Nombre de copies E3C

Kagome a écrit:Franchement, ce n'est pas si désagréable mais j'imagine que c'est très subjectif. Et cela nécessite un grand écran large, sur mon ancien écran d'ordi format carré, cela aurait été l'enfer absolu.

Justement ! Qu'on nous fournisse le matériel nécessaire au travail qui nous est demandé !

j'ai 67 copies en 3 lots

Un jeune collègue s'est dépêché de corriger son lot d'une cinquantaine de copies pour pouvoir enfin se consacrer à son boulot, préparer ses cours, corriger ses propres copies, ce genre de détail...
En récompense de sa célérité, on lui a attribué un deuxième lot...
Il est dégoûté.
Moralité : prenez votre temps !

Une autre collègue s'inquiète de ne pas réussir à tenir les délais... mais que risque-t-elle, finalement ? Si elle corrige régulièrement, à son rythme,  et qu'elle n'y arrive pas, ça prouve juste que c'est impossible !

Un 2e lot! Au secours.

J'avais 61 copies, il me reste une dizaine d'expressions écrites. Merci les 14 heures de trous (hors pauses repas) hebdomadaires.

Pat B a écrit:Un jeune collègue s'est dépêché de corriger son lot d'une cinquantaine de copies pour pouvoir enfin se consacrer à son boulot, préparer ses cours, corriger ses propres copies, ce genre de détail...
En récompense de sa célérité, on lui a attribué un deuxième lot...
Il est dégoûté.
Moralité : prenez votre temps !

Une autre collègue s'inquiète de ne pas réussir à tenir les délais... mais que risque-t-elle, finalement ? Si elle corrige régulièrement, à son rythme,  et qu'elle n'y arrive pas, ça prouve juste que c'est impossible !

Mon binôme et moi avons donc été visionnaires. On s'est dit, prenons notre temps sinon:

- ils vont nous en attribuer un deuxième lot
- ils vont penser qu'on a bâclé le truc, vérifier nos copies et nous créer des histoires
- vu qu'ils vont certainement réduire le temps de correction, autant prendre de la marge

Exactement !!! La même ici, j'ai commencé une semaine après le début et je vais attendre les derniers jours pour corriger les dernières même si j'aurai pu tout boucler depuis quelques jours.

Parfois, je me dis que les jeunes collègues et leur fougue font beaucoup de mal à la profession, le syndrome du bon élève est désastreux et il serait peut-être profitable qu'ils écoutent davantage les mises en garde des "anciens".
Pour les corrections de BTS, les jours de corrections se sont réduits petit à petit, puisque certains collègues finissaient toujours plus vite que les autres. Faire ce que l'institution nous demande avec trop d'empressement, c'est courir le risque qu'on nous en demande toujours plus. Il suffit de voir les 2 HSA à présents non refusables, les collègues abonnés au HSA ont leur part de responsabilité dans ce désastre.

Deuxième lot ici aussi pour collègues trop zélés.
Ils sont écoeurés

Une passante a écrit:Parfois, je me dis que les jeunes collègues et leur fougue font beaucoup de mal à la profession, le syndrome du bon élève est désastreux et il serait peut-être profitable qu'ils écoutent davantage les mises en garde des "anciens".
Pour les corrections de BTS, les jours de corrections se sont réduits petit à petit, puisque certains collègues finissaient toujours plus vite que les autres. Faire ce que l'institution nous demande avec trop d'empressement, c'est courir le risque qu'on nous en demande toujours plus. Il suffit de voir les 2 HSA à présents non refusables, les collègues abonnés au HSA ont leur part de responsabilité dans ce désastre.

Possible mais peut-être que les collègues qui ont sans cesse réclamé plus de postes avant de réclamer que la profession soit mieux payée ont aussi une part de responsabilité. Etc.
Les 2 HSA non refusables, j'ai connu avant 1998. Pour l'instant, je vois que le retour à deux ne s'est pas accompagné de sa revalorisation à hauteur de la première.

Quant au début sur les jeunes collègues et leur fougue, le syndrome du bon élève, ça ne me semble pas trop ça ici, c'est plus de la grosse naïveté.

A lille, serveur Imag'in HS depuis 3 ou 4 heures, et bien évidemment, personne pour faire un reset un dimanche...
Ils font exprès de sous dimensionner leurs machines ? Pour rappel, beaucoup de collègues ne sont pas déchargés de cours.

Eh bien, nous avons tort de travailler le dimanche.
Pas de copies le dimanche, plus de préparations de cours non plus pour un salaire indécent.

trompettemarine a écrit:Eh bien, nous avons tort de travailler le dimanche.
Pas de copies le dimanche, plus de préparations de cours non plus pour un salaire indécent.

Avec les cours à préparer la semaine prochaine... pas trop le choix.
Tiens, quelqu'un vient de rebooter le serveur.

Des collègues prennent aussi des HSA pour compenser le gel du point d'indice.

Je comprends. C'est un véritable piège dans lequel nous sommes.

Ce n'est pas forcément du zèle mais une volonté d'être débarrassé au plus vite. L'important étant de valider le plus tard possible, même si c'est déjà corrigé depuis longtemps!

Je ne commence pas avant mercredi. Je boucle d'abord mes autres paquets. Et puis la perspective de corriger sur ce truc me donne la migraine !

Deux lots à corriger , 69 copies en tout. Nous les avons eu samedi et à corriger pour le lundi 2 mars (soit une semaine si on ne peut pas corriger pendant les vacances) : conclusion 20 minutes par copie . J'y ai passé la journée (avec des pauses pour les yeux) et ce n'est pas fini , je rajoute que nous avons passé deux heures vendredi soir pour l'harmonisation de la correction (attendus , barème ) . Le tout grassement payé :serge:

Vraie question : ce temps d'harmonisation est-il vraiment nécessaire? Est-il obligatoire et attendu par l'institution?

Soyons clair : pour faire du travail sérieux, oui évidemment.
Mais dans la mesure où, habituellement, l'harmonisation pour un sujet national était faite en amont (au moins par académie, non?), pourquoi s'infliger ce travail supplémentaire et largement bénévole?
Chacun corrige son paquet dans son coin, et basta. Si l'institution veut qu'on y passe plus de temps, elle n'a qu'à payer ce temps. Sinon, c'est qu'elle s'en contrefiche.

A beaucoup plus petite échelle, après avoir passé quelques années à passer du temps sur les sujets de brevet blanc pour harmoniser question par question le barème et les attendus, je m'y refuse désormais : on a un total par exercice, chaque prof connaît son boulot, faisons nous confiance.
Et pour le vrai brevet, l'institution est plus exigeante, donc la grille est fournie.

Une copine se retrouve avec 80 copies, elle dit qu'elle ne réussira jamais à les corriger à temps (date limite 14 ou 18 février, je ne sais plus). Seule réponse de son cde : "mettez-vous en arrêt pour pouvoir corriger..." Elle a déjà été arrêtée en décembre pour épuisement et ne sait pas si elle va tenir le coup, là, jusqu'aux vacances (dans presque 2 semaines encore).
Mon homme en a un peu moins, mais ça s'ajoute à tout le reste, il est au bord du burn out. Il est épuisé et dort très mal (moi aussi, du coup...), il n'a pas pu aller au boulot aujourd'hui ; il va se faire arrêter et a ajouté "comme ça je pourrai finir ces fichues copies d'E3C et de seconde". Là j'ai bondi et je lui ai dit que c'était absolument hors de question qu'il corrige les E3C pendant un arrêt maladie ! Qu'ils se démerdent pour trouver d'autres correcteurs... On n'a pas à y sacrifier notre santé.

"Mettez vous an arrêt pour pouvoir corriger" ? Elle est bonne celle là. ET il lui a donné l'adresse de son médecin ? Je suis d'accord avec toi, les arrêts maladie ne sont pas faits pour travailler. Les collègues essuient les pots cassés de cette satané réforme. Pour l'avenir, je leur conseillerais de considérablement alléger toutes les tâches qui peuvent l'être par ailleurs : réduire le nombre d'évaluations dans chaque classe au minimum nécessaire pour calculer une moyenne, ne donner que des évaluations qui se corrigent rapidement, arrêter les sorties, les projets en tout genre etc.

Pat B a écrit:Une copine se retrouve avec 80 copies, elle dit qu'elle ne réussira jamais à les corriger à temps (date limite 14 ou 18 février, je ne sais plus). Seule réponse de son cde : "mettez-vous en arrêt pour pouvoir corriger..." Elle a déjà été arrêtée en décembre pour épuisement et ne sait pas si elle va tenir le coup, là, jusqu'aux vacances (dans presque 2 semaines encore).
Mon homme en a un peu moins, mais ça s'ajoute à tout le reste, il est au bord du burn out. Il est épuisé et dort très mal (moi aussi, du coup...), il n'a pas pu aller au boulot aujourd'hui ; il va se faire arrêter et a ajouté "comme ça je pourrai finir ces fichues copies d'E3C et de seconde". Là j'ai bondi et je lui ai dit que c'était absolument hors de question qu'il corrige les E3C pendant un arrêt maladie ! Qu'ils se démerdent pour trouver d'autres correcteurs... On n'a pas à y sacrifier notre santé.

C'est absolument scandaleux de répondre cela. Non seulement un arrêt n'est pas fait pour travailler, par définition ! Mais cela coute un jour de carence, c'est à dire davantage que la rémunération de ces E3C...
Il est hors de question de se ruiner la santé et de faire n'importe quoi : si les copies ne sont pas corrigées à temps, l'administration se débrouille pour retarder le délai ou répartir les copies.
Ici en IDF, j'ai un un petit lot de copies avant les vacances, car la grande majorité des élèves a refusé de composer. On a jusque début mars pour corriger, mais je ne commencerai certainement pas pendant les vacances. Ou alors il faut quadrupler l'indemnité de correction (et encore), pour laquelle aucun texte n'a encore été publié d'ailleurs.

C'est au cde de lui autoriser à ne pas faire cours pour corriger !

Nous sommes déchargés de cours une journée pour corriger, pas vous ?

Une journée en Hist géo et en maths. Les collègues d'anglais qui corrigent ensemble ont demandé une 1/2 journée supplémentaire. Pour la paix sociale et intelligemment, le cde accepte.

Vous avez de la chance. Chez nous, rien! Et puis comme nous l'ont expliqué nos IPR, corriger sur Santorin permet de réduire de 30% le temps de correction...