Comment avez-vous résolu les problèmes d'entente avec vos tuteurs/tutrices?

Carabas a écrit:ce n'est pas parce qu'un boulot nous ennuie que nous le faisons mal.

Je n'ai rien dit d'autre.

En fait je parle des tuteurs en boucle, je ne sais pas si vous connaissez ce genre de personnes, mais pour avoir fréquenté des zones "dépeuplées" certains tuteurs le sont limite par obligation (reste un poste à pourvoir...etc) et tous les ans ils sont dans le même cas.

Le terme est surement trop exagéré mais l'idée était à la base l'ennui de répétition sur les années à remplir cette tache.

Mon tuteur débute, c'est sa première année comme tuteur, et pour savoir comment faire et quoi exiger de moi, il se réfère à une tutrice qui assomme son stagiaire de boulot. Elle doit toujours avoir une séquence d'avance et en plus elle doit lui rendre des fiches sur son travail... Ce stagiaire accepte tout, il est malade, crevé, n'en peut plus mais ne dit rien, il s'exécute, il n'a plus de vie. Donc vu qu'il survit et qu'il fait tout ça, mon tuteur exige de moi la même chose ! :colere:

Eh oui, beaucoup de tuteurs sont tuteurs pour la première fois cette année, et ne savent pas trop ce qu'ils doivent faire. Aussi, certains n'ont clairement pas le temps de faire grand chose... pendant ce temps ceux qui galèrent sont les stagiaires.

Ma tutrice l'a déjà été avant, mais sauf qu'elle n'a pas compris que cette année, c'est plus dur pour les stagiaires... Ben oui, elle n'arrête pas de me répéter : "Mais tu sais, la première année c'est toujours très difficile..."
Euh oui, je veux bien le croire, mais là elle oublie que moi je dois assurer un service complet et me "former".... Alors, toutes ses critiques et "mots de réconfort", elle peut se les garder!!

elle t'a dit un truc particulier Thonmaïs ?

Non mais c'est juste que à chaque fois que je la vois, je repense à la phrase qu'elle m'avait dit, justement un jour où je n'avais pas le moral... et j'ai juste envie de :marteau:
Question "remontage de moral", on peut repasser avec celle-là!!
Grrrr vivement le mois de mai que je sois débarassée d'elle!!! :boulet:

Ah oui moi c'était (entre autres) le fameux ''tu ne peux pas être si fatiguée le stage c'est pas tellement de boulot''

Kroko a écrit:''tu ne peux pas être si fatiguée le stage c'est pas tellement de boulot''

Ah oui, là, c'est le genre de chose qui me donne des envies de meurtre. Quand on est fatigué, on ne fait pas exprès. On n'a pas tous non plus la même sensibilité à la fatigue.

Surtout que replacé dans le contexte, c'est toi qui prépares les cours pour la personne qui te dit la phrase, mais ça, c'est encore une autre histoire.

oui et elle avait ajouté que bon, prof, on glandait quand même, par rapport aux pauvres gens du privé qui bossent du lundi 8h au soir 7h.
mais bon, c'est une autre histoire.

(n'empêche que j'ai beau savoir que je ne la verrais plus, ou presque, cette Tutrice Pourrie, toutes les saloperies qu'elle m'a faites/dites me font encore mal)

pfff c'est con comme argument ça...je connais pas beaucoup de gens du privé qui bossent parfois jusqu'à minuit un fois leur journée finie et pendant le week end. Et ok, certains boulots sont pénibles (pas de temps mort) mais ceux qui sont dans les bureaux passent pas mal de temps sur facebook (et j'en ai plein parmi mes amis dans ce cas là....)

moi ce qui m'avait choqué surtout, c'est que j'ai pas l'impression de glander, et elle, elle le revendique.

Mon tuteur c'est "moi je fais tout ça avec des enfants, des travaux chez moi etc, toi tu es tranquille, alors pourquoi tu n'y arrives pas ?!" En sachant que ce que je n'arrive pas à faire c'est avoir 2 siècles d'avance.

J'ai un bol énorme cette année, une tutrice en or massif, aucun souci d'entente avec elle... Bon, il faut dire que j'ai donné avant... Avant de me réincarner en prof de LP, j'étais certifiée stagiaire avec un tuteur qui m'a poussée à bout. Son refrain ? "clairement, c'est pas préparé", "clairement ça manque de fond", "clairement c'est insuffisant" (j'ai pris en grippe l'adverbe "clairement" depuis). Il venait en cours et passait l'heure à lever les yeux au ciel et à faire des mimiques du genre "mon dieu, qu'elle est nulle"... Le vendredi on débriefait à midi et demi ; impossible pour moi d'avaler quoi que ce soit le vendredi matin, et encore j'allais vomir avant de le voir. Les collègues (qui m'appréciaient, beaucoup plus que Monsieur l'agrégé qui regardait tout le monde de haut) avaient de la peine pour moi. Ils m'ont plusieurs fois récupérée en larmes, anéantie par ce cher tuteur... Je précise qu'aucun parent ne s'est jamais plaint de moi (dans un collège de centre ville où ils étaient omniprésents !), bien au contraire.
J'ai fini par dire à mon tuteur de ne plus venir en cours, car ça me rendait trop mal. Réponse : "OK, je ne viens plus, mais j'avertis l'IPR que tu refuses que je fasse mon boulot". Que pouvais-je faire ? j'ai capitulé, et accepté qu'il continue à venir me casser (j'étais redoublante, je ne voulais surtout pas que l'IPR entende parler de moi). Jusqu'au jour où j'ai fait une crise d'angoisse, une vraie de vraie, en salle des profs ; un gentil collègue de maths m'a envoyée prendre l'air et en a profité pour rentrer dans mon tuteur (presque au sens propre !) pour qu'il me lâche la grappe. L'intervention de ce collègue m'a permis de respirer, enfin.
Ce brave tuteur était allé dire à mon principal que "clairement je n'avais pas ma place devant une classe" et ne se privait pas pour le dire aux autres profs... qui n'étaient pas de cet avis, mais ne faisaient pas de rapport sur mon compte (une collègue d'italien avait quand même écrit à l'IUFM pour me soutenir).

J'ai revu mon tuteur au rectorat, le jour où j'ai appris mon licenciement. J'étais anéantie, vraiment anéantie (avec des idées très confuses, mais toutes très noires). Je lui ai appris ce qui m'arrivait. Réponse de l'expert : "C'est un mal pour un bien". Et il a passé son chemin. Pas un mot de réconfort, alors que même la dame de l'accueil, que je ne connaissais pas, avait été compatissante...

Inutile de dire que je la savoure, ma tutrice en or de cette année. Elle est au courant de mes antécédents et me soutient à fond. Elle dit qu'il n'y a pas de raison que ça se passe mal pour moi, me juge bonne prof (de même que les visiteurs IUFM qui sont venus). Je ne nie pas que j'ai encore beaucoup à apprendre, mais au moins elle ne porte pas sur moi un jugement définitif.
Je suis désolée de m'être étalée mais finalement ça fait du bien de raconter.
Je vous souhaite à tous beaucoup de courage.

Olala Kruella, c'est horrible !!!
Je pensais qu'on ne pouvait pas licencier un stagiaire comme ça, n'y avait-il pas des visites IUFM pour contredire ces bêtises ? Et des représentants syndicaux pour te défendre à la commission de titularisation ??

Kruella c'est ignoble ce qui t'es arrivé !

ça me fait peur de lire ton témoignage kruella (vu que je suis redoublante et que j ai encore plein de défauts... )...mais au moins, j'ai aussi une tutrice en or cette année!!

Je me dis que mon IPR n'a pas trop confiance en mon tuteur puisqu'il le convoque avec un formateur à une visite conseil, pour confronter les points de vue... J'espère que ça veut dire qu'elle ne l'écoutera pas de trop si elle veut mon licenciement...

c'est rare d'être licencié dès la première année quand même loubdalou, ne t'en fais pas trop....

Hum... Même redoubler, zut !
Au fait Lailala, ça te dirait d'échanger des doc/séquences ? Tu as quels niveaux ?

Je suis au lycée et j'ai cru comprendre que tu étais au collège..c'est ça?

Oui...
Bon, tant pis !

Non mais en même temps c'est intéressant parce que l'année prochaine tu seras peut-être en lycée et moi en collège et c'est toujours pratique de démarrer avec quelques séquences dans la poche

je dois avoir une séquence de collège sur la santé/les rdv chez le médecin que j'avais faite l'année dernière pendant un stage en collège...après faut que je la retrouve (j'ai un peu tout balancé en vrac dans un carton quand j'ai déménagé).
Sinon j'ai des séquences de seconde et de première

@Loudbalou : il n'y a pas de représentants syndicaux aux commissions de titularisation.
J'étais validée par l'IUFM, j'ai même eu mention TB au mémoire pourri que j'ai dû rédiger, mais ça n'a pas suffi. De toute façon je pense maintenant, avec le recul, que mon licenciement était en quelque sorte "programmé" parce qu'on me jugeait trop fragile pour faire ce boulot à plein temps, muter loin de chez moi etc. D'où mon départ vers le LP, et vers l'autre bout de la France ; désormais l'argument "personne trop fragile", j'ai des éléments concrets pour le contrer.
Ceci dit, j'en veux encore beaucoup aux gens qui m'ont descendue, et en premier lieu mon tuteur...

La vache... C'est dingue !!
Tu avais eu beaucoup de congés maladie pour qu'ils puissent penser ça ???
(thèse que je ne défends pas hein, juste pas curiosité, tu n'est pas obligée de répondre !)

Non : une semaine et demie la première année, aucun congé maladie la deuxième année.
Mais dans la semaine et demie, il y avait des jours pris à la suite d'une petite crise de larmes en salle des profs... je pense que c'est ce qui m'a valu cette réputation...
A la fin de la deuxième année, l'IPR que j'ai vue me l'a dit : "Monsieur X (l'IPR vu l'année précédente et parti en retraite entre temps) m'a avertie que vous êtes quelqu'un de fragile". Va te refaire une réputation alors que les IPR donnent le mot à leurs successeurs...