Le Conseil d'Etat se prononce contre la sélection en M1/M2

Le Figaro Etudiant a écrit:"Ce mercredi 10 février, le Conseil d’État vient de rendre un avis rappelant que la sélection «ne peut être mise en place pour l’accès aux formations de première ou deuxième année de master à l’université»."

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L'article du Nouvel Obs

Ben tiens. Et après, on se plaint du niveau qui augmente...
:baoum:

Ils sont cinglés.

Les collègues de rang A vont a-do-rer

Entre parenthèses, cela va nous faire de jolis petits taux d'échecs en M, ça, avant que mamie Pécresse ne revienne nous tricoter un plan réussite-master

On peut pas faire de sélection en fin de M1 ? Pas un souci, les profs d'université vont s'arranger autrement.
Avant : 200 candidats, 150 lauréats du M1, 30 places en M2.
Maintenant : 200 candidats, 30 personnes avec le M1 pour 30 places en M2.

RogerMartin a écrit:Les collègues de rang A vont a-do-rer

Entre parenthèses, cela va nous faire de jolis petits taux d'échecs en M, ça, avant que mamie Pécresse ne revienne nous tricoter un plan réussite-master

Le problème comme le souligne l'article est qu'il n'y aucun décret qui autorise les présidents d'université d'effectuer une sélection sur dossier. On pourra toujours faire des sélections plus sévères en amont. Une L1 hypersélective, puis une L3 encore plus sélective avant l'entrée en Master ?

Ou sinon, on pourra faire ... le Doctorat pour tous ! Démocratisons le Doctorat! La France Doctoresse ! Après tout le doctorat n'est qu'une sorte de gros TPE avec une problématique, des expériences à faire... ils auront été entraînés depuis le lycée!!

En même temps, les rangs A sont sans doute responsables si on ne sélectionne pas vraiment à l'entrée de master, trop intéressés qu'ils sont à se garantir des heures en master et à ne pas trop s'encanailler en licence.
De toute façon, dans des masters recherche moribonds comme peut l'être celui d'histoire de mon département, je pense qu'il est illusoire de sélectionner, on est déjà content quand on a des clients. Ce qui donne des M2 merdiques qui ne valent rien. Mais au moins le diplôme continue d'exister.

Primura a écrit:On peut pas faire de sélection en fin de M1 ? Pas un souci, les profs d'université vont s'arranger autrement.
Avant : 200 candidats, 150 lauréats du M1, 30 places en M2.
Maintenant : 200 candidats, 30 personnes avec le M1 pour 30 places en M2.

Il y a des masters où c'est 6 candidats, 6 places en M1 et on prie pour qu'ils aient tous les 6 le courage d'aller en M2 malgré leur nullité.
Fixer des règles identiques pour tant de cas différents est une idiotie.

C'est triste ce que tu dis là Marcel. Je pensais pas que cela en était à ce point

La situation actuelle est ridicule: pourquoi donner l'année de M1 (qui ne sert à rien) si on n'accepte pas ensuite les étudiants en M2?

Navrant, désespérant, consternant : les contre-pouvoirs à la français ne sont que des artefacts dignes d'un village Potemkine.

gauvain31 a écrit:C'est triste ce que tu dis là Marcel. Je pensais pas que cela en était à ce point

Heureusement ça ne touche pas toutes les disciplines. Mais en histoire, dans une petite fac de province comme la mienne, c'est le triste constat que l'on tire. Les meilleurs étudiants vont en MEEF , on est obligé de faire vivre le master recherche avec ceux qui ne savent pas quoi faire après.

gauvain31 a écrit:C'est triste ce que tu dis là Marcel. Je pensais pas que cela en était à ce point

D'ailleurs, en effet dans ma mention de Master (autre que le MEEF) on était très très peu, ce qui a amené à mutualiser des cours...
(Des amphis avec 8 étudiants inscrits, ça fait toujours son petit effet)

Jenny a écrit:

Le Figaro Etudiant a écrit:"Ce mercredi 10 février, le Conseil d’État vient de rendre un avis rappelant que la sélection «ne peut être mise en place pour l’accès aux formations de première ou deuxième année de master à l’université»."

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L'article du Nouvel Obs

Bibi est en maîtrise, et la réussit. Bibi est demandé par le service militaire. Bibi le fait et le finit. Bibi voudrait aller en DEA. Bibi fait sa demande. Bibi est refusé (« on ne peut pas vous accepter, vous n'avez pas fait de mathématiques pendant un an » :shock: ). Bibi apprend à la rentrée que sur 12 places en DEA, 9 ont été pourvues, faute de candidats. Bibi... blanchit.

Marcel Khrouchtchev a écrit:

gauvain31 a écrit:C'est triste ce que tu dis là Marcel. Je pensais pas que cela en était à ce point

Heureusement ça ne touche pas toutes les disciplines. Mais en histoire, dans une petite fac de province comme la mienne, c'est le triste constat que l'on tire. Les meilleurs étudiants vont en MEEF , on est obligé de faire vivre le master recherche avec ceux qui ne savent pas quoi faire après.

Il est vrai que le taux de réussite dans les facs de province est surprenant, le niveau y étant souvent plus faible. Faire passer les étudiants d'année en année est la seule solution pour ne pas se faire bouffer une filière par une fac plus grosse dans la région.

Marcel Khrouchtchev a écrit:

Primura a écrit:On peut pas faire de sélection en fin de M1 ? Pas un souci, les profs d'université vont s'arranger autrement.
Avant : 200 candidats, 150 lauréats du M1, 30 places en M2.
Maintenant : 200 candidats, 30 personnes avec le M1 pour 30 places en M2.

Il y a des masters où c'est 6 candidats, 6 places en M1 et on prie pour qu'ils aient tous les 6 le courage d'aller en M2 malgré leur nullité.
Fixer des règles identiques pour tant de cas différents est une idiotie.

Si ce cas de figure arrive, n'y a t-il pas un risque tout simplement d'un appauvrissement de l'offre de master?

Mais si on fait un M1... c'est pour faire un M2 ensuite. Cette sélection n'est-il pas un reste de l'ancien système de sélection entre la Maîtrise et le DEA ?

Marcel Khrouchtchev a écrit:

gauvain31 a écrit:C'est triste ce que tu dis là Marcel. Je pensais pas que cela en était à ce point

Heureusement ça ne touche pas toutes les disciplines. Mais en histoire, dans une petite fac de province comme la mienne, c'est le triste constat que l'on tire. Les meilleurs étudiants vont en MEEF , on est obligé de faire vivre le master recherche avec ceux qui ne savent pas quoi faire après.

Tiens?

JPhMM a écrit:

Jenny a écrit:

Le Figaro Etudiant a écrit:"Ce mercredi 10 février, le Conseil d’État vient de rendre un avis rappelant que la sélection «ne peut être mise en place pour l’accès aux formations de première ou deuxième année de master à l’université»."

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L'article du Nouvel Obs

Bibi est en maîtrise, et la réussit. Bibi est demandé par le service militaire. Bibi le fait et le finit. Bibi voudrait aller en DEA. Bibi fait sa demande. Bibi est refusé (« on ne peut pas vous accepter, vous n'avez pas fait de mathématiques pendant un an » :shock: ). Bibi apprend à la rentrée que sur 12 places en DEA, 9 ont été pourvues, faute de candidats. Bibi... blanchit.

Du coup, je pourrais m'inscrire en M2 maths :lol:

gauvain31 a écrit:

Marcel Khrouchtchev a écrit:

gauvain31 a écrit:C'est triste ce que tu dis là Marcel. Je pensais pas que cela en était à ce point

Heureusement ça ne touche pas toutes les disciplines. Mais en histoire, dans une petite fac de province comme la mienne, c'est le triste constat que l'on tire. Les meilleurs étudiants vont en MEEF , on est obligé de faire vivre le master recherche avec ceux qui ne savent pas quoi faire après.

Tiens?  

C'est normal. Sachant que les sciences humaines conduisent à l'éducation et que le concours se passe désormais pendant l'année de M1, le stage de titularisation s'inscrivant pendant l'année de M2, pourquoi faire un master recherche et perdre du temps (et en plus se taper une année MEEF ensuite)?

gauvain31 a écrit:

JPhMM a écrit:

Jenny a écrit:

Le Figaro Etudiant a écrit:"Ce mercredi 10 février, le Conseil d’État vient de rendre un avis rappelant que la sélection «ne peut être mise en place pour l’accès aux formations de première ou deuxième année de master à l’université»."

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L'article du Nouvel Obs

Bibi est en maîtrise, et la réussit. Bibi est demandé par le service militaire. Bibi le fait et le finit. Bibi voudrait aller en DEA. Bibi fait sa demande. Bibi est refusé (« on ne peut pas vous accepter, vous n'avez pas fait de mathématiques pendant un an » :shock: ). Bibi apprend à la rentrée que sur 12 places en DEA, 9 ont été pourvues, faute de candidats. Bibi... blanchit.

Merci. C'était il y a longtemps, le deuil est fait.

Primura a écrit:On peut pas faire de sélection en fin de M1 ? Pas un souci, les profs d'université vont s'arranger autrement.
Avant : 200 candidats, 150 lauréats du M1, 30 places en M2.
Maintenant : 200 candidats, 30 personnes avec le M1 pour 30 places en M2.

mééé non enfin, ils sont plus malins que ça, ils vont créer deux options en M2 :

l'option "putainquec'esttropduronvasefairedéfoncer" et l'option "jaiundiplomesansmefatiguer" , le tri sera fait par les étudiants eux mêmes. Seul risque : faire entrer qq élèves qui n'ont pas le niveau sur le vrai diplôme, mais il comme le niveau ne sera pas adapté pour eux, la selection naturelle se fera.

gauvain31 a écrit:

Marcel Khrouchtchev a écrit:

gauvain31 a écrit:C'est triste ce que tu dis là Marcel. Je pensais pas que cela en était à ce point

Heureusement ça ne touche pas toutes les disciplines. Mais en histoire, dans une petite fac de province comme la mienne, c'est le triste constat que l'on tire. Les meilleurs étudiants vont en MEEF , on est obligé de faire vivre le master recherche avec ceux qui ne savent pas quoi faire après.

Tiens?  

Ben oui, en histoire, l'enseignement reste quand même un débouché pour quelques bons étudiants, et la perspective de passer un an de plus à étudier en cas de master recherche en pousse beaucoup à passer un MEEF (avec, au passage, la fin de la possibilité de passer en même temps l'agreg, ce qui aggrave la situation de la province, où de temps en temps de bons candidats pouvaient s'en sortir et créer la surprise en passant l'agreg en même temps que le CAPES). Le tout dans la plus grande injustice sociale soit dit en passant, mais a priori on se fiche pas mal de ça au MESR.

Marcel Khrouchtchev a écrit:En même temps, les rangs A sont sans doute responsables si on ne sélectionne pas vraiment à l'entrée de master, trop intéressés qu'ils sont à se garantir des heures en master et à ne pas trop s'encanailler en licence.
De toute façon, dans des masters recherche moribonds comme peut l'être celui d'histoire de mon département, je pense qu'il est illusoire de sélectionner, on est déjà content quand on a des clients. Ce qui donne des M2 merdiques qui ne valent rien. Mais au moins le diplôme continue d'exister.

Tes étudiants en M2 en ont-ils conscience Marcel?

Il est clair que ce fonctionnement, s'il n'est pas modifié par le prochain quinquennat, va conduire à se questionner sur la place de l'agrégation.