Récapitulatif: Actions pour sauver les langues anciennes dans la réforme du collège

Sibylle a écrit:Ah, ça y est, une réponse d'Erik Orsenna (j'ai failli ne pas ouvrir car le nom affiché était Erik Arnoult):
Chère madame, merci de m'avoir écrit .Sachez que je partage votre colère .Cette partie de la réforme des collèges est insupportable.Nous allons en parler à l'Académie ce jeudi et envisager des actions .Merci à vous .Bonne journée tout de même .ERIK ORSENNA

cnarela a écrit:Nouveau collège en 2016 : appel aux parents d'élèves!
La CNARELA (Coordination Nationale des Associations Régionales des Enseignants de
Langues Anciennes) se bat depuis plus de 30 ans pour que les enseignements de latin et de
grec soient réellement ouverts à tous malgré les nombreux obstacles dressés contre le
principe d’égalité républicaine. Elle est constituée de 28 associations, les ARELA (Associations
Régionales des Enseignants de Langues Anciennes) qui, dans les académies, assurent la
promotion de ces langues et cultures de l'Antiquité au travers de riches événements (conférences
pédagogiques, journées de l'Antiquité, concours régionaux et internationaux, Olympiades...).!

La ministre a déclaré à l’Assemblée nationale le 11 mars que "dans la réforme, il n’est porté
atteinte à aucune des matières actuellement enseignées au collège". Elle a également insisté, à
de nombreuses reprises, sur la volonté d'offrir une égalité d'accès aux options de latin et de
grec. Nous nous en réjouissons.!

Mais, dans la réalité, cela ne sera pas mis en application.

Vous devez savoir que les options facultatives disparaissent à la rentrée 2016.
• Un EPI, «Enseignement Pratique Interdisciplinaire» de Langues et cultures de
l’Antiquité (d’où toute étude de la langue sera exclu, dont on ne sait pas la durée
d’un établissement à l’autre) va remplacer les options. Il aura lieu sur les horaires
des cours actuels : ce qui veut dire moins de français, moins de sciences, moins
d'histoire, moins de langues...
• Le ministère fait croire que les horaires actuels (2h en 5e, 3h en 4e et 3h en 3e pour
le latin et 3h en 3e pour le grec) vont rester les mêmes avec la création d’un
"enseignement de complément" : en fait l’horaire est réduit à 1h-2h-2h.
• Cet enseignement n'est pas financé ; il ne sera donc pas ouvert (il est prévu
qu’une petite marge qui finance les cours en groupes à effectifs réduits en français,
en mathématiques ou autres cours soit utilisée pour l’enseignement de
complément : la CNARELA ne souhaite pas que le choix se fasse au détriment de
l’aide apportée à tous les élèves).
• Le projet n'assure pas du tout la possibilité offerte actuellement d'étudier le
latin et le grec. Ce dernier va cesser d'être enseigné et le latin suivra rapidement.
Vos enfants seront-ils en mesure de s’inscrire aux options de latin et/ou de grec au
lycée pour les présenter au baccalauréat ?
Nous vous invitons à faire entendre votre voix, à ne pas vous laisser manipuler par des
communications qui tentent de masquer la réalité et surtout à ne pas laisser vos enfants entrer
dans un collège qui va être de plus en plus inégalitaire au sein d'une éducation qui ne sera
plus nationale.
!Nous vous invitons à envoyer, avec le soutien de l'ARELA de votre académie et de la
CNARELA, le courrier type ci-joint que vous pouvez compléter ou modifier comme vous le
souhaitez.

Le XX. XX. XXXX
Madame, Monsieur XXXXXX
Adresse
Académie

Madame la Ministre de l'Éducation nationale,
de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
110, rue de Grenelle,
75357 PARIS SP 07

Objet : Pour le maintien réel des enseignements disciplinaires de latin et de grec.

Madame la Ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche,
Nous, parents, ne comprenons pas l'écart étonnant entre vos déclarations le 24 mars à l'Assemblée nationale et la disparition des options facultatives de latin et de grec dans le projet de réforme du collège prévue pour 2016.

Nos enfants ne pourront donc plus les suivre, alors qu’elles sont toujours enseignées au lycée et évaluées au baccalauréat.

Les placer dans les EPI au même titre que la thématique "développement durable", par exemple, n'assure plus un enseignement disciplinaire.
Les heures complémentaires n’étant pas financées, elles ont donc peu de chances d'être assurées dans chaque établissement.
Vous diminuez l'offre de formation quand il faudrait l'ouvrir à tous. Nous ne voulons pas d'une école qui fasse moins pour nos enfants.
Nous vous demandons un moratoire sur le projet de réforme et l'ouverture de discussions avec les associations représentatives des enseignants de langues anciennes.

Madame, Monsieur XXXXX
copie à :
- ARELAN (Association régionale des enseignants de Langues anciennes de l’Académie de Nice)
- CNARELA

Luigi_B a écrit:Presque deux cents articles de presse, communiqués syndicaux ou d'associations recensés depuis un mois et demi ainsi que nos analyses peuvent être désormais commentés sur le forum d'"Avenir latin grec". Venez nombreux : votre aide sera bienvenue !

http://avenirlatingrec.fr/

Sibylle a écrit:Ah, ça y est, une réponse d'Erik Orsenna (j'ai failli ne pas ouvrir car le nom affiché était Erik Arnoult):
Chère madame, merci de m'avoir écrit .Sachez que je partage votre colère .Cette partie de la réforme des collèges est insupportable.Nous allons en parler à l'Académie ce jeudi et envisager des actions .Merci à vous .Bonne journée tout de même .ERIK ORSENNA

Sibylle a écrit:Un collègue (pas de LC) m'écrit : "Au journal de 20h sur la 2, ils ont parlé de la peur de voir disparaître le latin et le grec au collège suite à la réforme." pour me dire que beaucoup de parents devraient être au courant quand nous allons reprendre lundi après deux semaines de vacances. Qui a vu et peut expliquer exactement ce qui a été dit ?

Luigi_B a écrit:Reportage ici : http://avenirlatingrec.fr/actualite/dans-les-medias/197-france-2-la-grande-querelle-du-latin-et-du-grec

LisaZenide a écrit:J'avais pas suivi l'histoire du mail de l'IPR. Il est collector ! Je vais passer mes nerfs (je viens de le lire) et reprendre après.

LisaZenide a écrit:Franchement, alprechac, à première lecture, je te trouve mesurée et diplomate (plus que tout ce que j'aurais pu écrire)... ... Je relis à tête reposée.