- JennyMédiateur
Caspar a écrit:Je pense que ça séduit une grande partie de l'opinion, bien au-delà de l'extrême droite et du RN (étude sociologique au doigt mouillé si j'en crois ce que j'entends dans mon entourage).
Les idées réactionnaires se sont considérablement banalisées…
- AscagneGrand sage
Quid de la situation actuelle avec un certain laisser-aller vestimentaire qui aboutit à ce que certains élèves voire étudiants n'apprennent pas les codes vestimentaires (qui restent importants voire essentiels dans certaines parties du monde professionnel au moins, sans parler de la question de la discrimination) et leur symbolique ou bien sont dans une situation de refus qui ne peut que leur fermer certaines portes ? Je pense à mon lycée et au post-bac ici. C'est à replacer dans la question plus large des codes éducatifs et du respect du règlement intérieur.
- ElyasEsprit sacré
Ascagne a écrit:Quid de la situation actuelle avec un certain laisser-aller vestimentaire qui aboutit à ce que certains élèves voire étudiants n'apprennent pas les codes vestimentaires (qui restent importants voire essentiels dans certaines parties du monde professionnel au moins, sans parler de la question de la discrimination) et leur symbolique ou bien sont dans une situation de refus qui ne peut que leur fermer certaines portes ? Je pense à mon lycée et au post-bac ici. C'est à replacer dans la question plus large des codes éducatifs et du respect du règlement intérieur.
Exemples de ce que tu dis ? Et sources statistiques de ce que tu avances ?
- CasparProphète
Ascagne a écrit:Quid de la situation actuelle avec un certain laisser-aller vestimentaire qui aboutit à ce que certains élèves voire étudiants n'apprennent pas les codes vestimentaires (qui restent importants voire essentiels dans certaines parties du monde professionnel au moins, sans parler de la question de la discrimination) et leur symbolique ou bien sont dans une situation de refus qui ne peut que leur fermer certaines portes ? Je pense à mon lycée et au post-bac ici. C'est à replacer dans la question plus large des codes éducatifs et du respect du règlement intérieur.
Il y a la solution intermédiaire du code vestimentaire, comme dans certains établissements américains.
- JennyMédiateur
Ils ne sont justement pas dans le monde du travail. Moi, je préfère des élèves qui bossent et me respectent. Peu importent sur les garçons aient du vernis, que certains aient une semaine les cheveux bleus et roses la semaine suivante. Chacun ses priorités après tout… (et pour avoir eu parfois des classes avec des élèves aux looks très excentriques, j’ai trouvé ça très sympa !).
Ils ne sont pas dans un contexte professionnel justement, je n’aime pas cette vision de l’école très tournée vers l’entreprise. À ce moment là, autant supprimer l’HG, la philo, le latin… tout ça, ça ne sert à rien. Et puis, nous ne connaissons pas leur futur contexte professionnel non plus.
J’ai l’impression que les collègues qui défendent l’uniforme ont l’impression que ça va régler des problèmes d’autorité et de gestion de classe. Sauf que ce n’est pas un uniforme qui va gérer nos classes.
Ils ne sont pas dans un contexte professionnel justement, je n’aime pas cette vision de l’école très tournée vers l’entreprise. À ce moment là, autant supprimer l’HG, la philo, le latin… tout ça, ça ne sert à rien. Et puis, nous ne connaissons pas leur futur contexte professionnel non plus.
J’ai l’impression que les collègues qui défendent l’uniforme ont l’impression que ça va régler des problèmes d’autorité et de gestion de classe. Sauf que ce n’est pas un uniforme qui va gérer nos classes.
- CasparProphète
Jenny a écrit:Ils ne sont justement pas dans le monde du travail. Moi, je préfère des élèves qui bossent et me respectent. Peu importent sur les garçons aient du vernis, que certains aient une semaine les cheveux bleus et roses la semaine suivante. Chacun ses priorités après tout… (et pour avoir eu parfois des classes avec des élèves aux looks très excentriques, j’ai trouvé ça très sympa !).
Ils ne sont pas dans un contexte professionnel justement, je n’aime pas cette vision de l’école très tournée vers l’entreprise. À ce moment là, autant supprimer l’HG, la philo, le latin… tout ça, ça ne sert à rien. Et puis, nous ne connaissons pas leur futur contexte professionnel non plus.
Il y a la.mode des colliers de perle chez les garçons...j'ai été surpris au départ mais je trouve ça plutôt sympa finalement.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Elyas a écrit:L'étude que tu pointes montre une corrélation et pas une causalité.
Ayant eu la joie, l'honneur et la chance (puisque je n'avais rien demandé) d'être reversé, durant un SMA entamé dans l'ALAT, dans les “scientifiques du contingent” — et donc d'enseigner aux enfants de troupe, je ne suis même pas certain qu'il n'y ait qu'une corrélation positive.
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Si tu vales valeo.
- GanbatteFidèle du forum
Jenny a écrit:Caspar a écrit:Je pense que ça séduit une grande partie de l'opinion, bien au-delà de l'extrême droite et du RN (étude sociologique au doigt mouillé si j'en crois ce que j'entends dans mon entourage).
Les idées réactionnaires se sont considérablement banalisées…
A ce jour, 59 établissements volontaires sur 60000 (dont une bonne part de privé), je ne suis pas sûr que la demande soit si forte. Mais nous connaissons la réussite automatique dans notre ministère, qui conclut au succès d'une expérimentation avant son terme...
- PrezboGrand Maître
Caspar a écrit:Ascagne a écrit:Quid de la situation actuelle avec un certain laisser-aller vestimentaire qui aboutit à ce que certains élèves voire étudiants n'apprennent pas les codes vestimentaires (qui restent importants voire essentiels dans certaines parties du monde professionnel au moins, sans parler de la question de la discrimination) et leur symbolique ou bien sont dans une situation de refus qui ne peut que leur fermer certaines portes ? Je pense à mon lycée et au post-bac ici. C'est à replacer dans la question plus large des codes éducatifs et du respect du règlement intérieur.
Il y a la solution intermédiaire du code vestimentaire, comme dans certains établissements américains.
Si on doit vraiment réglementer l'habillement, je préfère nettement l'uniforme que le code vestimentaire avec ses listes de réglementations et d'exclusions et son interprétation forcément subjective. D'ailleurs porter le sweat-shirt de l'école n'empêche pas d'avoir les cheveux roses ou un piercing.
D'ailleurs il n'est pas innocent que Stanislas n'impose pas l'uniforme en dehors des cérémonies mais un règlement vestimentaire marquant de façon obsessionnelle la volonté de signifier son appartenance à un même monde
- JennyMédiateur
Gambatte : C'est un peu ma crainte. Les résultats sont sans doute déjà prêts.
- lene75Prophète
Jenny a écrit:Ils ne sont justement pas dans le monde du travail. Moi, je préfère des élèves qui bossent et me respectent. Peu importent sur les garçons aient du vernis, que certains aient une semaine les cheveux bleus et roses la semaine suivante. Chacun ses priorités après tout… (et pour avoir eu parfois des classes avec des élèves aux looks très excentriques, j’ai trouvé ça très sympa !).
Ils ne sont pas dans un contexte professionnel justement, je n’aime pas cette vision de l’école très tournée vers l’entreprise. À ce moment là, autant supprimer l’HG, la philo, le latin… tout ça, ça ne sert à rien. Et puis, nous ne connaissons pas leur futur contexte professionnel non plus.
J’ai l’impression que les collègues qui défendent l’uniforme ont l’impression que ça va régler des problèmes d’autorité et de gestion de classe. Sauf que ce n’est pas un uniforme qui va gérer nos classes.
Mais de quel monde professionnel parle-t-on ? J'ai des tas d'anciens élèves qui sont dans des mondes professionnels dans lesquels les tenues originales sont non seulement permises mais bien vues (artistes, etc.).
Par ailleurs l'argument se retourne contre lui-même, je trouve : porter un uniforme n'apprend pas à s'habiller correctement le jour où on ne nous fournit plus ledit uniforme.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Jenny a écrit:Gambatte : C'est un peu ma crainte. Les résultats sont sans doute déjà prêts.
C'est un principe politique de base : ne jamais “expérimenter” quoi que ce soit avant d'avoir les résultats en main.
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Si tu vales valeo.
- GanbatteFidèle du forum
Ascagne a écrit:Quid de la situation actuelle avec un certain laisser-aller vestimentaire qui aboutit à ce que certains élèves voire étudiants n'apprennent pas les codes vestimentaires (qui restent importants voire essentiels dans certaines parties du monde professionnel au moins, sans parler de la question de la discrimination) et leur symbolique ou bien sont dans une situation de refus qui ne peut que leur fermer certaines portes ? Je pense à mon lycée et au post-bac ici. C'est à replacer dans la question plus large des codes éducatifs et du respect du règlement intérieur.
Mais justement, le règlement intérieur ne dit que ce qu'il dit : de quel "laisser-aller vestimentaire" parle-t-on ? Y a-t-il infraction au RI, ou simplement au bon goût ?
Par ailleurs, ne pas respecter certains codes vestimentaires ne veut pas dire les ignorer - c'est même plutôt l'inverse, jouer avec la transgression indique qu'on sait où est la limite. Dans les lycées pro avec des sections tertiaires, il y a souvent des journées "tenue professionnelle", qui servent justement à préciser ces codes : c'est tout à fait justifié dans le cadre de la formation donnée, mais le reste de la semaine ou du mois, les élèves s'habillent bien comme ils en ont envie, et cela ne nuit à personne.
- HonchampDoyen
Dans le lycée privé que je connais, il y a un code vestimentaire : pas de jogging, pas de casquette, bonnet, etc dans l'enceinte du lycée, pas de sweats à capuche.
(jogging possible en EPS). Je crois que cela se fait à pas mal d'endroits du privé francilien.
C'est marrant, car cela dessine en creux ce qu'est un "bad boy" : jogging, sweat à capuche, casquette ou bonnet en toute circonstance.
Je trouve le code vestimentaire largement préférable à l'uniforme, vu la liberté qu'il laisse.
(jogging possible en EPS). Je crois que cela se fait à pas mal d'endroits du privé francilien.
C'est marrant, car cela dessine en creux ce qu'est un "bad boy" : jogging, sweat à capuche, casquette ou bonnet en toute circonstance.
Je trouve le code vestimentaire largement préférable à l'uniforme, vu la liberté qu'il laisse.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- JennyMédiateur
Pas de couvre-chefs, il me semble que c'est le cas partout.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Moui, alors, il faut bien dire qu'il y a un effondrement de l'échelle de formalité vestimentaire dans tous les secteurs de la société. Combien de cadres portent un costume trois pièces gris en Super160s de demi-mesure ? Combien de cadres intermédiaires ont une cravate tous les jours ? Etc.Ascagne a écrit:Quid de la situation actuelle avec un certain laisser-aller vestimentaire qui aboutit à ce que certains élèves voire étudiants n'apprennent pas les codes vestimentaires (qui restent importants voire essentiels dans certaines parties du monde professionnel au moins, sans parler de la question de la discrimination) et leur symbolique ou bien sont dans une situation de refus qui ne peut que leur fermer certaines portes ? Je pense à mon lycée et au post-bac ici. C'est à replacer dans la question plus large des codes éducatifs et du respect du règlement intérieur.
Assez curieusement, les adultes (notamment mâles) sont souvent habillés comme des enfants de 10 ans, en fait, même dans des situations professionnelles.
Donc, bon, le jean, T-shirt, basket, n'est-ce pas déjà apprendre les codes de l'âge adulte ?
- zigmag17Empereur
Honchamp a écrit:Dans le lycée privé que je connais, il y a un code vestimentaire : pas de jogging, pas de casquette, bonnet, etc dans l'enceinte du lycée, pas de sweats à capuche.
(jogging possible en EPS). Je crois que cela se fait à pas mal d'endroits du privé francilien.
C'est marrant, car cela dessine en creux ce qu'est un "bad boy" : jogging, sweat à capuche, casquette ou bonnet en toute circonstance.
Je trouve le code vestimentaire largement préférable à l'uniforme, vu la liberté qu'il laisse.
Tu as raison!! Nous les bad boys on connait et pas en creux, en plein!!
Tu peux ajouter à la panoplie: pantalon de jogging court laissant entrevoir les socquettes, claquettes au printemps/ baskets le reste du temps, blouson sur le sweat, mini-pochette en bandoulière , écharpe ou col roulé sur le nez en hiver... Nous nous battons contre ces tenues quand il s'agit pour eux d'aller chercher des stages et de se présenter ainsi à de potentiels tuteurs.
Je suis d'accord avec toi: un dress code sensé,c'est-à-dire adapté à une situation donnée, c'est suffisant normalement.
- BaldredSage
Autre réalité alternative à gérer par notre ministre : les remplacements. Etat du non-lieu dans le Monde :
https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/01/20/les-enseignants-non-remplaces-un-probleme-non-resolu-pour-le-gouvernement-on-va-depenser-des-millions-pour-des-uniformes-alors-que-tous-nos-enfants-n-ont-pas-d-enseignants_6211927_3224.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default
Pour Macron, le problème n'existe presque plus. Ça devrait aller vite.
https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/01/20/les-enseignants-non-remplaces-un-probleme-non-resolu-pour-le-gouvernement-on-va-depenser-des-millions-pour-des-uniformes-alors-que-tous-nos-enfants-n-ont-pas-d-enseignants_6211927_3224.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default
Pour Macron, le problème n'existe presque plus. Ça devrait aller vite.
- AscagneGrand sage
@Jenny : Dans mon expérience, le problème avec le nombre (croissant) de lycéens qui dévient de la route et posent des difficultés, c'est qu'ils ne comprennent pas ou n'acceptent pas leur rôle d'élève, que ce soit pour le travail ou pour le reste. On est dans le sujet des codes scolaires, du respect, de la politesse, de la possibilité de respecter certaines normes, etc. Le vêtement est un aspect qui entre dans ce cadre, mais souvent en s'ajoutant au reste, bien sûr. Les élèves sont d'autant moins en mesure de comprendre ou d'accepter le cadre scolaire qu'ils ont l'impression que c'est open bar et qu'ils croient à la vraie-fausse liberté qui règne à l'extérieur (alors que ça ne fonctionne pas comme ça dans plusieurs parties du monde professionnel, pour aller chercher un stage ou un emploi, etc.) en matière vestimentaire.
Je pense en particulier à la filière STMG et à mes BTS du côté d'une filière commerciale. D'ailleurs, la classe de BTS à laquelle j'enseigne la CGE pose de nombreux problèmes à l'équipe, qui sont liés au travail mais aussi à ce que j'ai écrit plus haut (et on parle d'étudiants entre 18 et 21 ans, là).lene75 a écrit:Mais de quel monde professionnel parle-t-on ?
Bien entendu, il y a des trucs complètement excessifs et il y a une question de curseur. Mais je trouve que placer le curseur de façon très libérale peut être plus un piège qu'autre chose, à plus forte raison lorsqu'on est dans un établissement qui accueille des élèves plus éloignés des codes initialement.Prezbo a écrit:D'ailleurs il n'est pas innocent que Stanislas n'impose pas l'uniforme en dehors des cérémonies mais un règlement vestimentaire marquant de façon obsessionnelle la volonté de signifier son appartenance à un même monde
Le truc, c'est que ce n'est pas simplement une question de bon ou de mauvais goût. Je peux trouver peu convenable pour la question du goût de venir en survêtement dans mes cours, mais c'est aussi une question de se placer en situation de cours. Bien entendu, un élève pourrait venir en costume à mon cours et faire le pitre, ça ne changerait rien à l'affaire. Mais dans 95% des cas, ceux qui viennent en survêtement complet, c'est aussi ceux qui mettent le bazar/ne travaillent pas/entrent avec le combo capuche/casquette/écouteurs, ou s'en abstiennent désormais mais remettent l'écouteur durant la séance, etc. Ou de façon plus générale, ce sont ceux qui se tiennent dans une posture qui n'empêche peut-être pas complètement le travail dans certains cas, mais qui n'est ni respectueuse, ni un témoignage d'une compréhension ou d'une acceptation qu'ils ne sont pas à la maison.Ganbatte a écrit:les élèves s'habillent bien comme ils en ont envie, et cela ne nuit à personne.
Libéralisation relative plutôt qu'effondrement, qui ne va pas au point où je pourrais être serein par rapport aux élèves à qui je pense, qui peuvent d'ailleurs subir sur d'autres plans l'absence d'effondrement de certains types de discrimination.beaverforever a écrit:Moui, alors, il faut bien dire qu'il y a un effondrement de l'échelle de formalité vestimentaire dans tous les secteurs de la société.
Cela étant dit, il y a l'état de fait et l'avis qu'on peut se faire à ce sujet. Quand je considère les réseaux sociaux, j'ai l'impression que c'est très à la mode de se comporter même dans la trentaine ou au-delà comme un ado, par exemple. Est-ce bien ? Hum... Cela me fait penser aux pubs voire aux campagnes gouvernementales certes compréhensibles par tout le monde, mais qui fonctionnent grâce à une forme d'infantilisation.beaverforever a écrit:Assez curieusement, les adultes (notamment mâles) sont souvent habillés comme des enfants de 10 ans, en fait, même dans des situations professionnelles.
- Clecle78Bon génie
Ma nièce enseigne dans un lycée privé technologique à Paris au public assez hétérogène où le dress code est strict. On ne rentre pas en basket ni en jean. Régulièrement des élèves sont refoulés en début d'année.
Ce n'est pas l'apanage de Stan et d'autres lycées élitistes.
Ce n'est pas l'apanage de Stan et d'autres lycées élitistes.
- zigmag17Empereur
beaverforever a écrit:Moui, alors, il faut bien dire qu'il y a un effondrement de l'échelle de formalité vestimentaire dans tous les secteurs de la société. Combien de cadres portent un costume trois pièces gris en Super160s de demi-mesure ? Combien de cadres intermédiaires ont une cravate tous les jours ? Etc.Ascagne a écrit:Quid de la situation actuelle avec un certain laisser-aller vestimentaire qui aboutit à ce que certains élèves voire étudiants n'apprennent pas les codes vestimentaires (qui restent importants voire essentiels dans certaines parties du monde professionnel au moins, sans parler de la question de la discrimination) et leur symbolique ou bien sont dans une situation de refus qui ne peut que leur fermer certaines portes ? Je pense à mon lycée et au post-bac ici. C'est à replacer dans la question plus large des codes éducatifs et du respect du règlement intérieur.
Assez curieusement, les adultes (notamment mâles) sont souvent habillés comme des enfants de 10 ans, en fait, même dans des situations professionnelles.
Donc, bon, le jean, T-shirt, basket, n'est-ce pas déjà apprendre les codes de l'âge adulte ?
C'est la régression, l'"adulescence". J'en profite pour évoquer deux secondes la trottinette, parce que ça m'a toujours sciée de voir des adultes sur cet engin. Je sais et j'anticipe: on va me répondre " Rapidité ", "Efficacité ", " Protection de l'environnement ", "Maniabilité , tout ça.
N'empêche que ça me paraît toujours d'un ridicule achevé, des adultes là-dessus ( les ados s'en sont emparés d'ailleurs)
On ne sait plus qui s'habille comment, qui fait quoi...
Nous sommes tous des Benjamin Button ( dit celle qui s'habille en ado )
Fin de la parenthèse !
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Un uniforme va donc empêcher strictement des millions d'élèves de porter une casquette, des écouteurs et autres accessoires ? Et va nécessairement les faire entrer en classe et se mettre au travail ?
Puissante dans l'uniforme du padawan la force est !
Puissante dans l'uniforme du padawan la force est !
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Si tu vales valeo.
- SergeMédiateur
epekeina.tes.ousias a écrit:Jenny a écrit:Gambatte : C'est un peu ma crainte. Les résultats sont sans doute déjà prêts.
C'est un principe politique de base : ne jamais “expérimenter” quoi que ce soit avant d'avoir les résultats en main.
C'est clair qu'ils ne vont pas désavouer eux-mêmes la "solution" présidentielle, qui aura nécessairement des "effets absolument miraculeux".
Les écoles volontaires sont-elles uniquement des écoles primaires ou des collèges et lycées sont-ils aussi concernés ? Et le sont-ils avec des publics vraiment variés ?
- zigmag17Empereur
Ascagne a écrit:@Jenny : Dans mon expérience, le problème avec le nombre (croissant) de lycéens qui dévient de la route et posent des difficultés, c'est qu'ils ne comprennent pas ou n'acceptent pas leur rôle d'élève, que ce soit pour le travail ou pour le reste. On est dans le sujet des codes scolaires, du respect, de la politesse, de la possibilité de respecter certaines normes, etc. Le vêtement est un aspect qui entre dans ce cadre, mais souvent en s'ajoutant au reste, bien sûr. Les élèves sont d'autant moins en mesure de comprendre ou d'accepter le cadre scolaire qu'ils ont l'impression que c'est open bar et qu'ils croient à la vraie-fausse liberté qui règne à l'extérieur (alors que ça ne fonctionne pas comme ça dans plusieurs parties du monde professionnel, pour aller chercher un stage ou un emploi, etc.) en matière vestimentaire.Je pense en particulier à la filière STMG et à mes BTS du côté d'une filière commerciale. D'ailleurs, la classe de BTS à laquelle j'enseigne la CGE pose de nombreux problèmes à l'équipe, qui sont liés au travail mais aussi à ce que j'ai écrit plus haut (et on parle d'étudiants entre 18 et 21 ans, là).lene75 a écrit:Mais de quel monde professionnel parle-t-on ?Bien entendu, il y a des trucs complètement excessifs et il y a une question de curseur. Mais je trouve que placer le curseur de façon très libérale peut être plus un piège qu'autre chose, à plus forte raison lorsqu'on est dans un établissement qui accueille des élèves plus éloignés des codes initialement.Prezbo a écrit:D'ailleurs il n'est pas innocent que Stanislas n'impose pas l'uniforme en dehors des cérémonies mais un règlement vestimentaire marquant de façon obsessionnelle la volonté de signifier son appartenance à un même mondeLe truc, c'est que ce n'est pas simplement une question de bon ou de mauvais goût. Je peux trouver peu convenable pour la question du goût de venir en survêtement dans mes cours, mais c'est aussi une question de se placer en situation de cours. Bien entendu, un élève pourrait venir en costume à mon cours et faire le pitre, ça ne changerait rien à l'affaire. Mais dans 95% des cas, ceux qui viennent en survêtement complet, c'est aussi ceux qui mettent le bazar/ne travaillent pas/entrent avec le combo capuche/casquette/écouteurs, ou s'en abstiennent désormais mais remettent l'écouteur durant la séance, etc. Ou de façon plus générale, ce sont ceux qui se tiennent dans une posture qui n'empêche peut-être pas complètement le travail dans certains cas, mais qui n'est ni respectueuse, ni un témoignage d'une compréhension ou d'une acceptation qu'ils ne sont pas à la maison.Ganbatte a écrit:les élèves s'habillent bien comme ils en ont envie, et cela ne nuit à personne.Libéralisation relative plutôt qu'effondrement, qui ne va pas au point où je pourrais être serein par rapport aux élèves à qui je pense, qui peuvent d'ailleurs subir sur d'autres plans l'absence d'effondrement de certains types de discrimination.beaverforever a écrit:Moui, alors, il faut bien dire qu'il y a un effondrement de l'échelle de formalité vestimentaire dans tous les secteurs de la société.Cela étant dit, il y a l'état de fait et l'avis qu'on peut se faire à ce sujet. Quand je considère les réseaux sociaux, j'ai l'impression que c'est très à la mode de se comporter même dans la trentaine ou au-delà comme un ado, par exemple. Est-ce bien ? Hum... Cela me fait penser aux pubs voire aux campagnes gouvernementales certes compréhensibles par tout le monde, mais qui fonctionnent grâce à une forme d'infantilisation.beaverforever a écrit:Assez curieusement, les adultes (notamment mâles) sont souvent habillés comme des enfants de 10 ans, en fait, même dans des situations professionnelles.
Je souscris à ce que tu dis Ascagne. Je crois que nous travaillons à peu près avec les mêmes profils d'élèves bien que pas dans le même type d'établissement. Ils n'ont pas les codes. Nous passons pour de méchants rigoristes voire des dictateurs de la bonne tenue vestimentaire quand nous évoquons le fait que nous ne tolérons pas leur tenue ( vestimentaire + glibale) relâchée. Mais voilà : le curseur doit être bien placé. Il n'est pas question d'imposer une forme de tenue mais de pointer du doigt les tenues qui seront rédhibitoires s'ils doivent chercher un stage par exemple. Et ce n'est pas être intolérant que de dire cela, c'est juste du bon sens.
La tenue doit être adaptée à la situation dans laquelle on la porte, c'est tout.
- JennyMédiateur
Ascagne a écrit:@Jenny : Dans mon expérience, le problème avec le nombre (croissant) de lycéens qui dévient de la route et posent des difficultés, c'est qu'ils ne comprennent pas ou n'acceptent pas leur rôle d'élève, que ce soit pour le travail ou pour le reste. On est dans le sujet des codes scolaires, du respect, de la politesse, de la possibilité de respecter certaines normes, etc. Le vêtement est un aspect qui entre dans ce cadre, mais souvent en s'ajoutant au reste, bien sûr. Les élèves sont d'autant moins en mesure de comprendre ou d'accepter le cadre scolaire qu'ils ont l'impression que c'est open bar et qu'ils croient à la vraie-fausse liberté qui règne à l'extérieur (alors que ça ne fonctionne pas comme ça dans plusieurs parties du monde professionnel, pour aller chercher un stage ou un emploi, etc.) en matière vestimentaire.
J'ai l'impression qu'on va s'épuiser à faire respecter des codes qui ne devraient pas être des codes scolaires au détriment de l'essentiel.
Je suis très stricte sur certains points, je me fiche du reste et je ne me vois pas jouer à la police du vêtement vu ma tenue. Aucune crédibilité.
Par contre, quand je dis aux élèves que leur tenue est indécente ou non conforme à la laïcité, je suis ferme et je n'ai en général pas de souci à faire respecter le RI. Sinon, c'est la porte.
Idem sur l'insolence, le manque de respect. Hors de question que je garde l'élève dans mon cours et ils comprennent vite que ça finit mal pour eux parce que je vais appeler leurs parents, insister pour une sanction. Je préfère garder mon énergie pour demander que Machin soit reçu par la direction, pour avoir un CD pour tel élève qui m'a insulté ou qui a insulté un collègue que de mesurer la longueur des jupes, me prendre la tête sur la couleur des cheveux des élèves ou autre.
Je fais partie des collègues, qui par ailleurs, vont briefer sur leur tenue les élèves qui cherchent un contrat d'apprentissage ou passent un oral. Mais en classe, ils s'habillent comme ils veulent tant qu'ils respectent le RI.
J'ai souvent enseigné dans des classes avec des spés et des options artistiques, dans ce contexte, je pense sincèrement qu'on se met la classe à dos y compris de bons élèves, agréables et respectueux. Et l'argument de la tenue de travail n'a strictement aucun sens.
- ElyasEsprit sacré
Comme souvent, cette question repose sur un choix : l'enjeu de pouvoir (ici, le respect vestimentaire) vaut-il la peine de dépenser sa réserve d'autorité ?
N'y-a-t-il pas d'autres enjeux qui seraient bien plus performants et lançant un jeu de domino positif pour dépenser sa réserve d'autorité ?
Je pense que les gens qui s'arcboutent sur l'aspect vestimentaire perdent beaucoup d'énergie et de crédibilité alors que s'ils s'occupaient plutôt d'un autre sujet (au hasard, la mise au travail en classe), cela aurait plus d'effets positifs voire, après coup, permettraient d'avoir aussi une conséquence vestimentaire.
Maintenant, je rigole quand des enseignants en baggy T-shirts avec cheveux longs teints et tatouages visibles en classe sont pour l'uniforme des élèves. Toute ressemblance avec des rencontres que j'ai eues sont totalement assumées (j'enseigne en costume chemise blanche et je me fiche de comment mes élèves s'habillent, curiosité : mes élèves organisent des journées costumes ou chemise juste pour me faire plaisir, ça me fait rire).
N'y-a-t-il pas d'autres enjeux qui seraient bien plus performants et lançant un jeu de domino positif pour dépenser sa réserve d'autorité ?
Je pense que les gens qui s'arcboutent sur l'aspect vestimentaire perdent beaucoup d'énergie et de crédibilité alors que s'ils s'occupaient plutôt d'un autre sujet (au hasard, la mise au travail en classe), cela aurait plus d'effets positifs voire, après coup, permettraient d'avoir aussi une conséquence vestimentaire.
Maintenant, je rigole quand des enseignants en baggy T-shirts avec cheveux longs teints et tatouages visibles en classe sont pour l'uniforme des élèves. Toute ressemblance avec des rencontres que j'ai eues sont totalement assumées (j'enseigne en costume chemise blanche et je me fiche de comment mes élèves s'habillent, curiosité : mes élèves organisent des journées costumes ou chemise juste pour me faire plaisir, ça me fait rire).
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