Prof stagiaire à 18h déçue...

Carabas a écrit:

albertmemmi a écrit:Au pire, ne démissionne jamais.

Je ne dirais pas "jamais", mais en tout cas, pas la 1ere année.

Courage!

Non, ne démissionne jamais, attends d'être non-titularisée (j'ai bien dit : au pire )

Ça permet de relâcher la pression et de tester, de chercher de meilleures manières de faire cours, et peut-être de réussir son stage... avec la conscience tranquille : car de toute façon pour toi comme pour les élèves c'est une année sacrifiée.

Provence a écrit:
Tout changement de vie est difficile; les conditions matérielles, l'accueil médiocre ne facilitent rien. Mais ne renonce pas immédiatement, laisse-toi le temps de vraiment découvrir le métier et, surtout, demande de l'aide (à tes collègues, aux PP, à nous autres, braves gens de ce forum). Bon courage!

+1 Ne prends aucune décision hâtive sur le coup de la déception. Les choses peuvent s'arranger: d'ici quelques semaines, peut être auras-tu un regard plus serein sur ta situation. Bon courage à toi

Ta situation est difficile, mais tu vas peut-être avoir de bonnes surprises plus vite que tu ne le penses. Tu vas apprendre à connaître mieux tes collègues et il y en auras de très sympas, auprès desquels tu trouveras du réconfort. Et tu vas apprivoiser tes élèves peu à peu. Donne-toi le temps de t'accoutumer à ton nouvel environnement professionnel !

Ton message me touche aussi, j'aurais pu dire la meme chose l année dernière a la meme epoque.... j ai bu la tasse toute l annee parce que je n ai pas trouvé a temps des gens pour m aider (il y en avait pourtant) et j etais totalement perdue, tout simplement.... tu vas vite sympathiser avec certains collegues, j en suis certaine, demande de l aide a tout le monde... j avais aussi une stg l année derniere et c etait aussi le bordel en cours, mais en parlant avec la PP j ai vite compris que je n etais pas la seule a avoir des problemes avec eux. Je me suis sentie soutenue...cette anne je suis encore stagiaire, je ne sais pas encore comment ca va se passer....
je te souhaite bon courage en tout cas!

Tu es dans une situation extrêmement difficile, comme tous les stagiaires de cette rentrée et ton témoignage me fait de la peine. Je me rappelle très bien des difficultés lors de ma première année...avec une seule classe et une tutrice gentille ! Alors quand je lis ton message, je me doute que ce doit être épouvantable d'être loin des siens en de pareilles circonstances, de douter, d'avoir envie de tout plaquer.

Avec tes classes de tous niveaux, fais au "moins pire", contente-toi des manuels dans un premier temps. Vois en salle des profs qui peut te soutenir, te conseiller, et sollicite ta tutrice : même si elle est contre la réforme (ce qui est notre cas à presque tous), elle n'a pas refusé son rôle, donc est payée pour t'aider. Et d'autres t'aideront sans ce statut parce que nous sommes révoltés par ces conditions d'entrée dans la profession. Pioche aussi sur internet des cours et des séquences.

En ce qui concerne la teue des classes, tu pourras trouver ici des conseils, des astuces, des témoignages. Les STG sont souvent difficiles, mais on peut s'en sortir. Punis, exclus, fais un plan de classe tyrannique, écris des rapports, rencontre le CPE responsable de la classe, etc.

Mais ne démissionne pas si vite. Tu as travaillé dur pour ce concours. Donne-toi une année au moins pour faire un bilan et envisager la suite.

Tout mon soutien !

Bienvenue au club des désenchantés...

C'est parfaitement normal d'être complètement stressée et perdu: c'est ma 17e rentrée et c'est toujours épuisant.

Tu vas voir qu'avec le temps tu vas préparer tes cours plus vite et gagner en assurance.

Quant à une reconversion hélas il faut repasser un concours et c'est pas gagné car le nombre d'enseignants qui tentent de bifurquer est impressionnant!!!! Et honnêtement ce n'est pas l'année de stage ni même la suivante que tu auras le temps de préparer un concours!

Tu viens d'arriver...attends un peu tu vas te faire des amis et ça ira déjà beaucoup mieux!

Il doit y avoir d'autres stagiaires dans ton lycée non? L'année dernière on était 9 stagiaires et ça m'a bien aidée....Ils m'ont bien remonté le moral...et tu verras aussi que tes élèves peuvent aussi te remonter le moral même si pour le moment tu ne les sens pas (normal, tu ne les connais pas encore et eux, ils te testent)....Tu ne sais pas ce que l'année te réserve....

Si ça peut te rassurer, j'ai l'impression d'avoir accumulé les déceptions aussi lors de mon année de stage (l'année dernière). J'avais vraiment envie de tout lâcher et j'avais des crises de larmes à n'en plus finir. Au bout de quelques mois, j'ai commencé à relativiser, à ne plus être trop exigeante envers moi: c'est normal de ne pas faire tout bien quand on débute. Du coup, j'étais mieux à même de voir les aspects positifs du métier: les relations avec la plupart des collègues, avec beaucoup d'élèves on peut aussi avoir des rapports sympa.
En tout cas, si j'ai un conseil à te donner c'est de ne pas te mettre trop la pression.

Oui c'est vrai....l'an dernier ma première nomination en tant que documentaliste a été très dure pour moi (reprise après plus d'un an d'arrêt maladie), nouveau job, nouvelle région, ....

Cette année je retourne à mi-temps dans ce collège et j'en suis ravie et je suis à mi-temps dans un autre où il faudra que je fasse mon trou!

Et puis il y a aussi la fatigue: de la rentrée, du déménagement etc
Tu verras après Noel ça ira déjà mieux!

Bonjour à tous,

Je me permets de témoigner aussi. Je suis stagiaire en lycée : 4 niveaux différents, des SGT, 4 classes de terminales. J'ai 18 heures de cours, soit 10h de cours à préparer quasiment au jour le jour. J'ai passé une vingtaine d heures ce week end à préparer des séquences. En y revenant ce soir pour voir ce qu eje devai spenser à copier demain, je me rends compte que ce que j ai fait ne va pas, pas de mission finale pour les secondes, idem pour les term S. Pourtant j ai toujours voulu être prof d anglais, depuis mes 11 ans!! Et là je suis épuisée, je me suis couchée à 8h du matin hier. Je ne vais pas dormir là parce que je sais que je vais en rêver. Ce n'est pas la gestion de classe qui me stresse, c'est de préparer des séquences à l'arrache, au jour le jour en ayant des tableaux de suivi de séquence, de séance, de machins, de trucs à remplir dans tous les sens pour Mme l'inspectrice. J'ai beaucoup de chance car je suis dans ma ville mais quand je vois que d'autres sont en colleges avec deux niveaux seulement, je regrette amèrement mon choix de privilégier la proximité. Demain après-midi je vois ma tutrice qui va probablement regarder mes différentes séquences et séances. Je crois que si elle me dit que ça ne va pas, qu il faut que je reprenne tout ça pour changer qqs trucs, je vais craquer. Et dire que j ai passé le capes trois fois, en bossant en parallèle... Et dire que même si je tiens et que je suis titularisée, j'ai appris, uen fois le concours obtenu, qu il n y avait aucun poste dans toute mon académie, donc TZR pendant une dizaine d'années.. Je suis dégoûtée...JQuand je vois notre cher ministre, j'ai la haine!
Voilà mon témoignage...
Bon courage à tous (c'est ce que tout le monde me dit mais ils ne se rendent pas compte). Les proches se disent, c'est cool elle a ce qu'elle voulait, elle est prof, la clase etc... Mais franchement pour linstant c'est l'enfer.

Et dire que même si je tiens et que je suis titularisée, j'ai appris, uen fois le concours obtenu, qu il n y avait aucun poste dans toute mon académie

Si je peux te rassurer sur ce point, en anglais il y a tout de même du mouvement d'habitude. Il y a quand même du turn-over en Champagne-Ardenne, et il n'y a pas tant de reçus que ça au capes d'anglais dans l'académie, donc je ne pense pas qu'il n'y aura "aucun" poste dans ton académie l'année prochaine !

Pour cette année, c'était le cas, aucun poste...

Mais si : en anglais, on y rentrait avec 71 points, et en étant né au plus tard en 1984.

http://second.sgen-cfdt-plus.org/barres/inter/index.php3

Professeur de français dans un pays anglophone ?
Lecteur dans une université américaine ?

Quitte à être dépaysé, il doit bien avoir des débouchés à l'étranger, non ?

Je sais que pour être prof en espagne c'est le parcours du combattant...Je ne sais pas comment ça se passe ailleurs...
Holy wood, tes séquences ne sont peut-être pas parfaites, ton inspectrice va peut-être te reprocher des trucs, et alors? Tu débutes! Ce sont les premières séquences de ta carrière, c'est normal...
C'est vrai tous les stagiaires ne sont pas logés à la même enseigne (j'en connais pas mal qui sont en sous service) et les conditions varient énormément d'une académie à l'autre....Je ne trouve pas ça normal....

la première chose que je ressors de ton témoignage est que (malheureusement encore aujourd'hui), tu as présenté ce concours comme beaucoup d'autres, sans y croire, sans vocation, par hasard, avec plein d'idées reçues sur le métier (par ex l'affection / les niveaux de classe quand on débute etc... ) alors que tant d'autres ont la vocation mais n'arrivent pas à l'obtenir ce p***** de concours oué, je prêche pour ma paroisse mais j'ai tellement entendu ce genre de discours que forcement ça me fait bondir si on pouvait sélectionner au concours que les gens qui ont la vocation et ont conscience des difficultés du métiers, sans idées reçues, punaise il y en aurait des places au concours lol :lol!:

Beaucoup de choses ont été dites...je ne veux pas répéter mais je crois vraiment que tu dois t'accrocher, demander de l'aide en salle des profs, il y a des collègues qui seront d'accord pour te filer un coup de main.
Je ne me vois pas laisser un stagiaire seul avec ses problèmes même si je ne suis pas tutrice!

Ne t'inquiète pas, vocation/pas vocation (cela a fait l'objet d'un débat ici même), cela ne signifie pas que tu n'y arriveras pas!
Courage!

J'étais dans la même situation que toi il y a cinq ans. Je me suis dit que j'allais continuer histoire de voir (et car je ne voulais plus vivre au crochet de mes parents). Cinq ans plus tard, je suis en dispo et vais tenter une reconversion. Je ne regrette pas mes années d'enseignement qui m'ont appris bcp sur moi-même mais maintenant, se reconvertir est plus dur avec l'étiquette prof. Et je déteste toujours ce métier pour les mêmes raisons que toi: je n'aime pas m'exposer, je n'aime pas répéter la même chose... Je crois que je te conseillerais de démissionner maintenant... Ce serait autant de temps de plus pour trouver un métier qui te convienne!

venus13 a écrit:la première chose que je ressors de ton témoignage est que (malheureusement encore aujourd'hui), tu as présenté ce concours comme beaucoup d'autres, sans y croire, sans vocation, par hasard, avec plein d'idées reçues sur le métier (par ex l'affection / les niveaux de classe quand on débute etc... ) alors que tant d'autres ont la vocation mais n'arrivent pas à l'obtenir ce p***** de concours oué, je prêche pour ma paroisse mais j'ai tellement entendu ce genre de discours que forcement ça me fait bondir si on pouvait sélectionner au concours que les gens qui ont la vocation et ont conscience des difficultés du métiers, sans idées reçues, punaise il y en aurait des places au concours lol :lol!:

Tu sais, je l'avais, la vocation. Ca ne m'a pas évité de me planter dans les grandes largeurs et d'avoir eu le concours pour rien (et donc d'avoir pris la place de quelqu'un qui aurait plus fait l'affaire que moi.) J'avais conscience des difficultés, mais je croyais naïvement que 1) je m'y ferais (après tout, j'ai vu plus bête que moi y arriver) et 2) qu'on m'y aiderait, puisque c'était le temps tant regretté où l'on n'avait que 6 heures d'enseignement hebdomadaires, avec l'aide d'une tutrice et des formateurs... ces 6h ont suffi à me mettre sur le flanc.

Hollywood: sers-toi du manuel pour commencer, même si ça n'est pas parfait ça te donnera moins de travail. Trouve le ficher pédagogique (le livre du prof, il est gratuit en ligne pour certaines collections, il te donnera des modèles de trace écrite, des exemples de réponses attendues aux questions, etc). Il vaut mieux faire de cours moyen mais avoir de l'énergie pour la gestion de classe et surtout ne pas déprimer!
En plus les élèves sont souvent rassurés d'utiliser le manuel. S'il n'y en a pas dans ton lycée, choisis celui qui te plait le mieux et fais des photocop'!
Je t'envoie plein de courage et de bonne humeur pour tenir le coup: première pause pour souffler à la Toussaint!

Carabas a écrit:

venus13 a écrit:la première chose que je ressors de ton témoignage est que (malheureusement encore aujourd'hui), tu as présenté ce concours comme beaucoup d'autres, sans y croire, sans vocation, par hasard, avec plein d'idées reçues sur le métier (par ex l'affection / les niveaux de classe quand on débute etc... ) alors que tant d'autres ont la vocation mais n'arrivent pas à l'obtenir ce p***** de concours oué, je prêche pour ma paroisse mais j'ai tellement entendu ce genre de discours que forcement ça me fait bondir si on pouvait sélectionner au concours que les gens qui ont la vocation et ont conscience des difficultés du métiers, sans idées reçues, punaise il y en aurait des places au concours lol :lol!:

Tu sais, je l'avais, la vocation. Ca ne m'a pas évité de me planter dans les grandes largeurs et d'avoir eu le concours pour rien (et donc d'avoir pris la place de quelqu'un qui aurait plus fait l'affaire que moi.) J'avais conscience des difficultés, mais je croyais naïvement que 1) je m'y ferais (après tout, j'ai vu plus bête que moi y arriver) et 2) qu'on m'y aiderait, puisque c'était le temps tant regretté où l'on n'avait que 6 heures d'enseignement hebdomadaires, avec l'aide d'une tutrice et des formateurs... ces 6h ont suffi à me mettre sur le flanc.

tu n'as pas tort et je me rends compte que j'ai été dure dans mes propos alors je m'en excuse c'est sans doute parce que je suis en attente d'un poste donc je suis à cran peut être :lol: :DD

comme les autres, je trouve que ton message ne laisse pas insensible et je te conseille également de laisser un peu de temps passer. Ce n'est pas facile quand on est du genre timide et que l'on rencontre autant de gens en même temps sans qu'on nous prête vraiment attention. Je pense que d'ici quelques jours, tu feras plus ample connaissance avec les collègues de ta matière et je ne pense pas me tromper en disant qu'ils ne te laisseront pas tomber mais t'aideront.
Pour l'instant, tu n'as peut-être pas assez de recul par rapport à ton stage, tes classes, ton établissement et puis autant de changements dans ta vie en si peu de temps, c'est normal que ça destabilises et que tu doutes. Par contre si ça dure, tu sauras que tu n'es peut-être pas faite ou prête pour cela.
Pour ma part, je suis également timide et je n'ai pas la conversation facile avec les gens que je ne connais pas très bien, je me sens toujours en décalage et pourtant devant des élèves, un public jeune, je suis comme transformée, le caracttère n'entre pas toujours en compte, on est, à mon avis, toujours différent en classe et dans la vie.

venus13 a écrit:la première chose que je ressors de ton témoignage est que (malheureusement encore aujourd'hui), tu as présenté ce concours comme beaucoup d'autres, sans y croire, sans vocation, par hasard, (...)alors que tant d'autres ont la vocation mais n'arrivent pas à l'obtenir ce p***** de concours

Oui...bof...beaucoup d'idées préconçues la-dedans.

Comme dans le privé les plus efficaces ne sont pas nécessairement ceux qui pensaient avoir la vocation. Bon nombre de salariés ou d'enseignants exercent une profession par les aléas de la vie et ça marche.

Ce critère n'a donc rien de choquant et n'est pas rédhibitoire...bien au contraire.

Cela étant titulariser une personne à vie sur une visite est casse-gueule et c'est pour cette raison que l'institution met une pression énorme sur les stagiaires parce qu'elle a peur de se tromper. Le système est mal fait.

Bats- toi et tu arriveras !
J'ai commencé sur le tas et ,en plus ,avec des secondes...
C'était soit marche ou soit crève.....J'ai préféré marcher...
Je n'ai pas beaucoup été aidée.....Web-Lettres m'a été d'un grand secours.
L' année suivante , des classes de bacs ...Une horreur....
J'ai passé mon temps à bosser , à m' arracher les cheveux......
Les classes , certaines sympas et d'autres un peu moins....
La motivation m'a aidée...
En matière d'aide : VIVE NEO....
J'estime encoreque ce n'est pas encore ça ....
Alors accroche -toi !

J' ajouterai que le fait d'aimer les élèves,les enfants , d'avoir de l'écoute n'est pas négligeable.
Il faut également être sincère ?. Les élèves le ressentent....

sois patiente et laisse passer un peu de temps. Je me doute que ça doit être extrêmement difficile. Je ne comprends pas qu'on puisse "balancer" comme ça des stagiaires sur 18h avec plusieurs niveaux. Je me souviens de mon année de stage, rien que 6h c'était chaud, je passais mon temps à bosser pour préparer des cours de m******
Quant à ta situation pers, essaie de te pacser ( ou autre ) avec ton fiancé, pcq si tu est titularisée, tu seras peut être amenée encore plus loin.
Moi j'ai été 5 an en ZEP en région parisienne, et là je reviens ENFIN en Bretagne grâce au rapprochement de conjoint, on pensait enfin pouvoir commencer notre vie, et patatras! voilà que je me retrouve TZR à 200 km de chez nous, devoir reprendre un studio,...et à 90 bornes de mon remplacement actuel sur des petites routes pourries!
Alors je sais ce que tu ressens!
Mais tiens bon, et profite de cette année pour voir si tu veux vraiment faire ce métier ou pas. Et puis ce ne sont que les 1ers jours, peu à peu tu vas lier des connaissances avec tes collègues.
Bon courage en tout cas!