Vos expériences des îlots bonifiés en maths

Je ne vois pas trop le problème, tu remets les tables en un par un à moins que les tables soient fixées au sol.

Al9 a écrit:Je ne vois pas trop le problème, tu remets les tables en un par un à moins que les tables soient fixées au sol.

c'était justement pour éviter d'avoir à bouger les tables...est-ce possible de faire des contrôles avec une disposition en îlots? Sinon, en effet, je bouge les tables mais c'est une perte de temps au début du contrôle, au début du cours suivant, et en plus ça finit par les abîmer, donc si je pouvais éviter.

Si ton etb utilise Pronote, tu peux regarder le planning d'utilisation des salles. Peut-être qu'il y a des salles disponibles qui ne soient pas en îlots à l'heure où tu as prévu ton devoir.

jonjon71 a écrit:Si ton etb utilise Pronote, tu peux regarder le planning d'utilisation des salles. Peut-être qu'il y a des salles disponibles qui ne soient pas en îlots à l'heure où tu as prévu ton devoir.

déjà fait, pas toujours possible et surtout, je voulais surtout savoir comment ceux en îlots faisaient leurs contrôles avec cette configuration.

Une de mes collègues de maths travaille en îlots et elle remet la salle en frontale (autobus) pour les contrôles. Elle essaie de programmer les contrôles de toutes ses classes sur la même journée pour éviter de tout changer en permanence. Quand il s'agit d'une petite interro, elle fait plusieurs sujets.

Rubik a écrit:Quand il s'agit d'une petite interro, elle fait plusieurs sujets.

On peut aussi laisser l'ordinateur faire le boulot à notre place.

Je ne suis pas pour les ilots. Cela incite les élèves à communiquer entre-eux au lieu de suivre le cours.
C'est souvent une disposition dont le but évident est de procéder à des notations de travaux de groupe.
Comme de bien entendu, un élève fort par groupe réalise presque la totalité du devoir. Tout le groupe obtient la même note. Et hop, on relève la moyenne de la classe et en particulier, celle des plus faibles.

Je me souviens d'une formation où les intervenants avaient projeté une vidéo d'une classe fonctionnant en ilots. Les formateurs étaient en train de nous faire noter la posture de l'enseignant qui s'était agenouillé devant l'ilot du premier plan pour na pas "dominer les apprenants"; quand j'ai en le malheur de faire remarquer qu"en arrière plan, échappant à toute surveillance, les élèves se battaient pour s'arracher feuilles et règles graduées...
j'ai été sèchement remis à ma place!

Juanlino a écrit:Je ne suis pas pour les ilots. Cela incite les élèves à communiquer entre-eux au lieu de suivre le cours.
C'est souvent une disposition dont le but évident est de procéder à des notations de travaux de groupe.
Comme de bien entendu, un élève fort par groupe réalise presque la totalité du devoir. Tout le groupe obtient la même note. Et hop, on relève la moyenne de la classe et en particulier, celle des plus faibles.

Les travaux de groupe me semblent intéressants lorsque la résolution de l'exercice est parallélisable, ce qui n'est pas le cas des exercices techniques ni des problèmes guidés (qui sont trop séquentiels), mais l'est davantage pour les fameuses « tâches complexes » que l'on promeut à l'ESPE & cie (car chaque élève peut explorer des pistes de résolution distinctes).
Un autre cas où cela peut être intéressant est l'organisation de débats mathématiques, où l'organisation en deux étages du débat (dans chaque îlot, puis entre les îlots) et le système de notation permettent de mitiger l'écueil classique des 4 bons élèves qui monopolisent le débat dans une classe à 30 ou 36.
Par contre, pour l'avoir pratiquée, l'organisation permanente en îlots n'est pas adaptée en maths car elle laisse difficilement aux élèves moyens et faible le temps de s'approprier les techniques essentielles de base.

Les séances calculatrice se prêtent particulièrement à ça : on peut les regrouper par modèle de calculatrice et pour le coup c’est assez productif qu’ils s’aident dans la manipulation. Effectivement, sur les bases techniques, aucun intérêt. Ça n’a d’intérêt que sur les exercices de recherche ou pouvant être résolus de différentes manières. L’inconvénient majeur est que ça prend du temps. On nous demande d’appliquer des pédagogies chronophage alors qu’on réduit le volume horaire (mais pas les contenus!)

Pour les exercices pouvant être résolus de différentes manières, les groupes hétérogènes peuvent avoir un intérêt en veillant à ce que les plus faibles participent (à défaut que ce soit sur le plan mathématique).
Sinon il faut faire des groupes de niveau et donner des exercices différents pour chaque groupe, ramassés et notés (pour qu’ils soient corrigés!) Mais là grosse préparation en terme de pédagogie différenciée et de correction. J’avoue ne pas le pratiquer parce que j’ai déjà bien d’autres choses à faire. Sans compter que certaines de mes salles sont trop petites pour circuler. Ce mode de fonctionnement relève du cours particulier (seul ou en très petit groupe). A plus de 30, difficile de gérer! On ne pourrait le faire que sur les heures dédoublées (lorsqu’on n’est pas en salle info!) En revanche, je pense que pour une séance d’inspection ça peut valoir le coup (en général on fait un effort ce jour là ne soyons pas dupe!) Il faut juste l’avoir déjà fait une fois ou deux pour ne pas leurrer l’IPR ni les élèves. Bref le cours modèle théorique qu’on ne peut faire que trois fois par an...

Badiste75 a écrit:Pour les exercices pouvant être résolus de différentes manières, les groupes hétérogènes peuvent avoir un intérêt en veillant à ce que les plus faibles participent (à défaut que ce soit sur le plan mathématique).

C'est l'intérêt des « points bleus » de la fiche décrite par @marie91270 ici. Il faut que tous les élèves aient participé donc après une concertation dans le groupe, s'ils sont malins ils se répartissent la parole (que ce soit pour proposer des étapes de raisonnement pour un exercice ou pour avancer un débat).

Badiste75 a écrit:Sinon il faut faire des groupes de niveau et donner des exercices différents pour chaque groupe, ramassés et notés (pour qu’ils soient corrigés!) Mais là grosse préparation en terme de pédagogie différenciée et de correction.

Tu peux limiter le nombre de corrections à faire en prenant arbitrairement une seule copie pour tout le groupe.
(et il ne me semble pas pertinent, au passage, de faire plus de deux niveaux de difficulté distincts)

bonjour
j envisage de me lancer. je suis stagiaire avec une classe de 5e et une classe de 4e.
Je crois avoir compris fonctionnement général et disposition.
Mais avec quelles activités commencer ?
Y aurait il une séance de problèmes toute prête sur : les angles en 5e et le calcul littéral en 4e...ce sont mes chapitres de la rentrée de la période 2...
Merciiiii
Geradine