- DanskaProphète
zigmag17 a écrit:C'est drôle et ça fait rire mais je le répète, ce jargon est utilisé et répété comme en mantra en LP depuis des années. Les inspecteurs se fondent là-dessus pour voir comment on mène les cours. Nul doute que les collèges et LGT en entendront parler bientôt.
Parce que transmettre des connaissances, avec ce que cela suppose de contraintes, c'est hyper violent, "ça se fait pas" comme diraient les élèves.
Vous verrez.
Pourtant d'habitude j'aime bien rigoler.
.
On l'entend déjà assez régulièrement, mais ça reste assez limité pour l'instant : c'est une lubie de beaucoup d'Inspe, de certains IPR et CDE, de quelques collègues sans doute, mais ça s'arrête là. Si tu as raison et que ce discours est amené à se généraliser, ça achèvera le grand n'importe quoi qu'on connaît depuis quelques années dans l'EN.
- Pourquoi 3,14159Expert
Ou prise de conscience que le niveau bac équivaut à du primaire d'il y a 30 ans.Danska a écrit:Edit : "secteur d'activité : enseignement primaire" ? Erreur dans l'annonce ou grosse incohérence ?
_________________
"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- User9525Niveau 8
Désolée
C'est ce jargon, je n'ai pas pu résisté.
Jusqu'à présent, la dimension disciplinaire est restée au cœur du métier, en lettres (et de la formation des stagiaires) donc on se croit à l'abri, mais visiblement on ne l'est plus tant que ça.
C'est ce jargon, je n'ai pas pu résisté.
Jusqu'à présent, la dimension disciplinaire est restée au cœur du métier, en lettres (et de la formation des stagiaires) donc on se croit à l'abri, mais visiblement on ne l'est plus tant que ça.
- DanskaProphète
Pourquoi 3,14159 a écrit:Ou prise de conscience que le niveau bac équivaut à du primaire d'il y a 30 ans.Danska a écrit:Edit : "secteur d'activité : enseignement primaire" ? Erreur dans l'annonce ou grosse incohérence ?
Pour la prise de conscience je ne sais pas, mais sur le plan pratique ça ne colle pas : 18h, français, c'est du secondaire, pas du primaire. L'hypothèse que le rédacteur de l'annonce n'y connaisse rien n'est pas exclue, cela étant.
- CasparProphète
zigmag17 a écrit:Ajonc35 a écrit:Je n'ose pas m'imaginer dans cette posture. Je n'ai jamais aimé les formations où le formateur nous demandait de construire SA sequence". Heureusement ce genre de formation n'a jamais duré plus d'une journée sans compter que le formateur ne part pas avec des coquilles vides.zigmag17 a écrit:Puisque l'élève travaille tout seul et construit lui-même son savoir, le prof n'est là que pour vérifier qu'il ne gribouille pas sur les murs. Pour faire de la garderie c'est vachement bien payé. Autant dire que dans l'esprit du public nous titulaires on est multi-milliardaires.
Cette annonce est ébouriffante mais reprend exactement les termes de l'enseignement tel qu'il est pensé en tout cas pour le LP ( ces formules on les entend depuis des lustres).
La mort du métier en direct.
Je n'ose imaginer mes petits-ajoncs avec un PE dans cette posture. Cette, dans une journée, il peut y avoir des moments où l' élève construit son activité mais le PE ne les laisse pas partir dans le vide.
Je n'ose imaginer un prof d'EPS expliquer aux élèves qu'ils doivent construire leur séquence d'escalade.
La profession est en péril depuis longtemps , attendons qu'elle soit en ruines avec tous ceux qui oeuvrrent de l'extérieur et même de l'intérieur ( je pense à une amie de ma fille, qui se reconvertit PE et rien ne l'aide. Ainsi ON - je ne sais pas quelle fonction- lui dit qu'il faut qu'elle construise mieux son travail, mais elle ne sait pas ce qui est bien ou pas bien ou moins bien pour cette personne- Pour l'instant elle tient bon dans son idée, combien de temps?)
Tu n'as jamais connu ces injonctions dans ta pratique Ajonc? Nous si. "L'élève est acteur de son savoir", "Il faut construire un cours à partir de ce qu'apporte l'élève ", "L'élève a beaucoup à apprendre au professeur", "Il faut partir des représentations de l'élève ", "La trace écrite peut peut être un mot ou un schéma, l'élève n'a pas à apprendre par coeur"... et gare à nous si l'on ose dire que dans certains cours, si on attend les connaissances ou les représentations des élèves pour commencer on peut attendre longtemps!!
Justement j'ai vécu des stages à faire se dresser les cheveux sur la tête de ce point de vue-là.
La parole du prof, comment dire? Son statut, son savoir... Tout ça balayé.
Ca fait partie de cette grande entreprise de déculturation et de démolition de notre statut.
Je le martèle parce qu'en vérité je ne m'en remets pas : je ne vois pas comment je pourrais croire en quoi que ce soit quand je vois que les élèves de CAP ont 45 minutes de francais par semaine et les term bac pro, 1h30.
Le "prof" n'est plus rien ( dans les esprits de ceux qui nous gouvernent je veux dire).
Tout ce que tu évoques, ce que j'ai graissé et ce qui précède, commence vraiment à peser sur mon moral et même je dirais insidieusement ma santé mentale: en visite chez mes parents, j'ai tout simplement éclaté en sanglots au petit-déjeuner devant toute la famille un peu médusée (la conversation portait sur l'éducation des enfants et a dévié sur l'école et les élèves).
J'en ai assez de toutes ces petites humiliations qu'on nous fait subir. Bon courage à tous ceux qui arrivent dans le métier, mon but est désormais de tenir jusqu'à la retraite sans craquage ou burn-out. Je n'en veux même pas aux élèves: ce sont des ados donc c'est normal qu'ils soient immatures, qu'ils testent les limites etc mais j'en veux à notre institution et l'ambiance délétère qui y règne.
- Pourquoi 3,14159Expert
Et puis 18H par semaine ce sont deux heures le matin, deux heures le soir, libre le vendredi dès 10H00. Un vrai job d'étudiant !
_________________
"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- zigmag17Guide spirituel
Shakti a écrit:Désolée
C'est ce jargon, je n'ai pas pu résisté.
Jusqu'à présent, la dimension disciplinaire est restée au cœur du métier, en lettres (et de la formation des stagiaires) donc on se croit à l'abri, mais visiblement on ne l'est plus tant que ça.
Non mais tu peux rire c'est tellement débile. Je suis la première à ricaner avec ces trucs. N'importe qui de sensé devrait faire pareil.
C'est juste que la mise en garde me paraît importante : personne n'y coupera.
Ces discours déjà dangereux permettent la dérive que l'on observe : puisque enseigner c'est juste "ça ", être au milieu d'élèves dont on attend que ce soit eux qui fassent le cours, n'importe qui peut le faire, sous-payé.
Pour moi le stade de l'ironie est dépassé, j'en suis à celui de la colère ( dont on sait que les raisins sont amers)
- zigmag17Guide spirituel
Caspar a écrit:zigmag17 a écrit:Ajonc35 a écrit:Je n'ose pas m'imaginer dans cette posture. Je n'ai jamais aimé les formations où le formateur nous demandait de construire SA sequence". Heureusement ce genre de formation n'a jamais duré plus d'une journée sans compter que le formateur ne part pas avec des coquilles vides.zigmag17 a écrit:Puisque l'élève travaille tout seul et construit lui-même son savoir, le prof n'est là que pour vérifier qu'il ne gribouille pas sur les murs. Pour faire de la garderie c'est vachement bien payé. Autant dire que dans l'esprit du public nous titulaires on est multi-milliardaires.
Cette annonce est ébouriffante mais reprend exactement les termes de l'enseignement tel qu'il est pensé en tout cas pour le LP ( ces formules on les entend depuis des lustres).
La mort du métier en direct.
Je n'ose imaginer mes petits-ajoncs avec un PE dans cette posture. Cette, dans une journée, il peut y avoir des moments où l' élève construit son activité mais le PE ne les laisse pas partir dans le vide.
Je n'ose imaginer un prof d'EPS expliquer aux élèves qu'ils doivent construire leur séquence d'escalade.
La profession est en péril depuis longtemps , attendons qu'elle soit en ruines avec tous ceux qui oeuvrrent de l'extérieur et même de l'intérieur ( je pense à une amie de ma fille, qui se reconvertit PE et rien ne l'aide. Ainsi ON - je ne sais pas quelle fonction- lui dit qu'il faut qu'elle construise mieux son travail, mais elle ne sait pas ce qui est bien ou pas bien ou moins bien pour cette personne- Pour l'instant elle tient bon dans son idée, combien de temps?)
Tu n'as jamais connu ces injonctions dans ta pratique Ajonc? Nous si. "L'élève est acteur de son savoir", "Il faut construire un cours à partir de ce qu'apporte l'élève ", "L'élève a beaucoup à apprendre au professeur", "Il faut partir des représentations de l'élève ", "La trace écrite peut peut être un mot ou un schéma, l'élève n'a pas à apprendre par coeur"... et gare à nous si l'on ose dire que dans certains cours, si on attend les connaissances ou les représentations des élèves pour commencer on peut attendre longtemps!!
Justement j'ai vécu des stages à faire se dresser les cheveux sur la tête de ce point de vue-là.
La parole du prof, comment dire? Son statut, son savoir... Tout ça balayé.
Ca fait partie de cette grande entreprise de déculturation et de démolition de notre statut.
Je le martèle parce qu'en vérité je ne m'en remets pas : je ne vois pas comment je pourrais croire en quoi que ce soit quand je vois que les élèves de CAP ont 45 minutes de francais par semaine et les term bac pro, 1h30.
Le "prof" n'est plus rien ( dans les esprits de ceux qui nous gouvernent je veux dire).
Tout ce que tu évoques, ce que j'ai graissé et ce qui précède, commence vraiment à peser sur mon moral et même je dirais insidieusement ma santé mentale: en visite chez mes parents, j'ai tout simplement éclaté en sanglots au petit-déjeuner devant toute la famille un peu médusée (la conversation portait sur l'éducation des enfants et a dévié sur l'école et les élèves).
J'en ai assez de toutes ces petites humiliations qu'on nous fait subir. Bon courage à tous ceux qui arrivent dans le métier, mon but est désormais de tenir jusqu'à la retraite sans craquage ou burn-out. Je n'en veux même pas aux élèves: ce sont des ados donc c'est normal qu'ils soient immatures, qu'ils testent les limites etc mais j'en veux à notre institution et l'ambiance délétère qui y règne.
Je suis exactement dans le même esprit que toi. Je me préserve au maximum, en me disant que les élèves sont dans leur rôle d'élèves et subissent le système comme nous. Mais le reste, mais le reste... Tout ce qu'il y a autour et qui nous écrase devient insupportable.
J'ai toujours en filigrane l'idée d'un ailleurs meilleur, d'une échappatoire, d'une respiration. Une reconversion serait la solution. De la pédagogie mais autrement. Ou alors tout a fait autre chose.
Je garde cela en tête si jamais ça devenait totalement invivable.
Quel gâchis.
- MatteoNiveau 10
J'ai été stagiaire cette année et ce discours est plus que dominant, je suis surpris que vous pensiez qu'il reste encore marginal. Dans le lycée où j'étais les collègue dont je sais éperdument qu'ils ne passaient pas leur journée à mettre en activité le cachaient. Les autres mentaient. Si bien qu'en vrai je n'ai aucune idée de comment faire cours(je devrais faire un thread tiens). Ils veulent explicitement casser la transmission des collègues expérimentés aux débutants.
Quant au reste, je pouvais prévoir beaucoup de chose, mais pas la volonté d'humiliation constante de l'institution.
Quant au reste, je pouvais prévoir beaucoup de chose, mais pas la volonté d'humiliation constante de l'institution.
- HORAHabitué du forum
@Caspar , je te comprends entièrement Je ne supporte plus d'avoir à anticiper le déroulé complet des clichés bien crades sur notre métier dès que je réponds à la question "et vous faites quoi dans la vie ?", cette impression que même dans les instants les plus anodins on ne nous laisse jamais en paix, alors que par ailleurs nous sommes scandaleusement sous-payés et exposés à des risques psychosociaux soigneusement ignorés.
- A TuinVénérable
zigmag17 a écrit:Shakti a écrit:Désolée
C'est ce jargon, je n'ai pas pu résisté.
Jusqu'à présent, la dimension disciplinaire est restée au cœur du métier, en lettres (et de la formation des stagiaires) donc on se croit à l'abri, mais visiblement on ne l'est plus tant que ça.
Non mais tu peux rire c'est tellement débile. Je suis la première à ricaner avec ces trucs. N'importe qui de sensé devrait faire pareil.
C'est juste que la mise en garde me paraît importante : personne n'y coupera.
Ces discours déjà dangereux permettent la dérive que l'on observe : puisque enseigner c'est juste "ça ", être au milieu d'élèves dont on attend que ce soit eux qui fassent le cours, n'importe qui peut le faire, sous-payé.
Pour moi le stade de l'ironie est dépassé, j'en suis à celui de la colère ( dont on sait que les raisins sont amers)
Je ne sais pas si les élèves vont faire le cours, mais vu sous cet angle faire le bord** ou jouer aux cartes, ça va y aller ! Il faudra changer le paradigme des salles de classe et aller coloniser les parcs de la cour pour que les élèves puissent faire le tour de l'établissement en courant pour se défouler ou faire du ballon pour construire leurs savoirs à ce rythme.
A la vitesse où ça va, dans 10 ans la France fera partie des pays du Tiers-Monde tel qu'on entendait la notion dans les années 50.
- A TuinVénérable
HORA a écrit:@Caspar , je te comprends entièrement Je ne supporte plus d'avoir à anticiper le déroulé complet des clichés bien crades sur notre métier dès que je réponds à la question "et vous faites quoi dans la vie ?", cette impression que même dans les instants les plus anodins on ne nous laisse jamais en paix, alors que par ailleurs nous sommes scandaleusement sous-payés et exposés à des risques psychosociaux soigneusement ignorés.
Ah dis donc, cette année j'ai testé de cacher tout à fait mon métier auprès de parents nouvellement rencontrés de mes enfants, dans l'anonymat de mon métier je me suis sentie considérée comme jamais ! Il n'y a pas ce regard, que je ne saurais définir mais qui est tout à fait pénible, une fois que la personne Sait. J'ai eu l'impression d'être "une personne qui travaille, elle". Comme eux. Même si franchement, leurs métiers ont l'air assez cool franchement une fois qu'on est dedans....
Je vais m'atteler à tester cette démarche au mieux désormais
- nicole 86Expert spécialisé
Il s'agit ni plus ni moins que de maltraitance institutionnelle envers les professeurs et envers les élèves.
Cette maltraitance concerne plus généralement l'ensemble des services publics.
Cette maltraitance concerne plus généralement l'ensemble des services publics.
- DanskaProphète
Matteo a écrit:J'ai été stagiaire cette année et ce discours est plus que dominant, je suis surpris que vous pensez qu'il reste encore marginal. Dans le lycée où j'étais les collègue dont je sais éperdument qu'ils ne passaient pas leur journée à mettre en activité le cachaient. Les autres mentaient. Si bien qu'en vrai je n'ai aucune idée de comment faire cours(je devrais faire un thread tiens). Ils veulent explicitement casser la transmission des collègues expérimentés aux débutants.
Quant au reste, je pouvais prévoir beaucoup de chose, mais pas la volonté d'humiliation constante de l'institution.
En tant que stagiaire on est plus ou moins contraint : difficile de s'opposer frontalement aux discours de l'Inspe si on veut être titularisé.
Une fois titularisé en revanche on est beaucoup plus libre, ce n'est pas une visite d'IPR trois ou quatre fois dans une carrière qui va beaucoup peser... C'est plus difficile quand il y a des pressions exercées par le CDE, par les collègues, etc. - on peut y résister mais c'est usant ; mais en lycée général (pour le collège je ne sais pas), il ne me semble pas que ces pressions soient à ce point répandues pour le moment.
- JennyMédiateur
Ce discours est, je trouve, beaucoup plus présent en collège qu'en lycée général et techno.
- zigmag17Guide spirituel
Matteo a écrit:J'ai été stagiaire cette année et ce discours est plus que dominant, je suis surpris que vous pensez qu'il reste encore marginal. Dans le lycée où j'étais les collègue dont je sais éperdument qu'ils ne passaient pas leur journée à mettre en activité le cachaient. Les autres mentaient. Si bien qu'en vrai je n'ai aucune idée de comment faire cours(je devrais faire un thread tiens). Ils veulent explicitement casser la transmission des collègues expérimentés aux débutants.
Autrefois, il était de bon ton de je pas donner de conseils pratiques aux stagiaires au motif que " C'est un métier particulier, on apprend sur le tas, les conseils valables pour l'un ne le seront pas pour l'autre ", en gros c'était "Débrouille-toi, on en a bavé il n'y a pas raison que tu ne prennes pas ta part d'interrogations et de souffrance" ( alors qu'on sait très bien que certaines petites ficelles permettent au moins de commencer une année sans trop de dégâts).
J'ai l'impression que maintenant non seulement ces dérives perdurent mais en plus elles sont accompagnées du discours selon lequel la parole de l'élève tout-puissant valant celle du professeur malveillant par nature,ce dernier doit se taire au bénéfice du premier.
Ca donne les résultats qu'on voit, à tous les niveaux.
Galère.
- User9525Niveau 8
HORA a écrit:@Caspar , je te comprends entièrement Je ne supporte plus d'avoir à anticiper le déroulé complet des clichés bien crades sur notre métier dès que je réponds à la question "et vous faites quoi dans la vie ?", cette impression que même dans les instants les plus anodins on ne nous laisse jamais en paix, alors que par ailleurs nous sommes scandaleusement sous-payés et exposés à des risques psychosociaux soigneusement ignorés.
C'est tellement ça...
- zigmag17Guide spirituel
A Tuin a écrit:zigmag17 a écrit:Shakti a écrit:Désolée
C'est ce jargon, je n'ai pas pu résisté.
Jusqu'à présent, la dimension disciplinaire est restée au cœur du métier, en lettres (et de la formation des stagiaires) donc on se croit à l'abri, mais visiblement on ne l'est plus tant que ça.
Non mais tu peux rire c'est tellement débile. Je suis la première à ricaner avec ces trucs. N'importe qui de sensé devrait faire pareil.
C'est juste que la mise en garde me paraît importante : personne n'y coupera.
Ces discours déjà dangereux permettent la dérive que l'on observe : puisque enseigner c'est juste "ça ", être au milieu d'élèves dont on attend que ce soit eux qui fassent le cours, n'importe qui peut le faire, sous-payé.
Pour moi le stade de l'ironie est dépassé, j'en suis à celui de la colère ( dont on sait que les raisins sont amers)
Je ne sais pas si les élèves vont faire le cours, mais vu sous cet angle faire le bord** ou jouer aux cartes, ça va y aller ! Il faudra changer le paradigme des salles de classe et aller coloniser les parcs de la cour pour que les élèves puissent faire le tour de l'établissement en courant pour se défouler ou faire du ballon pour construire leurs savoirs à ce rythme.
A la vitesse où ça va, dans 10 ans la France fera partie des pays du Tiers-Monde tel qu'on entendait la notion dans les années 50.
Ca commence. On est plutôt mal classés dans pas mal de domaines.
- HORAHabitué du forum
A Tuin a écrit:HORA a écrit:@Caspar , je te comprends entièrement Je ne supporte plus d'avoir à anticiper le déroulé complet des clichés bien crades sur notre métier dès que je réponds à la question "et vous faites quoi dans la vie ?", cette impression que même dans les instants les plus anodins on ne nous laisse jamais en paix, alors que par ailleurs nous sommes scandaleusement sous-payés et exposés à des risques psychosociaux soigneusement ignorés.
Ah dis donc, cette année j'ai testé de cacher tout à fait mon métier auprès de parents nouvellement rencontrés de mes enfants, dans l'anonymat de mon métier je me suis sentie considérée comme jamais ! Il n'y a pas ce regard, que je ne saurais définir mais qui est tout à fait pénible, une fois que la personne Sait. J'ai eu l'impression d'être "une personne qui travaille, elle". Comme eux. Même si franchement, leurs métiers ont l'air assez cool franchement une fois qu'on est dedans....
Je vais m'atteler à tester cette démarche au mieux désormais
Comment tu fais, concrètement ? Tu arrives à éluder la question ? A chaque fois, je me dis qu'il faut que j'arrive à me trouver un "emploi fictif", puis j'oublie, jusqu'à la prochaine...
- zigmag17Guide spirituel
HORA a écrit:@Caspar , je te comprends entièrement Je ne supporte plus d'avoir à anticiper le déroulé complet des clichés bien crades sur notre métier dès que je réponds à la question "et vous faites quoi dans la vie ?", cette impression que même dans les instants les plus anodins on ne nous laisse jamais en paix, alors que par ailleurs nous sommes scandaleusement sous-payés et exposés à des risques psychosociaux soigneusement ignorés.
Complètement d'accord.
- zigmag17Guide spirituel
HORA a écrit:A Tuin a écrit:HORA a écrit:@Caspar , je te comprends entièrement Je ne supporte plus d'avoir à anticiper le déroulé complet des clichés bien crades sur notre métier dès que je réponds à la question "et vous faites quoi dans la vie ?", cette impression que même dans les instants les plus anodins on ne nous laisse jamais en paix, alors que par ailleurs nous sommes scandaleusement sous-payés et exposés à des risques psychosociaux soigneusement ignorés.
Ah dis donc, cette année j'ai testé de cacher tout à fait mon métier auprès de parents nouvellement rencontrés de mes enfants, dans l'anonymat de mon métier je me suis sentie considérée comme jamais ! Il n'y a pas ce regard, que je ne saurais définir mais qui est tout à fait pénible, une fois que la personne Sait. J'ai eu l'impression d'être "une personne qui travaille, elle". Comme eux. Même si franchement, leurs métiers ont l'air assez cool franchement une fois qu'on est dedans....
Je vais m'atteler à tester cette démarche au mieux désormais
Comment tu fais, concrètement ? Tu arrives à éluder la question ? A chaque fois, je me dis qu'il faut que j'arrive à me trouver un "emploi fictif", puis j'oublie, jusqu'à la prochaine...
Moi aussi !!! J'oublie!
( Edit: c'est quand même terrible d'en arriver là)
- A TuinVénérable
HORA a écrit:A Tuin a écrit:HORA a écrit:@Caspar , je te comprends entièrement Je ne supporte plus d'avoir à anticiper le déroulé complet des clichés bien crades sur notre métier dès que je réponds à la question "et vous faites quoi dans la vie ?", cette impression que même dans les instants les plus anodins on ne nous laisse jamais en paix, alors que par ailleurs nous sommes scandaleusement sous-payés et exposés à des risques psychosociaux soigneusement ignorés.
Ah dis donc, cette année j'ai testé de cacher tout à fait mon métier auprès de parents nouvellement rencontrés de mes enfants, dans l'anonymat de mon métier je me suis sentie considérée comme jamais ! Il n'y a pas ce regard, que je ne saurais définir mais qui est tout à fait pénible, une fois que la personne Sait. J'ai eu l'impression d'être "une personne qui travaille, elle". Comme eux. Même si franchement, leurs métiers ont l'air assez cool franchement une fois qu'on est dedans....
Je vais m'atteler à tester cette démarche au mieux désormais
Comment tu fais, concrètement ? Tu arrives à éluder la question ? A chaque fois, je me dis qu'il faut que j'arrive à me trouver un "emploi fictif", puis j'oublie, jusqu'à la prochaine...
J'ai des parents qui ne m'ont pas posé la question, du coup j'ai soigneusement évité de leur demander également leur métier. Ils l'ont dit tous seuls et j'ai évité de rebondir en disant le mien.
Sinon pour vous rassurer, une récente expérience a été pénible, je l'ai racontée à mes amies qui m'ont dit que c'était vraiment la loose !
Une mère nouvelle et inconnue avait amené son enfant à la maison pour jouer avec le mien, elle entre. Je fais une remarque pour excuser mon rangement (plein de livres notamment, qu'il faudrait que je trie mieux) et là elle me répond "Ah, oui, c'est vrai que c'est compliqué là !".
Là-dessus elle me demande mon métier et l'endroit, je réponds, et elle me fait : "Ah. Oui. Je suis psychologue, j'ai des clients parmi les professeurs de votre établissement". Ma réponse : "Ah."
Moment de silence. Les enfants sont venus le rompre !
J'ai trouvé ce moment vraiment pénible. C'était gênant au possible, l'expression laissait entendre que tous les professeurs ont besoin. Merci l'ambiance et la vision de notre métier.
- tAoKHabitué du forum
Si j'avais un peu de temps à perdre, je me ferais un CV bidon et postulerais à cette annonce, juste histoire de décrocher un premier RDV téléphonique avec l'établissement.
Je commencerais par demander quels sont les horaires de travail, juste pour voir si ces 18h son compatibles avec mon EDT d'étudiant.
Je commencerais par demander quels sont les horaires de travail, juste pour voir si ces 18h son compatibles avec mon EDT d'étudiant.
- Pourquoi 3,14159Expert
HORA a écrit:
Comment tu fais, concrètement ? Tu arrives à éluder la question ? A chaque fois, je me dis qu'il faut que j'arrive à me trouver un "emploi fictif", puis j'oublie, jusqu'à la prochaine...
Je suis gardien de bœufs, je vis d'aides sociales, je passe mon temps à préparer mes vacances, ... Pour 7 à 8k€/mois ! Ca calme.
_________________
"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- EnaecoVénérable
Jenny a écrit:Et en plus, c'est présenté comme un job étudiant. Un temps plein de professeur, c'est évidemment compatible avec des études.
A-t-on la certitude qu'il s'agit d'un temps plein de prof ?
L'annonce ne dit pas explicitement qu'il s'agit de 18h devant les élèves.
- poutouNiveau 10
Pour en revenir à l'annonce à 18h/ semaine, 936 euros, il peut s'agir d'un mi -temps (9h). Donc le salaire serait double pour un temps complet 18h. J'ai déjà pu voir des annonces rédigées ainsi.
Les personnes qui inscrivent les annonces doivent partir du principe que 9h de cours sont associées à 9h de préparations = 18h. (Un mi -temps, si on part sur la base de 35-36h).
Les personnes qui inscrivent les annonces doivent partir du principe que 9h de cours sont associées à 9h de préparations = 18h. (Un mi -temps, si on part sur la base de 35-36h).
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