Un nouveau ministre de l'EN, Gabriel Attal

Prosper de Barante a écrit:Pour en revenir à l’intitulé du post, notre ministre va s’appuyer sur qui pour mener ses réformes maintenant : les profs n’ont plus confiance depuis longtemps, les inspecteurs ont été mis de côté, les cde sont surchargés de toutes les injonctions et maintenant les rectorats sont sur la sellette.

Macron

Prosper de Barante a écrit:Pour en revenir à l’intitulé du post, notre ministre va s’appuyer sur qui pour mener ses réformes maintenant : les profs n’ont plus confiance depuis longtemps, les inspecteurs ont été mis de côté, les cde sont surchargés de toutes les injonctions et maintenant les rectorats sont sur la sellette.

Ce n'était pas le cas avant ?
Je le vois passer une année avec moins de turbulences que ces dernières.
- Une revalorisation comme on n'a pas eu depuis une 10aine d'année (via point d'indice et prime)
- Des commentaires sur la mise en place du pacte qui sera "un bon début"
- des formations sur les vacances qui vont faire réduire les heures de cours perdues
- un bac en juin qui ravit les enseignants de lycée
- le dossier du harcèlement comme cheval de bataille

Bref, ça fait pas mal de choses à mettre en valeur dans sa communication.
Il ne sera pas aimé par son personnel mais en même temps c'était le cas de ses prédécesseurs et il n'a de toute façon pas l'argent pour quoi que ce soit.

Enaeco a écrit:
Il ne sera pas aimé par son personnel mais en même temps c'était le cas de ses prédécesseurs et il n'a de toute façon pas l'argent pour quoi que ce soit.

Question de choix. Je vois bien quelques machins à supprimer pour faire des économies, comme le SNU.

Oui ce "pas d'argent" basé sur rien, et plutôt contredit par moult dépenses princières (suppression de l'ISF, flat tax, SNU), ça laisse sans voix de le voir repris par la profession...

Enaeco a écrit:

Prosper de Barante a écrit:Pour en revenir à l’intitulé du post, notre ministre va s’appuyer sur qui pour mener ses réformes maintenant : les profs n’ont plus confiance depuis longtemps, les inspecteurs ont été mis de côté, les cde sont surchargés de toutes les injonctions et maintenant les rectorats sont sur la sellette.

Ce n'était pas le cas avant ?
Je le vois passer une année avec moins de turbulences que ces dernières.
- Une revalorisation comme on n'a pas eu depuis une 10aine d'année (via point d'indice et prime)
- Des commentaires sur la mise en place du pacte qui sera "un bon début"
- des formations sur les vacances qui vont faire réduire les heures de cours perdues
- un bac en juin qui ravit les enseignants de lycée
- le dossier du harcèlement comme cheval de bataille

Bref, ça fait pas mal de choses à mettre en valeur dans sa communication.
Il ne sera pas aimé par son personnel mais en même temps c'était le cas de ses prédécesseurs et il n'a de toute façon pas l'argent pour quoi que ce soit.

Moins, je pense (en ce qui concerne les IPR et cde en tout cas).

Soirée a écrit:Oui ce "pas d'argent" basé sur rien, et plutôt contredit par moult dépenses princières (suppression de l'ISF, flat tax, SNU), ça laisse sans voix de le voir repris par la profession...

Oh pardon, j'ai manqué de clarté.
Je suis entièrement d'accord sur le fait que si on voulait mettre de l'argent dans l'EN, on pourrait le faire.
Simplement ce n'est pas prévu pour le gouvernement qui a déjà accepté de mettre 2 milliards socle + 1 milliard pacte.
Attal devra faire avec les moyens qui ont été décidés. Il le sait et je pense qu'il est à l'aise avec cette politique

Pour ce qui est de l'argent nous ne sommes pas le seuls malheureusement: cf le récent "scandale du béton" en Grande-Bretagne où un certain nombre d'établissements scolaires menace de s'écrouler, et hier reportage sur la 5: un lycée berlinois dans un état de vétusté à faire peur: des grilles sous les fenêtres pour empêcher les élèves d'approcher pour éviter qu'ils ne se prennent une fenêtre sur la figure et cours à distance quand ça devient trop compliqué d'assurer la sécurité des élèves

Enaeco a écrit:

Soirée a écrit:Oui ce "pas d'argent" basé sur rien, et plutôt contredit par moult dépenses princières (suppression de l'ISF, flat tax, SNU), ça laisse sans voix de le voir repris par la profession...

Oh pardon, j'ai manqué de clarté.
Je suis entièrement d'accord sur le fait que si on voulait mettre de l'argent dans l'EN, on pourrait le faire.
Simplement ce n'est pas prévu pour le gouvernement qui a déjà accepté de mettre 2 milliards socle + 1 milliard pacte.
Attal devra faire avec les moyens qui ont été décidés. Il le sait et je pense qu'il est à l'aise avec cette politique

On le met cet argent mais pas où il faut...Certains dispositifs inutiles et ô combien nombreux gagneraient à être supprimés pour économiser des centaines de millions d'euros et des primes pharaoniques distribuées à la haute hiérarchie auraient également pu être évitées. Et puis, on est bien capable de donner aux pactés des heures sup à des tarifs normaux pour un professeur allemand (quoique un peu faible pour un luxembourgeois ou un suisse) : pourquoi ne pas le faire pour tous ?

VanGogh59 a écrit: Et puis, on est bien capable de donner aux pactés des heures sup à des tarifs normaux pour un professeur allemand (quoique un peu faible pour un luxembourgeois ou un suisse)  : pourquoi ne pas le faire pour tous ?

Et ? Ce sont des pays où le coût de la vie est très nettement supérieur à celui de la France, et avec lesquels il est risqué de nous comparer si on veut sérieusement prendre en compte tous les facteurs (enseignement de deux matières, exigences linguistiques, etc.).

https://www.liberation.fr/checknews/une-classe-de-terminal-de-champigny-sur-marne-a-t-elle-vraiment-eu-quatre-profs-absents-le-meme-jour-pour-la-rentree-20230914_7JKTOPLEA5A6TONT2LABDXC2X4/

Une classe de terminale de Champigny-sur-Marne a-t-elle vraiment eu quatre profs absents le même jour pour la rentrée ?

Une capture d’écran de l’emploi du temps d’une classe de terminale circule sur les réseaux sociaux. Elle est authentique, confirme le rectorat de Créteil, qui met cette situation peu commune sur le compte d’un «double concours de circonstances».
Relayée sur plusieurs comptes du réseau social Twitter (renommé X), la capture d’écran a été vue plus de quatre millions de fois. On y voit l’emploi du temps d’une classe de lycée. Sur les cinq profs prévus, quatre sont indiqués «absent». «Voici l’emploi du temps de mon fils en classe de terminale, indique le commentaire. S’il n’y avait qu’un seul prof absent ce serait bien, on en est loin. La situation est juste catastrophique.»



(Bon visiblement, un prof devant chaque classe à la rentrée c'est pas encore ça).

En STMG évidemment... Le cas ne me semble pas exceptionnel.

Jenny a écrit:En STMG évidemment... Le cas ne me semble pas exceptionnel.

Pourquoi "en STMG évidemment" ?

Parce que c'est fréquent qu'il manque énormément de collègues en STMG... Déjà parce que l'éco-gestion est sinistrée et que dans certains bahuts, on laisse ces classes en TC aux TZR et contractuels dont certains ne viennent pas. L'article parle de non-présentation à la rentrée pour 3 enseignants sur 4, ils sont malheureusement tous sur la même classe...

Les collègues de la classe ont le choix de leurs RCD en tout cas.

Mais ce n'est absolument pas une généralité. Chez nous, c'est une classe de seconde qui a fait sa rentrée sans prof de maths, sans prof de lettre et sans prof de physique.

Je n'ai pas dit que ça ne concernait que les technos. Mais en éco-gestion, il est exceptionnel de faire la rentrée avec une équipe au complet. (Chez nous, on était à plus de 60 % des heures de maths et d'anglais non assurées à la rentrée, tout va bien).

Jenny a écrit:Parce que c'est fréquent qu'il manque énormément de collègues en STMG... Déjà parce que l'éco-gestion est sinistrée et que dans certains bahuts, on laisse ces classes en TC aux TZR et contractuels dont certains ne viennent pas. L'article parle de non-présentation à la rentrée pour 3 enseignants sur 4, ils sont malheureusement tous sur la même classe...

Il y a anglais et philo dans les matières concernées.

Caspar a écrit:

Jenny a écrit:Parce que c'est fréquent qu'il manque énormément de collègues en STMG... Déjà parce que l'éco-gestion est sinistrée et que dans certains bahuts, on laisse ces classes en TC aux TZR et contractuels dont certains ne viennent pas. L'article parle de non-présentation à la rentrée pour 3 enseignants sur 4, ils sont malheureusement tous sur la même classe...

Il y a anglais et philo dans les matières concernées.

Ce n'est pas contradictoire avec ce que j'ai écrit... Il y a plus de risque que le poste ne soit pas pourvu dans ce cas de figure.

Hélips a écrit:

Jenny a écrit:En STMG évidemment... Le cas ne me semble pas exceptionnel.

Pourquoi "en STMG évidemment" ?

Je vois plusieurs phénomènes convergents
- l'eco-gestion est particulièrement touchée par la pénurie de profs
- quand on fait les services des profs de général, les STMG sont les restes : elles reviennent donc à un BMP avec toutes les incertitudes qui vont avec : est-ce qu'il y aura quelqu'un ? Quand ?
- les parents de STMG sont souvent moins impliqués dans la scolarité donc finalement tout le monde sur place se dit que c'est la meilleure solution

Edit : Jenny a formulé à peu près les mêmes explications. Nos posts se sont croisés

Jenny a écrit:

Caspar a écrit:

Jenny a écrit:Parce que c'est fréquent qu'il manque énormément de collègues en STMG... Déjà parce que l'éco-gestion est sinistrée et que dans certains bahuts, on laisse ces classes en TC aux TZR et contractuels dont certains ne viennent pas. L'article parle de non-présentation à la rentrée pour 3 enseignants sur 4, ils sont malheureusement tous sur la même classe...

Il y a anglais et philo dans les matières concernées.

Ce n'est pas contradictoire avec ce que j'ai écrit... Il y a plus de risque que le poste ne soit pas pourvu dans ce cas de figure.

Oui, j'ai lu un peu vite, désolé. Dans mon lycée nous faisons des répartitions équilibrées et en anglais pas plus d'une classe techno par personne sauf demande contraire, mais ce n'est pas le cas partout en effet.

On nous a aussi demandé de ne pas envoyer trop d'élèves en STMG à cause de la pénurie de professeurs en éco-gestion.

Oui, effectivement, dans certains lycées, c'est équilibré (et bravo à vous). J’ai un souvenir mémorable de ce service magnifique avec 6 STMG.
Chez nous, la pénurie s'explique car les TZR ont été désaffectés à la dernière minute pour être placés ailleurs (lycée majoritairement technologique).

Les classes difficiles (collège difficile, classes techno et pro) sont celles qui ont le plus besoin de cadre, de stabilité et de personnel expérimenté expérimenté mais en réalité, il se passe l'inverse parce que les enseignants fuient ces classes et on n'agit à aucun niveau pour éviter ce phénomène

Il faudrait sans doute améliorer les conditions de travail au lieu de saborder l'éducation prioritaire et le lycée pro.
Une répartition équilibrée aide aussi : prendre une ou deux STMG, ça va. J'en ai 2, je vais en récupérer une 3e quand la création de la classe sera validée, c'est gérable et c'est un public que je peux apprécier à petite dose mais 6, j'avais trouvé que c'était un enfer.

Ces élèves restent fréquemment non affectés. Cette année, c'est terrible avec les résultats du bac en retrait et des classes de plus en plus pleines. Je me récupère des élèves en STMG après la rentrée de l'autre bout de l'académie mais aussi des académies voisines faute de place.

Enaeco a écrit:Les classes difficiles (collège difficile, classes techno et pro) sont celles qui ont le plus besoin de cadre, de stabilité et de personnel expérimenté expérimenté mais en réalité, il se passe l'inverse parce que les enseignants fuient ces classes et on n'agit à aucun niveau pour éviter ce phénomène

Encore une fois ce n'est pas le cas dans mon lycée, mais je ne suis pas dans une académie où la pénurie de professeurs est trop visible. Tous les collègues qui enseignent en classes technologiques sont expérimentés et ont tendance à prendre les mêmes sections et le même niveau (en tout cas dans ma matière mais c'est aussi le cas dans les autres à ma connaissance).

Caspar a écrit:

Enaeco a écrit:Les classes difficiles (collège difficile, classes techno et pro) sont celles qui ont le plus besoin de cadre, de stabilité et de personnel expérimenté expérimenté mais en réalité, il se passe l'inverse parce que les enseignants fuient ces classes et on n'agit à aucun niveau pour éviter ce phénomène

Encore une fois ce n'est pas le cas dans mon lycée, mais je ne suis pas dans une académie où la pénurie de professeurs est trop visible. Tous les collègues qui enseignent en classes technologiques sont expérimentés et ont tendance à prendre les mêmes sections et le même niveau (en tout cas dans ma matière mais c'est aussi le cas dans les autres à ma connaissance).

On fait comme chez toi, et je suis dans une académie où c'est tendu.

Jenny a écrit:Il faudrait sans doute améliorer les conditions de travail au lieu de saborder l'éducation prioritaire et le lycée pro.
Une répartition équilibrée aide aussi : prendre une ou deux STMG, ça va. J'en ai 2, je vais en récupérer une 3e quand la création de la classe sera validée, c'est gérable et c'est un public que je peux apprécier à petite dose mais 6, j'avais trouvé que c'était un enfer.

Ces élèves restent fréquemment non affectés. Cette année, c'est terrible avec les résultats du bac en retrait et des classes de plus en plus pleines. Je me récupère des élèves en STMG après la rentrée de l'autre bout de l'académie mais aussi des académies voisines faute de place.

Le fils d'une participante de l'émission familles XXL sur TF1 n'est toujours pas affecté en STMG à Montpellier suite au déménagement de ses parents en juin...  La mère fait un ramadam de fou sur les réseaux sociaux mais le gamin n'a rien encore. C'est hallucinant tout de même cette gestion à flux tendu des élèves. Il faudrait que ça bouge, ça aussi.

Je suis content de savoir que cette filière bénéficie des mêmes conditions que les autres dans certains établissements.

Dans notre bassin, la filière STMG est la filière déversoir des élèves qui ne sont pas adaptés au lycée GT. Elle y rassemble les élèves en grandes difficultés depuis le collège et les perturbateurs.
(En 2 semaines j'ai déjà une idée de quels élèves parmi mes 2nde se dirigeront vers cette filière, par défaut, en fin d'année).

Les taux de réussite en bac techno me semblent assez révélateurs quand on voit les sujets et qu'on connait le niveau de bienveillance des correcteurs