Stratégie de retour dans l'enseignement

Au temps pour moi, je ne savais pas que tu avais toujours été contractuel.
Je pense qu'il faut que tu clarifies tes intentions. Si ton seul critère est d'être "devant des élèves", ça ne devrait pas être trop dur à atteindre - un élève pouvant être un enfant de 5 ans comme un adulte de 60. L'enseignement est une profession libre donc théoriquement tu peux t'auto-proclamer professeur dès aujourd'hui sans souci et vendre tes services.

Si ton critère est "être dans l'Education nationale - second degré - fonctionnaire", c'est déjà autre chose.
J'imagine que tu as déjà pensé à l'enseignement privé aussi.
Mais juste vouloir être " devant des élèves " c'est vraiment large et ça ne sera certainement pas insurmontable !

Alors, mes intentions ne sont pas très ambitieuses : avoir un poste de contractuel dans l'EN sur plusieurs mois et temps plein pour me remettre en selle , Dans l'ordre de préférence en philo, sinon en lettres modernes en lycée si possible, en lettres-histoire, en culture-générale expression en BTS, en lycée agricole en éducation socio-culturelle ou français, prof de français en CFA. Et passer les concours l'année prochaine. Et remettre ça jusqu'à obtention d'un concours.

Et comme but suprême, être prof de philo titulaire avant l'âge de la retraite. J'ai 41 ans.

Là, je n'ai pas forcément envie d'être formateur free-lance. J'ai regardé pour les MFR ( mais ce n'est pas forcément mon truc), ou les boîtes à bac ou concours. Plus envie de faire des cours particuliers ou du soutien scolaire en bénévole.

jésus a écrit:Comment revenir devant les élèves?

Ben comme tout le monde, en bossant pour obtenir le concours !
Et si réussir le capes de philo est hors de tes moyens, songer à une reconversion dans une autre discipline (parce que philo est quand même un concours exceptionnellement dur), mais ça sera le même topo, on ne t'offrira pas non plus le concours ni un poste de contractuel sur un plateau donc faudra bosser pour te mettre à niveau, à la fois par rapport au concours, et par rapport aux cours que tu devras assurer ensuite !

Hello,

Oui, mon projet, ce n'est pas ne rien faire , au contraire. ( Je sais très bien que les concours, c'est beaucoup de travail)
Je chercher juste des conseils stratégique, des retours d'expérience.

En fait il n'y a pas 36000 stratégies différentes, je ne comprends pas très bien ce que tu attends de nous.

Moi non plus je ne comprends pas très bien mais j'ai l'impression que tu cherches avant tout un statut (fonction publique, être titulaire avant la retraite etc) qu'une activité en elle-même. Dans ce cas, tu pourrais aussi tenter d'autres concours.
Dans certaines régions, il est aisé de se faire embaucher dans le privé comme prof de primaire ou de lettres dans le secondaire quand on est prêt à aller là où sont les besoins. Parfois, plus de la moitié des PE de l'école n'a pas encore le concours ! (je parle du privé)
Mais tu sembles privilégier le lycée et les adultes, ce qui n'est pas forcément le plus ouvert dans tes matières.
Peut-être une reconversion comme ingénieur pédagogique ?

Bah, des conseils.
Car je vois surtout un blocage de la part de l'EN qui ne cherche à pourvoir des besoins existant alors que je suis volontaire ( je trouve ça absurde) .
Là, d'où je suis si les inspecteurs ne reviennent pas sur leur décision et s'il n'y a pas d'annonce "miracle" qui tombent sur PE, j'ai comme l'impression que la messe est dite et que mon projet professionnel n'est pas loin de tomber à l'eau ( et je l'ai mauvaise) et excusez-moi de cherche un minimum de conseils à ce sujet, mes autres sources de conseils potentiels n'en n'ont pas.

Après, je veux bien entendre, que je cherche avant tout un statut et que l'enseignement ne m'intéresse pas visiblement alors qu'on me dit ici même : passe ton concours d'abord , baisse la tête , bosse et ne dit rien.

Alors que je cherche avant tout à enseigner , à enseigner de nouveau, à me remettre en selle, et ensuite passer les concours.

Vu que l’inspection semble s’y opposer, il vaut mieux se concentrer sur les concours.

Pardon de mettre les pieds dans le plat, mais n'as-tu pas supposé que si on ne souhaite pas te reprendre, c'est peut-être parce que tu n'as pas les compétences requises ?

jésus a écrit:Alors, mes intentions ne sont pas très ambitieuses : avoir un poste de contractuel dans l'EN sur plusieurs mois et temps plein pour me remettre en selle , Dans l'ordre de préférence en philo, sinon en lettres modernes en lycée si possible,  en lettres-histoire, en culture-générale expression en BTS, en lycée agricole en éducation socio-culturelle ou français, prof de français en CFA. Et passer les concours l'année prochaine. Et remettre ça jusqu'à obtention d'un concours.

Tu peux avoir des chances en lettres mais surtout en collège... En effet les postes y sont plus nombreux et il y a certains collèges où personne ne veut aller car trop éloignés ou public trop difficile ou les deux.

Et un temps complet n'est pas garanti car même les titulaires se retrouvent parfois sur 2 ou 3 établissements.



Donc avoir un poste sur plusieurs mois, à temps complet, en lycée et en philo ou en lettres.... Tu en demandes vraiment beaucoup. Et si tu exprimes les mêmes desiderata lors d'un entretien, pas étonnant que tu ne sois pas retenu.

L'institution cherche quelqu'un de souple qui s'adapte et qui puisse boucher les trous des postes vacants.

Non, non.

Mes desiderata n'ont absolument pas bloquer un recrutement dans l'EN.
C'est l'inspection qui a refusé ma candidature en Lettres dans 3 académies en public, et 2 académies pour le privé et une qui n'a pas tranché. Et une absence de poste en philo. En gros, on ne m'a rien proposé malgré mes bons dossiers sur les plateformes, mes relances, et mails à l'inspection pour plaider ma cause. Les annonces PE pour enseigner les lettres exigent des diplômes en lettres.
J'ai encore rien refusé en lettres modernes car on ne m'a rien proposé.
J'ai postulé en master MEEF lettres modernes mais j'ai été refusé car ce n'est pas ma matière d'origine. ( pour ceux qui doutent de ma volonté de travailler et de me former)

Euh, merci de ne pas être désagréable.

Là, pour le coup, je m'inscris en faux.
Les Lettres modernes en lycée, j'ai réussi à les enseigner même avec des classes avec examen. Je ne pense pas être inapte à les enseigner de nouveau.
Tout mon CV ( que vous n'avez pas ) est orienté vers la transmission, la pédagogie, l'éducation, la médiation. Deux admissibilités au CAPES philo en candidat libre Et c'est un projet validé par un bilan de compétences, que j'ai approfondi avec des Conseillers en évolution professionnel.
Donc, mon parcours et mon souhait pro, d'autres personnes plus informés me l'ont confirmé.

jésus a écrit:Non, non.

Mes desiderata n'ont absolument pas bloquer un recrutement dans l'EN.
C'est l'inspection qui a refusé ma candidature en Lettres dans 3 académies en public, et 2 académies pour le privé et une qui n'a pas tranché. Et une absence de poste en philo. En gros, on ne m'a rien proposé malgré mes bons dossiers sur les plateformes, mes relances, et mails à l'inspection pour plaider ma cause. Les annonces PE pour enseigner les lettres exigent des diplômes en lettres.
J'ai encore rien refusé en lettres modernes car on ne m'a rien proposé.
J'ai postulé en master MEEF lettres modernes  mais j'ai été refusé car ce n'est pas ma matière d'origine. ( pour ceux qui doutent de ma volonté de travailler et de me former)

Il faut candidater dans d'autres académies.
Si tu ne veux pas trop t'éloigner de chez toi, il faut candidater pour des postes en primaire. Une fois titularisé comme PE, tu pourras au bout de quelques années passer le CAPES interne.

Tout a été dit par menerve, lisa81 et d'autres...Beggars can't be choosers comme on dit en anglais, donc il va falloir faire quelques concessions. Encore une fois je ne vois pas quel genre de conseil tu cherches ici, à part ceux qui ont déjà été donnés dans ce fil ouvert il y a plusieurs mois et ceux qui t'ont été donnés par tous ces conseillers en évolution professionnelle et personnes très informées dont tu parles dans ton dernier message.

Tu situation prouve que malgré la pénurie de professeurs (qui est variable selon les académies et les disciplines) il ne suffit pas de "traverser la rue" pour enseigner.

Il va aussi falloir comprendre ce qui coince dans ta candidature.

Pour savoir ce qui coince dans ma candidature :

On n'accepte plus de candidatures de contractuels dans une discipline s'ils n'ont pas de diplômes dans la matière d'enseignement.

Pourquoi? : je ne sais pas. Changement dans la politique de recrutement qui se prémunie des candidatures de " fantaisistes" mais qui barre l'accès à des reconvertis d'autres métiers ou d'autres métiers. Alors que je vois fleurir partout des messages de reconvertis, de prof doc qui veulent enseigner les lettres, des lettreux qui veulent enseigner la philo. Et Coucou, les enseignements transversaux de spécialité, l'EMC.



Oui,  enfin j'interprète aussi cela comme une pénurie organisée en tout conscience par l'EN.
Car, mon diplôme de philo avait suffit pour enseigner les Lettres jusqu'en 2011. Mais plus maintenant.
Que s'est-il passé entre temps? Je n'ai pas la réponse ( que je cherche peut-être ici, car ni la DPE ou l'inspection ne me fournit une explication)

A côté de mon cas, on apprend qu'on embauche quasi n'importe qui pour être PE dans certaines académies.
Bref, il serait souhaitable d'avoir une politique uniforme et cohérente sur tout le territoire pour les remplacements. Là, je suis obligé d'aller à l'aveugle, à monter des dossiers sur des plateformes sans savoir s'il sera ou non accepté.

Et je doute que les bureaux des remplacements confient des missions du jour au lendemain à des contractuels à 3h de route de chez eux. Et je me vois mal aller enseigner sous 48h aussi loin sans aucune solution de logement parce que je ne connais personne. ( Je n'ai pas de camping-car ou de van, hein) Parce que c'est le temps de parcours minimum pour avoir le début d'une académie limitrophe de là où j'ai candidaté. Si vous avez des contre-exemples, je veux bien les entendre.

Une offre d'emploi à Belley ( 01 ), parue récemment:
https://candidat.pole-emploi.fr/offres/recherche/detail/141JDQF

Professeur / Professeure de philosophie (H/F)

Professeur / Professeure de philosophie (H/F)
01 - BELLEY - Localiser avec Mappy

Actualisé le 04 octobre 2022 - offre n° 141JDQF

L'institution Lamartine est un établissement privé de taille familiale.
Le poste concerne 3 classes de terminale GT et la spécialité Humanité, Philosophie et Littérature (HLP).
Il s'agit d'un poste à temps plein.
Vous serez accompagné par l'équipe pédagogique et la direction.

Bonjour,

oui, j'ai vu, mais c'est à 2h30 de chez moi-même minimum ( et encore je parle de mes parents) sinon plus de 3h de route.
Autant dire que c'est trop loin.
J'avais été contacté pour d'autres offres dans le Bugey, mais même pour les lyonnais, c'est encore trop loin. C'est pour cela que ce genre de poste ne trouve pas preneur.

Et en philo, tu n’as pas de proposition ?

Mais donc tu voudrais qu'on te propose un poste sympa et pas loin de chez toi alors que tu n'as pas le concours et que tu n'as pas de diplôme dans la discipline où tu postules, c'est ça ?

jésus a écrit:Pour savoir ce qui coince dans ma candidature :

On n'accepte plus de candidatures de contractuels dans une discipline s'ils n'ont pas de diplômes dans la matière d'enseignement.

Pourquoi? : je ne sais pas. Changement dans la politique de recrutement qui se prémunie des candidatures de " fantaisistes" mais qui barre l'accès à des reconvertis d'autres métiers ou d'autres métiers. Alors que je vois fleurir partout des messages de reconvertis,  de prof doc qui veulent enseigner les lettres, des lettreux qui veulent enseigner la philo. Et Coucou, les enseignements transversaux de spécialité, l'EMC.




e.

Je vais te répondre sur le changement de discipline... Ce n'est pas si évident que tu sembles le croire.
Je suis passée de prof de lettres à prof doc et ça a été le parcours du combattant.... Je suis allée tous les mercredis à la fac pour suivre les cours de capes doc, j'ai bossé comme une malade tous les soirs et ai passé ce concours 4 fois.

Je n'ai pu intégrer le dispositif de changement de discipline et dans ceux qui l'ont intégré très peu ont été titularisés dans leur nouvelle discipline. J'en connais beaucoup qui sont revenus à leur discipline d'origine.

Quant à être accepté pour enseigner les lettres et bien c'est simple s'il n'y a qu'un seul poste vacant et plusieurs candidats, le rectorat va privilégier quelqu'un ayant un diplôme en lettres. C'est juste logique.

Si tu veux vraiment enseigner les lettres il faudrait commencer par passer une licence en lettres.

Désolé de te décevoir, mais c'est exactement ce qui m'est arrivé entre 2007 et 2015. Des postes qui étaient pas si mal à moins d'heure de chez moi. Genre même dans des établissements très bien à Lyon centre.
Aujourd'hui ça n'existe plus , visiblement. Bon vieux temps, erreur dans la matrice?
Et je te rassure, je passais et bossais les concours en parallèle de mes remplacements, et cela fonctionnait pas si mal, deux fois seul admissible de mon académie en 2010 et 15.
L'idée étant de repartir sur cela. Et même d'en mettre une couche supplémentaire par rapport au passé.
Visiblement, faire cela en 2022 en offusque certains. Et que je passe pour un glandeur ou que sais-je, un sous-prof. Ben non. Je suis grand, vacciné, le projet est réfléchi, j'ai de l'expérience, des admissibilités. Voilà.

jésus a écrit:Bonjour,

oui, j'ai vu, mais c'est à 2h30 de chez moi-même minimum ( et encore je parle de mes parents) sinon plus de 3h de route.
Autant dire que c'est trop loin.
J'avais été contacté pour d'autres offres dans le Bugey, mais même pour les lyonnais, c'est encore trop loin. C'est pour cela que ce genre de poste ne trouve pas preneur.

Et oui où il y a des postes, ce sont souvent des endroits isolés ou mal desservi. Mon établissement se trouve au fin fond de la cambrousse sans transport en commun.
Une année on a eu un contractuel en maths qui n'avait pas le permis. Il habitait à côté de la grande ville de l'académie et se levait à 4h tous les matins. Il enchaînait métro, puis train, puis des collègues le récupéraient à la gare et ensuite une heure 15 de covoiturage jusqu'au collège. Et s'il avait fini à 14h, il devait attendre 17h30 pour repartir dans l'autre sens avec plus de 3h de transport.

Cette année on a une jeune prof qui habite super loin... Pas d'autre solution que de déménager et ce sera du provisoire car elle est sur un bmp.

Depuis 2015 il y a eu deux réformes en collège et lycée qui ont supprimé des dizaines de milliers de postes, sans compter les 2h supplémentaires imposables. Donc la situation a complètement changé. Nous avons encore perdu l'équivalent d'un demi poste cette année en supprimant les AP premieres.

Oui, cela corrobore ce que je dis.
Si un poste n'est pas accessible facilement par le train ou transport en commun, c'est presque infaisable.

Oui, la principale explication, sont les réformes.
Moins de professeurs, donc moins de besoin pour les remplacer, et de fait plus de sélectivité pour choisir les professeurs qui font partie du vivier.
J'entends.
Mais, on m'a dit il n'y a pas une semaine qu'il y avait des besoins en lettres modernes non pourvus.