- issoireNiveau 9
58,6 mois j’ai la chance d’être en BTS service moins lourd mais classe très chargées ( 37 élèves première année) je reste plus souvent derrière le bureau, n’arrive plus à surveiller épreuve de 4 Heures, m’énerve moins cela me passe. au-dessus de la tête. Souhaiterais m’arrêter a 62 ans ( il me semble qu’un salarié sur 2 ne travaille pas après 60 ans) mais j’ai très peur d’une réforme des retraites en 2022. Mais en tout cas je remarque que rien n’ai fait pour adoucir la fin de carrière. Les hommes partent plus tard ( un collègue de 66 ans).
- OudemiaBon génie
Maroussia a écrit:De même pour moi.
Retraite complète à 64 ans seulement.
Mais je vois quelques collègues qui prolongent ..l'une a 66 l'autre 64 et a annoncé son départ dans 3 ans..
Je me demande ce qui les anime..la passion du métier? Le vide de leur vie perso?
Moi si je pouvais partir maintenant je le ferais.
Mara-Jade a écrit:Ils n'ont peut-être pas tout simplement pas tous leurs trimestres de cotisation. Perso, je n'aurai jamais les miens.
Moi non plus, et pourtant j'ai prolongé jusqu'à presque 69 ans : je n'ai commencé à travailler qu'à 42 ans, donc je suis loin d'avoir une retraite complète, mais au moins ai-je pu engranger un salaire le plus longtemps possible, et des trimestres...
L'avantage, c'est que je n'étais pas usée par des années de pratique comme ceux qui ont commencé à 22 ou 23 ans.
J'ai terminé en étant enfin, après très longtemps à deux heures de transports AR, à moins de 20 mn à pied de chez moi, dans un établissement plutôt calme, avec un ascenseur (et un grand casier pour entreposer les manuels que j'avais en double chez moi), donc des conditions matérielles favorables : tout cela compte.
J'ai arrêté à temps, coup de bol, pour n'avoir eu à connaître aucun des confinements qui ont tant perturbé votre pratique à tous.
Et j'ajoute que je n'ai pas été perturbée par la retraite comme des collègues de mon entourage, pour qui c'était un drame de renoncer à leur "sacerdoce" (oui, il y a eu ce mot...).
Il est certain que pour les carrières complètes la CPA était parfaite, j'espère que quelque chose y ressemblant pourra être mis en place.
- BaldredSage
Merci de vos intéressantes réponses, parfois de profs encore très jeunes mais qui ont déjà, à mon avis très sainement, une vision de la carrière comme un métier plutôt que comme une "vocation" et qui se posent de bonnes questions.
Je sais que les thèmes sont très liés, mais l'idée de ce fil serait moins de parler de la retraite, que des conséquences de son recul sur l'exercice du métier.
L'épuisement professionnel n'est pas propre à l'enseignement, mais il y a un épuisement professionnel propre au fait d'enseigner, est-il vraiment/seulement lié à l'âge ?
Réflechir sur ce qui le provoque aide peut-être à construire des stratégies pour y faire face. Elles sont souvent très personnelles mais instructives. Ce qui fait tenir @oudemia jusqu'à 69 ans est très intéressant : de meilleures conditions matérielles et une "usure" professionnelle décalée.
Le mode "pré retraité" de @che35 est aussi intéressant et mériterait d'être analysé : j'y vois la recherche d'un juste "engagement" et significativement pas envers les élèves mais envers les demandes de l'institution. C'est sans doute cette voie que je vais suivre, avec d'autant plus de facilité, je devrais dire de luxe, que je n'ai plus aucune promotion à attendre. Garder le coeur de métier et s'affranchir du reste.
Je trouve que le début de l'intervention de @PHLA soulève un point crucial, et angoissant : à quel moment et pourquoi l'année de plus est l'année de trop ? " l'envie a disparu" "L'impression d'un éternel recommencement". C'est une question que j'ai souvent posée à des profs dont j'admirais l'endurance malgré une longue carrière. Les réponses sont très variées. Cette frontière me parait à la fois très naturelle et très énigmatique.
Je sais que les thèmes sont très liés, mais l'idée de ce fil serait moins de parler de la retraite, que des conséquences de son recul sur l'exercice du métier.
L'épuisement professionnel n'est pas propre à l'enseignement, mais il y a un épuisement professionnel propre au fait d'enseigner, est-il vraiment/seulement lié à l'âge ?
Réflechir sur ce qui le provoque aide peut-être à construire des stratégies pour y faire face. Elles sont souvent très personnelles mais instructives. Ce qui fait tenir @oudemia jusqu'à 69 ans est très intéressant : de meilleures conditions matérielles et une "usure" professionnelle décalée.
Le mode "pré retraité" de @che35 est aussi intéressant et mériterait d'être analysé : j'y vois la recherche d'un juste "engagement" et significativement pas envers les élèves mais envers les demandes de l'institution. C'est sans doute cette voie que je vais suivre, avec d'autant plus de facilité, je devrais dire de luxe, que je n'ai plus aucune promotion à attendre. Garder le coeur de métier et s'affranchir du reste.
Je trouve que le début de l'intervention de @PHLA soulève un point crucial, et angoissant : à quel moment et pourquoi l'année de plus est l'année de trop ? " l'envie a disparu" "L'impression d'un éternel recommencement". C'est une question que j'ai souvent posée à des profs dont j'admirais l'endurance malgré une longue carrière. Les réponses sont très variées. Cette frontière me parait à la fois très naturelle et très énigmatique.
- Pourquoi 3,14159Érudit
Il y a 33 ans j'ai commencé en tant que MA, j'avais tout juste 20 ans. Il y a 33 ans il fallait tenir 37 ans et demi. J'aurais donc pu prétendre à la CPA à 57 ans et demi pour tenir jusqu'à mes 60 ans. Aujourd'hui je devrait tenir jusqu'à 62 ans et demi à temps complet pour espérer toucher autant voire moins. C'est dire ma motivation quand je pars le matin. Mais demain que vont-ils nous imposer... ?
Alors il y a une petite dizaine d'années, ma tendre et moi, avons décidé d'économiser et placer le maximum pour préparer notre sortie vers 58/60 ans. Et attendre nos 65 ans pour demander notre pension. A ce jour nous avons à peine la moitié de ce qu'il nous faudrait pour que cela soit réalisable.
Voilà à quoi nous en sommes réduits, perdre de l'argent mais vivre "libres".
Quant à enseigner après 60 ans... en tant que professeur de spécialités en LP, je ne me vois pas être aussi efficace qu'à mes 20 ans. Surtout que l'EN ne fait RIEN pour nous tenir à la page question formation, mais alors RIEN DU TOUT.
Alors il y a une petite dizaine d'années, ma tendre et moi, avons décidé d'économiser et placer le maximum pour préparer notre sortie vers 58/60 ans. Et attendre nos 65 ans pour demander notre pension. A ce jour nous avons à peine la moitié de ce qu'il nous faudrait pour que cela soit réalisable.
Voilà à quoi nous en sommes réduits, perdre de l'argent mais vivre "libres".
Quant à enseigner après 60 ans... en tant que professeur de spécialités en LP, je ne me vois pas être aussi efficace qu'à mes 20 ans. Surtout que l'EN ne fait RIEN pour nous tenir à la page question formation, mais alors RIEN DU TOUT.
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- BaldredSage
Pourquoi 3,14159 a écrit:
Quant à enseigner après 60 ans... en tant que professeur de spécialités en LP, je ne me vois pas être aussi efficace qu'à mes 20 ans. Surtout que l'EN ne fait RIEN pour nous tenir à la page question formation, mais alors RIEN DU TOUT.
Bonjour,
C'est le constat de base, l'EN ne fait rien, et même moins que rien.
Pourrais-tu developper ce que tu veux dire ? Comment définirais-tu cette efficacité perdue ? Il y a bien des métiers où l'efficacité est bien plus liée à l'expérience qu'à la jeunesse. Est-ce une question d'énergie ? ou de déclassement professionnel par manque de formation continue ?
- VerduretteModérateur
Je rejoins le club vu que j'ai droit à la Carte Senior depuis cet été
J'ai commencé dans l'Education Nationale en 1992 seulement puisque j'ai eu une première vie professionnelle (administrativement très différente, beaucoup de vacations et de free-lance, j'ai plusieurs années avec une ou deux fiches de paye par jour ...), j'ai pris un mi-temps pour m'occuper de ma fille aînée sourde, et un congé parental pour la troisième, et je paye très cher le fait de m'être occupée de mes enfants. Or, il est très frustrant de donner autant aux enfants des autres au détriment des siens (on n'accompagne aucune rentrée scolaire, aucune sortie...)! Je dois aller jusqu'à 67 ans pour une retraite complète, et tant que j'ai encore un crédit (mai 2027) et une fille étudiante (qui vient de prendre une année de retard avec la crise sanitaire), je dois rester en classe.
J'aime toujours enseigner mais je me rends compte que je n'ai plus la même énergie, et si je crois avoir la même "fraîcheur" avec mes élèves, (et je me renouvelle toujours) la rancœur vis-à-vis du système, des parents, des municipalités (ce sont les mairies qui gèrent les écoles) commence à m'étouffer.
Enfin j'aurai tout de même un beau cadeau pour mon anniv' : des constellations cette année ... (les collègues PE apprécieront).
Des formations totalement débiles où on me dira que ce que je fais ne convient pas évidemment... Quand je pense que je me suis pris des inspections sanglantes parce que j'ai mis en pratique dès 2004 ce qui est maintenant conseillé dans le petit livre orange ça me met réellement en fureur. Ce qui génère aujourd'hui chez moi ce sentiment d'usure, de déprime, d'auto-dévalorisation, ce ne sont même pas les gamins, ce sont les efforts inutiles, la mauvaise foi, et surtout le manque de reconnaissance.
J'ai commencé dans l'Education Nationale en 1992 seulement puisque j'ai eu une première vie professionnelle (administrativement très différente, beaucoup de vacations et de free-lance, j'ai plusieurs années avec une ou deux fiches de paye par jour ...), j'ai pris un mi-temps pour m'occuper de ma fille aînée sourde, et un congé parental pour la troisième, et je paye très cher le fait de m'être occupée de mes enfants. Or, il est très frustrant de donner autant aux enfants des autres au détriment des siens (on n'accompagne aucune rentrée scolaire, aucune sortie...)! Je dois aller jusqu'à 67 ans pour une retraite complète, et tant que j'ai encore un crédit (mai 2027) et une fille étudiante (qui vient de prendre une année de retard avec la crise sanitaire), je dois rester en classe.
J'aime toujours enseigner mais je me rends compte que je n'ai plus la même énergie, et si je crois avoir la même "fraîcheur" avec mes élèves, (et je me renouvelle toujours) la rancœur vis-à-vis du système, des parents, des municipalités (ce sont les mairies qui gèrent les écoles) commence à m'étouffer.
Enfin j'aurai tout de même un beau cadeau pour mon anniv' : des constellations cette année ... (les collègues PE apprécieront).
Des formations totalement débiles où on me dira que ce que je fais ne convient pas évidemment... Quand je pense que je me suis pris des inspections sanglantes parce que j'ai mis en pratique dès 2004 ce qui est maintenant conseillé dans le petit livre orange ça me met réellement en fureur. Ce qui génère aujourd'hui chez moi ce sentiment d'usure, de déprime, d'auto-dévalorisation, ce ne sont même pas les gamins, ce sont les efforts inutiles, la mauvaise foi, et surtout le manque de reconnaissance.
- InvitéInvité
Bonjour à tous,
je me sens concerné pas votre question, même si ma retraite est encore *très* loin: j’ai étudié jusqu’à 25, travaillé dans le privé jusqu’à la 40aine dont une certain nombre d’années qui ne vont pas être comptabilisées là pour 42,5 moi j’en suis déjà à 70,…
je me sens concerné pas votre question, même si ma retraite est encore *très* loin: j’ai étudié jusqu’à 25, travaillé dans le privé jusqu’à la 40aine dont une certain nombre d’années qui ne vont pas être comptabilisées là pour 42,5 moi j’en suis déjà à 70,…
- Pourquoi 3,14159Érudit
Baldred a écrit:Pourquoi 3,14159 a écrit:
Quant à enseigner après 60 ans... en tant que professeur de spécialités en LP, je ne me vois pas être aussi efficace qu'à mes 20 ans. Surtout que l'EN ne fait RIEN pour nous tenir à la page question formation, mais alors RIEN DU TOUT.
Bonjour,
C'est le constat de base, l'EN ne fait rien, et même moins que rien.
Pourrais-tu developper ce que tu veux dire ? Comment définirais-tu cette efficacité perdue ? Il y a bien des métiers où l'efficacité est bien plus liée à l'expérience qu'à la jeunesse. Est-ce une question d'énergie ? ou de déclassement professionnel par manque de formation continue ?
Un exemple tout bête, la manipulation de la fibre optique où le positionnement se joue au µm. Le poids des matériels déplacés pour préparer les TP. La veille technologique à suivre au rythme qui augmente vitesse grand V. Sans parler de la fracture générationnelle inévitable... (Pas plus tard qu'hier j'ai constaté que la majorité des élèves d'une classe de première ne connaissait pas l'ordre alphabétique ! Comment faire un cours technique sans connaissance de bases élémentaires en face de soi sans être usé moralement ???).
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- Ajonc35Sage
J'avais oublié mais Verdurette et Pourqoui 3,14 vous mettez le doigt sur le problème des formations. Au maaf, pas grand chose pouvait m'intéresser mais il y avait quand même toujours une ou 2 formations qui pouvait m'aider et jouer le remue-meninges. Notre direction a préféré faire des formations au sein de l'établissement avec des thématiques qui intéressaient peu de monde et sur une voire deux journées. Ces formations ne m'ont laissé que peu de souvenirs et même de la frustration car , que du temps perdu. L'an dernier, nous avions demandé une formation sur les outils informatiques à destination des parents, des élèves et des enseignants, afin de se comprendre dans l'usage des outils, d'avoir des pratiques communes, des outils communs, on a même eu droit à une enquête. Que s'est -il passé ? RIEN. et j'ai pris et exemple mais tout était comme cela. Nous avons eu droit à " construire un projet" par un " formateur" qui ne connaissait rien de l'Ecole et combien d'autres.
Oui ça aussi ça démobilise.
J'oublie les réunions de 2 heures qui ont tourné en rond ou celles dont vous savez par avance qu'elles ne serviront à rien pour diverses raisons: l'an passé vous avez eu droit à la même, pour l'autre c'est celui qui mène qui fait les questions et les réponses, un avis n'est pas envisageable, les réunions où on décide de quelque chose puis il ne se passé rien, ou pire il se passe le contraire, etc. car vous le savez.
Et de moins en moins de liberté y compris dans le cours, dans les évaluations, Enseignant l'HG, on marche parfois sur des oeufs et le "bon" vocabulaire est de mise sinon il faut partir dans des explications ( contexte par exemple) qui font perdre un temps fou.
Et bien sûr le niveau.
Oui ça aussi ça démobilise.
J'oublie les réunions de 2 heures qui ont tourné en rond ou celles dont vous savez par avance qu'elles ne serviront à rien pour diverses raisons: l'an passé vous avez eu droit à la même, pour l'autre c'est celui qui mène qui fait les questions et les réponses, un avis n'est pas envisageable, les réunions où on décide de quelque chose puis il ne se passé rien, ou pire il se passe le contraire, etc. car vous le savez.
Et de moins en moins de liberté y compris dans le cours, dans les évaluations, Enseignant l'HG, on marche parfois sur des oeufs et le "bon" vocabulaire est de mise sinon il faut partir dans des explications ( contexte par exemple) qui font perdre un temps fou.
Et bien sûr le niveau.
- frecheGrand sage
Je ne savais pas qu'on pouvait travailler jusqu'à 69 ans dans la fonction publique. Le simulateur ne permet pas d'aller au delà de 67 ans.
- lisa81Habitué du forum
gentilcat a écrit:Clecle78 a écrit:La pension de réversion d'un fonctionnaire n'est pas soumise à un plafond contrairement au privé
Je sais mais mon mari n'était pas fonctionnaire
Tu as peut être droit à la réversion sur la retraite complémentaire:
https://www.agirc-arrco.fr/particuliers/demander-retraite/pension-reversion/
À la différence de la retraite de base de la Sécurité sociale, l’Assurance retraite ou la Mutualité sociale agricole , la pension de réversion de la retraite complémentaire est attribuée sans condition de ressources.
- lisa81Habitué du forum
freche a écrit:Je ne savais pas qu'on pouvait travailler jusqu'à 69 ans dans la fonction publique. Le simulateur ne permet pas d'aller au delà de 67 ans.
Jusqu'à 67 ans il faut faire une démarche pour partir en retraite. Si tu ne fais rien, tu es automatiquement reconduit jusqu'à ton 67 ème anniversaire et mis à la retraite le mois suivant. Si tu veux prolonger, il faut le demander. On peut te le refuser.
- CisilHabitué du forum
Je viens rejoindre le club
Contrairement aux témoignages précédents, j'aurai la chance de pouvoir partir bien plus tôt que je ne l'avais espéré, à 58 ans (dans deux ans donc) et sans décote, car j'aurai tous mes trimestres (j'ai commencé à 18 ans comme MI/SE), et parce que j'ai trois enfants. Je n'aurai pas une retraite mirobolante, mais je préfère partir avant qu'une réforme ne vienne rallonger encore mon temps de travail.
Comme beaucoup, j'ai perdu mon enthousiasme, en fait je suis lasse. Je ne pars pas au collège à reculons, mais je n'y vais pas non plus pleine d'entrain. Et pourtant j'ai la chance de bosser dans un environnement plutôt favorable : petit collège de province, élèves et collègues sympas, etc...
Désormais, je fais mon boulot, j'essaye de bien le faire, c'est tout. J'ai lâché cette année les vacations à la fac, je ne serai pas prof principal pour la première fois depuis plus de 20 ans, et je ne participe à aucun projet*.
Cela fait déjà un petit moment que la motivation n'est plus trop là, mais depuis que je sais que je vais pouvoir partir quatre ans plus tôt que prévu, c'est devenu une évidence ! Ajoutez à cela les confinements et les conditions dans lesquelles on travaille désormais, et voilà le peu de motivation qui restait qui s'envole...
*Excepté un séjour en Espagne avec les 3èmes, parce que j'ai vraiment envie de le faire, parce que mes 3ème sont vraiment chouettes et aussi parce que le projet est déjà ficelé, c'est celui d'il y a deux ans qui a été annulé pour cause de crise sanitaire.
Contrairement aux témoignages précédents, j'aurai la chance de pouvoir partir bien plus tôt que je ne l'avais espéré, à 58 ans (dans deux ans donc) et sans décote, car j'aurai tous mes trimestres (j'ai commencé à 18 ans comme MI/SE), et parce que j'ai trois enfants. Je n'aurai pas une retraite mirobolante, mais je préfère partir avant qu'une réforme ne vienne rallonger encore mon temps de travail.
Comme beaucoup, j'ai perdu mon enthousiasme, en fait je suis lasse. Je ne pars pas au collège à reculons, mais je n'y vais pas non plus pleine d'entrain. Et pourtant j'ai la chance de bosser dans un environnement plutôt favorable : petit collège de province, élèves et collègues sympas, etc...
Désormais, je fais mon boulot, j'essaye de bien le faire, c'est tout. J'ai lâché cette année les vacations à la fac, je ne serai pas prof principal pour la première fois depuis plus de 20 ans, et je ne participe à aucun projet*.
Cela fait déjà un petit moment que la motivation n'est plus trop là, mais depuis que je sais que je vais pouvoir partir quatre ans plus tôt que prévu, c'est devenu une évidence ! Ajoutez à cela les confinements et les conditions dans lesquelles on travaille désormais, et voilà le peu de motivation qui restait qui s'envole...
*Excepté un séjour en Espagne avec les 3èmes, parce que j'ai vraiment envie de le faire, parce que mes 3ème sont vraiment chouettes et aussi parce que le projet est déjà ficelé, c'est celui d'il y a deux ans qui a été annulé pour cause de crise sanitaire.
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"Si haut que l’on soit placé, on n’est jamais assis que sur son cul." Montaigne.
"When I went to school, they asked me what I wanted to be when I grew up. I wrote down ‘happy’. They told me I didn’t understand the assignment, and I told them they didn’t understand life.” John Lennon
- ysabelDevin
Pour ne pas avoir de décote, ce sera 66 et 3 trimestres et je sais donc déjà que ça ne va pas être possible...
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- elisa18Neoprof expérimenté
C'est exactement moi! A la différence, c'est que j'ai fait ma première rentrée en 1992. Je démarre l'année avec un lumbago, et beaucoup moins d'enthousiasme. Je ne me vois pas tenir jusqu'à 67 ans. L'idée de ne s'investir que dans les cours, le coeur de notre métier après tout, me plaît bien!PHLA a écrit:J'ai 53 ans et j'entame ma 31ème rentrée depuis la première en 1991. C'est la première fois que l'envie a disparu, l'impression depuis hier d'un éternel recommencement, de revivre indéfiniment le même film chaque 1er septembre, une perte de sens. Si je veux une retraite complète, je dois partir en mars 2034 à presque 66 ans ! Je me disais justement ce matin tandis que j'accompagnais la prise en charge d'une classe de 6ème " comment vais-je pouvoir tenir encore 12 ans et demi ?". Sans compter tous ces politiques qui ne parlent que d'allonger encore la durée de cotisation, comme si 42,5 ans n'était déjà pas suffisant. Les gens comme moi de 1968 sont constamment menacés d'un passage à 43 ans de cotisation voire plus. Marre de cette indifférence, de cette inhumanité.
- BaldredSage
Merci, en vous lisant je suis frappé de la manière d'aborder la pénibilité propre à nos différentes conditions d'exercice. Il y a ce que l'effet de l'âge induit naturellement : perte de précision, d'audition, de vue, fatiguabilité accrue, etc... C'est déjà difficile à encaisser dans la vie de tous les jours, mais sans doute encore plus quand nous le vivons comme une baisse de performance professionnelle. Nous sommes sans doute des victimes inconscientes d'une certaine représentation de l'âge comme perte dans le monde de l'entreprise et de la performance, au détriment d'une repésentation " trésor vivant" ( la référence est japonaise mais sans référence à la place des "seniors" au Japon qui n'est pas toujours très enviable)
Accepter de vieillir au travail n'est pas sans lien avec accepter de vieillir tout court, question sans doute de philosophie personnelle mais qui me semble possible de positiver davantage, si l'institution le reconnaît, ce qu'elle ne fait pas.
L'autre aspect est celui de l'économie progressive que décrit par exemple @cisil : l'article que je donnais en référence dans mon premier message montre que c'est une stratégie assez générale : la reconnaissance d'une énergie plus problématique à trouver entraine un abandon de fonctions ou de missions qui pouvaient pourtant constituer une part importante de la motivation professionnelle. Cet abandon "raisonné" peut également être positif s'il prend en compte cette recherche d'un nouvel équilibre.
Reste la lassitude... c'est à la fois tellement normal et tellement déstabilisant. On a sans doute tendance à en trouver des justifications externes : Covid, réformes, "baisse du niveau", nouvelles méthodes qui vont à l'encontre de ce que notre expérience nous dit, direction incompétente ou malveillante, inspection aveugle, absurde ou à charge etc... Justifications bien réelles. Mais contrairement à ce que j'ai pu lire sur un autre fil, le propos du nouveau retraité à son pot de départ n'a pas changé depuis mon année de stage, il y a bien longtemps : je pars au bon moment.
Alors que la lassitude me parait normale : ce n'est pas une faiblesse, ni une honte : je me laisse le droit d'en avoir marre...
Accepter de vieillir au travail n'est pas sans lien avec accepter de vieillir tout court, question sans doute de philosophie personnelle mais qui me semble possible de positiver davantage, si l'institution le reconnaît, ce qu'elle ne fait pas.
L'autre aspect est celui de l'économie progressive que décrit par exemple @cisil : l'article que je donnais en référence dans mon premier message montre que c'est une stratégie assez générale : la reconnaissance d'une énergie plus problématique à trouver entraine un abandon de fonctions ou de missions qui pouvaient pourtant constituer une part importante de la motivation professionnelle. Cet abandon "raisonné" peut également être positif s'il prend en compte cette recherche d'un nouvel équilibre.
Reste la lassitude... c'est à la fois tellement normal et tellement déstabilisant. On a sans doute tendance à en trouver des justifications externes : Covid, réformes, "baisse du niveau", nouvelles méthodes qui vont à l'encontre de ce que notre expérience nous dit, direction incompétente ou malveillante, inspection aveugle, absurde ou à charge etc... Justifications bien réelles. Mais contrairement à ce que j'ai pu lire sur un autre fil, le propos du nouveau retraité à son pot de départ n'a pas changé depuis mon année de stage, il y a bien longtemps : je pars au bon moment.
Alors que la lassitude me parait normale : ce n'est pas une faiblesse, ni une honte : je me laisse le droit d'en avoir marre...
- mamieprofExpert spécialisé
Avant hier je me suis dit encore 7 rentrées scolaires y compris celle-ci.
Je dois aller jusqu'à 67 ans pour une retraite complète et quand je vois le différence ( décote énorme si j'arrête avant) je me dis que je n'ai pas le choix.
Heureusement, après une longue vie en entreprise, j'ai passé le concours à 53 ans et je me sens encore pleine d'énergie pour faire ce métier. Je pense que je n'aurais pas pu enseigner 40 ans...
Je dois aller jusqu'à 67 ans pour une retraite complète et quand je vois le différence ( décote énorme si j'arrête avant) je me dis que je n'ai pas le choix.
Heureusement, après une longue vie en entreprise, j'ai passé le concours à 53 ans et je me sens encore pleine d'énergie pour faire ce métier. Je pense que je n'aurais pas pu enseigner 40 ans...
- InvitéInvité
Moi en vous lisant, je me dis qu'il n'y a qu'une seule solution, c'est aux élèves de s'adapter a l'évolution du a notre âge qui avance. Il n'y a rien a attendre de la société.
- BaldredSage
mamieprof a écrit:Avant hier je me suis dit encore 7 rentrées scolaires y compris celle-ci.
Je dois aller jusqu'à 67 ans pour une retraite complète et quand je vois le différence ( décote énorme si j'arrête avant) je me dis que je n'ai pas le choix.
Heureusement, après une longue vie en entreprise, j'ai passé le concours à 53 ans et je me sens encore pleine d'énergie pour faire ce métier. Je pense que je n'aurais pas pu enseigner 40 ans...
Bonsoir,
C'est à dire que tu as commencé le métier à l'âge où ceux qui l'ont toujours fait peuvent commencer à se lasser, ou souffrir.
C'est intéressant parce que plusiseurs fois dans les témoignages il y a l'idée d'une sorte de "capital" d'énergie à enseigner que les professeurs en deuxième carrière utilisent à retardement et donc préserverait plus longtemps.
La question serait alors moins de savoir ce qui l'use ( les témoignages sont assez clairs ) que ce qui le préserve et/ou le recharge.
Dans mon cas, une entrée dans le métier un peu tardive ( 29a), pas de "vocation" ni de désir de faire une carrière a priori, dix ans de ZEP avec des changements fréquents d'établissements, l'accompagnement assez rapide de stagiaires, une paix royale des CdE, des inspecteurs professionnels, la possibilité de devenir formateur dans un domaine motivant, une 2e partie de carrière dans un college lambda et des promotions régulières sont sûrement les clés d'une moindre usure ou lassitude professionnelle. ( qu'on me comprenne bien : je ne garde volontairement que les aspects positifs pour la question qui m'intéresse, mais j'ai également souffert de tous les travers et contradictions d'une institution qui n'en manque pas et me suis plusieurs fois retiré dans ma classe en disant très clairement : allez tous vous faire *****)
@mamieprof, il faut effectivement considérer aussi la nécessité d'une juste rémunération et d'une retraite décente comme facteur de motivation, et nous savons bien que de ce point de vue nous sommes loin du compte. Ton témoignage me bouscule un peu parce que j'ai mis 64 ans comme borne absolue et 67 me paraît impossible...
- cit6Niveau 7
Bonjour à tous.
Je me retrouve moi aussi à deux pas de cet âge crucial où, il n'y a pas si longtemps, on partait en retraite. Et comme beaucoup ici, pour avoir une retraite complète, il me faudrait aller jusqu'à 66 ans et quelques. Je n'ai jamais réellement envisagé d'aller jusqu'à cet âge, mais je commence sérieusement à me demander si j'irai au delà de l'âge légal. Avant, comme toi Baldred, j'avais fixé la barre à 64 ans, pour m'assurer un revenu que j'estimais "correct".
Car cette rentrée, je ressens vraiment une perte de motivation. Je me dis que c'est dû aux réformes, au covid, etc. Mais l'âge joue sûrement également, même si comme un certain nombre de personne ici, il s'agit pour moi d'une seconde carrière (j'ai commencé vers 35 ans).
Quant aux stratégies, il y en a également une qui n'a pas encore été mentionnée ici et que j'ai mise en oeuvre il y a 5 ans: muter pour un établissement plus tranquille (j'avais fait toute ma carrière en ZEP, zone violence).
En ce qui me concerne, je n'ai pas trop de soucis/fatigue au niveau physique pour les déplacements ou rester debout, mais c'est l'énergie qui fait de plus en plus défaut (j'ai aussi eu des problèmes de voix), et la fatigue nerveuse que je ressens de plus en plus.
Sinon, comme pour d'autres: ne pas avoir trop d'heures de cours à la suite (4, ça devient trop lourd: malheureusement, je vais les avoir une fois tous les 15 jours cette année) ou trop dans la même journée. Bref, contrairement à un certain nombre de profs, je n'ai rien contre les "trous" dans l'emploi du temps.
Et évidemment, pas de missions, ni pp.
Pour le temps partiel, le problème, c'est la retraite, car on ne peut surcotiser qu'une année. Et il se trouve que j'ai déjà utilisé cette année (qui ne m'a servie à rien d'ailleurs car j'ai été en arrêt maladie presque toute l'année, et il y a eu le covid ensuite , mais je ne pouvais pas deviner que j'aurais un accident juste cette année-là ). Il faut que je me renseigne sérieusement sur l'implication du TP sur la retraite, en particulier sur les annuités et le montant (sans surcotisation) car je le vois tout de même comme une solution pour continuer plus loin que 62 ans.
Bref, bon courage à tous les proches ou plus de 60 ans.
Cit6.
Je me retrouve moi aussi à deux pas de cet âge crucial où, il n'y a pas si longtemps, on partait en retraite. Et comme beaucoup ici, pour avoir une retraite complète, il me faudrait aller jusqu'à 66 ans et quelques. Je n'ai jamais réellement envisagé d'aller jusqu'à cet âge, mais je commence sérieusement à me demander si j'irai au delà de l'âge légal. Avant, comme toi Baldred, j'avais fixé la barre à 64 ans, pour m'assurer un revenu que j'estimais "correct".
Car cette rentrée, je ressens vraiment une perte de motivation. Je me dis que c'est dû aux réformes, au covid, etc. Mais l'âge joue sûrement également, même si comme un certain nombre de personne ici, il s'agit pour moi d'une seconde carrière (j'ai commencé vers 35 ans).
Quant aux stratégies, il y en a également une qui n'a pas encore été mentionnée ici et que j'ai mise en oeuvre il y a 5 ans: muter pour un établissement plus tranquille (j'avais fait toute ma carrière en ZEP, zone violence).
En ce qui me concerne, je n'ai pas trop de soucis/fatigue au niveau physique pour les déplacements ou rester debout, mais c'est l'énergie qui fait de plus en plus défaut (j'ai aussi eu des problèmes de voix), et la fatigue nerveuse que je ressens de plus en plus.
Sinon, comme pour d'autres: ne pas avoir trop d'heures de cours à la suite (4, ça devient trop lourd: malheureusement, je vais les avoir une fois tous les 15 jours cette année) ou trop dans la même journée. Bref, contrairement à un certain nombre de profs, je n'ai rien contre les "trous" dans l'emploi du temps.
Et évidemment, pas de missions, ni pp.
Pour le temps partiel, le problème, c'est la retraite, car on ne peut surcotiser qu'une année. Et il se trouve que j'ai déjà utilisé cette année (qui ne m'a servie à rien d'ailleurs car j'ai été en arrêt maladie presque toute l'année, et il y a eu le covid ensuite , mais je ne pouvais pas deviner que j'aurais un accident juste cette année-là ). Il faut que je me renseigne sérieusement sur l'implication du TP sur la retraite, en particulier sur les annuités et le montant (sans surcotisation) car je le vois tout de même comme une solution pour continuer plus loin que 62 ans.
Bref, bon courage à tous les proches ou plus de 60 ans.
Cit6.
- Pourquoi 3,14159Érudit
Pour mémoire, il y a 15 ans en arrière, les collègues pouvaient bénéficier d'une CPA vers l'âge de 56/58 ans et partaient à 60 ans... avec plus de 3000€ pour une carrière complète. A ce jour pour 3000€ de pension il faudrait que je parte à 64 ans en ayant commencé à 20 ans (et ça je sais que ce n'est pas le cas de beaucoup de professeurs. Je fais partie des chanceux.).Baldred a écrit:... Ton témoignage me bouscule un peu parce que j'ai mis 64 ans comme borne absolue et 67 me paraît impossible...
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- ChoubidouhNiveau 8
Baldred a écrit:Merci, en vous lisant je suis frappé de la manière d'aborder la pénibilité propre à nos différentes conditions d'exercice. Il y a ce que l'effet de l'âge induit naturellement : perte de précision, d'audition, de vue, fatiguabilité accrue, etc... C'est déjà difficile à encaisser dans la vie de tous les jours, mais sans doute encore plus quand nous le vivons comme une baisse de performance professionnelle. Nous sommes sans doute des victimes inconscientes d'une certaine représentation de l'âge comme perte dans le monde de l'entreprise et de la performance, au détriment d'une repésentation " trésor vivant" ( la référence est japonaise mais sans référence à la place des "seniors" au Japon qui n'est pas toujours très enviable)
Accepter de vieillir au travail n'est pas sans lien avec accepter de vieillir tout court, question sans doute de philosophie personnelle mais qui me semble possible de positiver davantage, si l'institution le reconnaît, ce qu'elle ne fait pas...
Ce propos sonne étrange pour moi. J'ai 32 ans, mais je suis déjà malvoyant, malentendant et très fatigable du fait de diverses pathologies. Et je suis censé finir à 67 ans, avec un corps qui m'abandonne vitesse XXL. L'alternative, c'est l'allocation handicap avec l'angoisse permanente qu'elle me soit retirée à chaque renouvellement, tous les 2 ans. Ah, ah. Des fois, je me demande vraiment quel est l'intérêt de ça...
Excusez la digression.. .
- tschaiNiveau 7
Je n'atteindrai jamais 3000 euros de retraite, quand bien même je travaillerais jusqu'à 67 ans! Reste à savoir si partir à 62 ans avec 2100 € et une santé encore correcte (j'espère) vaut mieux que "tenir le coup" jusqu'à 67 ans pour avoir 2800 €, avec le gros risque de gâcher les meilleures années de mon 3e âge en travaillant encore? En tout cas, j'envie beaucoup mes anciens collègues qui comme tu le dis ont bénéficié de la CPA et du départ à 60 ans. Tout en sachant bien que des conditions certainement encore plus dégradées attendent nos collègues trentenaires...Pourquoi 3,14159 a écrit: Pour mémoire, il y a 15 ans en arrière, les collègues pouvaient bénéficier d'une CPA vers l'âge de 56/58 ans et partaient à 60 ans... avec plus de 3000€ pour une carrière complète. A ce jour pour 3000€ de pension il faudrait que je parte à 64 ans en ayant commencé à 20 ans (et ça je sais que ce n'est pas le cas de beaucoup de professeurs. Je fais partie des chanceux.).
- Panta RheiExpert
cit6 a écrit:Bonjour à tous.
Pour le temps partiel, le problème, c'est la retraite, car on ne peut surcotiser qu'une année. … Il faut que je me renseigne sérieusement sur l'implication du TP sur la retraite, en particulier sur les annuités et le montant (sans surcotisation) car je le vois tout de même comme une solution pour continuer plus loin que 62 ans.
Bonjour, pensant passer à 80% en septembre 2021,, j’ai fait une simulation jusqu’au 1 octobre 2033, 62 ans (au lieu de 67,5 ), et bien la perte n’est pas bien grosse. 70 euros, de mémoire.
_________________
- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- MaroussiaHabitué du forum
JE me demande si le MEN observe, enregistre et analyse le pic de fréquentation de la page dédiée sur le site de l'ENSAP et notamment du petit tableau magique avec le curseur qui permet de savoir combien nous toucherons et quand. Je note que je le consulte très souvent en début d'année scolaire...
- BaldredSage
tschai a écrit:Je n'atteindrai jamais 3000 euros de retraite, quand bien même je travaillerais jusqu'à 67 ans! Reste à savoir si partir à 62 ans avec 2100 € et une santé encore correcte (j'espère) vaut mieux que "tenir le coup" jusqu'à 67 ans pour avoir 2800 €, avec le gros risque de gâcher les meilleures années de mon 3e âge en travaillant encore? En tout cas, j'envie beaucoup mes anciens collègues qui comme tu le dis ont bénéficié de la CPA et du départ à 60 ans. Tout en sachant bien que des conditions certainement encore plus dégradées attendent nos collègues trentenaires...Pourquoi 3,14159 a écrit: Pour mémoire, il y a 15 ans en arrière, les collègues pouvaient bénéficier d'une CPA vers l'âge de 56/58 ans et partaient à 60 ans... avec plus de 3000€ pour une carrière complète. A ce jour pour 3000€ de pension il faudrait que je parte à 64 ans en ayant commencé à 20 ans (et ça je sais que ce n'est pas le cas de beaucoup de professeurs. Je fais partie des chanceux.).
C'est sans doute le signe le plus évident qu'on entre dans la dernière partie de la carrière : même une cigale comme moi commence à compter, et ce ne sont pas des calculs simples :
Le temps partiel, les promotions si iongtemps attendues, le montant satisfaisant de la retraite, le pari sur "le reste à travailler" en plus ou moins bonne santé, la juste balance entre le temps et l'argent, l'âge des enfants...
Je suppose que la position de ces curseurs pour chacun joue énormément sur la sérénité/souffrance de ces dernières années.
Le chiffre de 3000 euros revient souvent comme une borne importante et de moins en moins accessible. Il faudra un jour que je me demande de combien j'aurais besoin...
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