Re: Brighelli donne la parole à Catherine Huby (Doublecasquette) dans le Point : "école élémentaire, mon cher Watson !"

Quel rêve, ce cahier !!!! coeurs

Je n'ai jamais enseigné en CP, mais j'en ai vu des cahiers de CP... et c'était assez loin de ressembler à ça en janvier !
En outre, quand on ose parler 4 opérations en CP, et surtout division, le commun des mortels à l'heure actuelle HURLE littéralement de terreur. Quand ce ne sont pas les enseignants eux-mêmes. :sorciere:

Je ne vous dis pas la tête des parents, des collègues, des AVS,... Quand ils voient que je fais la division en... CE1. Embarassed

C'est beaucoup trop difficile, paraît-il. Il faut croire que les gamins sont devenus plus bêtes...

Celadon a écrit:Quel rêve, ce cahier !!!!
Je n'ai jamais enseigné en CP, mais j'en ai vu des cahiers de CP... et c'était assez loin de ressembler à ça en janvier !
En outre, quand on ose parler 4 opérations en CP, et surtout division, le commun des mortels à l'heure actuelle HURLE littéralement de terreur. Quand ce ne sont pas les enseignants eux-mêmes. :sorciere:

Même multiplication. On voit les réticences exprimées par Rémi Brissiaud, qui est pourtant prêt à envisager l'apprentissage conjoint du dénombrement et du calcul, mais seulement à partir d'additions et de soustractions.
Mais utiliser le mot "fois" et le signe "x" : sacrilège !
Et tout ça parce que nos petits élèves de GS ne peuvent pas comprendre la commutativité !

phi a écrit:Je ne vous dis pas la tête des parents, des collègues, des AVS,... Quand ils voient que je fais la division en... CE1. C'est beaucoup trop difficile, paraît-il. Il faut croire que les gamins sont devenus plus bêtes...

Et le pire c'est que cette hypothèse ne les alarme pas... Suspect

Non, je pense qu'ils ne savent pas que ça se faisait avant, ils ont oublié ce qu'ils faisaient au même âge (et puis certains sont de ma génération et donc n'en ont pas fait autant). Beaucoup aussi cependant croient à cette histoire de "nouveaux publics" qui ferait qu'on ne peut pas faire faire la même chose aux gamins de maintenant qu'à ceux d'il y a 30 ans... Rolling Eyes

doctor who a écrit:

Celadon a écrit:Quel rêve, ce cahier !!!!
Je n'ai jamais enseigné en CP, mais j'en ai vu des cahiers de CP... et c'était assez loin de ressembler à ça en janvier !
En outre, quand on ose parler 4 opérations en CP, et surtout division, le commun des mortels à l'heure actuelle HURLE littéralement de terreur. Quand ce ne sont pas les enseignants eux-mêmes. :sorciere:

Même multiplication. On voit les réticences exprimées par Rémi Brissiaud, qui est pourtant prêt à envisager l'apprentissage conjoint du dénombrement et du calcul, mais seulement à partir d'additions et de soustractions.
Mais utiliser le mot "fois" et le signe "x" : sacrilège !
Et tout ça parce que nos petits élèves de GS ne peuvent pas comprendre la commutativité !

Je vais encore me faire taper mais, ça y est, mes sept petites GS, issues de toutes les classes de la société

Spoiler:

en sont là : "Bah, huit, c'est facile, il faut faire deux rangées de quatre ! Deux fois quatre, c'est huit !"...

Tu n'as pas honte de traumatiser ces pauvres enfants ! 2 rangées de 4 !! et puis quoi encore ! 4 rangées de 2, peut-être ?
Et puis après, n'essaie quand même pas de passer à 9 pour qu'il y ait un reste, hein, comme ça, en passant ! On te connaît, bourreau d'enfants ! Twisted Evil

Phi, je n'ai pas réussi à lire la date sur le cahier, c'était quand ?

phi a écrit:Non, je pense qu'ils ne savent pas que ça se faisait avant, ils ont oublié ce qu'ils faisaient au même âge (et puis certains sont de ma génération et donc n'en ont pas fait autant). Beaucoup aussi cependant croient à cette histoire de "nouveaux publics" qui ferait qu'on ne peut pas faire faire la même chose aux gamins de maintenant qu'à ceux d'il y a 30 ans...

Ah, les mystérieux "nouveaux publics" de l'école primaire. Où se cachent-ils?

doublecasquette a écrit:

doctor who a écrit:

Celadon a écrit:Quel rêve, ce cahier !!!!
Je n'ai jamais enseigné en CP, mais j'en ai vu des cahiers de CP... et c'était assez loin de ressembler à ça en janvier !
En outre, quand on ose parler 4 opérations en CP, et surtout division, le commun des mortels à l'heure actuelle HURLE littéralement de terreur. Quand ce ne sont pas les enseignants eux-mêmes. :sorciere:

Même multiplication. On voit les réticences exprimées par Rémi Brissiaud, qui est pourtant prêt à envisager l'apprentissage conjoint du dénombrement et du calcul, mais seulement à partir d'additions et de soustractions.
Mais utiliser le mot "fois" et le signe "x" : sacrilège !
Et tout ça parce que nos petits élèves de GS ne peuvent pas comprendre la commutativité !

Je vais encore me faire taper mais, ça y est, mes sept petites GS, issues de toutes les classes de la société
Spoiler:
en sont là : "Bah, huit, c'est facile, il faut faire deux rangées de quatre ! Deux fois quatre, c'est huit !"...

L'utilisation du mot "fois" par des petits de maternelle est le meilleur argument contre Brissiaud et consorts.

Cath a écrit:Phi, je n'ai pas réussi à lire la date sur le cahier, c'était quand ?

Janvier 1970 Wink

Celadon a écrit:Tu n'as pas honte de traumatiser ces pauvres enfants ! 2 rangées de 4 !! et puis quoi encore ! 4 rangées de 2, peut-être ?
Et puis après, n'essaie quand même pas de passer à 9 pour qu'il y ait un reste, hein, comme ça, en passant ! On te connaît, bourreau d'enfants !

On l'a déjà fait pour 7 Embarassed

Mais j'ai honte ! Embarassed

Spoiler:

Mais elle les fabrique, Atrium... En ne leur apprenant presque rien et en favorisant leur déconcentration par manque d'exigences dans tous les champs disciplinaires et dans le fameux "savoir-être", elle renforce toutes les mauvaises habitudes et les entérine. Et voilà, on les tient, nos nouveaux publics... :boulet: titanic

atrium a écrit:

phi a écrit:Non, je pense qu'ils ne savent pas que ça se faisait avant, ils ont oublié ce qu'ils faisaient au même âge (et puis certains sont de ma génération et donc n'en ont pas fait autant). Beaucoup aussi cependant croient à cette histoire de "nouveaux publics" qui ferait qu'on ne peut pas faire faire la même chose aux gamins de maintenant qu'à ceux d'il y a 30 ans...

Ah, les mystérieux "nouveaux publics" de l'école primaire. Où se cachent-ils?

Demande à elena, elle t'expliquera ! Razz

Ce que je trouve étrange, c'est que d'autres se saisissent aussi de l'argument...

DC... je n'avais pas osé poster ni même envisager - 1 mais tu as un culot monstre ! Tu vas fabriquer des boloss ! Guillotine ! Twisted Evil

phi a écrit:

Cath a écrit:Phi, je n'ai pas réussi à lire la date sur le cahier, c'était quand ?

Janvier 1970

A peu d'années près, ça aurait pu être le mien, même si je n'écrivais pas aussi bien...

Celadon a écrit:Mais elle les fabrique, Atrium... En ne leur apprenant presque rien et en favorisant leur déconcentration par manque d'exigences dans tous les champs disciplinaires et dans le fameux "savoir-être", elle renforce toutes les mauvaises habitudes et les entérine. Et voilà, on les tient, nos nouveaux publics... :boulet:

Comme on fabrique nos mauvais lecteurs en les envoyant sur des fausses-pistes avant de mettre en place des remédiations pour corriger les effets indésirables des méthodes employées...
La compréhension, c'est pas automatique

Oh, j'ai malheureusement trop bien compris ce que certains entendent par "nouveaux publics", et je suis d'accord avec toi, Celadon. J'essaie de lutter contre mes tendances paranoïaques en me disant que ceux qui utilisent cette expression sont des esprits égarés mais bien intentionnés au fond. Parfois, c'est difficile de se contenir...

Dalathée2 a écrit:En formation [soupir], on nous a dit que la raison pour laquelle, autrefois, l'école jouait plus son rôle d'ascenseur social, ou à défaut permettait à une proportion d'élèves plus importante d'apprendre à lire, écrire et compter tient au fait que l'école était tellement saucissonnée (le double cursus école primaire/classes primaires de collèges et lycée pour commencer, puis le collège multiple...) que les élèves qui continuaient au-delà de la première année (ou des deux, trois premières années) étaient des élèves réellement impliqués et/ou dont les parents étaient réellement impliqués. N'importe quelles méthodes auraient fonctionné pour ces élèves.

Avec l'obligation scolaire, l'école s'est ouverte à d'autres publics, pour qui les méthodes traditionnelles ne sont plus efficaces. Mettre en rapport les mauvais résultats des élèves et l'évolution des méthodes revient donc à établir un lien causal inexact. Par conséquent, regretter le passé (fait de respect absolu de la fonction d'enseignant, de transmission verticale, de connaissances et excluant donc compétences, transdisciplinarité et projets, entre autres) c'est se leurrer sur les causes des problèmes et leurs solutions.

Qu'en pensez-vous ?

C'est du grand n'importe quoi. Dans mon école primaire de campagne, nombre de fils de petits paysans et ouvriers ont poursuivi au Cours complémentaire ou au lycée puis dans le supérieur. Un major de "dentaire" était le fils d'un paysan alcoolique et semi analphabète!
Et je n'évoquerai pas la génération de mes parents. ma mère ne faisait aucune faute d'orthographe, lisait les grands auteurs, aurait pu en remontrer à bien des "bacheliers" actuels, et avait passé le certificat d'études à 12 ans.

Et je fais partie d'une génération qui savait lire à Noël !

PauvreYorick a écrit:ycombe, ton premier lien est cassé. http://news.heartland.org/newspaper-article/2001/06/01/if-children-arent-learning-were-not-teaching-siegfried-engelmann

C'est corrigé, merci!

Oui, mais à l'époque, on lisait Mais on ne comprenait rien, c'est bien connu. Pas le moindre sens dans tout ça. Evil or Very Mad

C'est drôle, mais je suis persuadée que devant la déferlante démo, les décideurs se sont dit qu'on ne s'en sortirait jamais s'il fallait réellement apprendre à lire écrire compter calculer à tout ce monde-là. Et délibérément, en accord avec les chercheurs en sciences de l'éduc, ils ont concocté la fable des nouveaux publics qui concordait pile poil avec la 2e génération d'immigrés et vogue la galère. J'ai sans doute tort. Ca ne peut quand même pas être délibéré à ce point ! Suspect

Celadon a écrit:Oui, mais à l'époque, on lisait Mais on ne comprenait rien, c'est bien connu. Pas le moindre sens dans tout ça.

Ah ! Le sens, il est vrai que tout ce que nous faisons n'a aucun sens... Very Happy

Et autrefois les élèves ne comprenaient que dalle alors qu'aujourd'hui on va à la piscine ou au poney-club !
Bon, les enfants ne savent ni nager ni monter à cheval, mais Y A DU SENS ! Very Happy

Chocolat a écrit:

If_Then_Else a écrit:Catherine HUBY a des bouffées réactionnaires qui font le charme de ceux qui croient avoir su et qui ne sauront jamais. Une victime supplémentaire d'Alain Finkielkraut. Navrant.

Si je ne trouvais pas ta réaction insultante, je serais morte de rire.

Quand on la connaît, c'est à mourir ou à pleurer de rire.
Brighelli = "facho". brighelli défend Huby; Donc Huby= facho;

Voilà résumée votre pensée! Enfin, ce qui vous en tient lieu!

Je vais poser une question de Candide, peut-être totalement stupide pour les spécialistes:
comment se fait-il qu'il y ait autant de passions autour des méthodes d'apprentissage de la lecture?
Pourtant ça semble, dans ma grande naïveté, être un truc qu'on devrait pouvoir mesurer très objectivement et simplement: il suffirait de faire un test de lecture dans la classe de Catherine Huby et dans les classes des adeptes d'autres méthodes: et on voit, si c'est pareil, mieux, moins bien: pourquoi autant de querelles d'église? On dirait que l'apprentissage de la lecture est devenu le dernier refuge des gens d'Eglise, à la recherche des hérétiques...? Brighelli donne la parole à Catherine Huby (Doublecasquette) dans le Point : "école élémentaire, mon cher Watson !" - Page 8 3795679266

Brighelli donne la parole à Catherine Huby (Doublecasquette) dans le Point : "école élémentaire, mon cher Watson !" - Page 8 3795679266

doublecasquette a écrit:

Comme on fabrique nos mauvais lecteurs en les envoyant sur des fausses-pistes avant de mettre en place des remédiations pour corriger les effets indésirables des méthodes employées...
La compréhension, c'est pas automatique

Merci, DC !

J'ai proposé aux PE de notre secteur un travail commun CM2-6E sur la compréhension, et on s'arrache les cheveux un par un !

Enfin, JE ; parce que le GRIP, c'est Satan ; donc moi avec, puisque j'ai eu le malheur d'en parler et de proposer l'achat des manuels pour bosser avec ! Rolling Eyes

iphigénie a écrit:Je vais poser une question de Candide, peut-être totalement stupide pour les spécialistes:
comment se fait-il qu'il y ait autant de passions autour des méthodes d'apprentissage de la lecture?
Pourtant ça semble, dans ma grande naïveté, être un truc qu'on devrait pouvoir mesurer très objectivement et simplement: il suffirait de faire un test de lecture dans la classe de Catherine Huby et dans les classes des adeptes d'autres méthodes: et on voit, si c'est pareil, mieux, moins bien: pourquoi autant de querelles d'église? On dirait que l'apprentissage de la lecture est devenu le dernier refuge des gens d'Eglise, à la recherche des hérétiques...?

Oui je me fais exactement la même réflexion en tant qu'enseignant et homme de science : quand on teste une pédagogie, on la teste réellement, si elle est inefficace , on l'abandonne et si elle marche, on la garde. Point barre. Et on fait une vraie étude avec un échantillonnage suffisant pour que ce soir crédible. Toute autre discussion relève pour moi de l'idéologie.