RQTH et droits

zigmag17 a écrit:Mais ( juste pour savoir) ton poste est fléché Lettres-espagnol en collège au départ? Je pensais que la bivalence n'était possible qu'en LP?

La bivalence a existé au collège, c'était les PEGC
https://fr.wikipedia.org/wiki/Professeur_d%27enseignement_g%C3%A9n%C3%A9ral_de_coll%C3%A8ge : ce sont des PE qui ont pu aller enseigner au collège, en choisissant 2 disciplines, donc.
Il doit en rester quelques uns, d'ailleurs, j'en ai croisés en début de carrière qui étaient à peine plus vieux que moi. Ou alors ils sont passés certifiés à un moment ?

J'ai un collègue qui enseigne les maths et la musique. Il fait encore une année scolaire, puis retraite.

Mrs Hobie a écrit:Il doit en rester quelques uns, d'ailleurs, j'en ai croisés en début de carrière qui étaient à peine plus vieux que moi. Ou alors ils sont passés certifiés à un moment ?

Il semble y avoir eu (je n'ai pas cherché à déterrer le texte) une liste d'aptitude spéciale pour les PEGC qui voulaient devenir certifiés, mais certains sont restés PEGC (statut qui a l'avantage de permettre de refuser les heures sup et les compléments de service).

Donc il peut rester de la bivalence au collège pour quelques années encore ...

Et elle pourrait même se renforcer si les PLP d'enseignement général arrivent nombreux (leur statut prévoit désormais cette possibilité pour les collègues volontaires).

Mrs Hobie a écrit:

zigmag17 a écrit:Mais ( juste pour savoir) ton poste est fléché Lettres-espagnol en collège au départ? Je pensais que la bivalence n'était possible qu'en LP?

La bivalence a existé au collège, c'était les PEGC
https://fr.wikipedia.org/wiki/Professeur_d%27enseignement_g%C3%A9n%C3%A9ral_de_coll%C3%A8ge : ce sont des PE qui ont pu aller enseigner au collège, en choisissant 2 disciplines, donc.
Il doit en rester quelques uns, d'ailleurs, j'en ai croisés en début de carrière qui étaient à peine plus vieux que moi. Ou alors ils sont passés certifiés à un moment ?

Merci

Bonjour,
En raison de problèmes de santé et une RQTH, j'ai obtenu un allègement de services de 3H par semaine et un aménagement de mon emploi du temps en 2023-2024. Je viens juste d'obtenir la prolongation de cet aménagement pour 2024-2025.  Je trouve cette solution adaptée/respectueuse de ma situation, et cela me permet de continuer à travailler sans arrêt maladie et de conserver une rémunération à 100 %.

Mathador a écrit:

Mrs Hobie a écrit:Il doit en rester quelques uns, d'ailleurs, j'en ai croisés en début de carrière qui étaient à peine plus vieux que moi. Ou alors ils sont passés certifiés à un moment ?

Il semble y avoir eu (je n'ai pas cherché à déterrer le texte) une liste d'aptitude spéciale pour les PEGC qui voulaient devenir certifiés, mais certains sont restés PEGC (statut qui a l'avantage de permettre de refuser les heures sup et les compléments de service).

et surtout de passer à la classe exceptionnelle des PEGC qui correspondait à la HC des certifiés. Bp de PEGC se sont fait avoir lors de l'intégration dans le corps des certifiés (réforme de 1989) car le reclassement de PEGC HC les plaçait juste au dessus du milieu de la classe normale (échelon 9 je crois) leur interdisant de fait, l'accès à la Hors classe des certifiés . Alors qu'en restant PEGC ils étaient surs de passer classe EXC PEGC, soit HC certifié. Donc 3 heures de moins par semaines, ok (un PEGC faisait 21 h) mais 400/500 euros de moins de retraite.... elle est belle la revalo selon le PS...!!! J'ai eu un collègues à qui c'est arrivé...intégration acceptée sur conseil du SNES! Le collègue en a déchiré sa carte....et le représentant du snes rasait les murs en le voyant...

Merbleue a écrit:Bonjour,
En raison de problèmes de santé et une RQTH, j'ai obtenu un allègement de services de 3H par semaine et un aménagement de mon emploi du temps en 2023-2024. Je viens juste d'obtenir la prolongation de cet aménagement pour 2024-2025.  Je trouve cette solution adaptée/respectueuse de ma situation, et cela me permet de continuer à travailler sans arrêt maladie et de conserver une rémunération à 100 %.

Attention ! L’allègement de service est renégocié chaque année et très aléatoire, quelle que soit la pathologie. Il faut le redemander chaque année et ça peut être supprimé sans avertissement ni justification, en général on l’apprend pendant l’été. Dans ce cas, il faut demander un temps partiel thérapeutique, pour un an. Les allègements de service sont soumis à des quotas (nombre) totalement arbitraires,

J'en rajoute une couche : Au rectorat de Bx, la médecin (je ne sais pas comment féminiser la fonction) de prévention m'avait précisé que l'allègement de service n'était pas prevu comme une solution pérenne. Il est conçu pour permettre  à un.e prof de "passer un cap" lorsqu'il ou elle a un problème de santé qui n'est pas définitif. L'allègement de service est rarement renouvelé et en aucun cas ne se prolongera " ad vitam éternam". Comme le dit @Edith, il faut ensuite obtenir un TPT, valable au plus un an. Les droits au TPT sont ensuite " rechargeables ", si J'ose dire, après avoir travaillé un an à temps plein.
En cas de RQTH, tu peux aussi avoir un temps partiel de droit. Dans ce cas le salaire est environ au prorata du TP. Contrairement au TPT où tu es payé.e comme un temps plein.
En résumé : la solution "  respectueuse et adaptée" n'est hélas que provisoire.

Ma collègue qui était greffée du rein avait droit à un temps partiel thérapeutique et m'avait dit que c'était à vie. Mais elle était à 5 ans de la retraite. C'est peut être pour ca.

Bonjour,
je viens d'avoir la RQTH, mais... je suis en détachement et j'ai lu quelque part qu'en détachement on était obligatoirement en temps plein (ce que je suis pour le moment bien sûr). Or je ne suis pas sûre de pouvoir tenir longtemps à temps plein ( je suis déjà bien fatiguée après seulement 3 semaines). Et il semblerait que rien n'est prévu pour mon cas (j'ai obtenu le détachement avant d'avoir la RQTH, avant même d'avoir un diagnostic). En savez-vous plus ?
J'ai la chance de voir le médecin de prévention lundi, normalement, et je pense lui demander 2 aménagements :
- un vrai casque qui isole du bruit (on a pour les visios un casque qui n'isole pas et fait mal aux oreilles, enfin aux miennes car il n'en fait pas le tour mais est juste "posé" dessus)
- une pièce pour pouvoir me reposer quelques minutes le midi, ce qui me manque énormément (en fin de journée je suis KO, et je n'arrive pas à me reposer au bureau entre le collègue, le bruit dans le couloir, et la peur qu'on me croie assoupie au lieu de travailler...)
Pensez-vous qu'on puisse faire des demandes au médecin comme cela, ou bien je lui donne le diagnostic et lui propose ? (mais avec le même diagnostic, les besoins des personnes peuvent être très différents selon la personne et l'environnement...)
Merci.

Oui tu peux faire des demandes précises sachant qu'elles redescendront sous forme de préconisations que l'employeur ne reste pas obligé de suivre 
Tu dis que tu es en détachement mais tu ne précises pas sous quelle forme ( presentiel ? Distanciel? ) mais dans les deux cas les besoins que tu exprimes ( même si un port de casque face élèves est plus délicat) sont vraiment peu contraignants.
Donc oui tu peux exprimer des besoins très précis, n'hésite pas même à tous les exprimer pour viser large. J'ai moi même une rqth qui implique des besoins plus restrictifs que les tiens ( ne pas commencer trop tôt tous les jours, nécessité d'un coupure dans la semaine et cours plutôt regroupés sur des demis journée de préférence le matin ), à chaque fois le médecin du travail et ma hiérarchie me disaient c'est tendu et au final j'ai eu des edt adéquats ( sachant que moi même je donnais de mon côté en demandant des temps partiels).
Donc précise bien tes vœux précis exhaustifs et larges en fonction de tes besoins/ limites ( fatigabilité douleur sensibilité au bruit).  Pour te citer un autre exemple ma préconisation rqth ( négociée dans les larmes) disait seulement demi journées, mon chef me dit pas possible je dis OK journée complète le lundi je peux tenir puisque j'ai le we avant,  le médecin m'engueule en disant vous me demandez des préconisations que vous  ne respectez pas, j'ai dit je compose avec tout le monde et mes limites. Depuis ce mode de fonctionnement est acté ( des préconisations sur le matin mais si on ne les respecte pas c'est plutôt le lundi car je suis encore reposée). Donc écoute toi demande large et même si ça râle fais toi confiance ( et à ton corps / expérience)

moon a écrit:
Tu dis que tu es en détachement mais tu ne précises pas sous quelle forme ( presentiel ? Distanciel? ) mais dans les deux cas les besoins que tu exprimes ( même si un port de casque face élèves est plus délicat) sont vraiment peu contraignants.

Ah oui, j'ai oublié de préciser : je suis professeur de mathématiques (certifiée) et je suis en détachement dans une administration. C'est donc en présentiel (sauf un jour par semaine mais on a alors au moins 2 réunions en visio et je trouve cela encore pire que les vraies réunions...)
Sinon c'est nettement moins difficile que face aux élèves (de toute manière suite à mon burn-out j'ai l'impression que j'ai perdu des capacités, que je ne tiendrais pas une heure, et en plus rien que d'évoquer cette possibilité me fait terriblement angoisser). Mais je suis à temps plein (alors qu'avant j'étais à 80%), et il y a quand même des moments, voire des journées entières très fatiguants pour moi.

moon a écrit:
Donc oui tu peux exprimer des besoins très précis, n'hésite pas même à tous les exprimer pour viser large.

Ah oui, merci j'ai fait une liste par ordre de priorité, les 2 besoins que j'ai cités ici sont pour moi le plus important (en plus ce sont les plus simples à obtenir à mon avis), mais j'en ai notés quelques autres, par contre certains sont liés à des soucis de santé pas tous directement liés au handicap, mais qui pèsent quand même significativement sur ma santé physique et mentale.

En tout cas merci pour ta réponse et ton partage d'expérience.

Suite à un rdv de carrière d'un collègue, le CDE a regretté qu'elle ne participe pas assez à la vie de l'établissement et à la mission de professeur principal, alors qu'elle est reconnue RQTH, je trouve cela choquant et vous ?

Moi aussi. Mais peut-être que la réalité du handicap est méconnue du CDE (pas conscience d’une plus grande fatigabilité par exemple).

Ceci dit je ne suis pas objective car cela me renvoie trois ans en arrière… Je ne me remets toujours pas tout à fait d’une remarque de l’IPR dans le cadre de mon PPCR : «Tout cela est excellent… mais comme vous êtes à temps partiel, vous n’êtes pas prioritaire pour la hors-classe…» J’étais tellement sidérée que je n’ai pas réussi à lui dire que c’était non seulement hors textes mais discriminatoire…

Estelle60 a écrit:Suite à un rdv de carrière d'un collègue, le CDE a regretté qu'elle ne participe pas assez à la vie de l'établissement et à la mission de professeur principal, alors qu'elle est reconnue RQTH, je trouve cela choquant et vous ?

Certes mais cela fait parti des items d'évaluation. Le CDE ne va pas mettre excellent si ce n'est pas le cas. Cela ne serait pas juste alors pour ses collègues. IL vaudrait mieux que l'on puisse mettre non évaluable dans ce cas.

RQTH ne dispense pas de participer a la vie de l'établissement, je suis dans un lycée ou nous sommes beaucoup a être très proche de la retraite et donc tous possiblement RQTH , il faut bien que quelques uns soient PP et assistent aux réunions, la charge de travail devant être équitablement repartie. Avoir un collègue RQTH dans une équipe cela entraine malheureusement des effets négatifs sur les autres collègues ( EDT, reunions…) même si le collègue RQTH n’y ait pour rien.

issoire a écrit:RQTH ne dispense pas de participer a la vie de l'établissement, je suis dans un lycée ou nous sommes beaucoup a être très proche de la retraite et donc tous possiblement RQTH , il faut bien que quelques uns soient PP et assistent aux réunions, la charge de travail devant être équitablement repartie. Avoir un collègue RQTH dans une équipe cela entraine malheureusement des effets négatifs sur les autres collègues ( EDT, reunions…) même si le collègue RQTH n’y ait pour rien.

Oui je suis tout à fait d'accord. La RQTH donne des droits de mutation, des préconisations d'emploi du temps et cela se comprend. Mais on ne peut pas non plus demander aux autres collègues d'assumer toutes les charges ingrates ou les classes pénibles.

C’est triste d’en arriver a cette conclusion malheureusement pour les collègues RQTH

issoire a écrit:RQTH ne dispense pas de participer a la vie de l'établissement, je suis dans un lycée ou nous sommes beaucoup a être très proche de la retraite et donc tous possiblement RQTH , il faut bien que quelques uns soient PP et assistent aux réunions, la charge de travail devant être équitablement repartie. Avoir un collègue RQTH dans une équipe cela entraine malheureusement des effets négatifs sur les autres collègues ( EDT, reunions…) même si le collègue RQTH n’y ait pour rien.

Je ne suis pas d'accord : ça dépend franchement du handicap. Les handicaps qui entraînent une grande fatigue sont clairement incompatibles avec ces charges supplémentaires ( ce qui ne sera peut-être pas le cas pour des problèmes liés à la station debout par exemple). Malheureusement pour celles et ceux qui en sont atteints, ce sont souvent des handicaps invisibles. Quand on voit que déjà un temps partiel thérapeuthique (pourtant rarement accordé même à des personnes qui en auraient vraiment besoin) ne suffit pas forcément à éviter les arrêts à répétition, et les répercussions importantes sur la santé physique et mentale, je trouve que c'est faire preuve d'un manque d'empathie certain que de leur reprocher de ne pas participer suffisamment à la vie de l'établissement.

issoire a écrit:RQTH ne dispense pas de participer a la vie de l'établissement, je suis dans un lycée ou nous sommes beaucoup a être très proche de la retraite et donc tous possiblement RQTH , il faut bien que quelques uns soient PP et assistent aux réunions, la charge de travail devant être équitablement repartie. Avoir un collègue RQTH dans une équipe cela entraine malheureusement des effets négatifs sur les autres collègues ( EDT, reunions…) même si le collègue RQTH n’y ait pour rien.

Non, RQTH ou pas, il n’y a aucune raisons d’être PP si on ne peut/ veut pas. Et en effet le collègue porteur de handicap n’y est pour rien, il n’a pas choisi sa situation . Et il préférerait " possiblement " être en meilleure santé .

On a tous de l’empathie pour un collègue RQTH , mais simplement je constate que dans ce cas la charge de travail se reportent sur les autres collègues ( services plus lourds: PP, réunions, classe entière au lieu de demi groupe)  alors qu’ils ne le souhaitent pas, et risquent alors tour avec cette surcharge de tomber malades.

issoire a écrit:On a tous de l’empathie pour un collègue RQTH , mais simplement je constate que dans ce cas la charge de travail se reportent sur les autres collègues ( services plus lourds: PP, réunions, classe entière au lieu de demi groupe)  alors qu’ils ne le souhaitent pas, et risquent alors tour avec cette surcharge de tomber malades.

Mais tu sais, il est vraiment possible de dire " non" à tout ce qui n'est pas obligatoire même si on n'est pas malade . En plus ça peut aider à aller mieux.

Je ne vois pas comment dire non, après c’est peut être propre a mes enseignements: en classe de BTS tout est imbriqué et un collègue RQTH cela implique pour les autres des tâches supplémentaires que l’on nous imposent ( il faut bien un PP, un coordo que quelqu’un prenne les classes entières et organise les CCF )  et en fin de carrière on n’a plus envie.

J'adore ce genre de réponse. Du coup il n'y a plus de PP? Tu suggères quoi Melyne5?