- epekeina.tes.ousiasModérateur
D'après les chiffres de la DEPP publiés en 2022, il y a 20100 PU (y compris stagiaires, soit 33 de plus que l'année d'avant) pour 35269 MCF (stagiaires compris, pour 35461 l'année d'avant : -192) — soit un total de 55369 EC (je rappelle au passage que les PU et les MCF doivent le même service éq.TD, et qu'un PU est nécessairement HDR et recruté sur un poste statutaire de PU, alors qu'un MCF est nécessairement docteur et éventuellement HDR).
Les chiffres de 2022 donnent 13115 enseignants du second degré (PRAG et PRCE — pour 13086 l'année d'avant) et 11029 Ater et docteurs avec charge d'enseignement (11426 l'année d'avant).
On peut donc considérer qu'il y a 1 PRAG/PRCE pour 5 EC.
En revanche, en Lettres, la même année indique 4262 PU et 10430 MCF, soit 14692 EC, contre 6928 PRAG/PRCE : soit un pour deux environ… Des écarts analogues entre les recrutements des PU/MCF se retrouvent en Droit, Sciences et Santé — mais les proportions EC/PRAG varient. (N.B. le total des personnels enseignants, tout compris, est de 91705 dont 55369 : soit un rapport de ~1,6).
Dans tout corps de métier, il y a certes des incapables : c'est le cas chez les plombiers, chez les chirurgiens, chez les banquiers, chez les conducteurs de train — et chez les profs. Donc, il y a aussi des incapables chez les enseignants du primaire et chez les enseignants du secondaires, ainsi que chez les enseignants du supérieur, donc chez les PRAG, les PRCE, les PU et les MCF. Et dans ces deux derniers cas, cela vaut aussi bien pour la partie enseignement que pour la partie recherche. Autrement dit, oui, cela peut arriver : mais on ne devrait jamais signaler l'existence d'EC déficients sans rappeler celle des PRAG/PRCE déficients et le procédé mettant en vis-à-vis l'existence d'EC déficients et l'existence de PRAG/PRCE présentés comme exploités devrait laisser sceptique.
D'autant qu'il n'existe pas, de statistiques accessibles qui permettraient de connaître avec précision le taux d'incapables dans chaque corps — peut-être parce que l'on aurait bien du mal à établir des critères fiables pour déterminer ce qu'est être un incpable. Un MCF ou un PU qui publierait un livre tous les deux ans et en moyenne un article par mois est-il nécessairement un bon chercheur ? Un MCF ou un PU qui publierait en moyenne un livre tous les 4 ans et 2 articles par ans ? Un MCF ou un PU qui n'a publié en 10 ans que 3 articles et un court livre — mais qui sont devenus des références incontournables dans leur discipline ? etc… Il en va de même, du point de vue des enseignements, pour les PRAG, les PRCE, etc.
Les “estimations” en la matière sont, le plus souvent, faites au doigt mouillé en généralisant à partir des cas que l'on a observés (induction fausse) — à moins bien entendu que l'on ne fasse qu'évoquer l'existence de cas, sans dire combien il y en a. Mais le problème est alors de savoir à quelle fin on emploie ces cas, pour montrer quoi. Et il en va de même du fait d'évoquer des EC qui refuseraient telle ou telle tâche tout en ne produisant rien côté recherche. L'argument relève d'une rhétorique fausse : si la critique portait sur les enseignants du primaire ou de collège ou de Lycée, et prenait une forme analogue (il y en a qui sont “tout le temps absents”, donc…; certains ne préparent jamais leurs cours, donc…; et ainsi de suite), je gage que cela en scandaliserait beaucoup sur ce forum.
En revanche, il semble bien que là où doivent coexister plusieurs corps, avec chacun leurs spécificités, donc leurs fonctions et les difficultés qu'ils rencontrent, on peut observer des formes de concurrence qui engendrent des passions parfois problématiques : émulation, au mieux, rivalités, dépits, etc. plus souvent… C'est probablement d'autant plus le cas que la pression exercée sur le milieu de travail — manque de moyens, de crédits, de postes, etc. — est plus grande. Des EC refusent des “responsabilités administratives” : pour ma part, je les comprends, jusqu'à un certain point (=il n'est pas légitime de s'y soustraire en les refilant aux “autres”) seulement, mais je les comprends. Honnêtement, on est tout de même un certain nombre et un nombre élevé à estimer qu'on n'a pas été recruté pour devenir des administratifs. De même que je comprends les plaintes tout à fait légitimes des PRAG/PRCE qui écopent de tâches supplémentaires sans pouvoir demander ni obtenir les primes afférentes (puisqu'elles sont statutaires), ce qui est tout à fait inéquitable. J'observe cependant que tant que, d'un corps à l'autre, des querelles s'entretiendront, le MESRI n'aura guère de peine à enterrer par avance toute réforme favorable à l'enseignement supérieur en général.
Les chiffres de 2022 donnent 13115 enseignants du second degré (PRAG et PRCE — pour 13086 l'année d'avant) et 11029 Ater et docteurs avec charge d'enseignement (11426 l'année d'avant).
On peut donc considérer qu'il y a 1 PRAG/PRCE pour 5 EC.
En revanche, en Lettres, la même année indique 4262 PU et 10430 MCF, soit 14692 EC, contre 6928 PRAG/PRCE : soit un pour deux environ… Des écarts analogues entre les recrutements des PU/MCF se retrouvent en Droit, Sciences et Santé — mais les proportions EC/PRAG varient. (N.B. le total des personnels enseignants, tout compris, est de 91705 dont 55369 : soit un rapport de ~1,6).
Dans tout corps de métier, il y a certes des incapables : c'est le cas chez les plombiers, chez les chirurgiens, chez les banquiers, chez les conducteurs de train — et chez les profs. Donc, il y a aussi des incapables chez les enseignants du primaire et chez les enseignants du secondaires, ainsi que chez les enseignants du supérieur, donc chez les PRAG, les PRCE, les PU et les MCF. Et dans ces deux derniers cas, cela vaut aussi bien pour la partie enseignement que pour la partie recherche. Autrement dit, oui, cela peut arriver : mais on ne devrait jamais signaler l'existence d'EC déficients sans rappeler celle des PRAG/PRCE déficients et le procédé mettant en vis-à-vis l'existence d'EC déficients et l'existence de PRAG/PRCE présentés comme exploités devrait laisser sceptique.
D'autant qu'il n'existe pas, de statistiques accessibles qui permettraient de connaître avec précision le taux d'incapables dans chaque corps — peut-être parce que l'on aurait bien du mal à établir des critères fiables pour déterminer ce qu'est être un incpable. Un MCF ou un PU qui publierait un livre tous les deux ans et en moyenne un article par mois est-il nécessairement un bon chercheur ? Un MCF ou un PU qui publierait en moyenne un livre tous les 4 ans et 2 articles par ans ? Un MCF ou un PU qui n'a publié en 10 ans que 3 articles et un court livre — mais qui sont devenus des références incontournables dans leur discipline ? etc… Il en va de même, du point de vue des enseignements, pour les PRAG, les PRCE, etc.
Les “estimations” en la matière sont, le plus souvent, faites au doigt mouillé en généralisant à partir des cas que l'on a observés (induction fausse) — à moins bien entendu que l'on ne fasse qu'évoquer l'existence de cas, sans dire combien il y en a. Mais le problème est alors de savoir à quelle fin on emploie ces cas, pour montrer quoi. Et il en va de même du fait d'évoquer des EC qui refuseraient telle ou telle tâche tout en ne produisant rien côté recherche. L'argument relève d'une rhétorique fausse : si la critique portait sur les enseignants du primaire ou de collège ou de Lycée, et prenait une forme analogue (il y en a qui sont “tout le temps absents”, donc…; certains ne préparent jamais leurs cours, donc…; et ainsi de suite), je gage que cela en scandaliserait beaucoup sur ce forum.
En revanche, il semble bien que là où doivent coexister plusieurs corps, avec chacun leurs spécificités, donc leurs fonctions et les difficultés qu'ils rencontrent, on peut observer des formes de concurrence qui engendrent des passions parfois problématiques : émulation, au mieux, rivalités, dépits, etc. plus souvent… C'est probablement d'autant plus le cas que la pression exercée sur le milieu de travail — manque de moyens, de crédits, de postes, etc. — est plus grande. Des EC refusent des “responsabilités administratives” : pour ma part, je les comprends, jusqu'à un certain point (=il n'est pas légitime de s'y soustraire en les refilant aux “autres”) seulement, mais je les comprends. Honnêtement, on est tout de même un certain nombre et un nombre élevé à estimer qu'on n'a pas été recruté pour devenir des administratifs. De même que je comprends les plaintes tout à fait légitimes des PRAG/PRCE qui écopent de tâches supplémentaires sans pouvoir demander ni obtenir les primes afférentes (puisqu'elles sont statutaires), ce qui est tout à fait inéquitable. J'observe cependant que tant que, d'un corps à l'autre, des querelles s'entretiendront, le MESRI n'aura guère de peine à enterrer par avance toute réforme favorable à l'enseignement supérieur en général.
- Fourchette89Niveau 3
Prems a écrit:CarmenLR a écrit:Prems a écrit:Devenir PRAG, c’est travailler pour un autre ministère, celui de l’enseignement supérieur et de la recherche. Le PRAG n’appartient pas à ce ministère, il y travaille juste.
Et déjà commence la différence.
Pas d’avancement possible, dans un univers qui n’est pas le nôtre. Et notre ministère d’origine, celui auquel on est rattaché, limite les promotions car nos missions n’ont rien de comparables avec le secondaire.
En effet, le PRAG assure le double d’heures de ses collègues maîtres de conférence (MCF). Et comme il n’a pas de recherche, il se colle toutes les taches ingrates et sous payées. C’est à dire qu’en plus vous faites le travail d’un proviseur adjoint.
Vous êtes esseulé car il y a peu de PRAG (le PRAG représente un faible pourcentage des enseignants du supérieur). Par exemple, tout vos collègues chercheurs bénéficient de revalorisations, mais pas vous (exemple : la RIPEC). Vous êtes obligés de faire un travail de Titan, tandis que vos collègues chercheurs n’ont aucune obligation en matière de recherche.
La bonne nouvelle, c’est que forcément, des pigeons, ils en cherchent.
Bon courage aux volontaires pour ces postes.
C'est aussi, parfois, un public très intéressant et intéressé, des promotions beaucoup faciles à la hors-classe et à la classe exceptionnelle, car cela donne droit, au bout de 8 ans, à être dans deux viviers...
Et aussi, parfois, des collègues super qui deviennent des amis...
Contrairement à ce que tu écris,les prag sont très nombreux dans le sup. Tu es peut-être dans un établissement et/ou une discipline où il y en a peu.
Ca peut être l'enfer que tu décris. Ou pas...
La qualité du public n’est pas meilleur à la fac qu’en BTS ou en CPGE. En effet, il n’y a aucune sélection pour entrer à fac. C’est justement un problème.
Bien sûr que l’on peut se faire des amis sur son lieu de travail. Dire qu’il y a des enseignants chercheurs qui ne cherche rien ou à minima ne retire rien à leur sympathie. C’est d’ailleurs à ces amis que j’ai appris que le peu qu’ils faisait c’était déjà bien car pas obligé.
Enfin, il y a certes beaucoup de PRAG dans le supérieur, mais proportionnellement toujours moins que des enseignants chercheurs.
Beaucoup ne connaissent pas nos spécificités.
J'ai été PRCE avant d'être MCF et je n'étais pas obligée de dépasser mon service de 384h et les étudiants étaient hyper respectueux. En tant que MCF, j'ai des charges administratives et pédagogiques (direction des études) si bien que je travaille bien plus que lorsque j'étais PRCE.
- DedaleNiveau 9
LiliFrance a écrit:"en moyenne un enseignant du secondaire y perd en qualité de vie." => là, je ne comprends pas trop, sauf si qualité de vie = rémunération ? Si on y perd en qualité de vie, quel intérêt de passer PRAG ? Les étudiants sont majeurs (pas de gestion de classe, pas de parents, pas de conseils de classe...), l'année universitaire est beaucoup plus courte, aucun chef sur son dos : je n'y vois qu'une meilleure qualité de vie !
Dans mon cas, avant de passer PRAG, je pense que j'idéalisais la situation avec des arguments très proches de ceux que tu as tenu dans ton message.
Si j'avais su ce qui m'attendais je ne serai pas venu. Et ce que j'ai vécu dans le supérieur a été dans mon cas un des déclencheurs qui me tirer de l'EN.
Dans avant de te répondre (le plus honnêtement possible) sur ces sujets, une question : est-ce que tu exerces ou a déjà exercé dans le supérieur ?
- LiliFranceNiveau 2
En effet, je serais très intéressée par ton retour d'expérience (en MP si tu préfères ?).
Et pour répondre à ta question : oui, cela fait une dizaine d'années que j'enseigne dans le supérieur sous différents statuts (et dans différentes universités), mais je conçois tout à fait que les expériences peuvent diverger selon les disciplines, les niveaux et les départements/facs/collègues... J'ai sûrement eu beaucoup de chance, mais j'ai aussi enseigné en IUT et j'ai vraiment détesté...
Et pour répondre à ta question : oui, cela fait une dizaine d'années que j'enseigne dans le supérieur sous différents statuts (et dans différentes universités), mais je conçois tout à fait que les expériences peuvent diverger selon les disciplines, les niveaux et les départements/facs/collègues... J'ai sûrement eu beaucoup de chance, mais j'ai aussi enseigné en IUT et j'ai vraiment détesté...
- Spaceman SpiffNiveau 3
Bonjour,
Je me pose une question sans doute un peu naïve, je m'en excuse à l'avance, mais le mouvement des PRAG est encore pour moi très mystérieux.
Si toutes les candidatures se font nécessairement via la plateforme Galaxie, est-il possible malgré cela d'envoyer des candidatures spontanées (ne serait-ce que pour faire connaître son dossier avant de candidater officiellement) ?
Je me pose une question sans doute un peu naïve, je m'en excuse à l'avance, mais le mouvement des PRAG est encore pour moi très mystérieux.
Si toutes les candidatures se font nécessairement via la plateforme Galaxie, est-il possible malgré cela d'envoyer des candidatures spontanées (ne serait-ce que pour faire connaître son dossier avant de candidater officiellement) ?
- PonocratesExpert spécialisé
Il n'y a pas de candidature spontanée pour un poste de PRAG (en revanche pour des vacations...). Mais rien ne vous empêche d'écrire, par mél, au responsable de l'UFR/de la filière et lui demander un entretien téléphonique pour avoir des renseignements complémentaires (et vous présenter). Certains accepteront, d'autres non.
_________________
"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
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