelle indiciaire, mais perte de la retraite à 55 ans et du droit au logement des instits.
Voilà, voilà... Aujourd'hui, BAC+5 pour tous les profs et on commence à imaginer aller en classe jusqu'à...70 ans! C'est un cauchemar, non?
Pour mon cas perso, ancien instit, j'ai droit à partir à 57 ans, mais je serai loin d'avoir toutes mes annuités, le taux de remplacement sera d'environ 62% (pourcentage en brut du salaire correspondant au dernier indice obtenu au moins 6 mois avant le départ).
Après, c'est un choix que l'on peut faire en connaissance de cause, en ce qui me concerne, ce sera "salut, bon vent!"
Le danger pour la suite est de 2 ordres:
1- Le recul autoritaire de l'âge légal, 65 ans par exemple, et pourquoi pas 67 ans comme en Allemagne sous prétexte de l'allongement de l'espérance de vie (on nous l'a déjà fait, ça marche bien...).
2- Pour la FP, la remise en cause de tout ou partie du "privilège" des 6 mois dans le dernier indice afin de se rapprocher du privé, par exemple, prendre en compte les 10, 15, 20, 25 meilleures années. Cela signifierait immédiatement une perte importante sur le taux de remplacement.
Je ne peux que parler des syndicats du 1er degré, mais je me souviens que, adhérent au vieux SNI-PEGC, ancêtre du SE-UNSA, lorsque le statut des PE avait été mis en place (grande conquête syndicale, selon le National de l'époque), j'avais émis des doutes sur cette grande avancée sociale: augmentation de l'échelle indiciaire, mais perte de la retraite à 55 ans et du droit au logement des instits.
Voilà, voilà... Aujourd'hui, BAC+5 pour tous les profs et on commence à imaginer aller en classe jusqu'à...70 ans! C'est un cauchemar, non?
OsmieSage
Marcel Khrouchtchev a écrit:John a écrit:Je suis surtout étonné que le Snes, après avoir milité pour la materisation, se rende compte seulement maintenant que les enseignants entrent de plus en plus tard sur le marché du travail.
Après, pour être objectif, il faut reconnaître que le SNES militait parallèlement pour un système de pré-recrutement sur le modèle des IPES.
C'est toujours le cas. C'est un revendication constante et elle est dans les mandats.
- arcencielGrand Maître
Pour la retraite! J'entends assez bien pour l'instant mais bon qui sait le sonotone sera peut-être d'actualité à ce moment-là...)John a écrit:Pareil pour le sonotone ou pour l'âge de la retraite ?
palomitaNeoprof expérimenté
Je pense que c'est fait exprès: beaucoup d'entre nous se retireront avant et n'auront ainsi pas toutes leurs annuités , ce qui permet des économies substantielles.
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"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit"
Oscar wilde.
EdgarNeoprof expérimenté
A travailler, probablement que oui, , mais à faire cours à des collégiens de 3ème fatigués et fatigants, avec des problèmes de concentration et parfois de comportement, je ne sais pas comment j'y arriverai encore dans 2 ans, alors à 70......
- User21714Expert spécialisé
palomita a écrit:Je pense que c'est fait exprès: beaucoup d'entre nous se retirerons avant et n'auront ainsi pas toutes leurs annuités , ce qui permet des économies substantielles.
C'est l'objectif non avoué, bien entendu! (mais ça commence à se voir)...
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Janne a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:John a écrit:Je suis surtout étonné que le Snes, après avoir milité pour la materisation, se rende compte seulement maintenant que les enseignants entrent de plus en plus tard sur le marché du travail.
Après, pour être objectif, il faut reconnaître que le SNES militait parallèlement pour un système de pré-recrutement sur le modèle des IPES.
C'est toujours le cas. C'est un revendication constante et elle est dans les mandats.
Oh oui, t'inquiète, je sais! On me l'a répété au moins 150 fois dans les discussions sur l'abstention de la FSU sur la masterisation à l'époque.
CHADESNiveau 5
Lors de la première trahison (Fillon 2003), le problème du vieillissement de la population enseignante avait été clairement posé. "On" nous avait assuré que compte tenu de la progressivité de la mise en place de la réforme, des solutions seraient trouvées progressivement pour les fins de carrière et blablabla... Dix ans plus tard, force est de constater que RIEN n'a été fait en ce sens.
Nous y sommes. Je fais faire 60 ans cette année. Avec un de mes collègues du même age, nous surjouons un peu ce coté pervers papys indomptables... Mais c'est pour cacher notre lassitude qui est réelle. Spécialistes de l'humour noir et de l’autodérision dans le café du commerce des salles de prof, pour tenir le coup avec ces petits seconde de LP, qui ne sont pas si méchants... oui, mais voilà, nous avons passé l'âge et nous le sentons tous les jours... Je suis capable (en privé) de faire des boutades horribles sur mes élèves, rien que pour supporter le lendemain. Ma fille, qui est enseignante, elle aussi, me dit parfois en souriant : « Papa, tu crois que je serai comme toi quand je serai une vieille profe ? »
Nos bacs + 5 font que nous avons commencé à 24 ans, le compte est vite fait, 24+42 = 66, on retire par ci par là quelques trimestres de jobs étudiants et il faut tenir jusqu'à 64 si on veut la retraite à taux plein .
Perso, j'ai aussi choisi de me casser à 62 avec un taux plus faible si je veux survivre, mais les 3 ans qui restent me semblent interminables. Mon IEN ne m'embête pas, j'ai l'âge d'être son père, mon CDE non plus, d'ailleurs ils ne s'y risquent jamais avec les vieux.
Nous y sommes. Je fais faire 60 ans cette année. Avec un de mes collègues du même age, nous surjouons un peu ce coté pervers papys indomptables... Mais c'est pour cacher notre lassitude qui est réelle. Spécialistes de l'humour noir et de l’autodérision dans le café du commerce des salles de prof, pour tenir le coup avec ces petits seconde de LP, qui ne sont pas si méchants... oui, mais voilà, nous avons passé l'âge et nous le sentons tous les jours... Je suis capable (en privé) de faire des boutades horribles sur mes élèves, rien que pour supporter le lendemain. Ma fille, qui est enseignante, elle aussi, me dit parfois en souriant : « Papa, tu crois que je serai comme toi quand je serai une vieille profe ? »
Nos bacs + 5 font que nous avons commencé à 24 ans, le compte est vite fait, 24+42 = 66, on retire par ci par là quelques trimestres de jobs étudiants et il faut tenir jusqu'à 64 si on veut la retraite à taux plein .
Perso, j'ai aussi choisi de me casser à 62 avec un taux plus faible si je veux survivre, mais les 3 ans qui restent me semblent interminables. Mon IEN ne m'embête pas, j'ai l'âge d'être son père, mon CDE non plus, d'ailleurs ils ne s'y risquent jamais avec les vieux.
OlympiasProphète
ysabel a écrit:le côté positif, nous serons sourds... quand on en aura assez du bruit, nous débrancherons notre sonotone
Plus sérieusement, actuellement pour être en retraite à taux plein, je devrai bosser jusqu'à un peu plus de 66 ans.
Restons en forme !!!
Pour ce faire, je suggère que nous fassions comme les élèves : prise de tous nos rdv importants (coiffeur, dentiste, médecin, ostéopathe, acupuncteur, esthéticienne, manucure...) pendant les heures de cours ; départ anticipé en vacances (M'dame, faut qu'j'vous dise, samedi matin je serai pas là, on part en vacances). Nous aussi !!!
- JohnMédiateur
Est-ce que c'est une phrase qui se veut rassurante ?Janne a écrit:C'est toujours le cas. C'est un revendication constante et elle est dans les mandats.Marcel Khrouchtchev a écrit:John a écrit:Je suis surtout étonné que le Snes, après avoir milité pour la materisation, se rende compte seulement maintenant que les enseignants entrent de plus en plus tard sur le marché du travail.
Après, pour être objectif, il faut reconnaître que le SNES militait parallèlement pour un système de pré-recrutement sur le modèle des IPES.
Parce qu'elle est au contraire plutôt inquiétante en soi...
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
nuagesGrand sage
palomita a écrit:Je pense que c'est fait exprès: beaucoup d'entre nous se retireront avant et n'auront ainsi pas toutes leurs annuités .
je serai dans ce cas
...mais malheureusement pas dans l'immédiat , bien que je sente se creuser un fossé abyssal entre mes préoccupations et les élèves, entre ce que j'aimais dans l'enseignement de la littérature et ce qu'est devenu le métier (où l'enseignement de la littérature a quasiment disparu )
- Bientôt la fin des vacances... êtes-vous prêts ?
- Vous aussi vous êtes seul(e) à travailler ... ?
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