Classe sans note : des retours ?

doctor who a écrit:L'émulation est sans doute positive. Mais peut-on parler d'émulation quand on ne voit qu'une note de ce que l'autre a fait.
Si on bosse avec, éventuellement.

Pourquoi l'autre verrait la note qu'on a obtenue ? Il y a des moyens de rendre la note discrète.

C'est bien ce à quoi pensent ceux qui défendent la compétition : on compare les résultats.
Personnellement, je ne vois pas l'intérêt, pour toutes les raisons avancées dans ce fil.

Lorsque l'émulation ne porte pas sur les résultats scolaires, elle porte sur autre chose : l'habileté à mettre le bazar, à se moquer du prof, à rouler des mécaniques, le fric que donnent les parents, la haine de l'intello...

La solution est peut-être à rechercher dans les déterminants de l'action collective...Si on testait la "coopétition" mélange de coopération et de compétition ?

Il est banal de constater que la classe regroupe des élèves qui présentent des profils, des intérêts et des motifs d'agir complètement différents.Alors pour qu'un groupe produise de l'apprentissage, on établirait  un objectif commun.

Là je commence à dire n'importe quoi...Je m'éloigne du sujet et en plus je n'ai même pas testé moi-même de classe sans notes.

Désolée, je fatigue... :boulet:

Ce matin Brighelli sur le sujet sur Europe1.

PauvreYorick a écrit:

Compétition, émulation, concurrence.

Vous avez cinq heures

Et c'est noté

Et c'est parti pour 6 mois de 'concertation' (on connaît la chanson!) qui donnera lieu à une semaine de l'évaluation du 8 au 12 décembre 2014 :
https://fr.news.yahoo.com/hamon-prône-évaluation-élèves-soit-bienveillante-stimule-042154168.html

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/06/24/97001-20140624FILWWW00012-hamon-veut-changer-l-evaluation-des-eleves.php


J'aime bien le raisonnement : l'évaluation montre que des élèves sont en difficulté, donc, au lieu de tout faire pour les aider, on va simplement modifier la manière de les évaluer et se montrer plus 'bienveillants' (hypocrite ne serait pas le mot?).

Roumégueur Ier a écrit:Et c'est parti pour 6 mois de 'concertation' (on connaît la chanson!) qui donnera lieu à une semaine de l'évaluation du 8 au 12 décembre 2014

Avec tous les devoirs de France cette semaine-là et le prix du plus beau coma d'élève et de prof !!

Moi, la bienveillance m'habite.
D'ailleurs, je vais bientôt changer mes lunettes. Pour encore mieux veiller (aux fautes diverses).

Roumégueur Ier a écrit:Et c'est parti pour 6 mois de 'concertation' (on connaît la chanson!) qui donnera lieu à une semaine de l'évaluation du 8 au 12 décembre 2014 :
https://fr.news.yahoo.com/hamon-prône-évaluation-élèves-soit-bienveillante-stimule-042154168.html

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/06/24/97001-20140624FILWWW00012-hamon-veut-changer-l-evaluation-des-eleves.php


J'aime bien le raisonnement : l'évaluation montre que des élèves sont en difficulté, donc, au lieu de tout faire pour les aider, on va simplement modifier la manière de les évaluer et se montrer plus 'bienveillants' (hypocrite ne serait pas le mot?).

Pffff blasée, même plus envie d'argumenter!     
Et en même temps super énervée en entendant toutes ces c****** ce matin!!!     

Roumégueur Ier a écrit:Et c'est parti pour 6 mois de 'concertation' (on connaît la chanson!) qui donnera lieu à une semaine de l'évaluation du 8 au 12 décembre 2014 :
https://fr.news.yahoo.com/hamon-prône-évaluation-élèves-soit-bienveillante-stimule-042154168.html

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/06/24/97001-20140624FILWWW00012-hamon-veut-changer-l-evaluation-des-eleves.php


J'aime bien le raisonnement : l'évaluation montre que des élèves sont en difficulté, donc, au lieu de tout faire pour les aider, on va simplement modifier la manière de les évaluer et se montrer plus 'bienveillants' (hypocrite ne serait pas le mot?).

Ce qui m'agace, c'est cette idée que puisqu'il y a une note sur la copie, alors celle-ci ne dévoile que les échecs de l'élève. Mais c'est faux ! Ce qui souligne les lacunes et décourage les élèves, ce sont les appréciations vagues ou laconiques. Ce qui empêche l'élève de progresser, c'est qu'il ne sait pas par quel bout commencer, comment s'y prendre, que travailler en priorité. Qu'il y ait une note ou pas n'y changera rien !
J'ai l'impression qu'en voulant supprimer les notes, on veut surtout obliger les professeurs à être plus précis dans leurs appréciations. Ce qu'on oublie, c'est que le professeur aura beau être précis, s'il n'a pas le temps de faire retravailler tel ou tel point, l'élève restera avec ses lacunes...

Mais les notes n'empêchent pas les commentaires précis sur la copie, et encore moins les explications orales après le devoir, y compris avec les parents si nécessaire.

"La note doit être utilisée à bon escient. Elle est utile, mais quand elle paralyse, on doit lui substituer d'autres formes d'évaluation", prône-t-il. "On doit pouvoir apprendre et évaluer différemment comme avec les travaux personnels encadrés (TPE) par exemple, qui permettent de juger l'aptitude de l'élève à travailler de manière collective".

La référence aux TPE, ça envoie du lourd, en tout cas. Soit il n'y a personne parmi les conseillers du ministre pour lui souffler dans l'oreillette que les TPE sont devenus un gag (admettons qu'ils ne l'étaient pas tout à fait dans les premières années avant la généralisation d'internet) qui sert essentiellement à gonfler les notes au bac, soit il s'agit tout simplement de s'inspirer du principe de leur évaluation : on valorise mais on ne sanctionne pas (ou alors ça compte pour du beurre).

     
Ras-le-bol de ces sornettes. Hamon n'a-t-il rien de plus urgent ? Eradiquer le harcèlement dans l'Educ Nat, par exemple ? Faire respecter la liberté pédagogique des profs ? Supprimer les commissions et comités inutiles et ridicules, consulter les vrais profs (nous, qui allons au charbon), préconiser la méthode syllabique pour la lecture....?

Rien en Hamon. Havalons tout !

"leçon non apprise" a été un commentaire fréquent de mauvaises notes, cette année comme les autres, mais surtout en 6e : comment le dire autrement ?

Leçon non sue.

Bah oui, quoi, t'en sais rien, s'ils l'ont appris, leur leçon, tu ne peux que constater que ce n'est pas su (ça vient de formateurs, pas de moi).

MelanieSLB a écrit:Leçon non sue.

Bah oui, quoi, t'en sais rien, s'ils l'ont appris, leur leçon, tu ne peux que constater que ce n'est pas su (ça vient de formateurs, pas de moi).

C'est aussi ce que je fais, ça et "acquis", je ne remets pas en cause l'apprentissage mais ce que j'ai sous les yeux.

Ma petite soeur a subi cette année en CM2 le "sans note". Bilan de l'année : catastrophique. Les parents en grande majorité non francophones ici n'ont rien compris au LPC, et comment les en blâmer, et sans note aucun ne s'est spécialement inquiété de l'évolution et des progrès de l'enfant. Un an de lacunes à rattraper. Formidable...

Oudemia a écrit:"leçon non apprise" a été un commentaire fréquent de mauvaises notes, cette année comme les autres, mais surtout en 6e : comment le dire autrement ?

"Apprends mieux tes leçons."
Le problème, c'est que la plupart du temps l'élève ne sait pas comment apprendre ou ne sait pas qu'il existe plusieurs façons d'apprendre. Lui dire qu'il n'a pas appris sa leçon, il le sait, et cela n'avance à rien. Ce qu'il faut, c'est du temps pour lui montrer comment faire et pour lui prouver que cela fonctionne.

Mais oui, mais ils ont dit à la télé que l'ambiance dans les classes sans notes était bien meilleure. Alors tout va bien!
Ca se sent que je suis passablement agacée par ces inepties?

Kan-gourou a écrit:

Oudemia a écrit:"leçon non apprise" a été un commentaire fréquent de mauvaises notes, cette année comme les autres, mais surtout en 6e : comment le dire autrement ?

"Apprends mieux tes leçons."
Le problème, c'est que la plupart du temps l'élève ne sait pas comment apprendre ou ne sait pas qu'il existe plusieurs façons d'apprendre. Lui dire qu'il n'a pas appris sa leçon, il le sait, et cela n'avance à rien. Ce qu'il faut, c'est du temps pour lui montrer comment faire et pour lui prouver que cela fonctionne.

C'est ce que j'essaie de faire en début de 2nde et même en 1ère et Tle : fiche-méthode et exercices pratiques de réalisation de fiches, avec différentes variantes. Et celui qui se décide à apprendre son plan et ses notions, ou du moins se met à réfléchir sur ce que signifie apprendre, voit ses notes bondir comme par miracle.
J'évite également le "non appris" au profit du "non maîtrisé" pour ne pas heurter celui qui aurait tenté un vrai effort.

darkcoffee a écrit:Mais oui, mais ils ont dit à la télé que l'ambiance dans les classes sans notes était bien meilleure. Alors tout va bien!
Ca se sent que je suis passablement agacée par ces inepties?

Pas du tout !   
Début de l'article au JT de France 2 : "Qui n'a jamais eu zéro ?"
- Moi ! nous sommes-nous écriés en chœur mon mari et moi.

Puis défilé d'élèves et de PE épanoui zé heureux du système. La rengaine habituelle...

Avant, on comptait les barbus. Aujourd'hui, à la télé, il faut compter les niais.

Cripure a écrit:Moi, la bienveillance m'habite.
D'ailleurs, je vais bientôt changer mes lunettes. Pour encore mieux veiller (aux fautes diverses).

  
  
  

MelanieSLB a écrit:Leçon non sue.

Bah oui, quoi, t'en sais rien, s'ils l'ont appris, leur leçon, tu ne peux que constater que ce n'est pas su (ça vient de formateurs, pas de moi).

+1 Je mets toujours "Leçon non sue", "la leçon n'est pas sue", "leçon à revoir", ça coupe court à toutes les contestations.

Thalia de G a écrit:
Début de l'article au JT de France 2 : "Qui n'a jamais eu zéro ?"
- Moi ! nous sommes-nous écriés en chœur mon mari et moi.

Moi, j'ai eu un zéro, une fois, au collège    

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