Re: J'hallucine (boulot)

Diclonia a écrit:J'hallucine quand je lis vos conditions de travail...
Non, je suis choquée... heurtée... et je suis mal pour vous...

Moi qui me plains le soir en rentrant parce qu'un élève s'est retourné et me dit quand je le rappelle à l'ordre, "ben quoi, j'ai rien dit !" (ou rien fait...)
Moi qui me plains parce qu'un collègue est sorti sans faire essuyer le tableau
Moi qui me plains parce la SDP est loin de la salle où j'ai cours (oui, je suis toujours dans la même salle...)
Moi qui me plains parce que quelques élèves de 3è ont un niveau début 4è...
Moi qui me plains parce que je dois rappeler à l'ordre, avec mots dans le carnet, un élève agité, qui ne m'en veut jamais et reste toujours souriant et courtois, voire même serviable...

Comment dire...

Je vais arrêter de me plaindre et savourer mes conditions de travail...
J'ai l'impression de ne pas vivre dans le même monde...

Et je vous dis respect !

Je ne saurais vivre ces situations au quotidien...
Comment faites-vous ???
Et ces jeunes... que vont-ils devenir ?
Comment c'est possible...

+1, La lecture de certains posts fait froid dans le dos, et je me dis souvent que j'ai bien de la chance de bosser dans un collège de bisounours !

Zagara a écrit:Ben ils vont devenir hitistes, c'est une filière en croissance.

Merci, j'ai appris un mot Wink

LadyC a écrit:

Dalva a écrit:
Ce genre de considération n'est pas audible par les partisans de l'inclusion à tout prix. En revanche, ce qui devrait être audible, c'est la violence criminelle qu'il y a à ne pas accorder à un enfant ce à quoi il devrait avoir droit en termes de soins et d'accompagnement. Les économies de journées hospitalisation de jour réalisées grâce à l'inclusion de plus en plus large ne sont pas basculées vers l'éducation nationale. Nul orthophoniste, nul psychologue affecté en établissement scolaire. Les DPMH font également diminuer drastiquement le nombre de prises en charge et d'accompagnement.

Mille fois d'accord.

Eh bien moi je dénonce la violence criminelle qu'il y a depuis la mise en place du collège unique à ne faire que des classes indifférenciées, sans tenir compte des aptitudes de chacun, qui font que les élèves les plus douées/rapides s'ennuient et supportent les bazar et que les plus lents /en difficulté ont parfois beaucoup de mal à s'accrocher, du coup largués ils ne suivent plus du tout et n'en font même plus l'effort !
Mais c'est vrai que je me suis fait traiter de facho, d'élitiste, j'en passe et des meilleures !
Tout le monde au collège, bien sûr, chaque élèves est éducable et a droit à l'instruction, mais tout le monde ne fonctionne pas sur le même modèle au même rythme et à la même vitesse, et le collègue modulaire est bien plus sensé.
Mais non, on veut un égalitarisme mortifère qui n'a rien à voir avec l'égalité. Rien du tout !

Ah ben oui, c'était pas démocratique, les filières ! mort aux filières !

Daphné a écrit:
Eh bien moi je dénonce la violence criminelle qu'il y a depuis la mise en place du collège unique à ne faire que des classes indifférenciées, sans tenir compte des aptitudes de chacun, qui font que les élèves les plus douées/rapides s'ennuient et supportent les bazar et que les plus lents /en difficulté ont parfois beaucoup de mal à s'accrocher, du coup largués ils ne suivent plus du tout et n'en font même plus l'effort !
Mais c'est vrai que je me suis fait traiter de facho, d'élitiste, j'en passe et des meilleures !
Tout le monde au collège, bien sûr, chaque élèves est éducable et a droit à l'instruction, mais tout le monde ne fonctionne pas sur le même modèle au même rythme et à la même vitesse, et le collègue modulaire est bien plus sensé.
Mais non, on veut un égalitarisme mortifère qui n'a rien à voir avec l'égalité. Rien du tout !

Je souscris totalement à ton propos.
Le résultat est que tout le monde est pénalisé, et en premier lieu les plus fragiles.

LadyC a écrit:

Nasopi a écrit:

LadyC a écrit: On devrait pouvoir alerter les services sociaux face à ce genre de situation...

Les médecins peuvent faire un signalement dans ce genre de cas, pour défaut de soins (si une orientation en IME a été proposée et que les parents ont refusé, le signalement a dû déjà être fait, sauf si cette enfant a un suivi en libéral en béton et que les parents peuvent prouver qu'elle est aussi bien soignée qu'en IME).

Merci de l'information. (Les médecins, mais pas nous ?)

Une orientation en IME dépend non pas d'un enseignant, mais d'un médecin, et elle est soumise à une notification de la MDPH. Les IME dépendent non pas de l'Education Nationale, mais du médico-social. Nous n'avons pas les compétences nécessaires pour pouvoir juger d'un défaut de soins. Les médecins, si.
En revanche, dans le cas de l'élève dont il est question, le collège a certainement fait lui aussi un signalement à cause de son absentéisme.

Fil nettoyé d'une attaque ad hominem. Merci de régler les différends entre membres par MP.

Il y a une limite à la différenciation dans le cadre de la scolarité ordinaire au collège, d'où les dispositifs comme l'ULIS ou la SEGPA, ou les IME. Si le médecin scolaire fait un constat alarmant, et que la famille refuse toutes les démarches, il est légitime (et nécessaire) de procéder à une information préoccupante :

http://eduscol.education.fr/cid50661/enfants-en-danger-comment-les-reperer-que-faire.html

Malgré cette petite dont je vous ai parlé et ma classe trèèès faible, je ne changerais de collège pour rien au monde. J'ai aussi une bonne classe de 6e choupinou et une 3e chouette et mon collège ex-zep fonctionne bien. L'an dernier, de toute l'année, j'ai dû mettre une seule observation pour le comportement dans mes trois classes : un malheureux qui avait osé se retourner trois fois alors que je l'avais prévenu!
Avec nos classes parfois très hétérogènes, on est obligé de différencier chez nous. On ne peut pas faire autrement. Mais je suis moi aussi pour les classes de niveau, comme on avait, il y a encore 4 ans chez nous : classes de bilangues à 26 et classes faibles à 15 ou 17. Les gros perturbateurs isolés dans les classes moyennes ou bonnes.

La remarque à la stagiaire me laisse sidérée... Et la réflexion de ton 4e Henriette aussi...

J'ai halluciné cette semaine quand mon fils a une observation dans son carnet parce qu'il n'était pas rangé.

J'adorerais bosser dans un bahut où j'ai l'énergie et le temps de mettre une observation pour ce motif. Le collège du Monstre et celui où je bosse, à dix minutes l'un de l'autre, ne sont pas dans la même dimension.

Ah mon fils aîné avait eu ça aussi l'an dernier! Razz

Amaliah a écrit:Malgré cette petite dont je vous ai parlé et ma classe trèèès faible, je ne changerais de collège pour rien au monde. J'ai aussi une bonne classe de 6e choupinou et une 3e chouette et mon collège ex-zep fonctionne bien. L'an dernier, de toute l'année, j'ai dû mettre une seule observation pour le comportement dans mes trois classes : un malheureux qui avait osé se retourner trois fois alors que je l'avais prévenu!
Avec nos classes parfois très hétérogènes, on est obligé de différencier chez nous. On ne peut pas faire autrement. Mais je suis moi aussi pour les classes de niveau, comme on avait, il y a encore 4 ans chez nous : classes de bilangues à 26 et classes faibles à 15 ou 17. Les gros perturbateurs isolés dans les classes moyennes ou bonnes.

La remarque à la stagiaire me laisse sidérée... Et la réflexion de ton 4e Henriette aussi...

Et maintenant ?
Nous, nous validions les critères pour basculer en zep lors de 2 audits mais petite commune oblige, les collègues ont toujours refusé, par crainte de perdre des élèves, pour la réputation... donc nous n'avons QUE des classes chargées. Mes 4e sont 31 par exemple. Je ne m'y vois pas à 60 ans !

Lizdarcy a écrit:

Amaliah a écrit:Malgré cette petite dont je vous ai parlé et ma classe trèèès faible, je ne changerais de collège pour rien au monde. J'ai aussi une bonne classe de 6e choupinou et une 3e chouette et mon collège ex-zep fonctionne bien. L'an dernier, de toute l'année, j'ai dû mettre une seule observation pour le comportement dans mes trois classes : un malheureux qui avait osé se retourner trois fois alors que je l'avais prévenu!
Avec nos classes parfois très hétérogènes, on est obligé de différencier chez nous. On ne peut pas faire autrement. Mais je suis moi aussi pour les classes de niveau, comme on avait, il y a encore 4 ans chez nous : classes de bilangues à 26 et classes faibles à 15 ou 17. Les gros perturbateurs isolés dans les classes moyennes ou bonnes.

La remarque à la stagiaire me laisse sidérée... Et la réflexion de ton 4e Henriette aussi...

Et maintenant ?
Nous, nous validions les critères pour basculer en zep lors de 2 audits mais petite commune oblige, les collègues ont toujours refusé, par crainte de perdre des élèves, pour la réputation... donc nous n'avons QUE des classes chargées. Mes 4e sont 31 par exemple. Je ne m'y vois pas à 60 ans !

Le classement REP ne garantit pas des effectifs moins chargés.
Chez nous cela signifie que les 6e sont plafonnés à 25 (toutes les classes de 6e y sont), et sur les autres niveaux, c'est une moyenne, on prend le nombre d'élèves total des 3 niveaux et on divise par le nombre de classes.
C'est ainsi que j'avais des 5e à 24 et 26 l'an dernier, et des 3e à 27. Avec dans chaque classe des allophones, des élèves qui auraient dû se retrouver en SEGPA, etc. Et quand je dis "des élèves" ce n'est pas une façon de parler, j'en avais plusieurs dans chaque classe. À cela vous ajoutez le quotidien de REP, les situations sociales et familiales délirantes, l'absentéisme, l'absence de culture scolaire des familles et des élèves, j'en passe et des meilleures.
C'est mon onzième bahut en 12 ans, je n'ai jamais été aussi fatiguée ni n'ai autant eu l'impression de ne servir à rien devant l'ampleur de ce qu'on attend de nous.

Une croûte bien chèrement gagnée, je trouve. Courage Hermione!

Sinon, je corrige une évaluation de 6eme et parmi une quantité certaine d' hallucinations, je trouve :
"De coillette"
Quelqu'un devine?

Be quiet ?

"Cueillette" ? T'es en HG ?

De caillette si elle est dromoise ou ardéchoise cheers

Aemilia a écrit:Be quiet ?

Trop rapide! Je peux t'envoyer le reste des copies? abi

Lizdarcy a écrit:Une croûte bien chèrement gagnée, je trouve. Courage Hermione!

Sinon, je corrige une évaluation de 6eme et parmi une quantité certaine d' hallucinations, je trouve :
"De coillette"
Quelqu'un devine?

De toilettes ?

Hermione0908 a écrit:

Lizdarcy a écrit:

Amaliah a écrit:Malgré cette petite dont je vous ai parlé et ma classe trèèès faible, je ne changerais de collège pour rien au monde. J'ai aussi une bonne classe de 6e choupinou et une 3e chouette et mon collège ex-zep fonctionne bien. L'an dernier, de toute l'année, j'ai dû mettre une seule observation pour le comportement dans mes trois classes : un malheureux qui avait osé se retourner trois fois alors que je l'avais prévenu!
Avec nos classes parfois très hétérogènes, on est obligé de différencier chez nous. On ne peut pas faire autrement. Mais je suis moi aussi pour les classes de niveau, comme on avait, il y a encore 4 ans chez nous : classes de bilangues à 26 et classes faibles à 15 ou 17. Les gros perturbateurs isolés dans les classes moyennes ou bonnes.

La remarque à la stagiaire me laisse sidérée... Et la réflexion de ton 4e Henriette aussi...

Et maintenant ?
Nous, nous validions les critères pour basculer en zep lors de 2 audits mais petite commune oblige, les collègues ont toujours refusé, par crainte de perdre des élèves, pour la réputation... donc nous n'avons QUE des classes chargées. Mes 4e sont 31 par exemple. Je ne m'y vois pas à 60 ans !

Le classement REP ne garantit pas des effectifs moins chargés.
Chez nous cela signifie que les 6e sont plafonnés à 25 (toutes les classes de 6e y sont), et sur les autres niveaux, c'est une moyenne, on prend le nombre d'élèves total des 3 niveaux et on divise par le nombre de classes.
C'est ainsi que j'avais des 5e à 24 et 26 l'an dernier, et des 3e à 27. Avec dans chaque classe des allophones, des élèves qui auraient dû se retrouver en SEGPA, etc. Et quand je dis "des élèves" ce n'est pas une façon de parler, j'en avais plusieurs dans chaque classe. À cela vous ajoutez le quotidien de REP, les situations sociales et familiales délirantes, l'absentéisme, l'absence de culture scolaire des familles et des élèves, j'en passe et des meilleures.
C'est mon onzième bahut en 12 ans, je n'ai jamais été aussi fatiguée ni n'ai autant eu l'impression de ne servir à rien devant l'ampleur de ce qu'on attend de nous.

Avant, en ZEP, je n'ai jamais eu des classes dépassant les 26 avec toujours ce choix de faire monter les effectifs en fonction du niveau : classes de 1 à 5 de la plus faible à la meilleure avec changement de classe en fin d'année si nécessaire : 15-17 en 1; 18-20 en 2; 22-23 en 3 et en 4 et 25-26 en 5.
Cette année, c'est notre 3e année d'accompagnement de sortie de ZEP, donc on est encore privilégié mais ça dépend des cuvées. Les 6e sont entre 20 et 23. Les 5e plutôt entre 20 et 22. Les 4e et les 3e sont à 27, voire 28 en 3e. Avec 28 élèves, je n'ai plus une seule table libre dans ma classe et je trouve ça énorme, même si je sais que la norme est plutôt à 30 dans un collège lambda.

Ilona a écrit:De toilettes ?

C'est ce que j'aurais proposé.

@Hermione : je te dirais bien "courage, on s'y fait", mais ce n'est pas vrai. Ça te ronge seulement petit à petit jusqu'à ce qu'il faille partir. Certains sont juste plus résistants que d'autres.

J'enseigne l' anglais, du moins j'essaie!

Lizdarcy a écrit:

Aemilia a écrit:Be quiet ?

Trop rapide! Je peux t'envoyer le reste des copies?

Haha non merci !
Je n'ai pas trop de mérite, on a un cahier de perles en salle des profs, et des "be quiet" farfelus y apparaissent régulièrement... Razz

Mail de la PA : Une élève que j'avais l'an passé en seconde est passée en 1e STL, elle ne s'y plaît pas ; elle a donc fait une semaine d'immersion (j'adore le terme) en 1eES - une autre que celle que j'ai - et une fois lundi, elle intègre définitivement ma 1eES...
Donc, elle a suivi une semaine de cours dans une ES et va en intégrer une autre ! logique quand tu nous tiens.

Donc, je suppose que l'élève qui a fait sa semaine d'immersion dans ma ES va intégrer l'autre lundi. J'hallucine (boulot) - Page 30 437980826

J'hallucine (boulot) - Page 30 437980826

ysabel a écrit:Mail de la PA : Une élève que j'avais l'an passé en seconde est passée en 1e STL, elle ne s'y plaît pas ; elle a donc fait une semaine d'immersion (j'adore le terme) en 1eES - une autre que celle que j'ai - et une fois lundi, elle intègre définitivement ma 1eES...
Donc, elle a suivi une semaine de cours dans une ES et va en intégrer une autre ! logique quand tu nous tiens.

Donc, je suppose que l'élève qui a fait sa semaine d'immersion dans ma ES va intégrer l'autre lundi.

Rien de tel qu’un peu de tourisme de classes et de filières au lycée !

On en a un comme ça qui a fait trois classes pour finir par revernir à la première. Le problème c'est que du coup, ça donne des envies. Une gamine que j'ai eue pour ses deux secondes et qui est finalement passée en ES a tout un coup eu des velléités de S, classe qu'elle n'avait jamais demandée par ailleurs. Devant le refus de l'administration, crise de nerfs de la demoiselle, intimidation de la famille. Bon, finalement, elle va en STMG (qu'elle pouvait tout à fait intégrer à la fin de sa première seconde t qui lui avait été conseillée).

Certaines élèves veulent tout savoir :
– M’sieur, c’est vrai que c’est dégoûtant de ne pas s’épiler en bas ?
J'hallucine (boulot) - Page 30 1665347707