Cour des comptes : en finir avec la gestion nationale des enseignants

Leclochard a écrit:

Dinaaa a écrit:

Leclochard a écrit:
Je suis certain que je devrai suivre avec attention la scolarité de mon gamin car à la vitesse où les choses se dégradent, je vais compléter sa culture moi-même dans la plupart des disciplines. Les familles extérieures au système ne savent pas à quel point l'école va mal.

Voilà. Mon gamin est en fin de CE2, il sait à peine ce qu'est une multiplication, n'a jamais rédigé le moindre texte de plus de 3 phrases, vient de faire la 2e dictée de l'année, a une graphie épouvantable, et c'est le moment où je commence à prendre les choses en mains pour compléter ce qu'il fait en classe.
Jusqu'à quand pourrai-je l'aider ainsi ? Jusqu'à quand devrai-je le faire ?
Comment expliquer aux mamans de ses petits copains qu'il faut s'affoler sérieusement sans pour autant remettre le maître en cause, parce qu'il fait ce qu'il peut avec le temps et les programmes qu'il a ?

Difficile de dire que le maître est responsable. Il n'est qu'un maillon de la chaîne. Mais ça fait peur.
Je m'inquiète encore plus pour le collège. J'espère pouvoir l'aider jusqu'en troisième. Depuis deux ans, je me remets à niveau en langues et en maths grâce à l'accompagnement éducatif. Ça ne sert pas qu'aux élèves.

Daphné a écrit:

Leclochard a écrit:

J'ai rencontré aussi une jeune fille qui ne savait pas lire l'heure sur une horloge (elle devait être en 4ème) et un autre à qui je devais donner plus directement l'heure d'arrivée du train. Bah oui, en lui disant que s'il est 21h45 et que le train arrive dans vingt-cinq minutes, c'est compliqué de calculer le moment où il entrera en gare.
Tous ces jeunes gens sont mûrs pour être les prochaines victimes des organismes de prêt et de nos amis les banquiers.

Il y en a plein des comme ça, quand on fait la leçon sur l'heure en anglais il faut commencer par leur apprendre à lire l'heure avec des aiguilles.
Et ils ne comprennent pas que 9h 40 ça correspond à 10h moins 20.

Caspar Goodwood a écrit: Et en cinquième, ils ne savent déjà plus dire les nombres et la date, alors qu'on leur a lavé le cerveau avec ça en 6e (et j'imagine à l'école primaire).

carolette a écrit:

Leclochard a écrit:

Dinaaa a écrit:

Leclochard a écrit:
Je suis certain que je devrai suivre avec attention la scolarité de mon gamin car à la vitesse où les choses se dégradent, je vais compléter sa culture moi-même dans la plupart des disciplines. Les familles extérieures au système ne savent pas à quel point l'école va mal.

Voilà. Mon gamin est en fin de CE2, il sait à peine ce qu'est une multiplication, n'a jamais rédigé le moindre texte de plus de 3 phrases, vient de faire la 2e dictée de l'année, a une graphie épouvantable, et c'est le moment où je commence à prendre les choses en mains pour compléter ce qu'il fait en classe.
Jusqu'à quand pourrai-je l'aider ainsi ? Jusqu'à quand devrai-je le faire ?
Comment expliquer aux mamans de ses petits copains qu'il faut s'affoler sérieusement sans pour autant remettre le maître en cause, parce qu'il fait ce qu'il peut avec le temps et les programmes qu'il a ?

Difficile de dire que le maître est responsable. Il n'est qu'un maillon de la chaîne. Mais ça fait peur.
Je m'inquiète encore plus pour le collège. J'espère pouvoir l'aider jusqu'en troisième. Depuis deux ans, je me remets à niveau en langues et en maths grâce à l'accompagnement éducatif. Ça ne sert pas qu'aux élèves.

Oui, enfin 2 dictées en CE2, aucune rédaction, quand même, il y a un problème...

Clarinette a écrit:La première fois que j'ai fait l'heure en anglais au CM2, je ne comprenais pas la difficulté de certains, jusqu'à ce que je réalise que c'était la simple lecture de l'heure qui leur posait problème...

Hermiony a écrit:

Clarinette a écrit:La première fois que j'ai fait l'heure en anglais au CM2, je ne comprenais pas la difficulté de certains, jusqu'à ce que je réalise que c'était la simple lecture de l'heure qui leur posait problème...

J'ai réussi à lire correctement l'heure ...en 6e. Je n'arrivais pas à comprendre dans quel sens lire les aiguilles (la gauche, la droite, tout ça...vaste problème encore à l'heure actuelle) Mes parents m'avaient acheté une montre Swatch pour enfant avec les quarts d'heure écrits dessus, sinon je ne m'en sortais pas...Résultat, je ne sais toujours pas dire l'heure en anglais, parce que le cours du CM et de la 6e étaient incompréhensibles pour moi à l'époque.

Caspar Goodwood a écrit: Idem pour moi, et maintenant je suis habitué. Ma première année, j'ai expliqué à mes 6e qu'on mettait l'article "a" devant une consonne et "an" devant une voyelle (je ne me suis pas lancé dans les sons consonnes et sons voyelles) mais plusieurs ne savaient pas ce qu'était une voyelle. C'est là que j'ai compris qu'enseigner n'allait pas être facile.

Caspar Goodwood a écrit: Idem pour moi, et maintenant je suis habitué. Ma première année, j'ai expliqué à mes 6e qu'on mettait l'article "a" devant une consonne et "an" devant une voyelle (je ne me suis pas lancé dans les sons consonnes et sons voyelles) mais plusieurs ne savaient pas ce qu'était une voyelle. C'est là que j'ai compris qu'enseigner n'allait pas être facile.

Caspar Goodwood a écrit: Et si on se lance dans "a university", "a European city", on est pas sortis de l'auberge!

doublecasquette a écrit:Waaaaah, la chance, Clarinette ! À mon époque, c'était pour l'entrée en 6°, la montre, parce que nous allions avoir à gérer un emploi du temps avec changements de salle, horaires d'entrée et de sortie moins réguliers qu'en primaire.
Chez certains, ça tombait bien, ça coïncidait avec la date de la communion solennelle et le cadeau était tout trouvé. Pour les autres, comme moi, il fallait attendre la rentrée de septembre pour avoir sa montre (une Kelton, je me souviens encore)...

doublecasquette a écrit: À mon époque, c'était pour l'entrée en 6°, la montre,

Caspar Goodwood a écrit: Pour une fois qu'on me dit que l'anglais est difficile, et pas juste un sabir bon pour les neuneus trop bêtes pour avoir fait allemand.

Daphné a écrit:Il y en a plein des comme ça, quand on fait la leçon sur l'heure en anglais il faut commencer par leur apprendre à lire l'heure avec des aiguilles.
Et ils ne comprennent pas que 9h 40 ça correspond à 10h moins 20.

Spoiler:

Clarinette a écrit:

doublecasquette a écrit:Waaaaah, la chance, Clarinette ! À mon époque, c'était pour l'entrée en 6°, la montre, parce que nous allions avoir à gérer un emploi du temps avec changements de salle, horaires d'entrée et de sortie moins réguliers qu'en primaire.
Chez certains, ça tombait bien, ça coïncidait avec la date de la communion solennelle et le cadeau était tout trouvé. Pour les autres, comme moi, il fallait attendre la rentrée de septembre pour avoir sa montre (une Kelton, je me souviens encore)...

Toute une époque, en effet... (*soupir de nostalgie*)

Daphné a écrit:

Leclochard a écrit:

J'ai rencontré aussi une jeune fille qui ne savait pas lire l'heure sur une horloge (elle devait être en 4ème) et un autre à qui je devais donner plus directement l'heure d'arrivée du train. Bah oui, en lui disant que s'il est 21h45 et que le train arrive dans vingt-cinq minutes, c'est compliqué de calculer le moment où il entrera en gare.
Tous ces jeunes gens sont mûrs pour être les prochaines victimes des organismes de prêt et de nos amis les banquiers.

Il y en a plein des comme ça, quand on fait la leçon sur l'heure en anglais il faut commencer par leur apprendre à lire l'heure avec des aiguilles.
Et ils ne comprennent pas que 9h 40 ça correspond à 10h moins 20.

Gryphe a écrit:

Et encore, t'as pas essayé les montres avec des chiffres romains dessus ! (Un jour, j'ai craqué, j'ai fait un cours de... 3 heures sur les chiffres romains dans une classe super faible qui me l'avait demandé. Ils étaient super contents, en plus !)

Le Sgen-CFDT se réjouit que la Cour des Comptes étrille la gestion des personnels enseignants et valide ainsi les analyses et revendications qu'il porte depuis longtemps.

Parce qu'elle ne comptabilise que les heures de cours, l'Éducation nationale s'est interdit une politique éducative adaptée aux besoins des élèves. Parce qu'elle ne reconnaît que le travail en classe, elle a ignoré des pans entiers du travail des enseignants, et notamment le travail en équipe. Parce qu'elle n'a pas su s'adapter à la massification de l'École, elle a privé ses agents de rémunérations incitatives, de formation adaptée comme de réelles perspectives de carrière. Parce qu'elle a confondu uniformité et égalité, elle n'a jamais pu assurer à ses personnels une vraie politique de ressources humaines.

Cependant, le Sgen-CFDT déplore que la Cour des Comptes cède parfois à des illusions faciles.

Olympias a écrit:Mais ils sont vraiment irrécupérables au SGEN !!! Y a-t-il encore des profs pour adhérer ou voter pour eux ???????????????