Re: Neo défi lecture 2020 - Ici, on papote !

J'y pensais justement pour ce défi ! J'en ai récupéré un dans une succession. Tu me donnes envie !

Le pire dans ce défi, c'est cela: ou n'avoir aucune idée, ou en avoir 3-4 pour un item !!

J'ai le même problème, plusieurs titres sans e, plusieurs livres avec des cartes, plusieurs auteurs iraniens, mais rien qui fait peur ou traduit du néerlandais. Et ça y est, mon sac de médiathèque est vide...

Pour le défi 16 : un livre représentatif du romantisme, j'ai relu Adolphe de Benjamin Constant.

Après avoir séduit Ellénore par vanité plus que par amour, Adolphe ne parvient ni à rompre ni à aimer.
Le roman raconte la décomposition de cette relation amoureuse.

J'avais gardé un bon souvenir de ce roman lu il y a très longtemps mais j'avoue que le tout m'a semblé plutôt ennuyeux. Ah ces personnages qui meurent d'amour... ou de désamour plutôt ! Ces riches jeunes gens qui passent leur temps à se demander ce qu'ils ressentent...

Je valide deux nouveau défis:
7. Un livre qui comporte des photographies. Les gens dans l’enveloppe, Isabelle Monnin (convient aussi pour 3 et 9)
Il s'agit d'un ouvrage singulier et qui m'a beaucoup plu. La romancière, Isabelle Monnin, achète en 2012 un lot de photos d'inconnus, lors d'une vente aux enchères, sans trop savoir ce qui la pousse à cette démarche.
Une idée s'impose à elle: d'abord, écrire un roman (c'est la première partie de l’œuvre), imaginé à partir des photos; ces "gens" deviennent ainsi des personnages. Puis, sans changer quoique ce soit à la partie romanesque, entreprendre une enquête, à la recherche des gens sur les photos. C'est la deuxième partie de l'ouvrage, séparé en deux par un choix de quelques unes de ces photos; il s'agit alors d'un journal d'écriture et d'enquête (donc convient aussi pour 20).
J'ai beaucoup aimé; de beaux personnages féminins notamment en première partie, et un vrai trouble à confronter la première et la seconde partie. Le roman est accompagné de chansons qu'Alex Beaupain a écrites pour cet ouvrage (je ne l'ai pas encore écouté). Une belle découverte, qui m'a donné envie de lire d'autres œuvres de cette autrice.

38. Un livre dont le titre mentionne un vêtement ou un accessoire vestimentaire. Les chaussures italiennes, Henning Mankel (convient aussi pour 3)
Un univers singulier, des personnages attachants et une atmosphère de grand large et de dépaysement, bienvenue en ces temps de confinement. Mankel est surtout connu pour avoir créé le personnage du commissaire Wallander, mais ici il n'apparaît pas; cependant le suspens n'est pas absent de ce roman où figurent un reclus et son île, un déambulateur et des fourmis. La tendresse pour les paysages et les bêtes s'invite dans cette histoire, celle du dégel d'une vie figée 12 ans plus tôt, par un drame que l'on va découvrir. Pas de grand crime ni d'histoire d'horreur, mais une émotion qui sourd peu à peu.

Pour les défis 18 (un roman du XVIIIe siècle), 21 (un auteur emprisonné), 8 (roman dont la trame se déroule sur plusieurs années) et 13 (un livre qui évoque la chance ou la malchance), j'ai lu Justine ou les malheurs de la vertu de Donatien Alphonse François de Sade (1791).

Le roman est une alternance de scènes pornographiques de souffrances infligées à l’héroïne (où l’on admire l’art de la périphrase de Sade qui ne désigne jamais par leurs noms l’attribut masculin ni les deux principales entrées qu’il pratique…) et de discours philosophiques justifiant ce libertinage extrême. L’histoire (qui ne cherche pas à être vraisemblable mais joue au contraire sur l’excès, la multiplication, les oppositions tranchées) est une succession de mauvaises rencontres et de pièges dans lesquels ne manque jamais de tomber la vertueuse Justine qui n’a décidément pas de chance mais dont la naïveté confine quand même à la bêtise, au bout d’un moment (ainsi, jetée en prison, elle fait appel à un de ses bourreaux pour intercéder en sa faveur, comptant qu’il voudra réparer les torts qu’il a envers elle !). Selon la sensibilité de chacun, la lecture pourra être écœurante ; pour ma part j’ai trouvé assez fascinants cet art de la variation dans la répétition, la construction narrative qui nous entraîne de malheur en malheur ; et l’excès en tout devient presque amusant tellement c’est « trop ».

Il me semble que nous en avons déjà parlé pour l’auteur de langue allemande. Je ne me souviens absolument pas de ce qui a été dit. Zweig peut entrer dans l’auteur de langue allemande mais pas allemand ? Je viens de voir que j’ai La Confusion des sentiments.

Mise à jour avec le livre précédent que j'avais oublié de présenter :
Pour le défi 50 (un roman dont les héroïnes sont sœurs) et aussi le 49 (le titre mentionne une partie du corps) : Le soleil à mes pieds de Delphine Bertholon (2013).

Comme souvent chez Delphine Bertholon, auteur que j’apprécie beaucoup (Grâce, Les corps inutiles, Cœur-naufrage), les personnages ont un passé sombre que nous découvrons petit à petit et leur psychologie est pour le moins tortueuse. Le soleil à mes pieds raconte la relation de deux sœurs d’une vingtaine d’années aux caractères opposés, le malaise de la « petite » sous l’emprise de la « grande », l’incapacité de l’une et l’autre à vivre normalement, pour l’instant en tout cas. L’étrangeté omniprésente est assez envoûtante et on s’attache à la cadette.

https://www.neoprofs.org/t126845p25-neo-defi-lecture-2020-les-listes-des-participants#4835728

Volo', oui, Zweig convient tout à fait.

Volo' a écrit:Il me semble que nous en avons déjà parlé pour l’auteur de langue allemande. Je ne me souviens absolument pas de ce qui a été dit. Zweig peut entrer dans l’auteur de langue allemande mais pas allemand ? Je viens de voir que j’ai La Confusion des sentiments.

Oui, bien sûr. J'ai d'ailleurs relu ce roman pour le défi.

Je sèche sur le défi "roman avec des cartes". J'aurais bien relu Tolkien mais mes livres sont dans ma bibliothèque de classe... Vous avez des suggestions ?
Je sèche aussi sur le défi "roman qui se passe derrière le rideau de fer"...

Pour le roman qui se passe derrière le rideau de fer, je pense à La Petite Communiste qui ne souriait jamais qui évoque l'histoire de Nadia Comaneci. J'avais beaucoup aimé ce roman.
Pour les cartes, La Passe-Miroir?

Merci les filles. Je lirai donc celui-ci pour les prochains jours de confinement. Smile

Certains avaient évoqué un des tomes du Passe-Miroir pour les cartes, de mémoire.

Bonjour à tous,
j'ai justement commandé La petite communiste... pour le livre sur le sport, La partie de badminton dOlivier Adam ne m'ayant pas convaincue

Avec des cartes, La panthère des neiges de Sylvain Tesson et Le cartographe des Indes boréales d'Olivier Truc. Je suis en train de finir Falco de Perez Reverte, qui me dėçoit et dont l'édition de poche représente un plan sur la couverture. Dans ce défi, j'avais mis le dernier volume d'Oksa Pollock, mais bon, il vaut mieux avoir lu aussi les autres ! Pardon pour les titres, je ne sais pas ėcrire en italique sur mon téléphone.

C'est le tome 2 je crois, de la Passe miroir avec les cartes.

D'ailleurs, La petite communiste qui ne souriait jamais a aussi eu le prix Ouest France. Dire que je n'ai pas eu le temps d'aller le chercher à la médiathèque !

Pour les cartes, L’enfant de poussière.

Défi 18, Un roman du XVIIIe siècle : La religieuse, Diderot

Diderot a écrit:Ah ! monsieur, si vous avez des enfants, apprenez par mon sort celui que vous leur préparez, si vous souffrez qu'ils entrent en religion sans les marques de la vocation la plus forte et la plus décidée. Qu'on est injuste dans le monde ! On permet à un enfant de disposer de sa liberté à un âge où il ne lui est pas permis de disposer d'un écu. Tuez plutôt votre fille que de l'emprisonner dans un cloître malgré elle ; oui, tuez-la.

Une jeune fille, devenue religieuse malgré elle, écrit à un marquis pour solliciter sa protection et lui raconte les persécutions qu'elle a subies depuis qu'elle est entrée au couvent.
Né d'une plaisanterie de Diderot et de ses amis, La religieuse est une satire du monde des couvents. Diderot nous montre la cruauté, parfois l'immoralité, qui y règne, et les conséquences psychologiques de l'enfermement et de la vie en communauté sur de jeunes personnes. On entend la voix de l'auteur derrière le personnage principal, et elle se montre d'une naïveté quelquefois déconcertante. C'est dommage que la fin soit un peu expédiée, mais c'est un roman qui se lit vite et qui est agréable.

Verdict : à lire

J'adore La Religieuse. Quel roman !

Merci pour vos idées de lecture. La Passe-Miroir, il me reste juste le dernier tome (mais honte à moi, j'ai oublié une partie de l'histoire !).
Merci pour l'histoire de Nadia Comaneci, en effet le défi sur le sport ne m'inspire pas du tout je vais donc le prendre !

lulucastagnette a écrit:
Je sèche sur le défi "roman avec des cartes". J'aurais bien relu Tolkien mais mes livres sont dans ma bibliothèque de classe... Vous avez des suggestions ?

Attention ce n'est pas "roman" mais "livre" avec des cartes...Ce qui ouvre un peu.
Je suis en train de lire Amerigo, récit d'une erreur historique de Zweig. C'est très intéressant et il y a des cartes dedans, c'est une réflexion sur la raison pour laquelle on a baptisé "Amérique" ce continent.
Pour ma part je cherche maintenant quelque chose qui ne soit distrayant...polar, SF, fantasy? et qui puisse convenir si possible pour le défi!

Pour le défi 25 : un livre qui fait peur, j'ai lu Dans les hautes herbes de Stephen King.

Après avoir entendu les appels à l'aide d'un petit garçon depuis un champ d'herbes hautes, un frère et une sœur se garent sur le bord de la route et partent à sa recherche. Quelques minutes plus tard, ils sont perdus, séparés l'un de l'autre, complètement désorientés, et la distance qu'ils semblent avoir parcouru est étrangement immense. Pendant ce temps, les cris de l'enfant continuent, de plus en plus désespérés.

Un court roman glaçant !

Pour le défi 38 : un livre dont le titre mentionne un vêtement ou un accessoire vestimentaire, j'avais lu Regrets sur ma vieille robe de chambre de Diderot mais comme c'était vraiment très court, j'ai lu un deuxième titre : L'affaire de l'homme à l'escarpin de Jean-Christophe Portes.

Paris, 1791. Un jeune homme est découvert assassiné dans un quartier populaire. Il est nu, à l'exception d'une paire d'escarpins vernis et cela ressemble à un vol qui a mal tourné. Mais quand on apprend que la victime fréquentait les milieux homosexuels et travaillait pour un journal politique, l'affaire prend une toute autre tournure.
Le gendarme Victor Dauterive découvre que cet assassinat est lié à des intrigues touchant le plus haut niveau de l'Etat. Depuis la fuite à Varennes, Louis XVI a été suspendu de ses fonctions et, dans l'ombre, le parti du duc d'Orléans fait tout pour s'emparer du pouvoir. Entre aristocrates et révolutionnaires, Dauterive ne sait plus à qui faire confiance...

Dans la lignée des romans historiques style Le Floch, voici un nouveau personnage, Victor Dauterive. On croise dans ce roman Olympe de Gouges, le marquis de La Fayette, Choderlos de Laclos, Danton ou Robespierre...
Une lecture plaisante.

Écusette de Noireuil a écrit:

lulucastagnette a écrit:
Je sèche sur le défi "roman avec des cartes". J'aurais bien relu Tolkien mais mes livres sont dans ma bibliothèque de classe... Vous avez des suggestions ?

Attention ce n'est pas "roman" mais "livre" avec des cartes...Ce qui ouvre un peu.
Je suis en train de lire Amerigo, récit d'une erreur historique de Zweig. C'est très intéressant et il y a des cartes dedans, c'est une réflexion sur la raison pour laquelle on a baptisé "Amérique" ce continent.
Pour ma part je cherche maintenant quelque chose qui ne soit distrayant...polar, SF, fantasy? et qui puisse convenir si possible pour le défi!

C'est un essai intéressant que j'ai donné en cursive à mes élèves pour accompagner Montaigne et son parcours sur la découverte d'un nouveau monde. Wink

Finalement, dans les fonds de tiroirs grattés pour trouver de la lecture sans sortir, j'ai trouvé un nouveau titre qui convient pour le défi. J'ai lu des nouvelles de P. K. Dick, le recueil Les braconniers du cosmos. Je le classe dans livre qui fait peur. Bon, en fait, une seule nouvelle fait peur, mais elle m'a bien fait flipper (pour ceux qui connaissent, il s'agit de "Colonie"). C'était une lecture sympathique, mais je trouve que la SF vieillit souvent mal. La société imaginée par Dick s'appuie sur les interrogations de son temps : la conquête spatiale, la course aux armements, l'énergie atomique, les mutants (une nouvelle m'a fait penser à la saga des Slans de Van Voght), qui ne sont plus vraiment les nôtres.

J'ai besoin d'un conseil, je viens de commencer deux livres et j'ai beaucoup de mal à les lire :
- Là-bas de de Huysmans
- La Confession d'un enfant du siècle de Musset (le côté historique ne me passionne absolument pas)

ça vaut le coup de s'accrocher ou pas, j'ai l'impression que c'est très voire trop difficile pour moi.