Olivia Grégoire préconise des cours de cuisine à l'école

On ne fait donc pas de ménage dans une cuisine fermée.

Comme Hélips, j'embauche.

e-Wanderer a écrit:L'intérêt de la cuisine ouverte dépend beaucoup de la capacité de ventilation. J'ai une cuisine américaine à Paris et j'apprécie beaucoup de pouvoir m'occuper des plats tout en poursuivant la conversation avec les invités ou de partager l'apéro autour du bar pendant que je commence à préparer le repas. Mais j'ai la chance d'avoir une hotte au-dessus du domino de cuisson et une grande fenêtre (1,50m de haut) sur le côté, + une autre grande fenêtre du côté de l'espace de vie (salon - coin repas - mezzanine de couchage), ça permet de ne pas être embêté par les odeurs : le problème des cuisines des logements parisiens, outre leur étroitesse et l'absence pénalisante de vrai plan de travail, c'est souvent l'aération.

La cuisine ouverte exige aussi de la discipline car tout le monde voit en permanence ce qui s'y passe : même en cours de préparation, il faut beaucoup d'organisation pour que ça ne ressemble pas trop à un chantier. Je prépare souvent les ingrédients à l'avance (lavage et découpe des légumes etc.) et je fais de petites vaisselles intermédiaires, alors qu'en province, je cuisine plus librement et je fais le grand nettoyage à la fin. L'avantage, c'est qu'une telle méthode exige moins de place.

Autre avantage : dans un studio, la cuisine américaine permet d'agrandir visuellement la pièce de vie, alors que si on coupe la pièce en deux pour séparer la cuisine, la pièce de vie paraîtrait vraiment minuscule (chez moi, la table, le canapé et la mezzanine de couchage tiennent dans un presque cube de 3,50 X 3,50 X 3,20 en hauteur).

Spoiler:

Entièrement d'accord. J'aurais parfaitement pu séparer mais j'ai choisi une cuisine ouverte de manière à pouvoir être avec les gens quand on reçoit. C'est moi qui cuisine et je trouve ça horrible de passer la soirée coupé du monde.

+1. Ca a un côté agréable.
Dans une cuisine fermée, on est toujours assez isolé, je trouve. Pour les odeurs, hotte, aération et bougie suffisent amplement. Et ça ne me gêne pas si ça sent la cuisine en rentrant ou aux heures des repas.

Algernon a écrit:

Hélips a écrit:

Algernon a écrit:

Et ces gens pleins de frics ont du personnel de ménage pour que cette cuisine ouverte soit toujours impeccable et qu'il ne soit jamais gênant de faire venir du monde dans un appart' en désordre avec de la vaisselle qui déborde de l'évier.

Ou des amis, des vrais, qui viennent pour du partage, pas pour négocier un contrat, et qui donc profitent de la cuisine ouverte pour remplir le lave-vaisselle pendant que celui ou celle qui cuisine met en place le dessert. Enfin c'est comme ça que je fais dans ma cuisine que j'ai fait ouvrir parce que je ne fais pas de cuisine dans 6m² sans fenêtre.

Sauf qu'on n'a pas de la visite tous les jours mais la cuisine, la vaisselle et un brin de ménage, si.

Euh... je te rassure, j'ai des enfants pour remplir le lave-vaisselle quand je n'ai pas d'invités sous la main. Et c'est toi qui prenais comme problème "faire venir des gens". Je dis juste que c'est parce que j'ai une cuisine ouverte que j'ai plaisir à recevoir, ou comme là, ce soir, à faire de la couture tout en surveillant ma marmite.

Et je suis surtout très surprise par ce ton définitif : je ne me vois pas vivre dans un appartement avec cuisine fermée, mais je ne me permettrais pas de dire que c'est une conception totalement stupide, certainement de gens qui ont du personnel pour rester faire la cuisine et apporter les plats pendant qu'on reste avec ses invités.

Jenny a écrit:On ne fait donc pas de ménage dans une cuisine fermée.

Comme Hélips, j'embauche.

Disons que quand il y a un peu de procrastination, on peut plus facilement cacher la misère, dans une cuisine ouverte, on a tout le temps l'objet du déli sous les yeux.

Hélips a écrit:

Algernon a écrit:

Hélips a écrit:

Algernon a écrit:

Et ces gens pleins de frics ont du personnel de ménage pour que cette cuisine ouverte soit toujours impeccable et qu'il ne soit jamais gênant de faire venir du monde dans un appart' en désordre avec de la vaisselle qui déborde de l'évier.

Ou des amis, des vrais, qui viennent pour du partage, pas pour négocier un contrat, et qui donc profitent de la cuisine ouverte pour remplir le lave-vaisselle pendant que celui ou celle qui cuisine met en place le dessert. Enfin c'est comme ça que je fais dans ma cuisine que j'ai fait ouvrir parce que je ne fais pas de cuisine dans 6m² sans fenêtre.

Sauf qu'on n'a pas de la visite tous les jours mais la cuisine, la vaisselle et un brin de ménage, si.

Euh... je te rassure, j'ai des enfants pour remplir le lave-vaisselle quand je n'ai pas d'invités sous la main. Et c'est toi qui prenais comme problème "faire venir des gens". Je dis juste que c'est parce que j'ai une cuisine ouverte que j'ai plaisir à recevoir, ou comme là, ce soir, à faire de la couture tout en surveillant ma marmite.

Et je suis surtout très surprise par ce ton définitif : je ne me vois pas vivre dans un appartement avec cuisine fermée, mais je ne me permettrais pas de dire que c'est une conception totalement stupide, certainement de gens qui ont du personnel pour rester faire la cuisine et apporter les plats pendant qu'on reste avec ses invités.

Mais je n'ai absolument pas dit ça, j'ai dit que les personnes qui ont les moyens peuvent payer quelqu'un pour que le ménage soit fait.
Je n'ai pas dit que c'était un concept stupide, mais que j'avais horreur de ça. C'est différent : il s'agit uniquement de mes propres attentes pour un appartement.

Enfin, ça va peut-être te surprendre, mais il existe des gens qui n'ont pas d'enfants.

Algernon a écrit:

Jenny a écrit:On ne fait donc pas de ménage dans une cuisine fermée.

Comme Hélips, j'embauche.

Disons que quand il y a un peu de procrastination, on peut plus facilement cacher la misère, dans une cuisine ouverte, on a tout le temps l'objet du déli sous les yeux.

Justement, on se bouge les fesses plus vite !

Figure-toi que parfois, j'invite des gens juste pour que la perpective d'accueillir me botte les fesses en direction des éponges et de l'aspirateur.

J'ai apprécié mes 2 cuisines ouvertes. Celle dans le petit appart pour des raisons de place. Tout bêtement, si elle avait été fermée, on n'aurait pu mettre de table pour 5 ni dans la cuisine ni dans le salon. Sans même parler des étendoirs à linge. Et on aurait été vraiment à l'étroit pour vivre. On ne cuisinait quasiment pas dans cet appart, sans four, avec un évier minuscule dans le coin derrière le frigo, et pas de place pour poser des plats, c'était vraiment pas pratique, donc pas vraiment de problème d'odeurs.

Maintenant on a une grande maison avec un très grand salon et une grande cuisine ouverte. Pas besoin d'avoir des invités pour apprécier de ne pas être tout seul en cuisine et de pouvoir gérer / profiter de la vie de famille en même temps qu'on cuisine. Franchement, si la cuisine n'était pas ouverte, je ne me serais pas mise à la cuisine. Je serais restée au salon faire les devoirs avec les enfants et on aurait mangé du tout prêt. Pour l'instant on dort encore dans le salon, mais c'est suffisamment grand pour que ce ne soit pas gênant, et à terme on pourra fermer la porte du couloir et avoir l'espace nuit séparé de la pièce à vivre, donc aucun problème de ce côté-là. Sans compter qu'on aura bientôt la VMC, aussi. Mais bon, ce sont des conditions très privilégiées. Difficilement comparables avec celles des personnes à qui s'adresse la remarque...

Je n'aime pas non plus les cuisines ouvertes. Je cuisine beaucoup mais c'est surtout après le repas que la cuisine ouverte me dérange. Quand je reçois, ma cuisine est très bien rangée et propre. J'ai pris le temps de ranger avant que les invités arrivent. En revanche, quand je débarrasse, je ne peux pas tout mettre dans le lave-vaisselle. Nous sommes déjà 7 et quand on reçoit, nous sommes rarement moins de 15. Mon lave-vaisselle n'est pas un lave-vaisselle de collectivité, donc tout ne rentre pas. La cuisine se trouve envahie de vaisselle sale en attente d'un nouveau lave-vaisselle. Je suis contente de fermer la porte de la cuisine et nous attendons le départ des invités pour ranger.
J'ai lu la discussion et je suis d'accord pour dire que cuisiner ne revient pas moins cher que d'acheter des plats industriels tout faits de mauvaise qualité. C'est seulement bien meilleur.

Volte a écrit:

Nina68 a écrit:

Volte a écrit:

Algernon a écrit:

Faut avoir des amis dans la restauration alors !

Bah plus maintenant, vu que les particuliers pourront y aller.
Mais il faut prévoir des sacs de congélation, la viande, c'est par trois kg, le poisson, par deux kg.
Mais bon, le rumsteak à même pas 12 euros le kg, je suis prêt à couper mes steaks et à les emballer.

Vraiment ? Pour l'alimentaire ?

Tu me mets le doute...
Après, pour avoir la carte pro, être auto-entrepreneur même avec zéro de chiffre d'affaire suffit.

Possible, mais bon perso je me vois pas créer une auto-entreprise bidon, me prendre la tête avec la paperasse juste pour pouvoir aller à Metro. Mais sinon on en revient tjs au même en fait : il faut penser que parfois les pauvres n'ont même pas un grand frigo (et encore moins un congélateur où stocker ces denrées. Moi par ex. seule sans enfants j'ai un frigo - congélo de taille normale (congélo 3 tiroirs en dessous du frigo) et cela me suffit pour stocker pas mal de choses (entre trucs tout prêts et aliments bruts congelés + surgelés Picard + plats préparés maisons, je dois avoir pour 2-3 semaines de repas du midi), mais pour une famille de 4 voire 6 ou plus, un congélo normal, ça ne suffirait pas en fait. Donc il faudait faire les courses toutes les semaines, cuisiner ou couper / peler / portionner tous ces légumes / viande et autres, puis les congeler et après possiblement après les cuisiner (si on ne les cuisine pas avant congélation, il faut le faire après donc ça revient au même). Donc, on en revient tjs à la femme de ménage seule avec 3 gamins qui après s'être farcie ses 10h de boulot, qui comptent pour 15 pour le corps, + 2h de transport en commun (souvent 3 merci la RATP) par jour minimum car les femmes de ménage n'habitent pas là où elles travaillent, qui doivent en plus cuisiner (+ tout le reste hein), et on leur reproche de ne pas nourrir leur enfants 3 fois par jour avec des petits plats sains tout fait maison ?? Croyez-moi je suis du genre à râler après les parents démmissionnaires, mais je peux aussi comprendre pourquoi certains n'y arrivent pas (bon après, en vrai je râle quand même, parce que j'en ai marre que l'on compte sur moi pour tout faire en gros à la place des familles, mais c'est compliqué...).

Avoir une cuisine fermée n'empêche pas du tout d'être avec ses invités. En général tout est prêt à leur arrivée et tout est ordonné aussi, un max de vaisselle de cuisson est déjà faite et rangée et il n'y a plus que quelques fignolages à faire. Quant aux odeurs on cuisine assez épicé et on préfère que ça reste dans la cuisine. Et puis comme  le dit Sisyphe ça cache bien la misère de fin de soirée !
On a visité pas mal d'appartements avec cuisine ouverte quand on a déménagé pour notre location provisoire et on a trouvé que c'était un peu de l'escroquerie
On avait cuisine et salon dans 20 mètres carrés avec un mur en moins là où avant on avait salon de 20 mètres carrés et cuisine.  Ça ne nous a pas séduit ef on a pris un appartement des années 70 avec cuisine séparée et grand salon. Bien sûr dans un bel espace moderne comme chez Lene et avec des enfants  petits  qu'on peut surveiller ça peut être très bien.

Peut-être qu'on pourrait ouvrir un fil pour discuter des préférences d'agencement des néos ?

Relis le fil

Visiblement, c'est inapplicable si on a une cuisine ouverte.

Clecle78 a écrit:Relis le fil

Ben justement, je ne vois pas le lien entre les cours de cuisine et le fait que tu prépares tes plats avant l'arrivée de tes invités.

Tu n'as pas bien lu les messages précédents auquel je réponds, donc.

J'avais juste la sensation qu'on était désormais hors-sujet.

lene75 a écrit:En plus du côté méprisant et de la volonté de renvoyer les femmes aux fourneaux, parce que c'est quand même ça l'idée des recettes de grand-mère, j'ai de sérieux doutes sur la véracité de ses calculs économiques. Depuis que je me suis mise à faire du fait maison (parce que les enfants ont grandi, avant ça aurait été complètement impossible), je constate au contraire que cuisiner des produits frais coûte très cher, bien plus cher que d'acheter du tout fait, et encore je ne tiens pas compte du coût en eau et en électricité pour préparer tout ça et faire la vaisselle, de l'essence pour aller s'approvisionner parce que ça se conserve moins longtemps, etc.

L'autre jour, le kilo de patates basiques, 4€ le kilo. Je voulais en prendre pour les frites mais c'était encore plus cher, alors je me suis contentée des basiques et j'ai renoncé aux frites (qui supposent d'avoir une friteuse... qu'il faut déjà un certain temps pour amortir, surtout quand l'huile de friture est à 8€ le litre comme en ce moment, elle doit les bouffer crues, ses patates). Je n'ai pas retenu le prix des carottes, que je n'ai pas achetées parce que trop chères (plus chères que les surgelés, soit dit en passant), mais bon, je crois qu'on concurrencera en effet difficilement la soupe Liebig (et encore Carrefour est cher en ce moment). Peut-être qu'à Paris elle a un marché pas cher, on en avait un quand on habitait dans un grande ville, mais c'est loin d'être le cas partout. Ici le marché est inabordable, c'est deux à trois fois plus cher que dans les supermarchés, où ce n'est déjà pas donné.

Sinon il y a le boncoin pour trouver des produits en direct des producteurs. Pommes de terre à 1€ le kg...

e-Wanderer a écrit:Il n'y a pas que les plats mijotés : j'utilise aussi du paleron de chez mon boucher (18€ le kg) pour le passer au hachoir quand je prépare des polpete (boulettes italiennes), ça revient moins cher que du steak haché et ça convient parfaitement.

18€ le kg?! Dire que je me plains de la viande à bourguignon, dans mon coin, à 10€ le kg... (que je hache moi-même pour toutes sortes de plats). À ce tarif-là, comme pour les pommes de terre, j'irais regarder du côté des producteurs qui livrent à distance.

Honchamp a écrit:

Prezbo a écrit:

chmarmottine a écrit:

Toutefois, les enseignants ne devront pas enseigner les recettes de donuts, parce que ce sont des beignets à trous. https://t.co/fl1r6yXBQy

— Françoise Cahen (@FCahen) September 16, 2023

Ah, mais apparemment la ministre proposait ça comme solution à l'inflation alimentaire. C'est quel degré de nullité démagogique teinté de bons mépris de classe sur les pauvres qui ne savent pas se débrouiller ?

Constat fait par des assos, des CCAS, qui organisent des cours de cuisine. Certains ne savent même pas faire une soupe et jettent les légumes donnés. Elle n'a pas tort.

Tout à fait d'accord.
Et contrairement à ce que je lis, y voir du "mépris de classe", c'est se fourvoyer. Quand j'avais 25 ans, j'ignorais encore bcp de choses sur les prix, le choix des produits. J'ai appris sur le tas, parce que j'y ai été contrainte, à cuisiner au moindre coût. Mais ça n'a rien d'évident.

Prezbo a écrit:
Je répète : Mme la ministre Olivia Grégoire donnait cette idée comme une solution pour lutter contre l'inflation des denrées alimentaires pour le ménages les plus pauvres. C'est une déclaration marie-antoinettienne, avec un vieux fond néo-pétainiste sur les recettes de grand-mêre, vraiment.

La part des dépenses des ménages liées à l'alimentation a beaucoup baissé dans les dernières décennies, et la part des produits frais a baissé dans l'alimentation. Le logement, le transport, l'énergie, la téléphonie ont augmenté dans le même temps. Evidemment, cette part du budget consacrée à l'alimentation est plus élevée pour les ménages les plus pauvres. Mais penser qu'on va faire des économies significatives en remplaçant les produits préparés par des produits frais, c'est être à côté de la plaque. Lire le témoignage de Lene plus haut : préparer soi-même, c'est peut-être manger mieux, mais pas forcément moins cher. Je viens de vérifier, le kg de légumes surgelés chez Picard n'est pas forcément moins cher que le kg de légumes du marché à côté de chez moi. Et encore, je prends l'exemple de Picard qui est une marque premium, et j'ai un grand marché à côté de chez moi.

Les cours de cuisine collectif ou les jardins partagés, tu le dis toi-même, c'est très bien pour l'aspect social, pour apprendre aussi à manger mieux peut-être, mais cela ne répond pas à un objectif alimentaire ou économique, vraiment. Évidemment, avoir une cagette de légumes donnés peut être un coup de pouce, mais rien qu'un coup de pouce.

Je ne suis pas d'accord. Apprendre à utiliser des morceaux peu chers, à trouver/cuisiner des légumes moins chers que d'autres, ça permet de vivre plus économiquement en mangeant, en même temps, mieux. Et ça s'apprend.

Jenny a écrit:Visiblement, c'est inapplicable si on a une cuisine ouverte.

Bon c'est contre moi ? On n'est "plus copines", c'est ça ?
En vrai j'ai compris ton mail hein : parfois, on n'a pas vraiment le choix d'avoir une "cuisine ouverte" ou pas (d'ailleurs est-ce que le terme cuisine ouverte s'applique quand notre habitat fait 30, voire 15 m2, et comprend donc souvent "royalement" une salle de bains-toilettes, une chambre et un salon-cuisine ? Sachant qu'il y a pire : étudiante j'avais le concept qu'on a tous connu : "salon-bureau-cuisine-chambre ouverte", le top du fun / moderne / funky : on peut cuisiner / manger / regarder la TV-étudier / b•••er/dormir dans la même pièce (devant public tant qu'à faire   ) ; c'est trop cool !! Bon plus sérieusement, pour moi les cuisines ouvertes c'est vade retro satanas, mais évidemment il y a des conditions qui font qu'on n'a souvent pas le choix... Et donc clairement, si on a une cuisine ouverte dans un 35 m2 avec une sule chambre (ou pas du tout), personne ne va y cuisiner un boeuf bouguignon ou un agneau de 8h pour les odeurs, et pourtant ça chaufferait aussi le reste de l'appart, comme quoi : "Ah ces pauvres, incapables de faire des économies : c'est bien pour ça qu'ils sont pauvres tiens"...

Jenny a écrit:Enaeco : Pour les lasagnes et la pizza, ça me coûte moins cher qu'au supermarché du coin (mais c'est aussi plus cher que ce que tu donnes comme prix, je suis à 5,19 pour 600 gr de lasagnes Marie, exorbitant au vu de la qualité...). D'autant que c'est typiquement le genre de produits où je vais utiliser des restes. Une pâte à pizza ou des lasagnes ne coûtent quasiment rien à faire maison. Avec des produits non bio et non locaux, je peux descendre en dessous de ton prix.

Il n'en reste pas moins que ce n'est pas le poste de dépense qui met le plus en difficulté les ménages, que j'ai un robot et un laminoir (donc il faut investir) et qu'il faut y passer du temps. Ce que je ne fais pas toujours, travaillant à temps plein + HS. En travaillant, on peut toujours congeler, investir dans du matos pour mettre sous vide, mais quand j'ai bossé plus de 50 heures par semaine, parfois, je vais juste chercher ma pizza au traiteur du coin.

Jenny a écrit:Enaeco : Pour le coup, la viande du boucher est moins chère chez moi et je n'utilise pas un kg, loin de là. Disons 4 euros grand maximum pour 4-5 portions. (Et si on veut rire, dans le fameux plat Marie, il y a 12 % de boeuf soit 72 grammes de viande.   ).
Pour la tomate, soit une conserve de qualité, soit des tomates basiques voire les tomates abîmées du panier de fruits et légumes ou celles de la jardinière, on doit être à 2/3 euros pour un gros plat.
Béchamel et lasagnes se font avec des produits de base. Le coût est marginal.
L'écart est plus grand sur la pizza, je pense.
Quand je compare aux 6 euros pour deux portions, certes, c'est rentable (et je mange mieux), mais ça ne change pas fondamentalement mon niveau de vie. Je suis en revanche convaincue sur la qualité de l'alimentation. Les 72 grammes de viande sont parlants... Evidemment si je ne mets que 72 grammes de viande, on descend vraiment en dessous du prix du plat industriel.

On est d'accord que l'heure de RCD est plus rentable (et que j'aime cuisiner accessoirement).

Jenny a écrit:Je dirais à ma mère et à ses 600 euros de pension, qu'elle est une sale bobo, ça la fera rire.
Penser que seuls les riches font au marché, c'est un sacré cliché. Faire une fin de marché ou cultiver ses légumes et surtout éviter l'ultra-transformé coûtent moins cher qu'aller au supermarché, c'est peut être une solution de "bobo" certes.
Après qu'il faille du temps, je l'ai précisé dès le départ si c'est ma réponse que tu visais.

Tout à fait d'accord.
Sachant qu'avec un peu d'astuce, on peut trouver des produits vraiment pas cher (surtout hors grandes métropoles où là, la solution ce sont les fins de marché dans les quartiers populaires), par exemple en cherchant des produits directement chez les producteurs. Par exemple un lycée agricole peut vendre sa production (bio) de tomates un peu abîmées (pour cuisiner) à 1 euro. Idem un producteur lambda.

Marie Laetitia a écrit:

lene75 a écrit:En plus du côté méprisant et de la volonté de renvoyer les femmes aux fourneaux, parce que c'est quand même ça l'idée des recettes de grand-mère, j'ai de sérieux doutes sur la véracité de ses calculs économiques. Depuis que je me suis mise à faire du fait maison (parce que les enfants ont grandi, avant ça aurait été complètement impossible), je constate au contraire que cuisiner des produits frais coûte très cher, bien plus cher que d'acheter du tout fait, et encore je ne tiens pas compte du coût en eau et en électricité pour préparer tout ça et faire la vaisselle, de l'essence pour aller s'approvisionner parce que ça se conserve moins longtemps, etc.

L'autre jour, le kilo de patates basiques, 4€ le kilo. Je voulais en prendre pour les frites mais c'était encore plus cher, alors je me suis contentée des basiques et j'ai renoncé aux frites (qui supposent d'avoir une friteuse... qu'il faut déjà un certain temps pour amortir, surtout quand l'huile de friture est à 8€ le litre comme en ce moment, elle doit les bouffer crues, ses patates). Je n'ai pas retenu le prix des carottes, que je n'ai pas achetées parce que trop chères (plus chères que les surgelés, soit dit en passant), mais bon, je crois qu'on concurrencera en effet difficilement la soupe Liebig (et encore Carrefour est cher en ce moment). Peut-être qu'à Paris elle a un marché pas cher, on en avait un quand on habitait dans un grande ville, mais c'est loin d'être le cas partout. Ici le marché est inabordable, c'est deux à trois fois plus cher que dans les supermarchés, où ce n'est déjà pas donné.

Sinon il y a le boncoin pour trouver des produits en direct des producteurs. Pommes de terre à 1€ le kg...

e-Wanderer a écrit:Il n'y a pas que les plats mijotés : j'utilise aussi du paleron de chez mon boucher (18€ le kg) pour le passer au hachoir quand je prépare des polpete (boulettes italiennes), ça revient moins cher que du steak haché et ça convient parfaitement.

18€ le kg?! Dire que je me plains de la viande à bourguignon, dans mon coin, à 10€ le kg... (que je hache moi-même pour toutes sortes de plats). À ce tarif-là, comme pour les pommes de terre, j'irais regarder du côté des producteurs qui livrent à distance.

Honchamp a écrit:

Prezbo a écrit:

chmarmottine a écrit:

Toutefois, les enseignants ne devront pas enseigner les recettes de donuts, parce que ce sont des beignets à trous. https://t.co/fl1r6yXBQy

— Françoise Cahen (@FCahen) September 16, 2023

Ah, mais apparemment la ministre proposait ça comme solution à l'inflation alimentaire. C'est quel degré de nullité démagogique teinté de bons mépris de classe sur les pauvres qui ne savent pas se débrouiller ?

Constat fait par des assos, des CCAS, qui organisent des cours de cuisine. Certains ne savent même pas faire une soupe et jettent les légumes donnés. Elle n'a pas tort.

Tout à fait d'accord.
Et contrairement à ce que je lis, y voir du "mépris de classe", c'est se fourvoyer. Quand j'avais 25 ans, j'ignorais encore bcp de choses sur les prix, le choix des produits. J'ai appris sur le tas, parce que j'y ai été contrainte, à cuisiner au moindre coût. Mais ça n'a rien d'évident.

Prezbo a écrit:
Je répète : Mme la ministre Olivia Grégoire donnait cette idée comme une solution pour lutter contre l'inflation des denrées alimentaires pour le ménages les plus pauvres. C'est une déclaration marie-antoinettienne, avec un vieux fond néo-pétainiste sur les recettes de grand-mêre, vraiment.

La part des dépenses des ménages liées à l'alimentation a beaucoup baissé dans les dernières décennies, et la part des produits frais a baissé dans l'alimentation. Le logement, le transport, l'énergie, la téléphonie ont augmenté dans le même temps. Evidemment, cette part du budget consacrée à l'alimentation est plus élevée pour les ménages les plus pauvres. Mais penser qu'on va faire des économies significatives en remplaçant les produits préparés par des produits frais, c'est être à côté de la plaque. Lire le témoignage de Lene plus haut : préparer soi-même, c'est peut-être manger mieux, mais pas forcément moins cher. Je viens de vérifier, le kg de légumes surgelés chez Picard n'est pas forcément moins cher que le kg de légumes du marché à côté de chez moi. Et encore, je prends l'exemple de Picard qui est une marque premium, et j'ai un grand marché à côté de chez moi.

Les cours de cuisine collectif ou les jardins partagés, tu le dis toi-même, c'est très bien pour l'aspect social, pour apprendre aussi à manger mieux peut-être, mais cela ne répond pas à un objectif alimentaire ou économique, vraiment. Évidemment, avoir une cagette de légumes donnés peut être un coup de pouce, mais rien qu'un coup de pouce.

Je ne suis pas d'accord. Apprendre à utiliser des morceaux peu chers, à trouver/cuisiner des légumes moins chers que d'autres, ça permet de vivre plus économiquement en mangeant, en même temps, mieux. Et ça s'apprend.

Toute cette discussion est lunaire, vraiment. C'est sûr, on va sauver les pauvres en leur apprenant qu'ils peuvent chercher sur le Bon Coin des patates à un euro le kg. Ils n'ont que ça à faire, ils peuvent se déplacer pour les chercher, ils n'ont pas eu tous seuls l'idée d'acheter au moins cher et n'ont pas d'expérience en la matière. Sachant que le budget patates est ce qui plombe les ménages aujourd'hui.

je n'ai pas le courage de lire les 7 pages, pour savoir si qqn a signalé qu'à l'époque de l'EMT (Education Manuelle et Technologique) il y avait de la cuisine pour tout le monde, filles et garçons !!! (j'ai appris en 6ème tarte aux pommes, gâteau au chocolat, et îles flottantes. Et ça, pocher les blancs d'oeuf, ma mère ne savait pas faire, c'est moi qui lui ai appris ensuite !!!)

Moi EMT= cuisine et couture, et bien maintenant je sais coudre la cuisine j’ai du manqué quelques cours…

Moi, la prof d'EMT m'avait dit "qu'elle plaignait mon futur mari"

Propos qu'on n'entendrait plus aujourd'hui, heureusement !

Oui mais enfin, Marie Laëtitia, outre le temps de folie que ça fait perdre, s'il faut aller chercher ses patates dans une ville, sa viande dans une autre, etc., l'essence n'est pas gratuite non plus, et si c'est en transports avec plusieurs gosses sur les bras, c'est encore plus délirant, à supposer qu'il y ait des transports. Encore une fois ce ne sont pas des solutions raisonnables pour assurer le quotidien d'une famille en assurant en parallèle le quotidien et son boulot.