Stagiaires 2018/2019

Bonsoir à tous,

Pour ma part, la rentrée s'est bien passée, tout en douceur puisque du fait de la rentrée décalée 6è/autres niveaux, je n'ai encore eu qu'une heure de cours à assurer. J'ai aussi le petit avantage par rapport aux "jeunes" stagiaires d'avoir été contractuel auparavant donc les choses étaient un peu plus facile à appréhender. J'ai aussi la chance d'avoir 2 tutrices très sympas pour le prix d'une dans mon établissement ... par rapport à des collègues qui n'en ont même pas un ! Pour l'ESPE, j'attends d'en voir un peu plus avant de me prononcer même si les formateurs vus jusque là sont sympas.
Petite question concernant l'IFF : lors de la pré-rentrée à l'ESPE, la DPE ne nous a parlé que de celle-ci et pas du tout de celle "frais réels" (son nom exact ? indemnité de déplacement ???). J'ai donc ouvertement posé la question dans l'amphi de la procédure à suivre pour choisir les "frais réels" et non l'IFF. Et la personne qui en est responsable a répondu en insistant que l' IFF était très souvent plus avantageuse blablabla ... et qu'on verrait seulement en fin d'année scolaire si on voulait réellement les frais réels ??!!!
C'est à dire, selon elle, que si on est éligible à l'indemnité, on touchera nécessairement l'IFF de 1000€ puis en fin d'année, si on préfère les frais réels, on rembourse les 1000€ pour qu'ils puissent nous verser nos indemnités ... selon la grande logique de la simplification administrative à la française !!!
Et toujours d'après cette personne, même si on renonce tout de suite à l'IFF, on ne sera remboursé qu'en fin d'année scolaire malgré tout.
J'aimerais donc savoir si tout ceci n'est rien que de très "normal" pour l'EN ou si ça change selon les académies ? Car pour ma part, mes déplacements domicile-ESPE (équivalents à ceux établissement-ESPE) me coûteront environ 250-300€ par mois (plus l'hôtel et les repas soit environ 500€ !!!). Et ceci sans parler de mon heure et demie de trajet domicile-établissement :-( ...

Marychat : j'espère aussi constater une réelle différence entre mes deux classes de TS. Je vais rencontrer l'autre demain : nous avons 5 heures ensemble le vendredi. Les trois heures de philo + l'heure d'EMC et 1 heure d'AP. J'ai aussi 1h30 avec la terminale déjà rencontrée, c'est-à-dire une journée à 6h30 de cours, j'appréhende un peu.

[coupé à la demande de Paul Dedalus pour préserver l'anonymat d'un tiers]

Du coup je me dis que c'est parce que j'ai mal démarré avec eux que ça s'est passé ainsi mardi mais aussi parce qu'ils doivent faire un peu les coqs entre eux. Il y a des élèves très intelligents dans cette classe mais aussi pas mal de chahuteurs. Le fait que tout ne soit pas de ma faute me rassure.
Bon, c'est sûr que ça aurait été mieux si je ne m'étais pas trompé de salle et arrivé très en retard dès le premier cours mais de toute façon les problèmes seraient venus après.

Là vu la première impression qu'ils ont de moi, la suite ne peut être que mieux. Il n'y aura pas cet effet "chute" puisque je ne peux pas tomber plus bas (enfin je crois).

Je regarde le document proposé par Ruthven et je n'ai pas envie de faire un texte à trous avec une filière générale, j'ai peut-être tort mais je ne vois pas l'intérêt.

Je crois que je vais procéder par corpus de textes. Ce que j'ai l'habitude de faire en cours particuliers et cours en petits groupes.
Il faudrait aussi faire du cours magistral. Je vais continuer à procéder par projection d'image.

J'avoue que je suis un peu perdu. Je trouve que rien ne prépare à l'entrée dans le métier. Je prépare quand même des trucs tout en sachant que ce ne sera pas forcément applicable et que ce qui compte c'est réagir à leur proposition, essayer de trouver une ou deux minutes de silence sur une heure de cours pour leur jeter une phrase en pâture qu'ils pourront peut-être comprendre. Quel KaÏros!

On t'a mis 5 heures avec une même classe lors d'une seule et unique journée?? :missT2:

Ouais : toutes leurs heures de philo + AP + EMC. J'appréhende vraiment, je trouve que c'est une mauvaise idée!

Et j'ai en plus une autre heure de philo le lundi avec eux car le vendredi ils sont en classe dédoublée en EMC.

Demain si je découvre une classe méga turbulente, la journée va être horrible.

Ah oui, au fait j'ai décidé de ne pas faire d'EMC au début, ce qui fait que les élèves auront plus de cours de philo que prévu, il faut que j'en touche un mot à la stagiaire qui m'a précédé, elle m'envoie pas mal de mails ces jours-ci, ça me fait du bien et notamment m'aide à me sentir moins seul.

Je voulais faire le studieux et retourner au lycée aujourd'hui et en fait je n'en ai pas le courage.

Je reste dans mon effrayant appart provincial qui me paraît absurdement immense (oui, son espace infini -dans ma perception de parisien vivant dans une charmante petite chambre de service, m'effraie au plus haut point) à régler des soucis administratifs et ménagers (c'est un prétexte pour ne pas affronter la véritable tâche évidemment).

Paul Dedalus a écrit:Ah oui, au fait j'ai décidé de ne pas faire d'EMC au début, ce qui fait que les élèves auront plus de cours de philo que prévu.

Je ne suis pas sûr que ce soit une très bonne idée. En tant que stagiaire, tu te dois d'appliquer le programme à la lettre. L'EMC n'est pas qu une variable d'ajustement horaire :il y a un vrai programme (que tu peux lier avec la philo facilement puisqu'il s'agit de la laïcité et de la bioethique en Terminale), des approches didactiques particulières (dilemme, débat...). Un inspecteur peut très bien te demander ce que tu fais en EMC.
L'EMC est un dû aux élèves : on leur doit une heure par semaine.

Désolé de faire le défenseur du bo et de L'EMC...

Je rejoins Croustibapt. Surtout en tant que stagiaire, le BO en priorité, peu importe la matière.

Rentrée pas évidente pour moi, premier cours avec des 5e très dissipés dont une bonne partie on tout simplement rien rempli sur la petite feuille d'évaluation de leur connaissances de l'an dernier...Un petit très dissipé au 1er rang, qui se fout complètement des remontrances, du carnet, etc...D'autres volontaires mais qui ont du mal à comprendre la consigne "on lève la main pour répondre".

Tu dois faire de l'EMC en tant que stagiaire. Et respecter le programme (je me rappelle de tes propositions sur le fil HG qui n'étaient pas du tout en adéquation avec ces derniers). Quant aux 5h avec la même classe, c'est te mettre en difficulté. Il faut demander absolument à changer cela (fais-toi appuyer par ton tuteur, par l'ESPE et en dernier recours par l'inspecteur). Ta titularisation est en jeu et avec cet emploi du temps ça ne peut pas fonctionner.

Croustibapt a écrit:

Paul Dedalus a écrit:Ah oui, au fait j'ai décidé de ne pas faire d'EMC au début, ce qui fait que les élèves auront plus de cours de philo que prévu.

Je ne suis pas sûr que ce soit une très bonne idée. En tant que stagiaire, tu te dois d'appliquer le programme à la lettre. L'EMC n'est pas qu une variable d'ajustement horaire :il y a un vrai programme (que tu peux lier avec la philo facilement puisqu'il s'agit de la laïcité et de la bioethique en Terminale), des approches didactiques particulières (dilemme, débat...). Un inspecteur peut très bien te demander ce que tu fais en EMC.
L'EMC est un dû aux élèves : on leur doit une heure par semaine.

Désolé de faire le défenseur du bo et de L'EMC...

+1. C'est une demi-heure en TS, non ?

C'est 1/2 h pour tout le monde.

Oui désolé, je surveillais la fonte du chocolat en même temps, c'est une étourderie de ma part. Il s'agit bien d'une demi heure par semaine.

Pfff...encore une fois mon tuteur est beaucoup plus libéral que vous. Il m'a dit que j'avais une liberté pédagogique totale et que j'étais tout à fait libre de ne commencer l'EMC que début 2019 comme je le souhaitais (à mon avis en Février) et que personne ne viendrait m'embêter pour cela.

[coupé à la demande de Paul Dedalus pour préserver l'anonymat d'un tiers]

Pour en revenir à l'EMC, quelle importance puisque les élèves ne sont pas évalués dans cette matière?
On ne prend pas de retard.

D'ailleurs j'avoue que j'ai assez aimé une remarque d'un élève "pourquoi de l'EMC, Monsieur ? On est déjà éduqués moralement et civiquement nous!"
J'ai franchement ri et je lui ai répondu : "je me pose la même question que vous : c'est une belle entrée en matière au cours!"

Et je suis au courant qu'il y a un programme (que j'ai annoncé rapidement à mes élèves en leur disant que je pensais fonctionner par exposés pour ce cours et que ça leur permettrait de rattraper un devoir de philo si ils faisaient un bon exposé par exemple).

Je ferai le premier moi-même pour leur donner le là et j'utiliserai des références philosophiques et extra-philosophiques.

Mais là, à la rentrée, je n'allais pas improviser un cours d'EMC à la dernière minute comme ça alors que j'ai aucune idée de comment faire.
Maintenant j'y vois déjà un peu plus clair : je vais donner une fiche à mes élèves avec les deux thèmes du programme  en leur filant quelques pistes, références et ressources et ils me feront des exposés par groupe de 2 ou 3 et si c'est fait sérieusement, moi je gonflerai leurs notes en philo en contrepartie.

Il se trouve que je ne suis pas capable de parler de ces deux thèmes comme ça à chaud (qui n'ont pas eu l'air d'emballer les élèves en plus).
Désolé de ne pas être multitâche (je sais que c'est le rêve de l'EN : je suis déjà capable d'enseigner aussi bien la philo que le français niveau lycée, c'est pas si mal, certains s'en tiennent à leur matière). De même je suis incapable de faire un cours de mathématiques si je dois en improviser un demain.
Le cours d'EMC leur permettra de s'exprimer sur l'actualité j'imagine, mais il faut que je pose des limites aux discussions, ce que je ne suis absolument pas prêt à faire actuellement. Donc il n'y aura pas de cours d'EMC au premier semestre, ça c'est certain, n'en déplaise aux inspecteurs.
Je n'ai pas envie que ce soit encore plus le bazar dans mes classes à cause d'une excentricité ministérielle.

Quand je vois qu'en une heure, on ne fait quasiment rien...5 heures de philo par semaine ne sera pas de trop pour les préparer au bac.

En tout cas quand je leur ai dit qu'ils ne seraient pas évalués dans cette discipline, ils avaient l'air tous d'accord pour ne pas trop s'y attarder et s'entraîner plutôt sur des exercices type bac en philo. Surtout que finalement, la démarcation sera mince : en EMC, on fera une sorte de "classe inversée" sous forme d'exposé mais ça restera de la philo, sans doute plus rattachée à l'actualité et moins théorique. Mais je me répète : pour l'instant je ne me sens pas du tout près à pratiquer ce genre de choses donc ça attendra.


Bref, désolé ce n'est que la parole d'un stagiaire mais il faut se détendre sur le rigorisme du programme, on ne va pas nous envoyer au goulag parce qu'on ne l'a pas suivi à la lettre...
J'ai vraiment parfois l'impression qu'il y a ici (sur ce forum je veux dire) une volonté de perfection professorale tout à fait idéaliste et contre-productive à mon sens.

En tant que fonctionnaire, on te demande de suivre le BO que ça te plaise ou non. Je te signale quand même que l'EMC devrait être évalué lors du nouveau bac. Un IPR pourrait donc y être d'autant plus attentif.
On ne t'a pas parlé d'envoi au goulag, mais disons que ça peut jouer en ta défaveur lors de l'examen de ta titularisation s'il y'a des difficultés par ailleurs. Et apparaître comme de la mauvaise volonté.

Que les élèves n'aient pas envie de faire de l'EMC, ce n'est vraiment pas le sujet.

Paul Dedalus a écrit: [coupé à la demande de Paul Dedalus pour préserver l'anonymat d'un tiers]
[...]

D'ailleurs j'avoue que j'ai assez aimé une remarque d'un élève "pourquoi de l'EMC, Monsieur ? On est déjà éduqués moralement et civiquement nous!"
J'ai franchement ri et je lui ai répondu : "je me pose la même question que vous : c'est une belle entrée en matière au cours!"
[...]

Mais là, à la rentrée, je n'allais pas improviser un cours d'EMC à la dernière minute comme ça alors que j'ai aucune idée de comment faire.
Maintenant j'y vois déjà un peu plus clair : je vais donner une fiche à mes élèves avec les deux thèmes du programme  en leur filant quelques pistes, références et ressources et ils me feront des exposés par groupe de 2 ou 3 et si c'est fait sérieusement, moi je gonflerai leurs notes en philo en contrepartie.
[...]
Je n'ai pas envie que ce soit encore plus le bazar dans mes classes à cause d'une excentricité ministérielle.

Quand je vois qu'en une heure, on ne fait quasiment rien...5 heures de philo par semaine ne sera pas de trop pour les préparer au bac.

En tout cas quand je leur ai dit qu'ils ne seraient pas évalués dans cette discipline, ils avaient l'air tous d'accord pour ne pas trop s'y attarder et s'entraîner plutôt sur des exercices type bac en philo.

Bref, désolé ce n'est que la parole d'un stagiaire mais il faut se détendre sur le rigorisme du programme, on ne va pas nous envoyer au goulag parce qu'on ne l'a pas suivi à la lettre...
J'ai vraiment parfois l'impression qu'il y a ici (sur ce forum je veux dire) une volonté de perfection professorale tout à fait idéaliste et contre-productive à mon sens.

Mon dieu mais quel incroyable tissu d'âneries. A ce niveau, c'est remarquable, vraiment. Et extraordinairement méprisant envers tous ceux qui ont très, très gentiment donné de leur temps et de leur travail pour toi.

Ah oui, le coup de gonfler les notes, en Terminale en plus, ça m'avait échappé. Formidable...

Paul, des professeurs expérimentés (par exemple, Ruthven ou Marie Laetitia) te donnent des conseils sur le forum.
Tu ne fais que dénigrer leurs conseils.
Dans ce cas, pourquoi viens-tu sur ce fil ?

Et aux autres stagiaires de reprendre possession du fil à un moment crucial de l'année.

Hélicon a écrit:Rentrée pas évidente pour moi, premier cours avec des 5e très dissipés dont une bonne partie on tout simplement rien rempli sur la petite feuille d'évaluation de leur connaissances de l'an dernier...Un petit très dissipé au 1er rang, qui se fout complètement des remontrances, du carnet, etc...D'autres volontaires mais qui ont du mal à comprendre la consigne "on lève la main pour répondre".

J'ai vécu la même chose, avec des 5è aussi. Très pénible. Du brouhaha, des conversations entre "copains", des tipex échangés sans arrêt, la parole prise à tort et à travers, des "madame il m'a insulté", etc etc. Que faire ? Je précise que je suis en rep.

Il ne faut pas lâcher, ils testent.
Bon courage.
(En REP pour l'année de stage, je trouve ça rude.)

"Perfection professorale", ça doit vouloir dire conscience professionnelle, tout simplement :|

Rendash a écrit:"Perfection professorale", ça doit vouloir dire conscience professionnelle, tout simplement :|

Ah voilà... merci pour la traduction.
C'est comme arriver à l'heure, c'est de la "perfection professorale".

Jenny a écrit:Il ne faut pas lâcher, ils testent.
Bon courage.
(En REP pour l'année de stage, je trouve ça rude.)

Pareil. C'est arrivé à un camarade de promo, à qui ont a collé trois classes de 4e en REP avec un tuteur hors établissement. Licenciement sec à la fin de l'année, ces enfoirés l'ont descendu en flammes. Top 20 agreg' l'année suivante, titularisé depuis, et tout baigne.

Elberta a écrit:

Hélicon a écrit:Rentrée pas évidente pour moi, premier cours avec des 5e très dissipés dont une bonne partie on tout simplement rien rempli sur la petite feuille d'évaluation de leur connaissances de l'an dernier...Un petit très dissipé au 1er rang, qui se fout complètement des remontrances, du carnet, etc...D'autres volontaires mais qui ont du mal à comprendre la consigne "on lève la main pour répondre".

J'ai vécu la même chose, avec des 5è aussi. Très pénible. Du brouhaha, des conversations entre "copains", des tipex échangés sans arrêt, la parole prise à tort et à travers, des "madame il m'a insulté", etc etc. Que faire ? Je précise que je suis en rep.

Je dirais qu'il faut que tu voies avec ton tuteur ce qui est en usage dans ton établissement, en termes de punitions, d'appels aux parents, etc.
Et peut-être faudrait-il qu'il vienne assister à l'un ou l'autre de tes cours : avec un autre adulte au fond de la classe, ils se conduisent souvent différemment, ce qui peut t'aider à démarrer. D'un autre côté, c'est un test classique de début d'année

Tu as réagi comment ?

Jenny a écrit:

Rendash a écrit:"Perfection professorale", ça doit vouloir dire conscience professionnelle, tout simplement :|

Ah voilà... merci pour la traduction.
C'est comme arriver à l'heure, c'est de la "perfection professorale".

Tais-toi, toi : je suis sûr que tu t'en tiens bêtement à ta matière

Elberta a écrit:

Hélicon a écrit:Rentrée pas évidente pour moi, premier cours avec des 5e très dissipés dont une bonne partie on tout simplement rien rempli sur la petite feuille d'évaluation de leur connaissances de l'an dernier...Un petit très dissipé au 1er rang, qui se fout complètement des remontrances, du carnet, etc...D'autres volontaires mais qui ont du mal à comprendre la consigne "on lève la main pour répondre".

J'ai vécu la même chose, avec des 5è aussi. Très pénible. Du brouhaha, des conversations entre "copains", des tipex échangés sans arrêt, la parole prise à tort et à travers, des "madame il m'a insulté", etc etc. Que faire ? Je précise que je suis en rep.

As-tu pu consulter l'équipe pédagogique et la vie scolaire pour connaître les moyens d'action par rapport aux incivilités et au comportement ?