Enseigner en Ecosse

Bonsoir à toutes et à tous,

Actuellement ATER à la fac (et agrégé de lettres classiques), je suis en train de réfléchir sérieusement à la suite de ma carrière. Je veux rester dans l'enseignement mais je souffre de plus en plus de la situation de l'enseignement supérieur comme de celle de l'enseignement secondaire, j'ai du mal à prendre du recul parce que je me suis beaucoup engagé ces dernières années pour défendre mes valeurs qui sont celles du service public et c'est toujours en pure perte, bref : je n'y crois plus, et de toute façon, je sais très bien que je n'aurai jamais de poste à la fac malgré tous les sacrifices de ces dernières années. Je vais finir ma thèse mais je ne veux plus perdre encore des années à attendre un poste qui ne viendra pas. Pour le secondaire, j'ai aimé mes années au collège mais je ne sais pas ce qui m'attendra quand j'y retournerai et quand je vois comme ça tourne...

Il se trouve que ma compagne et moi commençons à nous projeter vers l’Écosse parce que nous aspirons à changer de vie et que son travail pourrait le lui permettre. Je passe sur le choix de ce pays, qui est réfléchi. Toutefois pour ce qui est du système éducatif, je ne suis pas très informé. Je me demandais comment y faire valoir mon cursus si notre projet se concrétisait, ce qu'il me serait possible d'y enseigner (le français ? le latin ? le grec ?), dans quel cadre, et s'il est absolument nécessaire de disposer du Qualified Teacher Status (j'ai l'impression que oui, à la lecture du site gov.uk). Je compte démissionner si nous partons ; certes je ne mets pas de côté l'enseignement dans un établissement français à l'étranger mais je crois que c'est difficile d'obtenir un poste, et des collègues m'avaient dit que les agrégés coûtaient trop chers. Je sais aussi que les enseignants doivent effectuer plus d'heures et que je peux perdre en qualité de statut, mais je n'en sais pas beaucoup plus. Petite précision linguistique qui a sans doute son importance : j'avais validé le C1 en anglais en terminale il y a 10 ans, mais il faudra que je m'y remette sérieusement ! Mon amie, elle, est quasi bilingue. Voilà, je suis désolé de l'ingénuité de mes questions, c'est un peu embrouillé pour l'instant... en tout cas les réponses que vous pouvez apporter compteront beaucoup pour nous !

Merci infiniment !

Malheureusement le français est sérieusement en perte de vitesse en Grande-Bretagne. L'Écosse a son propre système éducatif, avec des particularités que je ne connais pas très bien mais en Angleterre, si je ne me trompe pas, les élèves peuvent désormais abandonner les langues étrangères dès l'âge de 14 ans.

Pour le grec et le latin c'est mort à mon avis dans le public, mais peut-être possible dans le privé.

Depuis le Brexit, les choses sont dû se compliquer sérieusement et vous risquez de repartir à zéro avec un salaire de professeur débutant. Il faut noter aussi que les collègues écossais ont fait pas mal de grèves l'année dernière, leur situation n'étant pas bien meilleure que la nôtre.

Désolé d'être un oiseau de mauvais augure: ça vaut le coup de se renseigner mais il faut très bien préparer ce projet pour qu'il soit viable et prendre votre temps à mon avis.

EDIT: Je complète ma réponse. Oui, les professeurs en Écosse sont présents dans l'établissement toute la journée scolaire (ça dépend des établissements mais de 9h à 15/16 heures environ et il n'y a pas de CPE, ce sont donc les enseignants qui s'y collent).

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Merci beaucoup Caspar de ta réponse ; effectivement, je ne vois pas pourquoi cela irait mieux pour eux que pour nous ; tu as bien raison de me le rappeler !
Je pensais plutôt au public, et je ne croyais guère au latin et au grec de toute façon...
Disons que le projet est viable d'un point de vue personnel, professionnel aussi pour ma compagne : tout cela est bien avancé. Il n'y a que ma situation qu'il faut éclaircir. Nous ne partirions pas avant trois ans.
Pour le temps de présence en établissement, cela ne me dérange pas, si l'établissement dispose des infrastructures nécessaires.
Je suis également prêt à des formations supplémentaires, notamment s'il me faut obtenir le QTS.

Pourquoi ne pas prendre une dispo pour suivi de conjoint pour assurer tes arrières les premières années ? Peut-être que tu n'as pas besoin de cette sécurité mais en tout cas pour moi c'est le meilleur compromis actuellement et vu le désenchantement que j'ai vécu comme prof en Allemagne, heureusement que j'avais encore la possibilité de revenir (juste psychologiquement). Même si j'ai enchaîné sur un autre job, je suis contente de ne pas encore avoir démissionné de l'EN. Mais ça doit être une question de personnalité, je suis assez anxieuse.

Cochonou a écrit:

Nicétas a écrit: certes je ne mets pas de côté l'enseignement dans un établissement français à l'étranger mais je crois que c'est difficile d'obtenir un poste, et des collègues m'avaient dit que les agrégés coûtaient trop chers

Je ne connais rien à l'Ecosse ; ma réponse concerne donc uniquement la partie que je cite.

Obtenir un poste à l'étranger est-il difficile ? Peut-être... cela dit, comme beaucoup d'autres choses cela dépend d'énormément de paramètres. En tout cas, ce qui est sûr c'est qu'il est statistiquement plus facile d'obtenir un poste à l'étranger quand on postule dans 25 pays au lieu d'un seul

Quant aux agrégés qui coûtent trop cher pour être recrutés à l'étranger... je l'entends depuis longtemps. Est-ce vrai ? Je n'en sais rien, mais ce que je sais c'est que cela ne m'a jamais empêché d'avoir des postes à l'étranger, et dans tous les établissements où j'ai travaillé à l'étranger, il y avait d'autres agrégés.

Je te souhaite bonne chance dans la suite de ton parcours, en Ecosse ou ailleurs.

Je crois très sincèrement que tu as raison de quitter la France. En ce qui me concerne, je ne l'ai jamais regretté et je ne souhaite pas rentrer en France, en tout cas pas en tant qu'enseignant. L'écrasante majorité des collègues que je côtoie à l'étranger ne souhaitent pas non plus rentrer en France.

Merci beaucoup de ta gentille réponse ! Je suis heureux de savoir que tu te plais là où tu es et que tes collègues aussi.
Je vais me renseigner alors mais je crois en y repensant que je ne remplis pas les conditions ; j'ai enseigné en collège comme contractuel et je crois qu'il faut plusieurs années comme titulaire dans le secondaire. Existe-t-il une liste exhaustive des établissements français au Royaume-Uni ?

Lowpow29 a écrit:Pourquoi ne pas prendre une dispo pour suivi de conjoint pour assurer tes arrières les premières années ? Peut-être que tu n'as pas besoin de cette sécurité mais en tout cas pour moi c'est le meilleur compromis actuellement et vu le désenchantement que j'ai vécu comme prof en Allemagne, heureusement que j'avais encore la possibilité de revenir (juste psychologiquement). Même si j'ai enchaîné sur un autre job, je suis contente de ne pas encore avoir démissionné de l'EN. Mais ça doit être une question de personnalité, je suis assez anxieuse.

Merci beaucoup de ta réponse ! Eh bien, je n'y ai pas pensé... c'est une piste aussi ! C'est que comme je vois tout cela depuis mon poste à la fac je ne pense pas à toutes les possibilités administratives que peut offrir le secondaire... Merci en tout cas, c'est bien pour ce genre de réponse que j'ai posté mon message initial

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Merci beaucoup ! J'ai été titularisé à l'issue d'un stage effectué dans le supérieur (en contrat doctoral), cela ne jouera pas en ma faveur sans doute, mais merci beaucoup de tes propos rassurants !

Bon courage pour ton beau projet ! Je ne serais pas aussi pessimiste pour l’enseignement du latin. De nombreuses écoles privées au Royaume-uni proposent cet enseignement. En revanche, il faut pouvoir l’enseigner en anglais, avec la méthode de Cambridge très souvent. Peut-être pourrais-tu te familiariser avec cette méthode pour postuler. Et la disponibilité me paraît idéale, ce serait dommage de renoncer à l’agrégation.

Tout dépend aussi de la localisation souhaitée en Écosse… Entre Édimbourg et Ayr, ce n’est pas la même ambiance. Le mieux est d’entrer en contact avec des Français sur place pour avoir leur retour et se créer un réseau (via une Alliance Française ou tout bêtement un groupe Facebook). Entre expatriés, on peut s’échanger des infos et créer des opportunités. Je ne comprends pas pourquoi mais beaucoup de Français sont attirés par l’Écosse, tu devrais trouver du compatriote sur place facilement.

. Les conditions de travail sont très différentes et s’engager dans l’enseignement du français au R-U est un projet risqué sur le très long terme. Si c’est pour quelques années, ça  peut se trouver. Ton niveau d’anglais va néanmoins être une barrière pour enseigner dans le secondaire (ne serait que pour passer le PGCE ou PGDE). As-tu pensé à enseigner dans des boîtes privées avec des cours pour adultes? Et si tu es ATER pourquoi ne pas viser une fac avec de gros modules de français ?

Cléo : je connais la méthode Cambridge, que j'ai pratiquée avec quelques étudiants qui devaient se mettre à niveau en latin en repartant de presque 0 ; elle a fait quelques miracles - sur la maîtrise du vocabulaire ! Je n'adhère pas à tout mais elle a beaucoup de points forts. Enfin c'est un autre sujet... mais ça ne me pose aucun problème de l'utiliser.

Forster : merci beaucoup de tes conseils ; pour ce qui est de la localisation, cela dépendra surtout du travail de ma compagne, mais ce serait sans doute plutôt autour d’Édimbourg.
Pour les boîtes privées avec cours pour adultes, je n'y ai pas pensé non, parce que je ne vois pas trop ce que c'est concrètement, je vais regarder. Quant à l'anglais, je compte m'y remettre très sérieusement, quelques heures par jour, dès que j'aurai rendu ma thèse : je sais bien que si je veux vivre là-bas, et surtout pouvoir y enseigner, je dois à court terme prétendre au niveau C2, j'ai parfaitement conscience de cette question de légitimité et surtout de la nécessité de maîtriser parfaitement l'anglais pour pouvoir expliquer de façon comparative et contrastive grammaires anglaise et française aux élèves.
Quant à la fac, je pensais que je ne pouvais pas y prétendre, sans trop savoir pourquoi, et je crois que j'aspire au fond à retrouver des élèves plus jeunes auprès de qui je me sens plus utile mais il faut que j'étudie cela aussi, c'est bien sûr une vraie piste.

Merci à toutes et à tous de vos réponses en tout cas !

Si tu enseignes le français dans le secondaire tu n'auras pas vraiment à expliquer de façon contrastive et comparative les deux grammaires. Il y a des manuels de révision pour le GCSE et les A-levels (mais ces dénominations sont différentes en Écosse je crois) pour te faire une idée de ce qui est demandé aux élèves en cours de langues vivantes. Ça a peut-être changé mais la grammaire y tenait très peu de place.

On te demandera peut-être d'être bivalent et d'enseigner une autre langue vivante, même si tu n'en as pas fait depuis le lycée. C'est l'espagnol qui le plus enseigné et qui a même dépassé le français en nombre d'élèves.

@cleo Oui effectivement dans les écoles privées ou "indépendantes", on enseigne encire le latin et le grec mais je pense que ça a totalement disparu dans le public depuis longtemps.

Merci Caspar, je vais chercher à consulter les manuels que tu suggères : dans la perspective d'enseigner une autre langue vivante, l'allemand est-il envisageable ? J'en ai fait très sérieusement jusqu'à l'agrégation et je le pratique toujours (à vrai dire, c'était plutôt vers ce pays que je pensais me tourner quand j'étais plus jeune). Je ne dis pas que je me sens compétent pour l'enseigner, juste que ce serait moins illégitime que l'espagnol...

Bonjour Nicétas,

À Aberdeen il y a un petit établissement français, "École Française d'Aberdeen". C'est un partenariat entre la Mission Laïque Française et Total Energies.

Un poste en H/G-Français est ouvert au recrutement. Vois sur le site de la Mission Laïque la fiche de Poste #2955. (je ne peux pas pour l'instant poster de lien externe sur ce forum)

Il ont de très petits effectifs en Primaire, Collège Lycée. Les profs doivent donc enseigner plusieurs matières. Un PLP ou Certifié est recherché mais je suppose qu'un jeune agrégé peut tenter sa chance. (d'ailleurs, la fiche de poste indique "offre ouverte à tout type de corps et de fonction").

Nicétas a écrit:Merci Caspar, je vais chercher à consulter les manuels que tu suggères : dans la perspective d'enseigner une autre langue vivante, l'allemand est-il envisageable ? J'en ai fait très sérieusement jusqu'à l'agrégation et je le pratique toujours (à vrai dire, c'était plutôt vers ce pays que je pensais me tourner quand j'étais plus jeune). Je ne dis pas que je me sens compétent pour l'enseigner, juste que ce serait moins illégitime que l'espagnol...

L'allemand est enseigné mais il connaît les mêmes problèmes qu'en France en pire.

Merci Pat the Cat de la référence ! Je n'ai pas assez d'années en tant que titulaire pour pouvoir postuler, mais j'ai enregistré la page.
Caspar : bon, je m'attendais à cette réponse, mais cela reste au moins une possibilité de LV complémentaire.

Nicétas a écrit:Merci Pat the Cat de la référence ! Je n'ai pas assez d'années en tant que titulaire pour pouvoir postuler, mais j'ai enregistré la page.
Caspar : bon, je m'attendais à cette réponse, mais cela reste au moins une possibilité de LV complémentaire.

Il ne faut pas hésiter à postuler, même si tu ne corresponds pas à tous les critères ! Pour n'importe quel job, la fiche descriptive est souvent celle du candidat "parfait", or celui-ci n'existe pas en vrai (toujours le coup de "on cherche un -nimporte quel emploi- qui ait 3 doctorats, parle 5 langues, ait 22 ans et pour 2000 euros par mois !" -j'exagère mais tu vois l'idée-). Postule, tu n'as rien à perdre, vraiment : au pire si ta candidature ne les intéresse pas du tout, ben tu n'entendras jamais parler d'eux !

Merci de tes encouragements, mais c'est la mission laïque elle-même qui dit très vite quand on commence à s'inscrire qu'il faut deux ans comme titulaire pour que le dossier soit examiné... C'est ma sixième année d'enseignement, mais seulement ma première comme titulaire (deux ans contractuel puis 3 ans agrégé stagiaire en contrat doctoral : le titularisation a lieu en fin de contrat). Au demeurant c'est peut-être un peu tôt ! Mais merci encore de tes propos encourageants

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Le stage dans le supérieur dure trois ans, c'est normal.......

@Nicétas Ok, je comprends... Il doit y avoir d'autres solutions si tu veux mettre un pied dans l'enseignement à l'étranger ceci dit... J'ai un plan pour le un autre pays anglo-saxon (plus éloigné par contre) si cela t'intéresse (je sais pas s'ils cherchent toujours mais bref j'ai un contact là bas dans l'enseignement...) !

Bonjour @Nicétas.

Très beau projet que vous avez là ! J'ai vécu un an à Glasgow, et en garde un excellent souvenir (notamment la gentillesse des locaux...)

1) Si tu cherches un revenu d'appoint en attendant de trouver meilleur poste, je te conseille vivement de postuler en tant que lecteur/lectrice de français directement auprès des universités (pour cela, contacter les départements de français). Elles ont généralement des accords avec des universités françaises, mais il n'est pas impossible qu'elles acceptent des recrutements "locaux".

2) Je t'encouragerais également à postuler pour un poste d'assistant de langue française dans le secondaire/primaire, car il y a davantage de postes que dans le supérieur. Idem, le recrutement se fait généralement directement dans les universités françaises, mais à mon époque il était possible de postuler soit directement via le CIEP et/ou le British Council, soit en démarchant directement les établissements scolaires (notamment ceux qui avaient habituellement des assistants).

Dans les 2 cas ci-dessus, il s'agit de postes peu rémunérés mais quasiment à mi-temps, ce qui peut te laisser du temps libre soit pour préparer une certification d'enseignant, soit pour faire des vacations à la fac. Par ailleurs, il y a généralement possibilité d'être exonéré d'impôts sur le revenu pendant 2 ans.

3) N'hésite pas non plus à postuler dans les départements de lettres classiques des universités, mais il n'est pas dit qu'ils aient des postes à temps plein. Tu y trouveras peut-être des post-docs ou des vacations ou postes de type ATER. Les post-docs au Royaume-Uni sont généralement de 3 ans, et plutôt bien rémunérés (en tout cas en sciences). Et avec le télétravail, si tu es basée à Edimbourg tu as la possibilité de postuler dans d'autres villes accessibles en train/voiture (Glasgow, St Andrews, Dundee, peut-être même Newcastle et Carlisle en Angleterre etc...).

4) Enseigner dans le secondaire :

Il me paraît probable qu'une équivalence totale ou partielle pour enseigner dans le secondaire puisse t'être accordée avec l'agrégation + ton expérience en collège. Tu n'es par ailleurs peut-être pas obligé(e), lors de ta candidature pour une équivalence, de mentionner le fait que l'agreg ait été validée dans le supérieur )

Concernant l'enseignement dans le secondaire, je ne connais que le système anglais, mais les "classics" (latin + civilisation antique, avec parfois une part assez minime de langue) étaient encore enseignés dans les établissement publics sélectifs du sud de l'Angleterre (appelés "grammar schools"), et c'est certain qu'il est proposé dans les écoles privées (appelés "public schools") et dans certains établissement catholiques. Néanmoins, pour les "grammar schools", que je connais un peu, il y a généralement 1 ou 2 postes grand maximum, qui seront sans doute pris. Si par contre tu voulais enseigner le français + faire des heures en complément en Classics, cela peut intéresser un chef en manque d'heures.

Dans tous les cas, si tu demandes à être professeur de français, on te demandera en effet sans doute d'être bivalent. Plus tu es "flexible", et plus tu auras de chance d'obtenir un poste, car la bivalence sert principalement à remplir les trous... La bivalance français-espagnol est la plus fréquente, mais tu peux être ammené à enseigner d'autres matières comme IT (informatique/bureautique/EMI), étude des religions, histoire, géographie, etc... en fonction de tes compétences mais surtout des besoins du collège. On ne te demandera pas un bon niveau. Pour l'espagnol, on te donnera en priorité des débutants, donc beaucoup de collègues se mettent à l'espagnol 1 ou 2 ans avant de prendre leur poste et ont à peine un niveau A2. On considère que tu peux apprendre sur le tas... Ce n'est pas très confortable, j'en conviens. Si tu as de la chance, on pourra te proposer une bivalence en classics ou allemand, voire un poste 100% en français, mais cela me semble peu probable.

Une dernière solution serait d'être "substitute teacher" (professeur remplaçant affecté à une zone), mais j'ignore comment se fait le recrutement ni s'il faut être certifié.

Dans tous les cas, il faudrait que tu trouves des contacts dans l'enseignement secondaire écossais, qui sauront t'aider à te repérer dans le paysage et adapter ton CV à la couleur locale.


5) Liens utiles :
- https://teachinscotland.scot/ (pour répondre à toutes tes questions concernant la certification)
- https://www.myjobscotland.gov.uk/ pour d'autres idées d'emplois
- https://www.britishcouncil.org/study-work-abroad/in-uk/teach-language-uk (assistants de langue secondaire-primaire)
- https://www.france-education-international.fr/partir-letranger/devenir-assistant-de-langue-francaise-letranger (autre organisme pour être assistant de langue)

Bon courage !

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Cochonou a écrit:

Lowpow29 a écrit:Le stage dans le supérieur dure trois ans, c'est normal.......

Libre à toi de trouver cela normal. Moi, je trouve cela anormal.

Le stage est plus long dans le cas d'un stage en contrat doctoral dont le temps de travail se répartit en ⅚ de recherche et ⅙ d'enseignement.
Le minimum d'enseignement pour être titularisé dans ce cadre est de 128h de TD, ce qui correspond à ⅓ de l'obligation de service annuelle d'un PRAG. C'est donc faisable en 2 ans, mais en général on reste stagiaire en CST pendant une année de plus pour avoir le temps de finir la thèse.
Les autres types de stage dans le supérieur (stage en CPGE, BTS, en tant que PRAG ou en tant qu'ATER) durent un an, sauf peut-être pour l'ATER à mi-temps.