Bernard Kuntz quitte le Snalc-CSEN pour Force Ouvrière

Bernard Kuntz a été président du SNALC du 1er avril 1997 au 05 janvier 2011. Depuis 2003, il était également secrétaire général de la CSEN, confédération à laquelle appartient le Snalc. Depuis 2009, il était en outre secrétaire général adjoint de la FGAF, fédération à laquelle appartiennent la CSEN et le Snalc.

Il a annoncé en mai 2011 qu'il quitte le Snalc, la CSEN et la FGAF pour rejoindre Force Ouvrière, en déclarant qu'il y trouvera plus de liberté.

Fiche ci-dessous établie à partir de : http://www.csen.fr/Le-secretaire-general-de-la-CSEN_a26.html

Bernard Kuntz est professeur agrégé de lettres modernes, titre obtenu non sur concours mais sur liste d'aptitude. Il est né le 16 juin 1951 à Dijon. Président du SNALC jusque 2010, il avait démissionné afin, disait-il, de se recentrer sur la direction de la CSEN.

Le secrétaire général de la CSEN
Dès 1984, il s’inscrit au Syndicat National des Lycées et Collèges (SNALC). De 1986 à 1989, il est Secrétaire du SNALC pour l’académie de Grenoble, puis, de 1989 à 1990, il est responsable des collèges au SNALC. En mai 1990, il entre au Bureau National et devient de 1992 à décembre 1996, secrétaire national à la pédagogie du SNALC-CSEN.

Du 1er avril 1997 au 5 janvier 2011, il est Président du Syndicat National des Lycées et Collèges (SNALC). Depuis septembre 2003, il était également secrétaire général de la CSEN. Par arrêté du ministre de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche en date du 28 août 2006, il est nommé membre du comité consultatif auprès du Haut Conseil de l’éducation. Depuis 2009, il était également secrétaire général adjoint de la FGAF.

1er avril ?

Non : le 1er avril, c'est la date de sa prise de fonction en tant que président du Snalc en 1997 (véridique).

et bah! c'est impressionant

Sont pas très réactifs à la CSEN :

Le secrétaire général de la CSEN
Bernard Kuntz, président du SNALC jusque 2010, a démissionné afin de se recentrer sur la direction de la CSEN.

Va falloir qu'ils actualisent leurs articles...

il s'est tellement recentré qu'il est sorti du cercle

« FO est la seule force capable de s'opposer aux grandes fédérations » pour « défendre les enseignants » selon Bernard Kuntz
« Quand on a du courage et qu'on est en désaccord avec la politique menée par son organisation, on doit affirmer son opposition et s'en aller. Je crois qu'au-delà de mon cas personnel, qui sera un exemple parmi d'autres, il y a un combat à mener.

"S'opposer aux grandes fédérations" me semble quand même moins prioritaire que de s'opposer aux gouvernants qui cassent l'éducation depuis des années... Enfin...

JLB a écrit:"S'opposer aux grandes fédérations" me semble quand même moins prioritaire que de s'opposer aux gouvernants qui cassent l'éducation depuis des années... Enfin...

+1

JLB a écrit:"S'opposer aux grandes fédérations" me semble quand même moins prioritaire que de s'opposer aux gouvernants qui cassent l'éducation depuis des années... Enfin...

Certes. Mais les grandes fédérations ont tellement couru aux côtés des gouvernants qui cassent l'éducation qu'on peut comprendre le raisonnement. La réforme du lycée n'est pas tombée du ciel, quand même.

Oui, je le comprend plus dans l'idée comme une volonté de s'opposer à l'inertie des grandes fédérations, une volonté de faire bouger les lignes, d'être utile.

Ben si lui, il a le sentiment d'être inutile, impuissant... qu'est ce qu'on devrait dire, nous ?

Bon après, il y a peut être une mésentente dans la direction de la CSEN qui l'a conduit à prendre cette décision...

Cripure a écrit:

JLB a écrit:"S'opposer aux grandes fédérations" me semble quand même moins prioritaire que de s'opposer aux gouvernants qui cassent l'éducation depuis des années... Enfin...

Certes. Mais les grandes fédérations ont tellement couru aux côtés des gouvernants qui cassent l'éducation qu'on peut comprendre le raisonnement. La réforme du lycée n'est pas tombée du ciel, quand même.

je ne vois pas de qui tu parles.....
Sinon c'est "marrant" car Kuntz on l'avait vu y'a 1 semaine ou 2 lors d'un JT de F2 sur l'apprentissage en 4ème

Cripure a écrit:

JLB a écrit:"S'opposer aux grandes fédérations" me semble quand même moins prioritaire que de s'opposer aux gouvernants qui cassent l'éducation depuis des années... Enfin...

Certes. Mais les grandes fédérations ont tellement couru aux côtés des gouvernants qui cassent l'éducation qu'on peut comprendre le raisonnement. La réforme du lycée n'est pas tombée du ciel, quand même.

sauf que des fédérations, il n'y en pas 36 ... et toutes les 2 n'ont pas le même positionnement

Finrod a écrit:Oui, je le comprend plus dans l'idée comme une volonté de s'opposer à l'inertie des grandes fédérations, une volonté de faire bouger les lignes, d'être utile.

il y a une contradiction entre le discours du SNALC et son absence de mise en pratique dans l'action (et je ne parle pas des courriers qui restent sans réponse dans mon académie quand il s'agit de l'Intersyndicale, y compris pour soutenir un de nos commissaires paritaires)

C'est pas un peu trop à gauche FO pour Kuntz, parce que s'ils se retrouvent avec les mecs du PT, ils vont pas rigoler

Karine B. a écrit:il y a une contradiction entre le discours du SNALC et son absence de mise en pratique dans l'action

Oui, c'est un vrai problème.

Karine B. a écrit:
il y a une contradiction entre le discours du SNALC et son absence de mise en pratique dans l'action (et je ne parle pas des courriers qui restent sans réponse dans mon académie quand il s'agit de l'Intersyndicale, y compris pour soutenir un de nos commissaires paritaires)

Sans aucun doute.

Mais quelle forme de mise en pratique utile peut on imaginer ? Il ne va bientôt rester plus que deux solutions, une révolution à l'école avec blocage généralisé et durable ou la fin du système public/ privé sous contrat avec le chèque éducation. Je n'ose envisager la solution du milieu, celle où le système se contente d'une lente agonie.

Dans les deux cas, c'est la mobilisation de la profession qui décidera de l'avenir. Or le SNES même sil réclame souvent cette mobilisation et tente régulièrement le coup, n'en a pas plus le contrôle que le SNALC.

Alors, non, ça ne me choque pas d'être au SNALC, prêt s'il le faut à tout réellement remettre en cause un jour, mais attendant que ça se mette en place dans les têtes, "éventuellement" par le discours indigné du SNES ou du SNALC. Et participant à mon niveau (c'est à dire pas trop en ce moment, vu que je suis néotit en MCS )

Encore, une fois, dans une perspective de reprise de pouvoir, par les acteurs, dans l'EN, les mots ont autant d'importance que les actes et sont même parfois plus pertinents lorsqu'il s'agit redonner la volonté de se battre, de remettre en cause le système , a ceux qui ne l'ont plus. Chose que le SNES fait aussi, évidemment, avec sa propre vision.

Jim Thompson a écrit:C'est pas un peu trop à gauche FO pour Kuntz, parce que s'il se retrouve avec les mecs du PT, ils vont pas rigoler

Mais Kuntz, "prof de droite", il ne va pas rigoler non plus avec les lambertistes du PT (hi hi hi)

:lol!:

Finrod a écrit:

Karine B. a écrit:
il y a une contradiction entre le discours du SNALC et son absence de mise en pratique dans l'action (et je ne parle pas des courriers qui restent sans réponse dans mon académie quand il s'agit de l'Intersyndicale, y compris pour soutenir un de nos commissaires paritaires)

Sans aucun doute.

Mais quelle forme de mise en pratique utile peut on imaginer ? Il ne va bientôt rester plus que deux solutions, une révolution à l'école avec blocage généralisé et durable ou la fin du système public/ privé sous contrat avec le chèque éducation. Je n'ose envisager la solution du milieu, celle où le système se contente d'une lente agonie.

Dans les deux cas, c'est la mobilisation de la profession qui décidera de l'avenir. Or le SNES même sil réclame souvent cette mobilisation et tente régulièrement le coup, n'en a pas plus le contrôle que le SNALC.

Le SNES, la dernière fois où il aurait pu non pas créer ou impulser cette mobilisation, mais l'appuyer, a préféré se faire bien voir en appelant à la responsabilité, comme un bon socialo de gouvernement. C'était en 2003. Je m'en souviens très bien, j'étais au SNES depuis 16 ans et mon sécrétaire de S3 s'est pris les bouts de ma carte (et de quelques autres) dans la tronche. Par ailleurs, en lettres, le SNES a toujours eu des positions extrêmement curieuses, par le biais de "coordonateurs" qui appuient toujours les réformes présentées, y compris les plus absurdes (par exemple associer l'image aux lettres). Alors le SNES... Anything else !

Palombella Rossa a écrit:

Jim Thompson a écrit:C'est pas un peu trop à gauche FO pour Kuntz, parce que s'il se retrouve avec les mecs du PT, ils vont pas rigoler

Mais Kuntz, "prof de droite", il ne va pas rigoler non plus avec les lambertistes du PT (hi hi hi)

:lol!:

Je suis au SNALC, je suis réac, je fais des cours magistraux, de l'enseignement frontal, je mets des punitions, des colles, des zéros, et même en 2002, je n'ai jamais voté à droite de ma vie. Un syndicat n'est pas un parti politique. Je ne sais pas si Kuntz est prof de droite, je ne peux l'inférer de son ancienne appartenance syndicale. Les journalistes ont leurs chevilles automatiques, mais la parole des journalistes actuels...

Bernard Kuntz :

"C'est un fait, les profs sont à bout de souffle : caricaturés jusqu'à l'outrance par leur ancien ministre, épouvantés de voir une gauche qu'ils ont portée au pouvoir les livrer en pâture à la vindicte nationale, ils n'osent encore en tirer toutes les conséquences. Ils y viendront : la raison finit toujours par l'emporter. Demain verra sans doute l'apparition d'une nouvelle espèce : le prof de droite ", Juin 2000

John a écrit:Bernard Kuntz :

"C'est un fait, les profs sont à bout de souffle : caricaturés jusqu'à l'outrance par leur ancien ministre, épouvantés de voir une gauche qu'ils ont portée au pouvoir les livrer en pâture à la vindicte nationale, ils n'osent encore en tirer toutes les conséquences. Ils y viendront : la raison finit toujours par l'emporter. Demain verra sans doute l'apparition d'une nouvelle espèce : le prof de droite ", Juin 2000

Oui. "verra sans doute"
L'internationale est-elle le genre humain ?

Cela dit, c'est une grande première : je pense que jamais F.O. n'a accueilli quelqu'un qui a publié aux éditions F.-X. de Guibert.

C'est l'alliance de la faucille et du goupillon.

Cripure a écrit:

Finrod a écrit:

Karine B. a écrit:
il y a une contradiction entre le discours du SNALC et son absence de mise en pratique dans l'action (et je ne parle pas des courriers qui restent sans réponse dans mon académie quand il s'agit de l'Intersyndicale, y compris pour soutenir un de nos commissaires paritaires)

Sans aucun doute.

Mais quelle forme de mise en pratique utile peut on imaginer ? Il ne va bientôt rester plus que deux solutions, une révolution à l'école avec blocage généralisé et durable ou la fin du système public/ privé sous contrat avec le chèque éducation. Je n'ose envisager la solution du milieu, celle où le système se contente d'une lente agonie.

Dans les deux cas, c'est la mobilisation de la profession qui décidera de l'avenir. Or le SNES même sil réclame souvent cette mobilisation et tente régulièrement le coup, n'en a pas plus le contrôle que le SNALC.

Le SNES, la dernière fois où il aurait pu non pas créer ou impulser cette mobilisation, mais l'appuyer, a préféré se faire bien voir en appelant à la responsabilité, comme un bon socialo de gouvernement. C'était en 2003.

j'ai pourtant fait grève le jour du bac philo, mot d'ordre lancé par le SNES .... et pas suivi massivement

Bernard Kuntz a rejoint FO pour des intérêts uniquement personnels: finir tranquillement sa carrière en décharge totale, ce que le SNALC ne serait peut-être plus en mesure de lui assurer en cas d'échec aux élections d'octobre. Et c'est tout.

Maintenant, moi qui le connaîs bien (et pas qu'en bien), je lui souhaite bien du courage à FO. Pour l'instant il a la foi des nouveaux convertis et ils l'exploitent à fond, ce qui est logique. Mais quand ils n'en auront plus besoin...

Pour conclure: nul n'est indispensable et le SNALC se passera sans problème de Bernard Kuntz...