Concertations salariales : le calendrier et les pistes annoncés par Pap NDiaye

Offrions, sorry...

Il est sur Quotidien en ce moment.

Après une langue de bois incroyable sur la mixité scolaire (nous mettons en œuvre toute une palette pour réduire les inégalités), voilà qu'on lui parle désormais de laïcité

L’objectif semble donc bien de supprimer des permanences (qui n’existent pas dans d’autres pays) et donc des postes. Pour info, j’ai fait des remplacements de courte durée et mes enfants en ont eu dans d’autres pays, et le cours est soit donné tel que (on suit la progression et le timing donné), ou alors il s’agissait d’heures de permanence qui ne disaient pas leur nom. J’ai un jour assuré deux heures de cours d’une langue que je ne parle pas, et c’était un grand moment de solitude (et pourtant, les conditions étaient très bonnes, je connaissais les élèves qui étaient respectueux et de bonne volonté). Quand tu dois surveiller les élèves qui font des exercices et qu’ils ne comprennent pas les consignes, tu n’es pas bien à l’aise. Je pense que dans certains établissements, cela pourrait s’avérer particulièrement désagréable, en plus d’être vain.
Je ne connais personne qui doive se former hors du temps de travail, sauf les enseignants, qui le faisaient déjà.
Si c’est pour gagner plus en travaillant plus, autant donner des cours particuliers, dont les élèves auront besoin après ces cours au débotté de toute façon.

TFS a écrit:Je trouve amusant de penser que si nous acceptions TOUS le pacte, le gouvernement n'aurait pas comment tous nous payer...

Encore plus amusant, on signe tous le pacte et on ne fait rien de plus que maintenant... On aurait l'argent du beurre et l'en serait chocolat.

Charles-Maurice a écrit:

TFS a écrit:Je trouve amusant de penser que si nous acceptions TOUS le pacte, le gouvernement n'aurait pas comment tous nous payer...

Encore plus amusant, on signe tous le pacte et on ne fait rien de plus que maintenant... On aurait l'argent du beurre et l'en serait chocolat.

De toute façon, ça doit être notre but : obtenir toute la revalo, pour tous, mais sans les contreparties.

On va bien rire. Dans mon collège personne ne veut prendre ma place de référent numérique. Comme je ne signerai pas ce pacte, il n’y aura plus personne pour dépanner, gérer l’ENT, le site, les tablettes, etc.

Isis39 a écrit:On va bien rire. Dans mon collège personne ne veut prendre ma place de référent numérique. Comme je ne signerai pas ce pacte, il n’y aura plus personne pour dépanner, gérer l’ENT, le site, les tablettes, etc.

C''est  ce que je n'arrive pas à comprendre. Le ministère vise 15% de nouveaux pactes, soit. Donc ces collègues seront payés pour faire ce que nous faisons gratis, bon. Mais je doute qu'ils soient assez nombreux pour gérer toutes les missions. Par exemple PP de 3e, le signataire sera mieux payé que le réfractaire pour le même boulot ? Mais alors comme tu le dis pourquoi faire ce boulot ?
La question du pacte diabolique reste posée : la question n'est pas tellement de vendre mon âme, mais de tomber d'accord  sur un prix...

Catalunya a écrit:Il est sur Quotidien en ce moment.

Pas un mot sur les salaires alors qu'il est resté une heure

Refuser le pacte et 'laisser la place à d'autres' pour les tâches annexes, c'est tentant.

Bah, ils vont profiler les postes, non ? Tu veux pas de pacte, t'auras pas / plus ce poste. Comme à leurs yeux, un prof n'est jamais assez low cost, toutes les bassesses sont envisageables.

HORA a écrit:Bah, ils vont profiler les postes, non ? Tu veux pas de pacte, t'auras pas / plus ce poste. Comme à leurs yeux, un prof n'est jamais assez low cost, toutes les bassesses sont envisageables.

+1. Il suffit de passer un poste en poste à profil.

J'ai une question. S'ils suppriment les permanences, on fait quoi des profs docs ( ça n'existe pas dans les autres pays) ?

Je ne prends pas que des perm, mais j'en prends quand même pas mal par semaine ( les élèves volontaires).

Le passage en force de la réforme sti2d a fait passer tous les collègues concernés en SSI. Meme ceux comme moi qui n'ont pas signé le changement de discipline, l'année suivante sur iprof c'était réglé automatiquement sans notre accord. Donc devenus polyvalent du jour au lendemain.
Je pense alors que ce pacte sera le statut de tous, signé ou pas et il en découlera les obligations de service qui vont avec. Ca prendra 2 ou 3 ans , la destruction est bien enclenchée.

Si le pacte ne revalorise que les pp de 3e, les sans pacte n'auront que des sixièmes et des cinquièmes ?

Ça m'étonnerait que la fonction de PP soit intégrée au pacte. Ils n'auraient rien à y gagner et dans pas mal d'établissement, c'est déjà difficile de trouver des PP.

Plus j'y réfléchis, plus je pense que passer toutes les missions supplémentaires dans le pacte ne fonctionnera pas (enfin tant qu'il y aura des profs qui n'auront pas pactisé).
Parce que un bon paquet de missions ne seront plus remplies.
A moins que ce soit un moyen de pression pour forcer les gens à signer.

Edit : en tout cas, pour l'instant ce ne sont que des bruits. Attendons de voir ce fameux pacte noir sur blanc.

Isis39 a écrit:Plus j'y réfléchis, plus je pense que passer toutes les missions supplémentaires dans le pacte ne fonctionnera pas (enfin tant qu'il y aura des profs qui n'auront pas pactisé).
Parce que un bon paquet de missions ne seront plus remplies.
A moins que ce soit un moyen de pression pour forcer les gens à signer.

Edit : en tout cas, pour l'instant ce ne sont que des bruits. Attendons de voir ce fameux pacte noir sur blanc.

J'ai parcouru le fil et si vos hypothèses s'avèrent vraies à l'avenir, les gens signeront peut-être mais finiront par partir. Le nouveau pacte risque aussi de dissuader les gens à devenir enseignants : pourquoi passer un concours si c'est pour ensuite signer un pacte ?
Je n'ai jamais vu autant de messages d'enseignants, notamment de femmes, sur les réseaux sociaux, qui cherchent à quitter le navire à tout prix. Il y a déjà beaucoup de collègues qui disent vouloir demander une rupture conventionnelle ou demander à démissionner dans les conditions actuelles. La principale cause qui justifie ces demandes, c'est le burn-out institutionnel. Le salaire arrive un peu après. Déjà dès lundi, sur un groupe facebook, il y avait beaucoup de messages. Ensuite, il faut voir si après les messages il y a le passage à l'acte. C'est tout de même assez frappant de voir de plus en plus de messages à ce sujet depuis plusieurs mois.

Si en plus on rajoute ce pacte à nos conditions actuelles, on risque de se retrouver dans la situation de la SNCF et de la RATP : il y a un gros manque de personnel car les gens ne veulent plus y rentrer depuis qu'on a mis fin au statut. Résultat, on promet des primes aux salariés de la RATP pour recruter ou pour les garder, comme la prime de présence annuelle, si je ne me trompe pas, environ 400 euros. Si on prend une journée pour enfant malade, on perd une partie de la prime, si on fait une journée de grève ou si on est en arrêt, pareil. Mais qui veut de ce type de rémunération ?

De mon côté, étant TZR, je me pose plusieurs questions :
- Un TZR "pacté" qui remplace un collègue "non pacté " ?
- Un TZR "non pacté" qui remplace un collègue "pacté" ?

Un TZR non pacté aura-t-il la capacité d'avoir un poste fixe avant sa retraite ?
Un TZR non pacté avec plusieurs années d'expérience passera-t-il encore après un adulte qui voulait voir ce que c'était de donner cours, recruté une journée avant la rentrée et qui lui accepte d'être pacté ?
Et j'en ai encore beaucoup des interrogations....

Désolé pour ce néologisme, mais puisque la langue française n'a plus aucune signification pour les élèves, je m'y mets aussi...

Pap Ndiaye, historien de formation, construit un récit alternatif pour justifier l'absence de revalo des profs :

« Les enseignants n'ont jamais été bien payés, il n'y a pas eu un temps où leur rémunération était élevée »

Prof débutant :
- 1980 -> 2,3 SMIC
- 2022 -> 1,1 SMIC pic.twitter.com/JPbQq5QQYQ

— Du pognon pour les profs! (@Ithyphallique) November 10, 2022

Isis39 a écrit:

Edit : en tout cas, pour l'instant ce ne sont que des bruits. Attendons de voir ce fameux pacte noir sur blanc.

Ce ne sont pas vraiment des "bruits" quand ça sort de la bouche du ministre. Mais c'est évident que ce sont des ballons d'essai et qu'on a déjà, par le buzz, réussi à en dégonfler certains comme la surveillance de la récréation.

Stel6584 a écrit:

Isis39 a écrit:Plus j'y réfléchis, plus je pense que passer toutes les missions supplémentaires dans le pacte ne fonctionnera pas (enfin tant qu'il y aura des profs qui n'auront pas pactisé).
Parce que un bon paquet de missions ne seront plus remplies.
A moins que ce soit un moyen de pression pour forcer les gens à signer.

Edit : en tout cas, pour l'instant ce ne sont que des bruits. Attendons de voir ce fameux pacte noir sur blanc.

J'ai parcouru le fil et si vos hypothèses s'avèrent vraies à l'avenir, les gens signeront peut-être mais finiront par partir. Le nouveau pacte risque aussi de dissuader les gens à devenir enseignants : pourquoi passer un concours si c'est pour ensuite signer un pacte ?
Je n'ai jamais vu autant de messages d'enseignants, notamment de femmes, sur les réseaux sociaux, qui cherchent à quitter le navire à tout prix. Il y a déjà beaucoup de collègues qui disent vouloir demander une rupture conventionnelle ou demander à démissionner dans les conditions actuelles. La principale cause qui justifie ces demandes, c'est le burn-out institutionnel. Le salaire arrive un peu après. Déjà dès lundi, sur un groupe facebook, il y avait beaucoup de messages. Ensuite, il faut voir si après les messages il y a le passage à l'acte. C'est tout de même assez frappant de voir de plus en plus de messages à ce sujet depuis plusieurs mois.

Si en plus on rajoute ce pacte à nos conditions actuelles, on risque de se retrouver dans la situation de la SNCF et de la RATP : il y a un gros manque de personnel car les gens ne veulent plus y rentrer depuis qu'on a mis fin au statut. Résultat, on promet des primes aux salariés de la RATP pour recruter ou pour les garder, comme la prime de présence annuelle, si je ne me trompe pas, environ 400 euros. Si on prend une journée pour enfant malade, on perd une partie de la prime, si on fait une journée de grève ou si on est en arrêt, pareil. Mais qui veut de ce type de rémunération ?

Je crois difficilement à ces départs massifs.
Pour aller où ? Pour faire quoi ?
Pour les épouses de couples où on peut se passer d'un salaire ?
Quand on a un logement à payer, des enfants, un (petit) confort, part-on à l'aventure matérielle ?
J'ai connu une principale qui est partie prématurément, mais elle n'avait pas démissionné : prise de retraite car 3 enfants. Et mari cadre haut-placé dans l'industrie pharmaceutique.

Je connais plusieurs personnes qui économisent, prévoient financièrement, quitte à se serrer la ceinture, pour prendre une dispo leur dernière année , ou 2 ans, avant la retraite . Tellement ils en ont assez (plutôt des femmes d'ailleurs).
Mais encore faut-il qu'on leur accorde, ce n'est pas "de droit".
Cela a été refusé à une copine prof de philo.


En revanche, que le métier attire peu de nouveaux, actuellement et à l'avenir, je veux bien le croire.

Honchamp a écrit:

Stel6584 a écrit:

Isis39 a écrit:Plus j'y réfléchis, plus je pense que passer toutes les missions supplémentaires dans le pacte ne fonctionnera pas (enfin tant qu'il y aura des profs qui n'auront pas pactisé).
Parce que un bon paquet de missions ne seront plus remplies.
A moins que ce soit un moyen de pression pour forcer les gens à signer.

Edit : en tout cas, pour l'instant ce ne sont que des bruits. Attendons de voir ce fameux pacte noir sur blanc.

J'ai parcouru le fil et si vos hypothèses s'avèrent vraies à l'avenir, les gens signeront peut-être mais finiront par partir. Le nouveau pacte risque aussi de dissuader les gens à devenir enseignants : pourquoi passer un concours si c'est pour ensuite signer un pacte ?
Je n'ai jamais vu autant de messages d'enseignants, notamment de femmes, sur les réseaux sociaux, qui cherchent à quitter le navire à tout prix. Il y a déjà beaucoup de collègues qui disent vouloir demander une rupture conventionnelle ou demander à démissionner dans les conditions actuelles. La principale cause qui justifie ces demandes, c'est le burn-out institutionnel. Le salaire arrive un peu après. Déjà dès lundi, sur un groupe facebook, il y avait beaucoup de messages. Ensuite, il faut voir si après les messages il y a le passage à l'acte. C'est tout de même assez frappant de voir de plus en plus de messages à ce sujet depuis plusieurs mois.

Si en plus on rajoute ce pacte à nos conditions actuelles, on risque de se retrouver dans la situation de la SNCF et de la RATP : il y a un gros manque de personnel car les gens ne veulent plus y rentrer depuis qu'on a mis fin au statut. Résultat, on promet des primes aux salariés de la RATP pour recruter ou pour les garder, comme la prime de présence annuelle, si je ne me trompe pas, environ 400 euros. Si on prend une journée pour enfant malade, on perd une partie de la prime, si on fait une journée de grève ou si on est en arrêt, pareil. Mais qui veut de ce type de rémunération ?

Je crois difficilement à ces départs massifs.
Pour aller où ? Pour faire quoi ?
Pour les épouses de couples où on peut se passer d'un salaire ?
Quand on a un logement à payer, des enfants, un (petit) confort, part-on à l'aventure matérielle ?
J'ai connu une principale qui est partie prématurément, mais elle n'avait pas démissionné :  prise de retraite car 3 enfants. Et mari cadre haut-placé dans l'industrie pharmaceutique.

Je connais plusieurs personnes qui économisent, prévoient financièrement, quitte à se serrer la ceinture, pour prendre une dispo leur dernière année , ou 2 ans, avant la retraite . Tellement ils en ont assez (plutôt des femmes d'ailleurs).
Mais encore faut-il qu'on leur accorde, ce n'est pas "de droit".
Cela a été refusé à une copine prof de philo.


En revanche, que le métier attire peu de nouveaux, actuellement et à l'avenir, je veux bien le croire.

On ne peut pas démissionner et attendre x années  avant la retraite? Quelle différence avec la dispo?

VicomteDeValmont a écrit:

Isis39 a écrit:

Edit : en tout cas, pour l'instant ce ne sont que des bruits. Attendons de voir ce fameux pacte noir sur blanc.

Ce ne sont pas vraiment des "bruits" quand ça sort de la bouche du ministre. Mais c'est évident que ce sont des ballons d'essai et qu'on a déjà, par le buzz, réussi à en dégonfler certains comme la surveillance de la récréation.

Un peu HS mais l'histoire des 5èmes en visite d'entreprise a bien fait pschitt aussi.
Du moins chez nous, on n'en a jamais parlé.

Djedje_Bzh a écrit:De mon côté, étant TZR, je me pose plusieurs questions :
- Un TZR "pacté" qui remplace un collègue "non pacté " ?
- Un TZR "non pacté" qui remplace un collègue "pacté" ?

Un TZR non pacté aura-t-il la capacité d'avoir un poste fixe avant sa retraite ?
Un TZR non pacté avec plusieurs années d'expérience passera-t-il encore après un adulte qui voulait voir ce que c'était de donner cours, recruté une journée avant la rentrée et qui lui accepte d'être pacté ?
Et j'en ai encore beaucoup des interrogations....

Désolé pour ce néologisme, mais puisque la langue française n'a plus aucune signification pour les élèves, je m'y mets aussi...

Concernant le premier point, je pense que c'est du détail. On arrive à faire avec des statuts et quotités différentes donc on fera à peu près pareil en terme de gestion.

Pour le deuxième point, on peut effectivement s'interroger car ça ouvre la possibilité de bloquer le mouvement en réservant les postes aux "pactés"

Comme l'impression qu'on tâte le terrain ... me voilà convoquée à un stage dont j'ignore tout et qui se déroulera un jour où je n'ai pas cours ... bien évidemment, ce sera sans moi, mais c'est très désagréable d'avoir à faire la démarche de le refuser ... Sans parler du fait qu'ils font comme si nous n'avions pas de vie et donc rien de programmé ....