Le Snalc va appeler au boycott du brevet

Chocolat a écrit:Bon, alors si peu suivront, cela signifie que nous méritons d'être méprisés.
A un moment donné, si on veut être respecté, il faut se battre pour se rendre respectable.

MUTIS a écrit:

Chocolat a écrit:Bon, alors si peu suivront, cela signifie que nous méritons d'être méprisés.
A un moment donné, si on veut être respecté, il faut se battre pour se rendre respectable.

D'accord mais pourquoi alors ne pas avoir appelé à une manifestation massive un dimanche ? Si on veut être respecté il faut aussi être craint et capable d'une action d'envergure. Franchement une journée d'information le jeudi 04 (dans mon bahut ça va être difficile, 2 conseils de classe de 3ème le soir, on ne pourra pas voir les parents par ex...), c'est assez dérisoire comme riposte à l'attaque. Et envisager éventuellement une journée de grève supplémentaire, c'est assez suicidaire à mon avis car peu vont y croire avant les vacances...

the educator a écrit:C'est à dire que quand les routiers bloquent les grands axes, ils n'ont pas grand chose a faire d’être populaires...
Le problème est simple: le gouvernement est devant une opposition du terrain incapable du moindre rapport de force. Tant qu'on est dans le domaine du symbolique, c'est tous les jours le grand soir, mais dès qu'il s'agit de risquer autre chose que son opinion (en signant une pétition ^^), il n'y a plus personne.
Si bien qu'on donne raison à la méthode du pied de biche choisit par Valls.
Personnellement, je ne sais que penser de la situation, ni de la suite à donner à la provocation du mercredi matin, car force est de constater que les forces en présence sont plutôt dispersées....

Cath a écrit:Demandons aux routiers de manifester pour nous, alors.

Esméralda a écrit:

MUTIS a écrit:

Chocolat a écrit:Bon, alors si peu suivront, cela signifie que nous méritons d'être méprisés.
A un moment donné, si on veut être respecté, il faut se battre pour se rendre respectable.

D'accord mais pourquoi alors ne pas avoir appelé à une manifestation massive un dimanche ? Si on veut être respecté il faut aussi être craint et capable d'une action d'envergure. Franchement une journée d'information le jeudi 04 (dans mon bahut ça va être difficile, 2 conseils de classe de 3ème le soir, on ne pourra pas voir les parents par ex...), c'est assez dérisoire comme riposte à l'attaque. Et envisager éventuellement une journée de grève supplémentaire, c'est assez suicidaire à mon avis car peu vont y croire avant les vacances...

Même remarque, je crois bien qu'il y a des conseils de classe ce jour-là. Et une autre grève, je n'y crois guère - combien même des tas de collègues prétendent qu'ils suivraient si cela venait à durer... :lol:

V.Marchais a écrit:

Chocolat a écrit:Bon, alors si peu suivront, cela signifie que nous méritons d'être méprisés.
A un moment donné, si on veut être respecté, il faut se battre pour se rendre respectable.

Bien d'accord.
Une profession de moutons bêlants et néanmoins moutonniers mérite le sort qui lui est fait.

dandelion a écrit:Les médecins qui ferment leur cabinet sont soutenus par l'opinion, les routiers pas tellement. Je ne crois pas que ce soit une question de sympathie de l'opinion, mais de pouvoir: je n'ai pas une image très positive des routiers, mais je sais qu'ils peuvent bloquer tout le pays.
Et puis les profs, de toute façon, sont déjà méprisés par beaucoup de parents, leur administration, les politiciens, alors un peu plus un peu moins... Là, soit on sait qu'on pourra et se reconvertir et scolariser ses enfants dans le privé, soit on se dit que la fin justifie les moyens.
De plus, le brevet tel qu'il est conçu ne prend certes pas les élèves en otage, mais il les prend pour des imbéciles, et leurs parents avec.
Et puis bon, tous les profs savent que ce n'est pas vraiment en étant gentil qu'on se fait respecter

lumeeka a écrit:

dandelion a écrit:Les médecins qui ferment leur cabinet sont soutenus par l'opinion, les routiers pas tellement. Je ne crois pas que ce soit une question de sympathie de l'opinion, mais de pouvoir: je n'ai pas une image très positive des routiers, mais je sais qu'ils peuvent bloquer tout le pays.
Et puis les profs, de toute façon, sont déjà méprisés par beaucoup de parents, leur administration, les politiciens, alors un peu plus un peu moins... Là, soit on sait qu'on pourra et se reconvertir et scolariser ses enfants dans le privé, soit on se dit que la fin justifie les moyens.
De plus, le brevet tel qu'il est conçu ne prend certes pas les élèves en otage, mais il les prend pour des imbéciles, et leurs parents avec.
Et puis bon, tous les profs savent que ce n'est pas vraiment en étant gentil qu'on se fait respecter

Je n'ai nullement dit que le brevet prenait les élèves en otage mais que de le boycotter le ferait.
Oui, le brevet et le bac prennent tout le monde pour des imbéciles (et je suis polie) mais boycotter ce qui reste dans la tête des élèves (et des parents qui ne sont pas enseignants) un diplôme digne de son nom ne me semble pas judicieux. Il y a des élèves qui révisent, travaillent et qui stressent même si cela peut nous faire sourire. Imaginez que le jour du CAPES ou de l'Agreg, le jury boycotte les épreuves. Même avec des revendications justifiées, nous l'aurions mauvaise. Je sais bien que l'on ne peut vraiment pas comparer l'agreg au bac, mais changez la métaphore vous-même.
Après si vous voulez un boycott, moi je vous suis comme un mouton mais je ne suis pas certaine que cela obtienne les résultats escomptés. Pas sans les parents en tout cas.
Quant à l'opinion des routiers, désolée mais ils n'ont pas la réputation de privilégiés et de gros faignants en vacances que nous avons.

Cath a écrit:L'opinion publique est avec nous...Résultat : décret passé en force le jour de la manif.

Si on essayait de braquer l'opinion publique ?

Adri a écrit:L'occupation du collège à la suite de l'heure d'info syndicale, et de la réunion d'info des parents : si c'est bien mené, concentré dans des établissements, médiatisé, avec des prises de parole de parents en colère... Vous ne croyez pas que ça peut être efficace ? Et déboucher sur une mobilisation pour une manif un dimanche ?

Et puis si les parents informés interpelaient tous leur député...

lumeeka a écrit:

dandelion a écrit:Les médecins qui ferment leur cabinet sont soutenus par l'opinion, les routiers pas tellement. Je ne crois pas que ce soit une question de sympathie de l'opinion, mais de pouvoir: je n'ai pas une image très positive des routiers, mais je sais qu'ils peuvent bloquer tout le pays.
Et puis les profs, de toute façon, sont déjà méprisés par beaucoup de parents, leur administration, les politiciens, alors un peu plus un peu moins... Là, soit on sait qu'on pourra et se reconvertir et scolariser ses enfants dans le privé, soit on se dit que la fin justifie les moyens.
De plus, le brevet tel qu'il est conçu ne prend certes pas les élèves en otage, mais il les prend pour des imbéciles, et leurs parents avec.
Et puis bon, tous les profs savent que ce n'est pas vraiment en étant gentil qu'on se fait respecter

Je n'ai nullement dit que le brevet prenait les élèves en otage mais que de le boycotter le ferait.
Oui, le brevet et le bac prennent tout le monde pour des imbéciles (et je suis polie) mais boycotter ce qui reste dans la tête des élèves (et des parents qui ne sont pas enseignants) un diplôme digne de son nom ne me semble pas judicieux. Il y a des élèves qui révisent, travaillent et qui stressent même si cela peut nous faire sourire. Imaginez que le jour du CAPES ou de l'Agreg, le jury boycotte les épreuves. Même avec des revendications justifiées, nous l'aurions mauvaise. Je sais bien que l'on ne peut vraiment pas comparer l'agreg au bac, mais changez la métaphore vous-même.
Après si vous voulez un boycott, moi je vous suis comme un mouton mais je ne suis pas certaine que cela obtienne les résultats escomptés. Pas sans les parents en tout cas.
Quant à l'opinion des routiers, désolée mais ils n'ont pas la réputation de privilégiés et de gros faignants en vacances que nous avons.

Condorcet a écrit:
J'ai passé le CAPES en 2003 : plutôt que de le décrocher cette année-là dans une session qui s'est déroulée sans encombre, j'aurais largement préféré une victoire des opposants à la loi Fillon. Chaque défaite prépare la suivante. Il y a des enjeux plus importants qu'un Brevet, un Bac, un CAPES, une Agrégation ou une mensualité d'emprunt à rembourser (même si le Brevet, le Bac etc. ne sont pas chose négligeable, loin de là). Toute lutte se gagne ou se perd sur un ou des rapports de force. Sans moyen de pression valable, la lutte est perdue d'emblée. Les examens, la collation des grades, les concours en sont.

F.Lemoine a écrit:De toutes façons, on n'a pas le choix : c'est maintenant ou jamais.
Et si c'est jamais, il ne faudra pas pleurnicher sans arrêt ensuite.
Les professeurs sont en train de CHOISIR leur destin.

F.Lemoine a écrit:De toutes façons, on n'a pas le choix : c'est maintenant ou jamais.
Et si c'est jamais, il ne faudra pas pleurnicher sans arrêt ensuite.
Les professeurs sont en train de CHOISIR leur destin.

Ergo a écrit:Je vais oser dire un peu ce que je pense mais oui, à un moment, un combat fait des dommages collatéraux. Si c'est le DNB 2015, so be it.
Un combat sans risque et sans dommage n'est pas un combat.

(Edit: en 2003, je passais le bac, on disait que personne ne prendrait notre bac au sérieux parce qu'il serait donné à tout le monde. En 2006, deux mois et demi de blocage de ma fac - j'ai même dormi dedans -, on disait que notre licence n'aurait aucune valeur. Aujourd'hui, quand j'envoie mon CV pour être ATER, qui se soucie de savoir que j'ai eu mon bac en 2003 et mes licences en 2006 ?)

Thalia de G a écrit:

Ergo a écrit:Je vais oser dire un peu ce que je pense mais oui, à un moment, un combat fait des dommages collatéraux. Si c'est le DNB 2015, so be it.
Un combat sans risque et sans dommage n'est pas un combat.

(Edit: en 2003, je passais le bac, on disait que personne ne prendrait notre bac au sérieux parce qu'il serait donné à tout le monde. En 2006, deux mois et demi de blocage de ma fac - j'ai même dormi dedans -, on disait que notre licence n'aurait aucune valeur. Aujourd'hui, quand j'envoie mon CV pour être ATER, qui se soucie de savoir que j'ai eu mon bac en 2003 et mes licences en 2006 ?)

Mon mari a eu son bac en... 1968 Ce qui ne l'a pas empêché d'aller jusqu'à bac +7. Alors le brevet acquis par le contrôle continu et l'épreuve d'HDA que l'on sait. jdçjrd